MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE ECONOMIES DE MATIERES PREMIERES 280, Boulevard Saint Germain 75007 PARIS f & DG 10. AVR. 1979 ÉTUDE TECHNICO-ECONOMIQUE DU DÉSÉTAMAGE - ENQUÊTE BIBLIOGRAPHIQUE par Y. ROUSSIN BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Département minéralurgie B. P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél. : (38) 63.80.01 79 SGN 208 MIN Mars 1979 RESUME Cette étude a été réalisée dans le cadre de la gestion de la convention EMP BRGM n° 293 312 pour faire le point sur les méthodes de désétamage utilisées dans le inonde et de définir l'opportunité de promouvoir cette technique en France. La France se situe parmi les premiers producteurs de fer blanc du monde. La consommation en métal est importante (486 000 t), mais elle ne désétame plus et ses déchets sont expédiés vers des pays limitrophes. L'étain-métal de prix élevé (61 000 F la tonne en 1978) est totalement importé. Le développement du désétamage en France, s'il paraît souhaitable, demandera un effort de recherches techniques et théoriques, car des obstacles subsistent principalement pour : - le choix du procédé et ses paramètres de fonctionnement - l'approvisionnement et les débouchés - l'élimination des vernis du fer blanc - l'obtention d'un désétamage parfait - les conditions de 1'electrolyse de la solution alcaline. SOMMAIRE RESUME I - INTRODUCTION 1 II - L'APPROVISIONNEMENT EN ETAIN 4 2.1 2.2 2.32.4 2.5- GISEMENTS .• PRODUCTION DE PREMIERE FUSION PRODUCTION DE DEUXIEME FUSION CONSOMMATION PRINCIPAUX FOURNISSEURS DE LA FRANCE « 4 4 4 5 6 III - UTILISATION DE L1 ETAIN 7 IV - LE FER BLANC ET LES PRODUITS ASSIMILES 9 4.1 -DEFINITION 4.2 - COMPOSANTS 4 . 3 - MODE DE FABRICATION 4.4- TYPE DE FER BLANC COURANT 4.5 - IMPORTANCE DU FER BLANC EN FRANCE 4.6- AVENIR DE CETTE PRODUCTION 4.7- PRINCIPALES UTILISATIONS V - VERNIS PROTECTEURS UTILISES DANS L'EMBALLAGE METALLIQUE 5.1- OBJECTIFS 5.2 - TYPES DE VERNIS VI - ORIGINE ET VOLUME DES DECHETS EN FRANCE 6.1 - ORIGINE 6.1.1 6.7.2 6.1.3 6.2 - Circuit 6.2.1 6.2.2 - DES DECHETS Vzckztt, dz {,abnÀ,catlon du izn blanc Vzchzti dzi> LU>¿nz¿ dz &uivu> {¡onmatÁjon Vzckzt¿> SLÍ6uLtant dz ¿a conÁonmcutLon actuel de récupération VlckztA ¿nduA&L¿zti> Vzckzt& dz conformation 9 10 10 11 13 13 , 14 16 16 16 . 22 22 22 22 22 23 23 23 VII - BILAN ETAIN DU FER BLANC 24 VIII - PROCEDES DE RECUPERATION 8 . 1 - INCINERATION 8 . 2 - DESETAMAGE PAR CHLORURATION , 8.2.1 - VhlncJüpz 5.2.2 - MUhûdz è.2.3 - UtiLucuUon , 8 . 3 - DESETAMAGE ACIDE 5.3.1 - PtUnclpz 5.3.2 - MUhodz 1.3.3 - UtlU&cutLon 8 . 4 - DESETAMAGE ALCALIN 5.4.1 - PsUnclpz 5.4.2 - UUhodz è.4.3 - RzcupzAJXtLon dz l'ztain a pajitix dz& ¿ouxZLont, lJU 25 25 25 25 25 26 26 26 26 27 27 27 27 29 Pages 8.5 - DESETAMAGE PAR ELECTROLYSE DIRECTE DES DECHETS EN MILIEU ALCALIN è.5.1 - PrUncsipe. è.5.2 - MUkodz 32 32 32 IX - DIFFICULTES DU DESETAMAGE 9.1 - LES BOITES USAGEES 9 . 2 - RECUPERATION DE L'ETAIN DES SOLUTIONS 9 . 3 - PROCEDES 34 , X - BILAN ENERGETIQUE 10.1 - DONNEES AMERICAINES 1 0 . 2 - DONNEES ALLEMANDES 1 0.3 - CONCLUSION 34 35 36 37 37 37 42 XI - PREMIERES PROPORTIONS DE RECHERCHES 43 XII - CONCLUSION 46 BIBLIOGRAPHIE 47 ANNEXE : PREMIERE ESTIMATION ECONOMIQUE D'UNE USINE DE DESETAMAGE ... - 1- I - INTRODUCTION Les industries françaises de la conserve ont connu un développement spectaculaire grâce aux propriétés de l'emballage en fer blanc (inertie, étanchéïté, solidité). Le tonnage fabriqué pour les conserves agricoles a été multiplié par 7 en 20 ans (1 460 000 t en 1974- contre 200 000 t en 1955) et les exportations ont quintuplé en 10 ans (1). Avec une production de plus d'un million de tonnes de fer blanc en 1974, la France se place au 4è rang mondial des pays producteurs, mais au second rang des pays exportateurs derrière le Japon. En effet près de la moitié de la production de fer blanc est exportée. Les usines françaises de transformation ont utilisé 486 000 t de fer étamé dont 57 % pour la fabrication de boites à conserves. La consommation d'étain s'est notablement accrue du fait du développement du fer étamé. Le prix de vente de l'étain est actuellement supérieur à 61 F le kg. Après emploi, les récipients en fer blanc peuvent être relativement propres (boites de boissons) ou souillés d'éléments putrescibles (boites de conserves) les boites sont souvent décorées et protégées à l'aide de vernis ou d'encre d'imprimerie. De plus les éléments tels que le plomb (soudure) ou l'aluminium (fond à ouverture facile) peuvent être intimement liés au fer blanc. Selon le mode de collecte et de tri des ordures, d'autres impuretés peuvent être incorporées dans les lots où figurent les boites usées. Tous ces facteurs ont jusqu'à présent freiné les tentatives de désétamage des boites en fer blanc. Le désétamage des chutes neuves n'est pratiqué que dans les pays limitrophes alors qu'il ne l'est plus en France. L'objet de cette étude est de présenter les données de base d'un éventuel développement du désétamage dans le contexte français. Dans une première phase sera précisé : - Le marché de l'étain - Les techniques d'étamage - Les techniques de fabrication des boites. Dans une deuxième étape seront exposés : - Les principaux procédés actuels de désétamage - Leurs contraintes d'application. - 2 - Enfin, un bilan énergétique de synthèse est tenté ainsi qu'un aperçu économique succinct. - 3- PRODUCTION DE CONCENTRES D1ETAIN AFRIQUE Burundi Cameroun Namibia Niger Nigeria Rodhésie Rwanda Afrique du Sud Swaziland Tanzanie Ouganda Zaïre Zambie AMERIQUE Argentine Bolivie Brésil Canada Mexique Pérou U.S.A. ASIE Birmanie Chine PR Indonésie Japon Corée République OF Laos Malaisie Thaïlande Viet-Nam Origine inconnue EUROPE Tchécoslovaquie France Allemagne de 1'Ouest Portugal Espagne .", Royaume-Uni URSS OCEANIE Australie MONDE 1975 I976 1977 15 070 13 460 12 790 100 25 700 84. 652 800 250 771 1 117 562 10 100 25 700 84 3 710 800 1 200 2 709 4 100 25 700 84 3 267 800 1 200 2 876 4 120 4 000 10 120 3 607 10 34 730 35 370 40 190 538 28 324 5 000 319 378 20 150 600 28 122 5 900 265 310 20 150 600 32 615 6 400 340 117 20 96 113 960 114 060 117 700 750 750 760 25 346 654 24 518 64 364 16 406 23 418 634 24 576 63 401 20 453 25 100 604 24 600 58 703 24 205 5 900 4 800 7 700 4 680 4 560 5 110 176 51 180 - 180 - 388 737 3 330 342 720 3 323 258 822 3 851 9 310 10 389 10 694 9 310 10 389 10 694 177 700 177 800 186 500 4 1 2 4 - l i - li - L'APPROVISIONNEMENT EN ETAIN 2.1 - GISEMENTS Les principaux gisements mondiaux d'étain sont localisés dans le Sud-Est asiatique (de Rangoon aux Iles de Banea et Billitoa en passant par l'Isthme de Ura et la péninsule de Malacca) La production de concentrés d'étain dans le monde est présentée dans le tableau A, II est étonnant de constater qu'en Asie un tonnage(3) relativemant important d'étain n'a pas d'origine bien précise. 