Livret scientifique Le système immunitaire : mécanismes et rôle des micronutriments Réalisé par le service scientifique LPEV. I Les mécanismes de défenses vis-à-vis des infections hivernales 2 1. Les cellules épithéliales, première barrière contre les infections 2 2. Immunité innée 3 3 4 4 5 a. b. c. d. Reconnaissances des pathogènes Les acteurs protéiques de l’immunité innée Les acteurs cellulaires de l’immunité innée Élimination des pathogènes 3. immunité acquise 5 5 5 5 6 a. b. c. d. Cellules principales de l’immunité adaptative Reconnaissance et présentation de l’antigène Activation des effecteurs spécifiques Régulation de la RI Ii Épidémiologie et physiopathologie des infections hivernales récidivantes 6 Iii La vitamine c 8 Iv Les probiotiques 9 V Références bibliographiques 10 1 Toutes les espèces animales sont confrontées de façon quotidienne à un grand nombre de micro-organismes et d’allergènes qui peuvent affecter leur santé et même leur survie. Apparu très tôt dans l’échelle de l’évolution, le système immunitaire a évolué pour discriminer le « soi » du « non-soi ». Deux systèmes de défense s’opposent aux micro-organismes : un système appelé l’immunité innée, qui est commun à tous les animaux, y compris l’homme, et un système immunitaire dit adaptatif (ou spécifique) qui est présent exclusivement chez les vertébrés. Ces deux systèmes complémentaires sont capables de coopérer et la capacité du système immunitaire inné à pressentir le danger est essentiel pour une réponse adaptative efficace. Quelles sont les différentes stratégies développées par les mammifères pour se défendre de manière efficace vis-à-vis des pathogènes et notamment des virus ? Quel est l’impact des infections virales et bactériennes sur la population ? Quels moyens complémentaires avons-nous pour nous prémunir de ces pathologies récidivantes de l’hiver ? Figure 1 : Systèmes de défense de l’épithélium respiratoire des voies aériennes (Coraux et al., Med. Sci., 2005 18). Au niveau de la muqueuse gastro-intestinale, le microbiote résident peut interférer avec l’adhérence et les effets toxiques des pathogènes. Les 100 000 milliards de bactéries qui le constituent jouent notamment un rôle très important dans la maturation du système immunitaire des muqueuses, et plus particulièrement le développement des structures lymphoïdes organisées, le recrutement des lymphocytes B et T dans la lamina propria et la sécrétion d’IgA et de peptides antimicrobiens dans la lumière intestinale. Les cellules épithéliales jouent quant à elles non seulement un rôle de barrière physique, représenté par le mucus ou encore les jonctions serrées, mais également de barrière chimique liée notamment à la production de peptides antimicrobiens (Figure 2). Une troisième fonction des cellules épithéliales, qui complète ce rôle de défense immédiate, est la sécrétion de chimiokines capables de recruter les cellules plus classiques de l’immunité innée, polynucléaires et/ou macrophages. L’expression de ces chimiokines est inductible à travers une cascade de signalisation déclenchée par la liaison de motifs microbiens à des récepteurs. Enfin, la défense immunitaire humorale spécifique des surfaces muqueuses est contrôlée principalement par les immunoglobulines sécrétoires de type IgA (S-IgA), anticorps prédominants des sécrétions humaines. La production des IgA spécifiques dirigée contre des pathogènes muqueux ou des antigènes protéiques solubles est T-dépendante. I Les mécanismes de défenses vis-à-vis des infections hivernales 1. Les cellules épithéliales, première barrière contre les infections La réponse immunitaire vis-à-vis d’agressions infectieuses met successivement en œuvre un système de défense immédiat mais non spécifique (immunité innée), suivi d’un système de défense spécifique très ciblé après quelques jours (immunité adaptative). La réponse immunitaire innée implique l’activation de macrophages, de polynucléaires neutrophiles, de cellules dendritiques, de lymphocytes NK ainsi que des cellules épithéliales ayant un contact avec le milieu extérieur, maintenant considérées comme de véritables cellules de l’immunité innée. Les couches épithéliales de la peau et des tractus gastro-intestinal, urogénital et respiratoire forment en effet une barrière physique contre l’infection.L’épithélium de surface des voies aériennes proximales assure notamment la protection de la muqueuse respiratoire vis-à-vis de particules nocives inhalées et des virus et bactéries grâce à différents mécanismes, comme la clairance muco-ciliaire, la régulation des flux d’ions et d’eau et la sécrétion de molécules de défense (Figure 1) 18. La protection des voies aériennes est assurée également par des complexes jonctionnels intracellulaires responsables de l’étanchéité de l’épithélium (jonctions serrées, jonctions intermédiaires et desmosomes). 2 Figure 2 : Systèmes de défense de l’épithélium gastro-intestinal (adaptée de Lievin-Le et al., Clin. Microbiol. Rev., 2006 (47)). 