2.2 - PRODUCTION DE PREMIERE FUSION - La production mondiale d'étain est donnée au tableau suivant (tonnes) -[.années 1971-1975 référence Wolff's guide(2) années 1975-1976 bulletin de l'étain(3)J 1971 Malaisie Bolivie Thaïlande Indonésie Australie Nigeria Zaïre Royaume-Uni Autres dont France 75 30 21 19 9 7 6 1 13 400 300 700 800 400 300 500 800 700 300 185 900 TOTAL MONDE 1972 76 32 22 21 12 6 5 3 14 800 400 000 800 100 700 900 300 300 300 1973 72 28 20 22 11 5 5 3 15 300 600 900 500 100 800 500 800 300 300 1974 68 29 20 25 10 5 4 3 15 1975 100 600 300 000 000 500 800 200 600 142 64 28 16 25 9 4 4 3 17 400 300 400 400 200 700 100 300 800 51 1976 017 790 337 322 593 667 600 9 848 30 836 78 9 20 23 5 3 1977 66 13 23 24 5 3 305 300 102 005 561 315 633 10 262 33 517 - 195 300 185 800 182 100 172 600 182 000 180 000 La production de l'étain paraît stable. Alors que la consommation est en croissance constante. Il semble que pour 1978 la production mondiale n'augmentera que de 5 000 t. 2.3 - PRODUCTION DE DEUXIEME FUSION - L'étain de deuxième fusion provenant de la récupération est produit dans un grand nombre de pays Cannées 1971-1975 référence Wolff's guide (2) années 1976-1977 bulletin de l'étain (3)3 1971 1372 1973 1974 180 2 044 240 100 119 30 819 240 116 120 1 101 180 1 882 240 100 101 9 129 240 120 120 . 1 128 180 60 3 526 638 1B0 2 234 240 60 166 809 120 90 120 1 516 120 60 M 565 379 9 500 10 700 8 500 Canada USA 3 174 Brésil Inde Japon Thaïlande Autriche Belgique Tchécoslovaquie Danemark France Allemagne de l'Ouest Hollande Norvège Espagne Royaume-Uni Australie TOTAL MONDE 240 60 211 843 120 110 120 1 179 120 60 392 2 059 180 60 2 659 446 475 8 500 1975 1976 1977 180 180 2 393 240 100 91 63 7 240 120 120 - 180 1 790 240 100 42 95 . 797 180 60 1 600 2 800 255 1 040 180 60 1 600 3 800 205 9 200 9 800 1 B00 240 100 47 13 52 240 106 120 _ 997 180 60 1 600 3 500 396 10 000 240 120 120 - - 5 - L'étain ne semble plus être récupéré et recyclé en France. Production d'étain 2ème fusion en France (tonnes) 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 61 61 61 60 60 11 2.4 - CONSOMMATION La consommation de métal par pays s'établit à (années 1970-1975 référence Wolff's guide (2) - 1976-1977 Bulletin de l'étain (3) 1970 USA Japon Royaume-Uni R.F.A. France Italie Autres TOTAL 53 24 17 14 10 800 700 000 100 500 7 200 57 100 1971 52 29 16 14 10 7 58 1972 1973 800 54 400 58 700 300 32 300 38 700 400 14 600 16 600 200 14 400 15 800 500 11 000 11 100 200 7 500 78 700 57 500 61 700 1974 1975 1976 600 41 200 51 750 800 28 100 34 600 500 12 400 13 500 500 12 000 14 800 700 10 000 10 200 93 6 300 5 900 62 300 59 800 63 150 53 33 14 14 11 1977 55 29 12 14 10 7 4 500 600 400 100 100 000 000 184 400 189 100 191 700 210 400 199 200 L71 500 193 900 192 100 II est alors possible d'établir une comparaison entre la production d'étain de 1ère fusion, d'étain de 2è fusion et la consommation mondiale d'étain (3) Production de concentré d'étain 1 0 3 T 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 187 195,9 186,2 183,3 177,7 177,8 186,5 Production d'étain de 1ère fusion 10 3 T 185,9 190,7 186 .¡3 178,6 176,1 182 180 Consommation d'étain 10 3 T 191,5 191,5 213,6 199,7 173,4 193,9 192,1 Production d'etain d'étain de 2è fusion 9 10 8 8 10 9 9 500 700 500 500 000 200 800 t t t t t t t Ces tableaux démontrent que : - une partie de la production mondiale de concentré n'est pas mise sur le marché ; - il y a une distorsion entre la production d'étain de 1ère fusion et la consommation d'étain ;. - 6 - - la production d'étain de 2è fusion représente environ 5 % de la production d'êtain de 1ère fusion ; Réserves disponibles Elles seraient de l'ordre de 810 6 T dont 1,5 en Chine, 1,2 en Malaisie, 1,2 en Thaïlande, 1 en Indonésie, 0,8 en Bolivie, mais la prospection est loin d'être achevée. Il semblerait que des réserves très importantes mais à faible teneur existent dans les fonds sous-marins reconverts d'alluvions fluviaux ou marins, 2.5 - PRINCIPAUX FOURNISSEURS DE LA FRANCE Actuellement la totalité de 1'étain utilisé est importée, Le tableau suivant mentionne les principaux fournisseurs de la France (tonnes) (2) (3) Malaisie Indonésie Chine Royaume-Uni Belgique Thaïlande Zaïre Bolivie Autres 1974 1975 1976 1977 5 1 1 1 538 624 280 302 452 3 706 1 962 1 461 825 437 407 280 380 511 4 980 1 919 3 516 2 330 658 669 777 281 465 557 296 155 620 692 991 632 559 585 11 700 9 969 10 602 10 080 - 7- III - UTILISATION DE L1ETAIN L'étain est surtout employé pour la fabrication du fer blanc,c«L'-tíconsomme près de la moitié de la production mondiale. Les alliages pour la soudure en sont la deuxième utilisation. La production mondiale de fer blanc est donnée ci-dessous (3) (4) (23). Production mondiale de fer blanc T/an 1971 1972 1973 1974 1975 1976 12 800 000 12 300 000 13 700 000 14 700 000 11 900 000 13 400 000 14 100 000 80 500 76 600 81 800 86 500 75 100 80 400 80 370 Consommation d'étain pour 1 ' étamage 3 1977 °' 63 °' 6 2 °' 5 9 °' 5 9 °' 63 °' 6 0 ** °' Ici aussi, les statistiques en tonnage sont trompeuses : dire que la consommation d'étain par tonne de fer blanc est tombée de 12,7 kg en 1954 à 5,7 kg en 1977, soit un gain de 55 %, c'est négliger la diminution de l'épaisseur moyenne. En effet, ce n'est pas avec des tonnes qu'on fabrique des emballages, mais avec des mètres carrés. Or le revêtement moyen d'étain par mètre carré a évolué comme suit : en 1954 1964 1974 1977 28 18 12 10,7 grammes par m 2 " " " " " " " " " Le gain réel n'est donc pas de 55, mais de 62 % avec, bien entendu, les économies d'énergie correspondantes. De nouveaux gains pourraient résulter prochainement d'une modification des taux d'étamage nominaux, actuellement à l'étude. - En France - La consommation d'étain est très stable : 11 000 t/an. Le métal est revendu en France par l'intermédiaire de cinq sociétés (1) - SOGEMET ' - BRACONNOT (groupe Billinton Shell) 2 500 3 000 t soit 25 % du marché 2 500 3 000 t soit 25 % du marché - 8 - - SOVEMA (filliale de Brossette) agent de la marque BANKA d'Indonésie 2 000 t - SOCIETE FRANÇAISE DES MINERAIS ET METAUX 1 000 à 1 200 t - ALLIAGE D'ETAIN ET DERIVES 1 000 à 1 200 t Les principales utilisations françaises de l'étain ont été pour l'année 1974 (5) - Travail de l'étain 192 t Utilisant l'étain - laminé,en planche filé en poudre sous forme de tuyau sous forme d'anode. - Revêtement d'étain 6 597 t Principalement de l'étain employé pour la fabrication du fer blanc (6 117 tonnes soit 93 % de la catégorie et 54 % du tonnage d'étain neuf consommé. Les trois grands producteurs de fer blanc en France sont : - Sacilor (Sollac) - Carnaud (Basse Indre près de Nantes) - Usinor (Mardyck.près de Dunkerque) Les autres revêtements d'étain sont en voie de disparition - étamage - de fils de feuillard d'ustensiles de pièces pour électroménager. Le tube souple (20 t en 1974 plus de 100 t électroménager en 1964) n'est plus utilisé qu'en brasserie pour faire les raccords. - Alliages blancs 3 247 t - Alliage pour soudure : 2 300 t dont : - 1 825 t pour la soudure (baguettes, lingots) - 475 t pour la soudure fils pâte à souder poudre - 9- Une dizaine de sociétés se partagent le marché des alliages blancs parmi lesquelles : - PENARROYA AFFIMET COMPAGNIE FRANÇAISE DE L'ETAIN ALLIAGE ETAIN ET DERIVES. - Poteries d'étain : 170 t Très à la mode, elles se sont beaucoup développées ces dernières années - Alliages d'imprimerie (composé de plomb-étain-antirooine), ils ne sont plus utilisés du fait du développement de l'offset, mais les quantités stockées par les imprimeurs sont vraisemblablement importantes. - Alliages cuivreux (bronze) 640 t Principaux producteurs : - TREFIMETAUX - BRONZE INDUSTRIEL (à Bobigny) - Produits chimiques : 290 t de métal contenu, IV - LE FER BLANC ET LES PRODUITS ASSIMILES 4.J - DEFINITION - Fer blanc : Aux termes de 1'Euronorm (145-78) et de la norme AFNOR (A 36 150), le fer blanc est un produit laminé plat en acier extra doux, revêtu d'étain. Son épaisseur est inférieure a 0,50 mm. - Fer noir : C'est un produit laminé plat en acier extra doux dont la surface n'est ni traitée, ni huilée. - Fer chromé II est revêtu d'une combinaison de chrome métal et d'oxyde de chrome. Les fer blancs et les produits assimilés (fer noir et fer chromé) sont susceptibles de recevoir différents vernis et d'être décorés par impression en offset (1). - 10 - 4.2 - LES COMPOSANTS par son épaisseur et sa raideur apporte surtout les propriétés mécaniques. Dans certains cas, par sa composition chimique et son mode d'élaboration, il peut améliorer la résistance à la corrosion du fer blanc. Il existe trois types d'acier appelés L, MR, MC. Un acier L est à faible teneur en métalloïde et en éléments métalliques résiduels . Il est destiné aux conserves particulièrement agressives, L'acier MR est conseillé lorsque le milieu alimentaire est moyennement ou peu corrosif, les restrictions relatives au phosphate et au cuivre sont allégées et celles relatives aux éléments résiduels supprimées. Pour une faible agressivité du produit à conserver l'acier MC est suffisant. CARACTERISTIQUES DES ACIERS (ASTM) L Carbone Manganèse Phosphore Soufre Silicium Cuivre Nickel Chrome Molybdène Autres éléments 0,13 0,60 0,015 0,05 0,010 0,06 0,04 0,06 0,05 0,02 MR 0,13 0,60 0,020 0,05 0,010 0.,20 MC 0,13 0,70 0,15 0,05 0,010 0,20 le métal utilisé est de première fusion et le titre moyen utilisé actuellement est de 99,75 % en étain. 4.3 - MODE DE FABRICATION Le processus de fabrication par étamage électrolytique est le suivant : La bande d'acier en rouleau est successivement débobinée, dégraissée et décapée. Elle subit ensuite 1'étamage électrolytique suivi de la fusion de 1'étain pour obtenir le brillantage ; une trempe à l'eau froide est alors réalisée, suivie d'un traitement chimique qui enlève la couche d'oxyde d'étain formée lors de la fusion au profit d'une nouvelle couche d'oxyde de composition et d'épaisseur contrôlées. La bande est enfin recouverte d'une mince pellicule d'huile et livrée aux utilisateurs . L'alliage fer-étain L'alliage Fe-Sn 2 est obtenu par diffusion de 1'étain dans l'acier. Il se forme lors de l'opération du brillantage du fer-blanc électrolytique. Plus la couche de ce composé intermétallique est continue plus le fer blanc résiste à la corrosion galvanique en milieu acide. - 11 C À S ;•_' • . • (ii,2 0 . 2 1 O . i sillicouliiï/cï ! 0.S7 10,5 1 11.» « / S - 0.J7 a 0.1 > 1.2 1 1,6 i/sr U o u b l « fjc<) En faisant appel a des variantes de fabrications brevetées une telle continuité peut être atteinte et conduit au fer blanc de type K . TYPES DE FER BLANC COURANT C22) Tableau 1 : Taux d'étamage du fer-blanc et amé £ chaud Codifie;ation Taux d'êtamage nominal Nouvelle Ancienne H 12/12 H 15/15 r 2»* r 30 Taux d'étamage moyen minimal g/»2 24,0 30,0 21,0 26,0 Tableau 2 : Taux d'êtamage pour le fer-blanc ëlectrolytique à étamage égal Codification Nouvelle E 2 , 8 / 2,8 E 5 , 6 / 5,6 E 8 , 4 / 8,4 E 01,2/11,2 Ancienne E E E E 1 2 3 4 Taux d'êtamage nominal (g/m 2 ) Taux d'étamage moyen minimal (g/rr) Sur chaque face Total des deux faces Total des deux faces 2,8 5,6 11,2 16,8 22,4 5,6 8,4 11,2 4,9 10,5 15,7 20,2 Tableau 3 : Taux d'êtamage pour le fer-blanc électrolytique à étamage différentiel Codifica::ion Nouvelle D 5,6/2,8 D 6,4/2,6 D 8,4/5,6 D 11,2/2,8 D 15,1/5,6 Ancienne E 2/1 E 3/1 E 3/2 E 4/1 Taux d'étamage nominal (g/B2) Sur une face 5,6 8,4 8,4 11,2 15,1 Taux d'étamage moyen minimal (g/ffl2) Sur l'autre Sur une face face 2,8 2,8 5,6 2,8 5,6 4,75 7,85 7,85 10,1 13,4 Sur l'autre face 2,25 2,25 *,75 2,25 4,75 - 12 PRODUCTION CONSERVES EN FRANCE (tableau 4-) (en 1 000 t demi brut) Légumes Tomates Champignons de couche Plats cuisinés Spécial. françaises & divers Total conserves agricoles Fruits et confitures Poissons Viandes Pet foods 1970 1971 1972 1973 1974 1975 197 6 1977 753 66 59 211 12 837 56 77 232 13 751 55 102 250 13 844 69 101 283 11 978 68 108 290 16 968 77 103 287 20 669 53 101 310 15 940 55 115 340 19 1 101 1 215 1 171 1 308 1 460 1 455 1 148 : 469 158 94 75 60 159 99 79 70 139 88 79 85 212 91 104 130 196 105 111 156 156 99 91 175 202 92 104 210 160 102 112 250 1 622 1 562 1 845 2 028 1 976 1 756 2 093 1 488 Total conserves (1) 1978 1979 (en 1 000 t) CONSOMMATION FER-BLANC + FER NOIR + T.F.S. Métal mis en oeuvre par grands secteurs d'utilisation finale 1 - Boîtes conserves Conserves agricoles Fruits et confitures Poissons Viandes Pet foods 172 25 29 14 9 192 25 31 15 11 184 22 27 16 12 185 193 30 27 20 20 25 Boissons Produits laitiers 249 5 40 274 5 40 261 4 41 Solde E - 1 (2) 294 - 8 319 - 6 Total boîtes conserves 286 12 40 33 35 14 4 30 23 23 189 20 28 16 26 153 26 26 21 32 193 21 29 23 38 282 5 29 294 5 25 279 4 20 258 6 22 304 10 22 306 - 6 316 - 4 324 - 6 303 -12 286 -17 336 -21 313 300 312 318 291 269 315 13 41 34 36 16 4 17 47 37 37 17 4 39 51 38 32 6 3 12 42 56 30 31 6 3 10 1 46 53 30 30 6 1 38 49 26 27 5 2 8 1 o 2 - Boîtes diverses 2 2 2 35 51 38 34 6 3 10 1 140 - 146 - 161 + 1 178 + 2 182 156 179 180 Solde E - 1 (2) + 5 + 5 + 2 + 2 Total boîtes diverses 140 146 162 180 187 161 181 182 20 9 20 10 19 11 22 13 22 14 21 12 24 11 22 10 29 Autres alim. non conserv. Peinture Chimie Lubrifiants Entretien (3) Pharmacie Aérosols Tableaux X" • 3 11 1 Co 3 - Bouchages (4) Bouchons couronnes Autres Doucnages 30 30 35 36 33 35 32 455 489 492 527 541 485 485 529 10 10 10 19 20 18 23 23 TOTAL GENERAL 465 499 502 546 561 502 508 552 567 572 Consommation apparente 470 497 512 537 601 470 546 575 554 552 Différence + 5 - 2 +10 - 9 +40 -33 +38 + 23 -13 -20 Total bouchages Total boîtes et bouchages 4 - Autres utilisations (1) (2) (3) (A) En boîtes seulement Tonnages nets des emballages, multipliés par 1,20 y compris les aérosols jusqu'en 1972 y compris le métal utilisé pour la fabrication de bouchages destinés à l'exportation. - 13 - Le type E 2,8/2,8 est principalement utilisé pour la fabrication des boites vernies, A l'extrême opposé le type E 11,2/11,2 correspond au domaine d'utilisation des boites exemptes de vernis, 4.5 - IMPORTANCE Dû FER FLANC EN FRANCE En 1977, les usines françaises ont livré 977 000 t de fer blanc et produits assimilés, dont 916 000 tonnes de fer étamé soit 6,6 % de la production mondiale qui s'est élevée à 14 700 000 tonnes (1). Sur ces 970 000 t, 491 000 t ont été exportées vers plus de cinquante pays. Le reste soit 4-86 000 t à été utilisé en France, Cette consommation intva, muros se répartit comme suit : Ufin non + d e fer> b l a n c électrolytique " " " etame a chaud 13 000 t de fer chromé 13 000 t de fer noir 486 000 t Si l'on y ajoute les 89 000 t importées la consommation apparente française a atteint 575 000 t (4) tableau 4. Le nombre des emplois liés à la production et à la vente du fer-blanc peut être évalué à plus de 16 000 (25). 