2. Immunité innée a. Reconnaissances des pathogènes L’immunité innée est génétiquement programmée pour détecter les caractères invariants des microbes envahisseurs. Les cellules de l’immunité innée sont entre autres les cellules dendritiques (CD), les macrophages, les neutrophiles et les cellules NK. Les senseurs microbiens et viraux les mieux caractérisés de l’immunité innée sont des récepteurs reconnaissant certains motifs des micro-organismes encore appelés PRR (« pattern recognition receptors »). Ces récepteurs reconnaissent des motifs moléculaires invariants présents chez la plupart des micro-organismes que l’on appelle des motifs moléculaires associés aux pathogènes ou PAMP (« pathogenassociated molecular pattern»). Ces PRR peuvent être divisés en différentes catégories : les PRR sécrétés, transmembranaires ou cytosoliques. Les PRR sécrétés sont les collectines, les ficolines, et les pentraxines. Ils se fixent à la surface des micro-organismes et activent la voie classique et la voie des lectines de la cascade du complément. Cette opsonisation des pathogènes permet leur phagocytose par les macrophages et les neutrophiles. Les PRR transmembranaires sont les Toll-like récepteurs ou TLR (Figure 3). Ces TLR sont soit extracellulaires, ancrés au ni- 3 veau la membrane plasmique des cellules soit intracellulaires, ancrés au niveau de la membrane des endosomes et des lysosomes. Les TLR de surface reconnaissent des PAMP présents à la surface des bactéries tels que le lipopolysaccharide (LPS), l’acide lipotechoïque, les lipoprotéines bactériennes et la flagelline. Les TLR intracellulaires quant à eux reconnaissent les acides nucléiques bactériens et viraux tels que les ARN double et simple brin et l’ADN double brin. Les PRR cytosoliques comptent des ARN hélicases tels que RIG-1 et MDA5 qui sont capables de reconnaître l’ARN viral et les NLR (pour NOD-like recepteur) connus pour être des détecteurs intracellulaires de l’infection bactérienne. Ces NLR sont divisés en plusieurs sous familles dont les NLRP (NLRP pour NOD-like receptors) 36;46. Leur activation peut mener à la formation d’un complexe moléculaire appelé l’inflammasome 3;28;53;54 qui permet la maturation de l’IL-1b (pro-inflammatoire) et de l’IL-18. L’IL-18 collabore ensuite avec l’IL-12 pour stimuler la production d’IFN-g 54;73. L’activation des PRR active généralement NF-kB ou des facteurs de régulation des interférons (IRF) induisant ensuite la transcription de gènes codant pour des cytokines pro-inflammatoires, des interférons de type I (IFN-a et b) ou des IFN de type II (IFN-g) 39. Figure 3 : Reconnaissance des PAMP par les TLR transmembranaire (Kawai et Akira, Nat.Rev., 2010, 39) b. Les acteurs protéiques de l’immunité innée Cette cascade du complément est constituée d’une trentaine revanche, les CD ne sont pas destinées à la destruction masde protéines et peut être activée de différentes manières. Pre- sive des pathogènes mais sont nécessaires pour faire le lien mièrement, par la voie classique faisant intervenir des anti- avec l’immunité acquise en présentant les particules ingécorps liés à l’antigène dans des complexes immuns ou des rées à leur surface aux lymphocytes T. pentraxines 6;22. Deuxièmement, la voie alternative qui est Les cellules natural killer ou NK assurent une protection prédéclenchée par la fixation de la molécule C3b du complément coce contre les pathogènes intracellulaires et en particulier directement à la surface des cellules microbiennes 80 et enfin contre les virus. Ces cellules sont capables de reconnaître les la voie des lectines qui fait intervenir des facteurs solubles, la cellules infectées en détectant la densité de CMH I dont l’exMBL et les ficolines 25;55;56. Le complément intervient dans une pression est diminuée voire absente à cause de l’infection 38;68. variété de réactions immunitaires comprenant le déclenche- Ces cellules exercent une action cytotoxique et sécrètent une ment de la réponse immunitaire, l’attraction des phagocytes, cytokine pro-inflammatoire, l’IFN-g. la stimulation de la phagocytose par opsonisation, l’attaque directe de cellules microbiennes ou de virus à enveloppe et la Toutes ces cellules jouent un rôle important dans le déclenstimulation de la production d’anticorps 22. chement de l’inflammation. La mise en place de ce processus, débute par la détection d’un micro-organisme par un c. Les acteurs cellulaires de l’immunité innée macrophage ou un mastocyte et induit la production de TNF et de l’IL-1. Ces cytokines agissent sur les cellules voiLes basophiles, les mastocytes et les éosinophiles jouent tous sines pour produire davantage de cytokines jusqu’à ce que un rôle dans la protection des surfaces épithéliales, en par- la réponse atteigne les cellules endothéliales. Rapidement, ticulier les muqueuses des tractus gastro-intestinal, respira- on observe une modification des propriétés d’adhérence de toire et urogénital. Ces cellules opèrent principalement dans l’endothélium, puis les neutrophiles pénètrent dans les tissus la défense immunitaire contre les parasites qui sont trop par diapédèse (transmigration des leucocytes entre deux celgrands pour être digérés par les phagocytes. lules endothéliales) 45 et sont attirés par chimiotactisme vers Les neutrophiles, les macrophages et des CD sont des cel- le site de l’infection où ils attaquent les microbes 45;58. Le TNF, lules dites cellules phagocytaires professionnelles et sont ca- l’IL-1 et les IFN de type I produits par les macrophages sur le pables de reconnaître les pathogènes grâce à leurs PRR et de lieu de l’infection peuvent également attirer et activer les NK réaliser la phagocytose. Les neutrophiles et les macrophages et induire leur effet cytotoxique envers les bactéries ou les sont capables de détruire les micro-organismes ingérés. En virus en produisant de l’IFN-g 17. 4 d. Elimination des pathogènes a. Cellules principales de l’immunité adaptative Les micro-organismes peuvent être éliminés par un processus appelé phagocytose qui se déroule en plusieurs étapes. La première étape consiste à l’internalisation d’une particule opsonisée ou non qui conduit à la formation d’une vésicule : le phagosome. Puis ce phagosome devient un phagolysosome qui va détruire le pathogène notamment via des enzymes lysosomiques et des formes très réactives de l’oxygène et de l’azote. Les interférons α et β (IFN-α et IFN-β) sont produits à la fois par les cellules infectées et par les cellules de l’immunité innée (macrophages, cellules dendritiques immatures). Ils sont responsables de l’inhibition de la réplication virale et favorisent la présentation des antigènes viraux au sein du CMH I dans les cellules à proximité non infectées. Par ailleurs, certaines cytokines libérées par les macrophages et l’IFN produit par les cellules infectées vont stimuler les cellules NK 79. Un autre mécanisme permettant l’élimination des cellules infectées par un virus est d’induire l’apoptose de ces cellules. Cette apoptose peut être déclenchée de manière intrinsèque par la voie de p53 par exemple qui reconnaît une réplication non programmée de l’ADN 50, de manière extrinsèque par l’activation de récepteurs à domaine de mort (Fas, TNFR1 et TRAIL) ou par l’intervention des cellules NK et des lymphocytes T cytotoxiques 70. D’autres mécanismes de défense contre les virus ont été observés et font intervenir des cytidines désaminases capables de muter les génomes rétroviraux 52;81 mais aussi l’ARN interférence décrit pour l’instant uniquement chez les plantes et certains insectes 61. Les lymphocytes T (LT) sont divisés en différentes sous populations. Les deux grandes familles de LT sont les lymphocytes CD4+ et les lymphocytes CD8+. La lignée CD4+ comporte quatre sous-populations : les LT helper 1 (Th1) et 2 (Th2) connus depuis plusieurs années, les Th17 et les LT régulateurs (Treg) qui eux sont des découvertes récentes. Ces cellules ont pour rôle principal de coordonner la RI en sécrétant de nombreuses cytokines (IFN-g pour les Th1, IL-4, IL-13 et IL-15 pour les Th2, IL-17 pour les Th17 et IL-10 et TGF-b pour les Treg). La balance Th1/Th2 est essentielle chez l’homme car l’excès de l’une ou de l’autre de ces populations peut entraîner le développement de pathologies (un excès de Th2 est rencontré dans l’allergie et un excès de Th1 reflète de l’inflammation). La lignée CD8+ quant à elle, produit des LT cytotoxiques (Tc) qui sécrètent de l’IFN-g. Ces cellules ont une cytotoxicité directe car elles sont capables de détruire un pathogène. Les LT font partie de l’immunité que l’on appelle immunité à médiation cellulaire. Les lymphocytes B (LB) ont pour rôle majeur de produire des anticorps ou immunoglobulines (Ig) une fois qu’ils se sont différenciés en plasmocytes. Il existe trois types principaux de LB qui ont des fonctions distinctes dans le contrôle des infections. Deux d’entre elles, les cellules B2 et les cellules B de la zone marginale n’ont généralement pas besoin des LT pour se différencier en plasmocytes. Les cellules B folliculaires quant à elles doivent être activées par les LT avant leur expansion clonale et leur différenciation ainsi que leur circulation dans le sang et la lymphe. Les LB définissent ce que l’on appelle l’immunité humorale. 3. Immunité acquise b. Reconnaissance et présentation de l’antigène Si la réponse immunitaire innée n’a pas été assez efficace et que l’agent étranger est toujours présent, la réponse immu- Elle fait intervenir les cellules dendritiques qui ont pour foncnitaire (RI) adaptive appelée également RI spécifique se met tion principale l’induction de l’immunité acquise. Elles paren place. Il est à noter que la réponse innée apparaît en pre- ticipent à la surveillance immunitaire des tissus où, sous la mier mais se poursuit encore après le déclenchement de la forme de CD immatures, elles opèrent comme des phagocytes réponse immunitaire adaptative 38. en internalisant des micro-organismes. Les CD peuvent alors Cette deuxième ligne de défense diffère de l’immunité innée par présenter les particules ingérées à leur surface pour la reconquatre caractéristiques majeures. Elle est décalée dans le temps, naissance par les lymphocytes T. Après un séjour de quelques elle se met en place tardivement, plus de 96h après le contact jours dans les tissus périphériques, les cellules dendritiques se avec le micro-organisme. Elle est spécifique, le système immuni- différencient en CD matures qui ne phagocytent plus et qui taire reconnaît des antigènes particuliers et dirige son attaque migrent des tissus périphériques vers les organes lymphoïdes contre eux. Elle est systémique : l’immunité n’est pas restreinte où elles rencontreront les cellules T recirculantes. Les CD maau siège initial de l’infection. Elle possède une « mémoire » : tures se caractérisent par de longs prolongements qui peraprès une première exposition, le système immunitaire recon- mettent leur contact simultané avec plusieurs cellules T. naît les agents pathogènes déjà rencontrés et il élabore contre eux des attaques encore plus énergiques et plus rapides. c. Activation des effecteurs spécifiques Les LT ne sont pas capables de reconnaître directement un peptide antigénique (ou épitope). Ce peptide doit leur être présenté par une cellule présentatrice de l’antigène (CPA) que sont les cellules dendritiques, les macrophages et les LB. Les CPA présentent ce peptide par une molécule appelée complexe majeur d’histocompatibilité qui peut être de classe I (CMH I) ou de classe II (CMH II). De leur côté, les LT possèdent Figure 4 : Mise en place de la réponse innée et adaptative en réponse à une infection virale (Janeway et al., Immunobiologie, 2003 38). 