4.6 - AVENIR DE CETTE PRODUCTION La consommation apparente française est en développement constant : elle a augmenté de 72 % au cours des dix dernières années. La consommation annuelle ramenée en kg par habitant est de : - 11,1 17,1 23 28,3 kg kg kg kg en France en U. aux USA en Australie, Cette faiblesse relative de la consommation française s'explique par le développement restreint de certaines utilisations (boites de bières, boissons gazeuses et carbonatées). En fait les principaux atouts actuels de l'utilisation du fer blanc résident dans : - La réduction de consommation de l'acier grâce au laminage à froid en continu et aux procédés de recuit favorisant la régularité des épaisseurs et des duretés, - La réduction de la consommation d'étain grâce au progrès du vernissage et à l'étamage électrolytique qui permet un dosage rigoureux des dépôts. - La diminution des rebuts par l'amélioration des procédés de coulée, et l'aug mentation des formats de laminage, - L'économie d'énergie non seulement dans la fabrication mais aussi dans les manutentions et les transports grâce à l'allégement des emballages en fer blanc. - Les gains sur les volumes de stockage et de transport par l'étude de formes • réduisant 1'encombrement. 4.7 - PRINCIPALES UTILISATIONS - Boites en fer blanc nu avec dépôt d'étain relativement riche ; les boites en fer blanc dont les fonds sont vernis peuvent être assimilés à ce même type (6). Ces boites sont encore utilisées pour les conserves de fruits et légumes. - Boites en fer blanc vernis, fonds et corps, avec un dépôt d'étain relativement pauvre. Ce type de boite dite "vernie or" en raison de l'aspect du vernis est couramment utilisée pour les conserves de viandes, poissons, de plats cuisinés, et aussi de légumes. L'emploi de ces boites tend à remplacer progressivement les boites a corps nu et à fonds vernis. - Pour certains produits dont la couleur (fruits rouges ou bleus, fraises, myrtilles) est altérée par le contact avec l'étain, ou qui en raison de leur acidité (cornichons au vinaigre) risqueraient de perforer le ferblanc verni, au niveau des porosités de revêtement. Le fer blanc en feuilles reçoit deux couches de vernis puis la boite fabriquée est revernie au pistolet : - soit simplement le long de l'agrafe du cylindre (rechampie), - soit sur toute la surface intérieure (revernie). - Le choix du typ_e_de_boite (forme et capacité) Ce choix est effectué par les conserveries avec l'avis des fabricants de boites. Des paramètres aussi divers que matières premières, équipement, méthodes de fabrication, circuit commercial, réseaux des acheteurs, sécurité, prix... sont pris en considération pour le choix du type de boite. - 15 - La technique moderne consiste a agrafer et contresouder les corps ; mais pour des productions relativement- peu importantes ne justifiant pas le recours à un équipement hautement mécanisé, le montage des corps de boites s'effectue par soudage à plat des deux bords. Les fonds sont le plus sonvent sertis : le serti est une agrafe périphérique dont 1'étanehéïté est assurée par un joint en caoutchouc synthétique. Pour les boites de sardines dites a ouverture "à décollage" la fixation des fonds se fait par soudage (6). Il existe aussi des boites embouties ou embouties et étirées (2 pièces). - Formats_des boites - Les formats sont définis en France par les normes AFNOR 33 001 et 33 002. - La boite 5/1 ronde mérite une attention particulière. C'est la boite la plus couramment utilisée en France pour le conditionnement des conserves de fruits, légumes et plats cuisinés destinés aux collectivités. Au cours de la période 1970-1975 la production française a été de 60 à 70 millions de boites par an. La boite 5/1 est fabriquée par des moyens entièrement mécanisés à grande cadence. Une cadence de production de 100 boites/minute correspond à une capacité horaire de conditionnement de 25 m 3 , - De nouvelles normes sont en cours d'élaboration. - Boites diverses Cette appellation couvre toute»les boites dont le couvercle n'est ni serti, ni soudé ; elle couvre également des emballages aussi différents que le bidon d'huile, la boite de thé ou café, le '-"camion" de peinture de 3 à 25 kg et plus ou le flacon aérosol pour les produits d'entretien, - Bouchages Le bouchon couronne en fer blanc, associé à un disque de liège ou de plastique constitue pour une bouteille une fermeture inviolable, étanche aux gaz et aux micro-organimes. Des capsules en fer blanc sont également utilisées pour les bocaux à large ouverture. Enfin, de multiples systèmes de goulots, de bouchons à vis, de becs verseurs etc. sont réalisés en fer blanc- - 16 - V - VERNIS PROTECTEURS UTILISES DANS L'EMBALLAGE METALLIQUE 5.1 - OBJECTIFS Le premier objectif de l'emballage est la protection physico-chimique du produit à commercialiser dans le cas de produits agressif*. La corrosion étant un phénomène très complexe, la seule façon de l'éliminer est la protection interne des boites au moyen de revêtement organique, En effet, les réactions superficielles peuvent entraîner soit le bombage ou la perforation de la boite, soit la contamination métallique du produit contenu. Les résines de bases qui entrent dans la composition des différents revêtements organiques sont relativement peu nombreuses. Ce sont des substances filmogènes. Appliquées en couche mince à l'état de préparations liquides sur le support à vernir, à peindre ou a illustrer, ces substances se transforment par evaporation de leurs constituants volatils et éventuellement par réaction chimique, en une pellicule solide qui adhère au support (7) ( 8 ), 5.2 - TYPES DE VERNIS Les principaux liants utilisés appartiennent aux familles chimiques suivantes (8) : - acryliques - alkydes - époxy phénolique, esters, ou urée - oleorésineux - phénoliques - vinyliques - polyuréthanes. 