5 un récepteur appelé TCR et des molécules de co-stimulation capables d’interagir avec le CMH. Ainsi, au début de la RI, les CD vont présenter les antigènes par la molécule de CMH aux lymphocytes T naïfs au niveau d’un organe lymphoïde secondaire et vont entrainer la prolifération et la différenciation des lymphocytes naïfs en LT effecteurs de la lignée CD4+ ou CD8+. Ensuite, les lymphocytes activés vont pouvoir migrer vers les sites de l’infection et les barrières épithéliales. Ces LT activés vont alors interagir avec des macrophages sur le site de l’infection et produire des cytokines qui augmentent l’activité bactéricide des macrophages. Ils vont également pouvoir interagir avec des fragments peptidiques provenant de l’antigène lié par les immunoglobulines de surface et internalisé par les cellules B, et libérer des cytokines qui activent la prolifération des cellules B et leur différenciation en plasmocytes sécréteurs d’anticorps. Ces anticorps peuvent se fixer à la surface des virions ou des cellules infectées et sont alors appelés anticorps neutralisants. Ils peuvent également s’associer au complément pour opsoniser les cellules infectées ou les virions afin de favoriser la phagocytose. Les cellules peuvent également présenter des récepteurs Fc dérivés des anticorps et qui fixent un certain type d’immunoglobulines pour favoriser la phagocytose. Ces fragments Fc peuvent être également reconnus par les cellules NK et activer leur cytotoxicité, c’est ce qui a été appelé la cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps. d. Régulation de la RI À l’instar des lymphocytes Th, les lymphocytes Treg matures sont des cellules de régulation. Ils libèrent des cytokines (IL-10, TGF-_) qui suppriment l’activité des lymphocytes B et celles d’autres types de lymphocytes T. Ils seraient donc essentiels pour diminuer et finalement arrêter la réaction immunitaire à la suite de l’inactivation et de la destruction de l’antigène. Ils empêchent ainsi une activité non maîtrisée ou inutile du système immunitaire. En raison de leur action inhibitrice, il semble que les lymphocytes régulateurs jouent un rôle important dans la prévention des réactions auto-immunes. Les lymphocytes NKT tirent leur nom de ce qu’ils co-expriment des récepteurs des cellules NK et des cellules T. Ils peuvent augmenter ou supprimer la RI par la sécrétion rapide de cytokines 43. A la différence des cellules T décrites jusqu’à présent, les NKT reconnaissent une molécule non classique du CMH I qui présente des glycolipides 26. Les lymphocytes T-γδ sont nommés ainsi car ils expriment à leur surface les produits des gènes TCR g et d au lieu des produits des gènes TCR α et β exprimés par les cellules T CD4 et CD8 conventionnelles 1. Il semblerait que ces cellules fournissent une réponse inflammatoire et cytotoxique immédiate à l’invasion des tissus et qu’elles jouent aussi un rôle régulateur plus tardif dans la limitation des dégâts aux tissus 9;37. A la fin de la RI la plupart des LT et LB sont détruits à l’exception d’un petit nombre qui constitueront les LT et les LB mémoires. 6 II Épidémiologie et physiopathologie des infections hivernales récidivantes Nous sommes constamment exposés aux micro-organismes présents dans l’environnement 69. En dépit de cette exposition, le développement d’une maladie infectieuse reste relativement rare. Il est d’ailleurs difficile d’estimer la proportion d’infections repoussées par notre système immunitaire efficace en l’absence de symptômes cliniques 38. Toutefois, l’hiver est une période au cours de laquelle certaines infections sont plus fréquentes notamment en raison du confinement et de la promiscuité qui favorisent la transmission de virus contagieux, de la baisse de température qui favorise la persistance des virus et de la fragilisation de la muqueuse respiratoire 31. Par ailleurs, ces infections sont probablement dues à une grande diversité des souches virales et l’existence d’une protection croisée faible 57;72. Les pathologies les plus fréquemment rencontrées l’hiver sont la gastro-entérite et le rhume. Ces épidémies saisonnières de l’adulte, très souvent sans gravité, ont principalement une origine virale 27;59, ce qui explique l’inefficacité des traitements antibiotiques en l’absence de complications (surinfections bactériennes). La plupart du temps l’infection se résout spontanément, c’est-à-dire sans avoir recours à l’utilisation de traitement antiviral mais les symptômes, lorsqu’ils sont présents, sont gênants et ont un impact sur la qualité de vie des patients 7;20;59. Les norovirus (figure 5) sont responsables de la majorité des gastro-entérites toutes classes d’âges confondues 7. Figure 5: Représentation structurale tridimensionnelle d’une particule de norovirus (Prasad, J. Virol., 1994.64 ) L’infection par ce virus se manifeste par un épisode généralement violent et autolimité de gastro-entérite. Après une période d’incubation de 6 à 48h surviennent nausée, vomissements, crampes abdominales et diarrhée aqueuse. Les épisodes de gastro-entérite s’accompagnent généralement de malaise, douleurs dans les membres et fatigue. Environ 50% des patients ont des températures subfébriles. Chez la plupart des adultes par ailleurs en bonne santé cette maladie ne dure que 2 à 3 jours 31. La transmission par voie oro-fécale est la plus importante 7. Les norovirus se multiplient dans le tube digestif 5 et induisent une inflammation dans le jéjunum et duodénum 44. La réponse immunitaire vis-à-vis de ce virus est mal connue notamment parce que les modèles d’études n’ont été mis au point que récemment 44. Cependant, on sait que l’infection par norovirus confère une immunité à court terme pour les souches homologues et que la protection croisée n’est pas totale 72. Pour des souches homologues et hétérologues, l’immunité à long terme est pratiquement inexistante 72, ce qui explique que des infections répétées peuvent se produire tout au long de la vie 44 et qu’il est difficile de mettre en place des vaccins efficaces 72. Une étude réalisée chez la souris avec un norovirus murin a montré que l’immunité innée était essentielle pour la résistance au norovirus 44. Des données plus récentes ont souligné l’importance de la réponse humorale 10. La réponse cellulaire adaptative ou innée est elle aussi mal connue. Chez l’homme on a observé une réponse avec production de cytokines pro et anti-inflammatoires 44;48. Si le principe d’une immunité à court terme semble acquis contre un virus homologue, il n’en est pas de même de l’immunité à long terme pour laquelle subsistent encore de nombreuses inconnues 42. Enfin, chez l’homme, on sait qu’il existe une susceptibilité génétique à l’infection par ce virus 5. nasal. Une fois infecté par le rhinovirus, l’épithélium respiratoire reste relativement intact, ce qui suggère que les effets pathogènes liés à l’infection découlent principalement d’une activation indirecte de diverses cytokines liées à la réponse immune. Plusieurs médiateurs ont été retrouvés en quantités élevées dans les sécrétions nasales. Ces médiateurs sont responsables d’une réaction inflammatoire, entraînant une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité capillaire responsables de la rhinorrhée et de l’obstruction nasale caractéristiques du rhume, ainsi que du recrutement de leucocytes au niveau de l’épithélium respiratoire, amplifiant l’inflammation. Il s’agit du rationnel ayant conduit à utiliser des antihistaminiques à titre thérapeutique. Les déterminants de la réponse immune permettant la guérison demeurent en grande partie incompris. Il existe une phase innée, effectuée en partie par les interférons (IFN) de type I, qui sont détectés dans les sécrétions nasales de volontaires infectés expérimentalement. Il est aussi établi que l’admiLes rhinovirus (figure 6) sont le principal agent du rhume, nistration d’IFN avant l’exposition à un rhinovirus prévient infection limitée le plus souvent aux voies aériennes supé- l’infection ou en diminue l’intensité. La phase adaptative de la réponse immune est caractérisée par la production d’antirieures. corps spécifiques à un sérotype donné. Des taux détectables d’anticorps apparaissent en général dans le sang une à deux semaines après l’inoculation, avec un taux maximal atteint après 5 semaines. Des taux élevés peuvent persister durant au moins une année et sont considérés comme protecteurs contre une nouvelle infection par un même sérotype ou un sérotype très proche. Un répertoire immunologique est donc acquis avec l’âge et les infections répétées à rhinovirus, en fonction des sérotypes rencontrés. Cependant, le fait que la guérison d’une infection des voies respiratoires supérieures à Figure 6 : Représentation structurale tridimensionnelle d’une parti- rhinovirus s’opère en 7 à 10 jours implique l’existence d’autres cule de rhinovirus (Spencer, J. Struct. Biol., 1997 78 mécanismes de défense immune. Parmi ceux-ci, relevons une réponse spécifique de lymphocytes auxiliaires pouvant être Il s’agit de l’infection respiratoire la plus fréquente tant chez activés par plusieurs sérotypes viraux, indiquant la présence l’enfant que chez l’adulte 19. Après une période d’incubation d’épitopes communs. Ainsi, des lymphocytes mémoire pourqui varie entre un et deux jours, cette infection se caractérise raient être activés en réponse à une infection, et servir lors par des symptômes nasaux (rhinorhée, obstruction nasale, d’une infection ultérieure avec un sérotype présentant des éternuements) et parfois des symptômes pharyngo-amygda- épitopes communs. Ce phénomène semble être beaucoup liens (toux, douleur et inflammation) accompagnés de ma- plus limité pour l’immunité humorale. Notons que le rôle des laise général et parfois de fièvre 21. Les différentes pathologies lymphocytes cytotoxiques (cellules T CD8+) dans la réponse cliniques consécutives à l’infection par les rhinovirus sont la immune contre les rhinovirus n’est pas connu à ce jour 19. rhinite aiguë virale, la sinusite aiguë virale, l’otite moyenne aiguë virale, la pharyngite virale 19. C’est une maladie à rémission spontanée, la durée du rhume courant est de sept jours en moyenne et les symptômes sont plus intenses entre le troisième et le cinquième jour. Les symptômes peuvent néanmoins durer jusqu’à deux semaines, pour la toux en particulier 21. Les rhinovirus circulent toute l’année dans la population, mais deux pics annuels sont caractéristiquement observés ; l’un en automne et l’autre de moindre importance, au printemps. Après avoir été déposés de façon manuportée ou par inhalation de gouttelettes respiratoires, les rhinovirus accèdent au nasopharynx via le transport mucociliaire 7 III La vitamine c Certaines vitamines et minéraux sont des éléments importants dans le bon fonctionnement du système immunitaire. Lors de carences, les fonctions du système immunitaire sont altérées et prédisposent aux infections et peuvent également déréguler la réponse immunitaire (production de cytokines, prolifération et différenciation cellulaire, déséquilibre dans les sous-types cellulaires, activités cellulaires…) 51;67;85. Ces micronutriments contribuent à la défense de l’organisme notamment en agissant au niveau des barrières épithéliales, en participant au stress oxydant vis-à-vis des agents infectieux et en protégeant l’organisme de ce dernier, en étant impliqués dans la synthèse protéique qui permet à la fois la production de médiateurs et la multiplication cellulaire…51. Parmi ces vitamines et minéraux, nous avons décidé de nous focaliser sur les micronutriments le mieux documenté (notamment en raison de leur effet sur l’immunité innée et la stimulation de la voie Th1), à savoir la vitamine C. La vitamine C est retrouvée de manière très concentrée dans les leucocytes et est rapidement consommée dans ces derniers lors d’une infection. De part son pouvoir anti-oxydant, la vitamine C est intéressante pour protéger les cellules immunitaires qui produisent un stress oxydatif important pour combattre et éliminer les pathogènes, à la fois à l’intérieur de la cellule comme à l’extérieur. Cette propriété a notamment été démontrée lors de la production de radicaux libres par les neutrophiles pendant la phagocytose. Du point de vue des processus immunitaires, il a été montré, in vitro, que la vitamine C à dose physiologique