1 - Acryliques H ou CH3 Structure d'esters de l'acide polyacrylique C Cou polymétacrylique) ou R représente un C I C radical - CH3 - C2H5 etc. I structure - CH 2 - \ 0-R n Propriétés Adhérence, souplesse, dureté, résistance ou traitement thermique de l'autoclave, résistance ou vieillissement, inertie chimique vis-à-vis des alcalins, bonne retention de couleur (200° C pendant 20 minutes sans altération de la teinte), séchage par polymérisation sous l'action de la chaleur. Utilisation Vernis de surimpression, couchés blanc et de couleur, essentiellement pour la protection et la décoration extérieure, - 17 - 2 - Alkydes Structure (exemple de synthèse) CH20H - CHOH - CK20H + Réaction de polycondensation H..e*°* c _i= N . -*- - CH2 - CH - CH2 - 0- glycerol par exemple O \ o ¿ acide phtalique par exemple ' 0*^__ 0< /i=y • • • *• "' alkyde (polyester glycérophtalique ) Remplacements possibles du polyester par des acides gras dérivés d'huiles végétales ou animales. - possibilités d'adaptation aux besoins particuliers, peuvent être formulés en version dure, souple et si nécessaire, résistante aux conditions de la stérilisation . - Bonne adhérence. - Séchage partiellement par oxydation partiellement par polymerisation sous l'action de la chaleur. N'étant pas exempts de goûts, ils sont souvent utilisés pour la décoration extérieure des boites, comme vernis d'accrochage de surimpression, couchés blanc ou de couleur. 3 - Epoxy-esters Structure Issue de l'esterification des résines epoxy par des acides gras d'origine végétale ou synthétique. Propriétés - Pâleur, souplesse, brillant, La rétention de couleur varie avec le type d'acide gras intervenant dans l'esterification. Ils sèchent en partie par polymérisation sous l'effet de la chaleur et en partie par oxydation, - Bonne résistance chimique (surtout vis-à-vis des acides), résistance aux températures de stérilisation. - 18 - Utilisation Vernis de surimpression, couchés blanc et de couleur pour la protection extérieure. 4 - Epoxyphéno1iques (les plus couramment utilisés) Structure (exemple de synthèse) CH3 CH2 - CH - CH2 - 0 - - C - - 0 - CH2 - CH - CH2 - I CH3 goupement époxy 0 —0—CHoCH—CHo CH: IL- n,. J 2 -y; CH possibilité de greffage de la résine phénolique sur I/motif - CH2-CH-0 - ^ ^~C«Jphénolique le groupement époxy. Mélange polycondensé de résines époxy et phénoliques aboutissant à un réseau final tridimentionnel de reticulation plus ou moins serrée sous l'action de la chaleur. - D'une façon générale : souplesse, adhérence, résistance aux acides (caractère epoxy) inertie chimique (caractère phénolique). - De plus résistance à l'action des polyphosphates, bonne barrière vis-à-vis des composés sulfurés, absence de goût^ stabilité à la brûlure de la soudure, résistance aux emboutis profonds, tenue parfaite à toutes, les températures de stérilisation. - Sèchent par polymérisation sous l'action de la chaleur. Utilisation Vernis d'accorchage, vernis "or" pour l'intérieur et l'extérieur de toutes boites à usage alimentaire ou industriel, vernis pouvant être pigmentés (Al ou ZnO). 5 - Epoxy-urée Structure Combinaison de résine époxy et d'aminés Propriétés A la fois souplesse et densité, bonne résistance chimique, bonne stabilité thermique, en particulier excellente rétention de couleur aux étuvages les plus sévères. - 19 - Utilisation Vernis d'accrochage, vernis de finition, couchés blancs et de couleur, 6 - Oléorésineux Structure Triglycérides de formule générale CH 2 - COOR sont des radicaux d'acide gras insaturés CH - COO R 1 I CH 2 - COO R2 Produits de réaction entre des résines naturelles ou synthétiques et des huiles siccatives végétales (huile de lin, de bois de chine). Propriétés Souplesse, adhérence, inertie chimique vis-à-vis des acides. Ils sèchent principalement par oxydation et quant ils sont mélangés aux résines synthétiques, ils sèchent également partiellement par polymérisation sous l'influence de la chaleur. Vernis "or" transparents ou pigmentés avec ZnO. Certains vernis "or" entièrement basés sur des gommes naturelles et des huiles siccatives conviennent parfaitement pour des boites devant contenir des produits acides. Les vernis pigmentés à l'oxyde de zinc ne doivent pas être utilisés en présence d'aliments acides ou solides. 7 - Phénoligues Structure OH /% OH + H vc*° —> H Formaldéhyde f^^tl j ^ / CH 2 0W Polymérisation avec formation de pont méthyl è n e C H o u e ther C H 2 ' 2-°CH 2 Phénol (plus ou moins substitué) De nombreuses modifications sont possibles (éthérification par alcool gras saturé, esteirification par mono acide gras...). - 20 - Propriétés Adhérents, résistant;«à la brûlure de la soudure et aux éraflures. Stable vis-à-vis des acides, très imperméable, ils empêchent la sulfuration du fer blanc. Résistent très bien aux températures de stérilisation. Thermodurcissants, ils sèchent par polymérisation sous l'action de la chaleur. Revêtement intérieur des boites à usage alimentaire (viandes et poissons en particulier). La charge doit être soigneusement contrôlée et relativement faible, car les revêtementsphénoliques sont peu souples. 8 - Polyurethanes Structure Polyalcool R-OH Polyisocyanate R'-N = C = 0 CH2OH - CH 2 - CH2 - CH20H + 0 = C = N -(CH2) -N = C = 0 butanediol 1.4 Hexamethylène diisocyanate La reticulation est possible en partant de trialcools Propriétés - Souplesse bonne résistance chimique - Résistance à l'abrasion, 9 - Vinyliques Structure i 4-CH 2 - CH \ Cl i - CH - C H 2 — C - CH 3 \\ 0 Motif motif chlorure acetate Co polymerisation de composés vinyliques (acétate ou chlorure), o i NH I (CH 2 ) 6 I NH I CO polyuréthane - 21 - Propriétés Souplesse, adhérence (sur l'aluminium particulièrement), totale absence de goût et d'odeur, thermoplasticité, inertie chimique, résistance à l'eau, au viellissèment, lors de l'emboutissage. Température d'étamage limitée 170-17.5° C sur fer blanc (risque de formation de points noirs au niveau des pores de revêtement d'étain). utilisation Vernis d'accrochage, vernis d'intérieurs et¿extérieurs, couchés blanc et de couleur. Les vernis vinyliques sont utilisés en particulier en seconde couche pour le revêtement intérieur des boites à bière et à boissons carbonatées. En résumé, les caractéristiques d'utilisation des vernis les plus couramment employés sont résumés ci-dessous. Epaisseur Température d'étuvage Aptitude (durée du emboutissage palier : 12 m n environ) Oléorésineux 4-6 195° C Oiéorésineux + pâte d'oxyde de zinc 7-9 195° C Phénoiique 2-3 195° C Epoxyphénolique 4-6 200° C Vinylique 6-8 170° C Acrylique (couché blanc) 12- 14 185° C - 22 - VI - ORIGINE ET VOLUME DES DECHETS EN FRANCE 6.1 - ORIGINE DES DECHETS 6.1.1 - Vo.cM.ttb d e jabfilcjaAJjan du fann bùinc. Lors de l'inspection de la bande étamée, certains défauts peuvent être détectés. Un cisaillage permet d'éliminer les portions mauvaises. Les parties éliminées constituent les déchets neufs de fers blancs. Ceux-ci ne sont ni vernis, ni imprimés. En 1974 le tonnage de chutes de fabrication est de l'ordre de 12 000 t, soit 1,2 % du fer blanc produit. 