augmente la capacité de phagocytose des polynucléaires et stimule la production d’interféron également in vivo 24;51;84;85. D’autres études ont montré, chez le volontaire sain, que l’administration de vitamine C conduit à une amélioration de plusieurs paramètres de l’immunité comme les activités antimicrobiennes et NK, la prolifération des lymphocytes en réponse à une infection, la mobilité des neutrophiles et des monocytes, la synthèse d’immunoglobulines, la production de cytokines. Dans un modèle expérimental de carence, la supplémentation permet d’augmenter l’activité NK. Par ailleurs, des études réalisées chez l’homme sain ont montré que les concentrations plasmatiques et leucocytaires en vitamine C diminuent rapidement après le pic d’infection et redeviennent normales avec l’amélioration des symptômes du rhume 24;51;84;85. Basé sur l’ensemble de ces arguments, des études d’intervention ont été réalisées afin d’évaluer l’effet de la vitamine C à la fois sur la prévention et le traitement du rhume 71. Une méta-analyse réalisée en 2007 par l’organisation Cochrane a porté sur 29 études (soit 11 077 sujets). Cette analyse révèle que la prise de vitamine C en prophylaxie diminue la durée du rhume de 8%. Concernant la sévérité du 8 rhume, il y a une diminution significative mais les paramètres utilisés sont hétérogènes selon les études. En ce qui concerne la prise de vitamine C a visée thérapeutique, excepté une étude utilisant une très forte dose, aucun effet n’a été observé sur la durée ou la sévérité du rhume 84. IV Les probiotiques De manière très récente, plusieurs études ont mis en évidence que les bactéries probiotiques auraient une action stimulante sur le système immunitaire de l’hôte en agissant sur les cellules impliquées soit dans l’immunité innée soit dans l’immunité spécifique. Les probiotiques sont définis comme des micro-organismes vivants qui lorsqu’ils sont administrés en quantités adéquates confèrent un bénéfice sur la santé 2. Ils peuvent être présents ou introduits dans certains aliments, compléments alimentaires, ou encore des médicaments. Les probiotiques les plus connus sont les bactéries lactiques (lactobacilles, streptocoques et lactocoques) et les bifidobactéries. De nombreuses études réalisées chez l’adulte et l’enfant ont montré que l’administration orale de diverses souches probiotiques pouvait moduler la barrière immunitaire muqueuse et/ou systémique et conférer ainsi une protection vis-à-vis de certaines infections virales récidivantes. Ainsi, une méta-analyse récente (regroupant 14 études randomisées en double aveugle contre placebo) a mis en évidence que la consommation prophylactique de probiotiques (quelques jours à 7 mois) permet de réduire la sévérité et la durée des infections du tractus respiratoire 82. Plusieurs études ont également indiqué que les probiotiques pouvaient raccourcir l’incidence et la durée des diarrhées virales entériques, de manière plus marquée chez l’enfant 15 . Différents mécanismes d’action des probiotiques ont été proposés, tels que la compétition pour les sites d’adhésion, la production de substances microbicides, une réduction de la perméabilité intestinale ou encore la stimulation des réponses immunes protectrices. De nombreuses études in vitro et in vivo ont démontré une stimulation de l’immunité innée par les probiotiques. Ainsi, certaines souches probiotiques tels que Bifidobacterium longum et Lactobacillus acidophilus sont capables de stimuler de manière dose dépendante la sécrétion de TNF-a par les cellules immunitaires, le TNF-a étant une cytokine impliquée notamment dans le recrutement et l’activation des macrophages lors d’une infection. V Références bibliographiques 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 23. Eby GA, III. Zinc lozenges as cure for the common cold - A review and hypothesis. Med Hypotheses 2009. Adams EJ, Chien YH, Garcia KC. Structure of a gammadelta T cell receptor in complex with the nonclassical MHC T22. Science 2005;308:227-31. 24. Field CJ, Johnson IR, Schley PD. Nutrients and their role in host resistance to infection. J Leukoc Biol 2002;71:16-32. 25. Fujita T, Matsushita M, Endo Y.The lectin-complement pathway--its role in innate immunity and evolution. Immunol Rev 2004;198:185202. Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments. Effets des prébiotiques et probiotiques sur la flore et l’immunité de l’homme adulte. 2005. Agostini L, Martinon F, Burns K, McDermott MF, Hawkins PN, Tschopp J. NALP3 forms an IL-1beta-processing inflammasome with increased activity in Muckle-Wells autoinflammatory disorder. Immunity 2004;20:319-25. Arunachalam K, Gill HS, Chandra RK. Enhancement of natural immune function by dietary consumption of Bifidobacterium lactis (HN019). Eur J Clin Nutr 2000;54:263-7. Bailey D, Goodfellow I. Noroviruses. Encyclopedia of life sciences. 2009. 27. Gautier A, Jestin C, Jauffret- Roustide M. Enquête Nicolle 2006. Connaissances, attitudes et comportements face au risque infectieux. Inpes, 2008. 28. Gay NJ, Gangloff M. Structure and function of Toll receptors and their ligands. Annu Rev Biochem 2007;76:141-65. 29. Gill HS, Rutherfurd KJ, Cross ML, Gopal PK. Enhancement of immunity in the elderly by dietary supplementation with the probiotic Bifidobacterium lactis HN019. Am J Clin Nutr 2001;74:833-9. Bottazzi B, Doni A, Garlanda C, Mantovani A. An integrated view of humoral innate immunity: pentraxins as a paradigm. Annu Rev Immunol 2010;28:157-83. 30. Gill HS, Rutherfurd KJ, Prasad J, Gopal PK. Enhancement of natural and acquired immunity by Lactobacillus rhamnosus (HN001), Lactobacillus acidophilus (HN017) and Bifidobacterium lactis (HN019). Br J Nutr 2000;83:167-76. Bultel, C. and Grimault, L. Norovirus - Fiche de description de danger microbiologique transmissible par les aliments. 