6.1.2 - Vé.ckzt¿ d<¿¿> o¿¿H.e¿ dz Ils sont constitués de trois catégories : - Dans les usines de fabrication de boites, lors du cisaillage en bande des feuilles rectangulaires destinées ensuite à la fabrication des corps de boites, de très minces rives sont éliminées. Elles peuvent avoir été vernies ou imprimées ; - Les pièces circulaires (fonds ronds) sont découpées à la presse dans des feuilles qui sont préalablement découpées en quinconce à partir de la bande pour diminuer les pertes en métal. Il n'en demeure pas moins des "étoiles" entre les cercles découpés. L'ensemble de ces étoiles forme la "filandre" qui est généralement vernie. - La qualité des fabrications de boites et des bouchages est étroitement surveillée. Les contrôles éliminent les produits hors tolérance ou présentant des défauts. Ces déchets industriels sont constitués de produits plus ou moins achevés comportant souvent un revêtement d'encre ou de vernis et éventuellement une soudure. Les boites rebutées peuvent exceptionnellement comporter leur fond. En 1974, le tonnage des chutes, rebuts et autres déchets des usines a été d'environ 74 000 tonnes (1). 6.1.3 - VíckztÁ KÍÁuJUant dz ¿a conAommcutLon Pour 1974, il apparaît une consommation de 463 000 t d'emballages, bouchage» et objets divers. La production totale de déchets de fer blanc en France pour 1974 s'èleve à : 12 000 t 74 000 t chutes de fabrication chutes et rebuts de fabrication 86 000 t 463 000 t de déchets industriels d'emballages et bouchages 549 000 t au total. - 23 - Ces 549 000 t contiennent en moyenne 6 kg d'étain par tonne de fer blanc soit environ 3 300 tonnes d'étain 6.2 - CIRCUITS ACTUELS DE RECUPERATION 6.2.7 - Vtokvbb ¿ Les 86 000 tonnes de déchets industriels sont récupérés en totalité, étain et acier. Mais la capacité française actuelle de désétamage est quasiment nulle. La majeure partie de ces feuilles étamées est donc vendue à des désétameurs étrangers principalement du marché commun (Allemagne-Italie), 6.2.2 - Vtchzt de coruommcutLon Les déchets résultant de la consommation (463 000 t) se retrouvent dans la grande majorité dans les circuits de collecte des ordures ménagères. Il semblerait que la consommation d'emballages en fer blanc soit beaucoup plus élevée dans les grandes villes que dans les campagnes. La répartition de ces 463 000 tonnes peut être estimée comme suit : - 150 000 sont incinérées, mais 1'étain n'est plus récupérable car d'une part il a été volatilisé lors du chauffage, d'autre part il a diffusé dans le fer augmentant la couche d'alliage fer-étain, - 60 000 tonnes sont dirigées sur les usines de broyage et de compostage , ou quelques milliers de tonnes sont récupérées par tri magnétique pour être livrées à la sidérurgie. L'étain pourrait être récupéré, - 253 000 tonnes vont à la décharge où plusieurs milliers de tonnes sont récupérée» et remises dans le circuit. Ici encore, 1'étain pouraît être récupéré à partir de ces ferrailles. - 24 - VII - BILAN ETAIN DU FER BLANC - Déchets industriels livrés aux désétameurs étrangers 516 t récupérées - Dans les machefers et les cendres d'incinération 1 200 t difficilement récupérables - Dans les ferrailles livrées aux aciéries 384 t récupérables. 516 t sont directement récupérables. Cette valeur pourrait être augmentée dans de fortes proportions par un tri magnétique au niveau des usines de compostage. Le tonnage récupéré s'élèverait alors à 910 tonnes sur les 3 300 t utilisée» pour la fabrication d'emballage soit 27 %. Dans un stade ultérieur, si une partie des ordures actuellement mises en décharge était systématiquement triée, 240 tonnes d'étain supplémentaires pourraient être récupérées. - 25 - VIII - PROCEDES DE RECUPERATION Les principales méthodes connues pour la récupération de l'acier ou de l'étain se répartissent de la façon suivante : - l'incinération - le désétamage par chloruration - le désétamage acide - le désétamage alcalin - la récupération dB l'étain à partir des solutions alcalines - le désétamage par electrolyse directe des déchets en milieu alcalin. 8.1 - INCINERATION Principe C'est essentiellement une méthode de récupération de l'acier. Les boites en fer blanc jetées dans les ordures ménagères sont incinérées avec celles-ci. Une extraction magnétique est effectuée pour séparer les ferrailles. Dans ces conditions, une grande partie de l'étain est perdue dans les fumées. De plus, les ferrailles désétamées ainsi obtenues sont souvent contaminées par des traces de cuivre, provenant des divers matériaux contenus dans les déchets urbains. La récupération des métaux à partir des cendres volantes provenant des filtres de l'incinérateur n'a été étudiée qu'expérimentalement au Bureau de recher ches géologiques et minières. Ces essais de récupération ont été réalisés par traitement thermique. 90 % de l'étain présent dans les cendres est récupéré sous forme de chlorure après grillage en milieu réducteur à 900° C. En présence de chlore gazeux tous les métaux passent à l'état chorure à une température de 800° C (9). 8.2 - DESETAMAGE PAR CHLORURATION 8.2.1 Un courant de chlore gazeux sec, balaye les déchets étamés. Il se forme alors du tétrachlorure d'étain Sn Cl^, %. 1.1 - HUhodz Les déchets étamés sont mis en balles pressées après avoir été dégraissés. Puis ils sont introduits, selon une méthode ancienne utilisée par Goldschmidt, dans des cylindres en acier de 2,50 m de diamètre sur 8 m de hauteur formant autoclave (10). - 26 - Le chlore gazeux provient de bouteilles contenant du chlore liquide. La pression, dépendant de la température de stockage des bouteilles contenant le chlore, est voisine de 3 atmosphères à 0° C et 6,5 atmosphères à 20° C. Pour absorber la chaleur de réaction, les parois extérieures sont refroidies par un courant d'eau. En effet la température doit être maintenue inférieure à 4-0° C pour éviter la chloruration de l'acier. Le déroulement de la réaction est suivi par l'observation de la pression. La formation de Sn Cl^ liquide absorbe environ 15 litres de chlore gazeux par 100 g d'étain converti sous la pression de 3 atmosphères, La stabilisation de la pression indique la fin de la réaction. La condensation du tétrachlorure d'étain et la récupération de l'excès de chlore ne sont pas décrits, Les ferrailles doivent être bien lavées après le désétamage, sinon elles se corrodent très rapidement et ne sont plus réutilisables, 8.2.3 - UtitL&cutLon Autrefois le chlorure d'étain Sn CI4 était converti en chloro-stannate d'ammonium (pink salt) utilisé pour l'apprêt de la soie avant teinture. Cet emploi à considérablement diminué avec l'apparition de fibres synthétiques comme le nylon. Mais Sn Cl^ est maintenant utilisé pour la production de composés organo-stanniques qui sont utilisés par les plasticiens pour le P.V.C. et aussi comme pesticides. La méthode de production de ces composés est la réaction de Sn Cl^ avec des réactifs de Grignard (du type R-chlorure de magnésium, en R est un groupement alkyl ou aryl). Mg + RC1 •*• R-Mg Cl UR-Mg Cl + Sn Cli, •+ Sn R 4 + H Mg Cl 2 8.3 - DESETAMAGE ACIDE S.3.1 L'action de solution démétallisante sur le métal à éliminer est variable. L'action de l'acide chlorhydrique sur les métaux est fonction de leurs positions dans l'échelle des potentiels, S.3.2 - UUkodz Les pièces à désétamer sont placées dans un bain .d'acide chlorhydrique dont la concentration n'est pas mentionnée, A cet acide est ajouté 15 g/1 d'antimoine. La température du bain doit être voisine de 20° C. La durée du désétamage n'est pas mentionnée. - 27 - S.3.3 - Utlti&atLon Cette technique est surtout employée en usine pour des pièces dont la me tallisation a été défectueuse (11), 8.4 - DESETAMAGE ALCALIN S.4.1 Les résidus étamés sont plongés dans une solution alcaline avec l'ajout d'un oxydant comme le nitrate ou le nitrite de sodium. Une solution de stannate alcalin est alors obtenue selon la réaction : 2 Sn + 3 NaOH + NaN03 -»• 2 Na2Sn03 + NH 3 S.4.2 - U&thode. Description du procédé Déchets étamés + 1 - Elimination des débris + 2 - Elimination des vernis + 3 - Désétamage alcalin + 4 - Purification de la solution 1 -Elimination des débris . - Technique allemande : la méthode utilisée par la Société Goldschmidt est mal connue (ÏÏT, la purification des morceaux déchiquetés est réalisée par un procédé chimique humide ou thermique qui favorise l'élimination d'une partie des graisses et des laques, "" ÏË£]}2iaye_américaine : au cune information détaillée n'est donnée. ilíE_ÍE£^i2Ht_E2YíÉÍialie les déchets de fer blanc sont dégraissés par une solution de 3-5 g7ï de soude caustique et de 1,2 à 2,4 g/1 d'une substance mouillante non précisée. La solution est recyclée après élimination des graisses. La température du bain est inconnue, 2l_ÎË£îînique_soviétique (15) les déchets sont dégraissés par une solution à 2 % de carbonate de sodium. La température est de 70° C. 3è_technique soviétique - Usine de Leningrad (14), Lavage à froid avec de la soude additionnée de détergents, 2 - Elimination des vernis Technique allemande : la destruction des vernis ou laques de protection est faite par voie thermique : volatilisation à 300° C, II est supposé qu'une partie de l'étain diffuse dans le fer. - 28 - - Technique_américaine : les déchets de fer blanc sont chauffés à 96° C. La durée de l'opération n'est pas précisée ainsi que les réactants. ïË£ÎîBiaH5E_SYi§ïiaHËS : ^ semblerait que l'élimination des débris et celle des vernis se fassent simultanément. 3 - Dêsëtamage alcalin - Technique allemande : le dêsétamage sodique est réalisé à une température de 6090° C l'étain se transforme en stannate alcalin. La concentration en soude du bain n'est pas connue. La perte de produits chimiques lors des transferts serait peu importante, - Technique américaine : après élimination des laques la concentration de la solution alcaline est voisine de 10-60 g/1, et contient des résidus de peintures organiques qui sont éliminés de la solution par filtration. La composition de la solution de dêsétamage varie dans de larges proportions. La température n'est pas connue. Le dêsétamage peut être effectué de deux façons : - soit en un seul passage dans une solution alcaline. La concentration en soude varie de 80 à 200 g/1, celle de l'oxydant est voisine de 40 à 60 g/1. Quand la concentration en étain atteint 50 à 60 g/1 la solution est retirée du circuit de dêsétamage pour la récupération de l'étain. Si la concentration en agent oxydant est encore importante le dêsétamage peut continuer, - Soit par un seul passage dans plusieurs cuves de solutions alcalines. La concentration en soude dans la dernière cuve de dêsétamage peut dépasser 250 g/1 et celle des oxydants 60 g/1. La solution est alors réinjectée dans les cuves de tête jusqu'à épuisement des agents oxydants, L'étain est récupéré de la solution recyclée ne contenant plus d'oxydants (15). - le technique_soviétique : la solution alcaline de dêsétamage est composée de 3555 g7ï de soude et de 10-15 g/1 d'acide nitrobenzoïque. La température de bain est de 90-93° C. Le dêsétamage dure de 1 à 3 heures, A saturation de la solution par l'étain (concentration 12-15 g/1) la liqueur est transférée dans l'électrolyseur. - 2è technique soviétique : La concentration de la solution alcaline est de .40 g/1 de soude. L'oxydant est le méta-nitrobenzoîque ajouté* à raison de 20-25 g/1. La température du bain n'est pas connue ainsi que la durée. La consommation de réactif pour une usine de 800 t/an est de : . Na2Co3 550 kg/t d'étain NaOH Na nitrobenzoate 150 kg/t d'étain 5Q é e Vapeur 100 t/t d'étain Eau 470 t/j d'étain. - 3è technique soviétique (usine de Leningrad) : dêsétamage alcalin avec une concentrât ïon~de~scmdë~de~25-35 g/1. La température est de 70° C, La consommation en soude est de 590 kg/t d'étain. Remarque : L'aluminium réagit violemment avec des solutions alcalines de dêsétamage et entraine des pertes très importantes en soude. - 29 - 4 - Purification de la solution alcaline Technique allemande : la purification de la solution de stannates est obtenue par l'ajout d'hydrogène sulfuré qui précipite les métaux lourds sous forme de sulfure métallique. ïê^BïSyî.^ïïaEÎEËÎÏÏË : l a solution de désétamage obtenue est contaminée par des résidus de vernis, des petits morceaux d'acier, des oxydes de fer hydratés, de la silice et autres débris. La majorité de ceux-ci peut être éliminée par décantation physique. Les impuretés solubles sont principalement constituées par : - le plomb - l'arsenic - l'antimoine - le zinc - l'aluminium - le cuivre - les composés de la silice. L'addition de sulfure de sodium permet d'éliminer la majorité du plomb, zinc, cuivre et une partie de l'antimoine ainsi que des traces de cobalt, nickel, molybdène, manganèse, argent, bismuth, cadmium qui ont été apportétjpar l'étain de première fusion. La quantité utilisée de sulfure n'est pas précisée, - Techniques soviétiques : aucune indication n'est fournie sur la purification des solutions alcalines. 