30-5-2006. AFSSA. 31. Graber P. Norovirus. Forum Médical Suisse 2010;10:65-9. Caceres DD, Hancke JL, Burgos RA, Wickman G.K. Prevention of common colds with Andrographis paniculata dried extract. A pilot double blind trial. Phytomedicine 1997;4:101-4. 32. Guarino A, Buccigrossi V, Armellino C. Colon in acute intestinal infection. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2009;48 Suppl 2:S58-S62. Carding SR, Egan PJ. Gammadelta T cells: functional plasticity and heterogeneity. Nat Rev Immunol 2002;2:336-45. 33. Hidalgo MA, Romero A, Figueroa J et al. Andrographolide interferes with binding of nuclear factor-kappaB to DNA in HL-60-derived neutrophilic cells. Br J Pharmacol 2005;144:680-6. 10. Chachu KA, Strong DW, LoBue AD, Wobus CE, Baric RS, Virgin HW. Antibody is critical for the clearance of murine norovirus infection. J Virol 2008;82:6610-7. 11. 26. Gapin L. iNKT cell autoreactivity: what is ‘self’ and how is it recognized? Nat Rev Immunol 2010;10:272-7. Chandrasekaran CV, Gupta A, Agarwal A. Effect of an extract of Andrographis paniculata leaves on inflammatory and allergic mediators in vitro. J Ethnopharmacol 2010;129:203-7. 12. Chao WW, Kuo YH, Lin BF. Anti-inflammatory activity of new compounds from Andrographis paniculata by NF-kappaB transactivation inhibition. J Agric Food Chem 2010;58:2505-12. 13. Chiang BL, Sheih YH, Wang LH, Liao CK, Gill HS. Enhancing immunity by dietary consumption of a probiotic lactic acid bacterium (Bifidobacterium lactis HN019): optimization and definition of cellular immune responses. Eur J Clin Nutr 2000;54:849-55. 14. Chiou WF, Chen CF, Lin JJ. Mechanisms of suppression of inducible nitric oxide synthase (iNOS) expression in RAW 264.7 cells by andrographolide. Br J Pharmacol 2000;129:1553-60. 15. Colbere-Garapin F, Martin-Latil S, Blondel B et al. Prevention and treatment of enteric viral infections: possible benefits of probiotic bacteria. Microbes Infect 2007;9:1623-31. 16. Coon JT, Ernst E. Andrographis paniculata in the treatment of upper respiratory tract infections: a systematic review of safety and efficacy. Planta Med 2004;70:293-8. 17. Cooper MA, Colonna M, Yokoyama WM. Hidden talents of natural killers: NK cells in innate and adaptive immunity. EMBO Rep 2009;10:1103-10. 18. Coraux C, Hajj R, Lesimple P, Puchelle E. [Repair and regeneration of the airway epithelium]. Med Sci (Paris) 2005;21:1063-9. 19. Cordey S, Schibler M, Tappareil C, Kaiser L. Rhinovirus : diversité clinique et génomique. Virologie 2008;12:361-73. 20. Couch R. Rhinoviruses. Encyclopedia of life sciences. 2006;1-7. 21. Diaz HRH. Le rhume courant ou rhume simple. Les infections respiratoires chez les enfants. 1998:169-82. 22. Dunkelberger JR, Song WC. Complement and its role in innate and adaptive immune responses. Cell Res 2010;20:34-50. 9 34. Hiscott J, Kwon H, Genin P. Hostile takeovers: viral appropriation of the NF-kappaB pathway. J Clin Invest 2001;107:143-51. 35. Hoque KM, Sarker R, Guggino SE, Tse CM. A new insight into pathophysiological mechanisms of zinc in diarrhea. Ann N Y Acad Sci 2009;1165:279-84. 36. Inohara N, Nunez G. The NOD: a signaling module that regulates apoptosis and host defense against pathogens. Oncogene 2001;20:6473-81. 37. Jameson J, Ugarte K, Chen N et al. A role for skin gammadelta T cells in wound repair. Science 2002;296:747-9. 38. Janeway CA, Travers P, Walport M, Shlomchik MJ. Immunobiologie. Le système immunitaire fondamental et pathologique. De Boeck, 2003. 39. Kawai T, Akira S. The role of pattern-recognition receptors in innate immunity: update on Toll-like receptors. Nat Immunol 2010;11:37384. 40. Kligler B, Ulbricht C, Basch E et al. Andrographis paniculata for the treatment of upper respiratory infection: a systematic review by the natural standard research collaboration. Explore (NY) 2006;2:25-9. 41. Ko HC, Wei BL, Chiou WF. The effect of medicinal plants used in Chinese folk medicine on RANTES secretion by virus-infected human epithelial cells. J Ethnopharmacol 2006;107:205-10. 42. Kohli E, Bon F, Balay K, Pothier P. Les calicivirus humains, une cause majeure de gastro-entérite aiguë. Virologie 2005;9:93-106. 43. Kronenberg M, Gapin L. The unconventional lifestyle of NKT cells. Nat Rev Immunol 2002;2:557-68. 44. Leon J, Souza M, Wang Q, Smith E, Saif L, Moe C. Immunology of Norovirus Infection. Immunity Against Mucosal Pathogens. Springer 2008. 45. Ley K, Laudanna C, Cybulsky MI, Nourshargh S. Getting to the site of inflammation: the leukocyte adhesion cascade updated. Nat Rev Immunol 2007;7:678-89. 46. Lich JD, Ting JP. CATERPILLER (NLR) family members as positive and negative regulators of inflammatory responses. Proc Am Thorac Soc 2007;4:263-6. 47. Lievin-Le M, V, Servin AL. The front line of enteric host defense against unwelcome intrusion of harmful microorganisms: mucins, antimicrobial peptides, and microbiota. Clin Microbiol Rev 2006;19:315-37. 48. Lindesmith LC, Donaldson E, Leon J et al. Heterotypic humoral and cellular immune responses following Norwalk virus infection. J Virol 2010;84:1800-15. ride-stimulated macrophages: role of mitogen-activated protein kinases. Biol Pharm Bull 2006;29:220-4. 67. Roberfroid MB, Coxam V, Delzenne N. Aliments fonctionnels. Paris: Tec et Doc, 2008. 68. Roitt I, Brostoff J, Male D. Immunité antivirale. Immunologie. DeBoeck Université 2002:235-43. 69. Roitt I, Rabson A. Immunologie médicale. L’essentiel. Maloine, 2002. 70. Roulston A, Marcellus RC, Branton PE. Viruses and apoptosis. Annu Rev Microbiol 1999;53:577-628. 50. Lohrum MA, Vousden KH. Regulation and function of the p53related proteins: same family, different rules. Trends Cell Biol 2000;10:197-202. 51. Maggini S, Wintergerst ES, Beveridge S, Hornig DH. Selected vitamins and trace elements support immune function by strengthening epithelial barriers and cellular and humoral immune responses. Br J Nutr 2007;98 Suppl 1:S29-S35. 52. Mangeat B, Turelli P, Caron G, Friedli M, Perrin L, Trono D. Broad antiretroviral defence by human APOBEC3G through lethal editing of nascent reverse transcripts. Nature 2003;424:99-103. 53. Mariathasan S, Newton K, Monack DM et al. Differential activation of the inflammasome by caspase-1 adaptors ASC and Ipaf. Nature 2004;430:213-8. 54. Martinon F, Mayor A, Tschopp J. The inflammasomes: guardians of the body. Annu Rev Immunol 2009;27:229-65. 55. Matsushita M, Endo Y, Hamasaki N, Fujita T. Activation of the lectin complement pathway by ficolins. Int Immunopharmacol 2001;1:359-63. 56. Matsushita M, Fujita T. Ficolins and the lectin complement pathway. Immunol Rev 2001;180:78-85. 57. Meissner C, Storch GA. Les picornavirus: polio, autres enterovirus et les rhinovirus. In: De Boeck Université, ed. Microbiologie et pathologie infectieuse. 1993:407-19. 58. Mempel M, Isa G, Klugbauer N et al. Laboratory acquired infection with recombinant vaccinia virus containing an immunomodulating construct. J Invest Dermatol 2003;120:356-8. 59. Morel J-M, Bruel P, Labouyrie V, Priolet P-L, Liégard L. Intérêt des huiles essentielles GAE dans la prise en charge des affections virales des voies respiratoires en officine. Phytothérapie 2010;8:21-5. 60. Mossad SB. Treatment of the common cold. BMJ 1998;317:33-6. 61. Plasterk RH. RNA silencing: the genome’s immune system. Science 2002;296:1263-5. 62. Poolsup N, Suthisisang C, Prathanturarug S, Asawamekin A, Chanchareon U. Andrographis paniculata in the symptomatic treatment of uncomplicated upper respiratory tract infection: systematic review of randomized controlled trials. J Clin Pharm Ther 2004;29:37-45. 63. Prasad AS. Zinc: role in immunity, oxidative stress and chronic inflammation. Curr Opin Clin Nutr Metab Care 2009;12:646-52. 64. Prasad BV, Rothnagel R, Jiang X, Estes MK. Three-dimensional structure of baculovirus-expressed Norwalk virus capsids. J Virol 1994;68:5117-25. 65. Puri A, Saxena R, Saxena RP, Saxena KC, Srivastava V, Tandon JS. Immunostimulant agents from Andrographis paniculata. J Nat Prod 1993;56:995-9. 66. Qin LH, Kong L, Shi GJ, Wang ZT, Ge BX. Andrographolide inhibits the production of TNF-alpha and interleukin-12 in lipopolysaccha- 10 71. Roxas M, Jurenka J. Colds and influenza: a review of diagnosis and conventional, botanical, and nutritional considerations. Altern Med Rev 2007;12:25-48. 72. Ruvoën-Clouet N, Le Pendu J. Fixation des norovirus sur des glycanes : conséquences biologiques et perspectives prophylactiques. Virologie 2004;8:425-34. 73. Schroder K, Tschopp J. The inflammasomes. Cell 2010;140:821-32. 74. Shankar AH, Prasad AS. Zinc and immune function: the biological basis of altered resistance to infection. Am J Clin Nutr 1998;68:447S63S. 75. Shu Q, Gill H. A dietary probiotic (Bifidobacterium lactis HN019) reduces the severity of Escherichia coli 015:H17 infection in mice. Med Microbiol Immunol 2001;189:147-52. 76. Shu Q, Lin H, Rutherfurd KJ et al. Dietary Bifidobacterium lactis (HN019) enhances resistance to oral Salmonella typhimurium infection in mice. Microbiol Immunol 2000;44:213-22. 77. Shu Q, Qu F, Gill HS. Probiotic treatment using Bifidobacterium lactis HN019 reduces weanling diarrhea associated with rotavirus and Escherichia coli infection in a piglet model. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2001;33:171-7. 78. Spencer SM, Sgro JY, Dryden KA, Baker TS, Nibert ML. IRIS explorer software for radial-depth cueing reovirus particles and other macromolecular structures determined by cryoelectron microscopy and image reconstruction. J Struct Biol 1997;120:11-21. 79. Strowig T, Brilot F, Munz C. Noncytotoxic functions of NK cells: direct pathogen restriction and assistance to adaptive immunity. J Immunol 2008;180:7785-91. 80. Tedesco F. Inherited complement deficiencies and bacterial infections. Vaccine 2008;26 Suppl 8:I3-I8. 81. Tortorella D, Gewurz BE, Furman MH, Schust DJ, Ploegh HL.Viral subversion of the immune system. Annu Rev Immunol 2000;18:861926. 82. Vouloumanou EK, Makris GC, Karageorgopoulos DE, Falagas ME. Probiotics for the prevention of respiratory tract infections: a systematic review. Int J Antimicrob Agents 2009;34:197-10. 83. Wang W, Wang J, Dong SF et al. Immunomodulatory activity of andrographolide on macrophage activation and specific antibody response. Acta Pharmacol Sin 2010;31:191-201. 84. Wintergerst ES, Maggini S, Hornig DH. Immune-enhancing role of vitamin C and zinc and effect on clinical conditions. Ann Nutr Metab 2006;50:85-94. 85. Wintergerst ES, Maggini S, Hornig DH. Contribution of selected vitamins and trace elements to immune function. Ann Nutr Metab 2007;51:301-23. 86. Xia YF, Ye BQ, Li YD et al. Andrographolide attenuates inflammation by inhibition of NF-kappa B activation through covalent modification of reduced cysteine 62 of p50. J Immunol 2004;173:4207-17. 87. Xu Y, Chen A, Fry S, Barrow RA, Marshall RL, Mukkur TK. Modulation of immune response in mice immunised with an inactivated Salmonella vaccine and gavaged with Andrographis paniculata extract or andrographolide. Int Immunopharmacol 2007;7:515-23. Document réservé aux professionnels de la santé. LSIMMU02 - Tous droits réservés LPEV – Ces documents sont la propriété de LPEV. LPEV – SARL au capital de 100.000€ - immatriculée au RCS de CUSSET sous le n° 391 539 392 – siège social : route de Chouvigny 03450 EBREUIL – Tel : 04.70.90.61.44. 49. Liu J, Wang ZT, Ge BX. Andrograpanin, isolated from Andrographis paniculata, exhibits anti-inflammatory property in lipopolysaccharide-induced macrophage cells through down-regulating the p38 MAPKs signaling pathways. Int Immunopharmacol 2008;8:951-8.