5 - Remarque » L'épaisseur du dépôt d'étain (1,5 %) des boites étamées en URSS est supérieure à celle du dépôt des boites des pays occidentaux (0,6 %) (15). S.4.3 - RZcupln/vbLon de VQXOÂJI CL pojvtui á<¿Á ¿olwtionA aJtcaZinza Après l'obtention de la solution de stannate de sodium la récupération de l'étain peut-être effectuée de trois façons (15) : - cristallisation sous forme pas formellement établies. Na Sn(0H)g dont la structure et la formule ne sont - acidification par la dioxide de carbone ou l'acide sulfurique pour obtenir la précipitation de l'oxyde d'étain SnÛ2, H2O, - 30 - ^ : Le refroidissement d'une solution de stannate entraîne sa cristallisation. - La réaction de formation du stannate peut s'écrire : 2 Sn t 3 NaOH + NaN03 ->- 2 Na2Sn03 t NH3 En réalité N 2 et NH3 sont produits en égal volume selon l'équation plus détaillée : 9 Sn + 6 NaN03 + 12 NaOH t 24 H20 •*• 9 Na2Sn(HO)6 + 2 N 2 + 2 NH3 d'où une consommation de réactif de : - 0,468 kg de nitrate de sodium par kg d'étain récupéré - ou 0,578 kg de nitrite de sodium par kg d'étain récupéré. En pratique la consommation d'oxydant est supérieure du fait : - d'une mauvaise attaque - de la présence de laques sur les boites, D'autres agents peuvent être utilisés comme le thiosulfate ou le métanitrobenzoate de sodium. La réaction s'écrira alors : Na2 SN(OH)6 + 2 X~ + 2 H + ->- SnO2, H 2 0 + 2 NaX +(4-n) H20 (avec HX acide). ¿on : Différents acides peuvent être utilisés comme : - acide fort : l'acide sulfurique - acides faibles : le dioxyde de carbone les oxydes d'azote. Les raisons économiques incitent à utiliser les acides faibles de préférence aux acides forts qui détruisent la soude et empêchent son recyclage : - C0 2 Lors de l'utilisation du gaz carbonique la soude peut être récupérée par un traitement à la chaux. Celui-ci permet l'élimination des impuretés. - No - No 2 Les oxydes d'azote sont des agents oxydants, pouvant être oxydés. Cependant la neutralisation ne peut être totale avec ces réactifs. Un mélange dioxide de carbone-oxyde d'azote peut être utilisé. - 31 - Les acides faibles ne produisent pas un oxyde d'étain hydraté piar, mais un réactif qui s'apparente a un polymère de la forme (SnO2) Na OH (H20) ou x est voisin de 6. Ce produit peut être utilisé pour obtenir un sÇannate de socîium commercial qui peut remplacer le stannate de sodium cristallisé obtenu directement à partir des bains de désétamage. Cet hydrate peut être débarassé des ions sodium par l'acide sulfurique et semble très utilisé pour les applications chimiques de l'étain. 1 - Méthode anoc lE£!}2Í9HE_.n!§?!Í£.Í£. les e t cathodes sont en alliage de fer. La densité de courant varie suivant la concentration de la solution. Par exemple, pour une concentration initiale en étain de 110 à 120 g/1 la tension par cellule est 2,2 V la densité de courant 1,3 A/dm2 à la cathode. La température du bain est voisine de 88° C. La durée de 1•electrolyse n'est pas précisée. le Technique Soviétique : la solution de stannate est introduite dans l'électrolyseur lorsque la concentration en étain atteint 12-15 g/1. Les anodes sont insolubles. La densité cathodique est de 3,5 à 5,5 A/dm3. Les dépôts d'étain sont denses. Le temps de séjour de la solution dans 1'électrolyseur n'est pas mentionné. 2è Technique Soviétique : (usine de Leningrad) 1'electrolyse des solution*se fait dans 9 cuves parallèles à 11 cathodes d'environ 1 m 2 de surface. La densité de courant est de 5.5 A dm2. La teneur de la solution en étain est de 15 g/1 d'étain. Les jus sortant de 1'electrolyse sont recyclés vers l'extraction. Aucun temps de séjour n'est précisé. 2 - Remarque - Deux problèmes principaux apparaissent au cours de la récupération électrolytique de l'étain. - L'augmentation du courant cathodique, II en résulte un mauvais rendement électrique et une surconsommation faradique. Il est reconnu que toute electrolyse n'est rentable quel que soit le coût de l'électricité qu'à partir d'un rendement cathodique de 50 %. - L'apparition d'hydrogène natif. Le rendement efficace ne doit pas être supérieur à 75 % pour ne pas avoir de dégagement d'hydrogène. De plus, il est nécessaire d'éliminer les impuretés organiques provenant de la dégradation des laques ainsi que celles inorganiques provenant des silicates et aluminates ; ces impuretés augmentent la résistivité de la solution et obligent a élever le potentiel. Ce phénomène favorisera l'apparition d'hydrogène natif. - 32 - Certains oxydants ajoutés lors du désétamage sont régénérés lors de 1'electrolyse. Il s'agit souvent de l'acide méta-nitro-benzoïque qui est réduit par l'étain en azoïque et 1'electrolyse par oxydation anodique de 1'azoïque régénère les composé*nitro et nitroso (13). 8.5 - DESETAMAGE PAR ELECTROLYSE DIRECTE DES DECHETS EN MILIEU ALCALIN 5.5.1 - PJU.ncU.pz L'étain se dissout lentement à température ambiante en milieu alcalin. Si un potentiel est appliqué, les ions sont rapidement dirigés vers le pôle négatif. Les dépôts d'étain obtenus sont spongieux. Le métal obtenu est pur et titre entre 95 et 97 % d'étain métal. Ses principaux contaminants sont le plomb et le fer. 5.5.2 - MXhodz Description du procédé Déchets étamés + 1 - Elimination des débris + 2 - Elimination des vernis + 3 - Désétamage par electrolyse directe des déchets en milieu alcalin L'élimination des débris et vernis a été étudiée aux paragraphe 8.M-.2.1 et 8.4.2.2. 1 - Désétamage par electrolyse directe - Technique américaine : les résidus de fer blanc sont rassemblés dans des paniers" j ôuânt~ïê~r5Ïë~d ' anode , les cathodes étant suspendues dans 1'electrolyte. La température ne doit pas être inférieure à 70° C. Le meilleur rendement est obtenu pour une température proche de celle de 1'ebullition. L'evaporation doit être réduite au maximum. La réaction est complète au bout de 4 heures. Le taux de dépôt d'étain est voisin de 1 kg pour 1 000 A/h (16), Les réactions aux électrodes ne sont pas mentionnées ni la composition des bains, ni la masse de fer blanc présente dans les paniers. le Technique : les déchets contenant l'étain sont chargés dans des paniers cathodiques perforés Les cathodes sont en tôle de fer disposées entre les paniers. L'electrolyte est de la soude à 60-80 g/1.. La teneur en étain varie de 7 à 15 g/1. La densité de courant cathodique est de 1,5 à 2 A/dm2, la température 85-90° C. La durée du traitement est de 3 à 5 heures. Les dépôts d'étain sont spongieux. 2è Technique :• les déchets d'étain sont placés dans 1•électrolyseur dont des dimensions sont : diamètre 2,5 m hauteur 2 m capacité 18,5 m 3 . - 33 - La composition de 1'electrolyte est la suivante : Soude caustique Acide nitrobenzoîque Etain 40 g/1 5-10 g/1 5-15 g/1.. Les anodes solubles sont des déchets de fer blanc dont le tonnage n'est pas mentionné, se trouvant dans des paniers perforés, 40 cathodes sont suspendues sur un seul conducteur. La densité cathodique du courant est de 5 A/dm2, celle anodique 0,05 A/dm2. Il est nécessaire de maintenir la solution en agitation. La durée du traitement est de 3 à 5 heures(15), Les dépôts d'étain sont denses. - Technique utilisée lors de_la_démétallisation (11) des pièces dont l1électrodéposition a été défecteuse. Les réactants employés sont : NaOH 100 g/1 métasilicate de soude 80 g/1 sels de seiguette 50 g/1 densité de courant 4-5 A/dm2, Les cathodes.et la cuve sont en fer, Le temps de séjour dans les cuves n'est pas précisé. IX - DIFFICULTES DU DESETAMAGE L'obtention du bon désétamage est conditionnée par la propreté des déchets (16) (17), Des difficultés apparaissent dans trois secteurs particuliers : - les boites usagées - la récupération de l'êtain des solutions - les procédés. 9.1 - LES BOITES USAGEES Le désétamage nécessite : (17) - l'ouverture des boîtes au niveau de la soudure,, qui dans plus de 90 % des cas est disposée le long d'une génératrice du cylindre, de manière à récupérer les 26 à 29 % de l'étain total, associé à la soudure, - Une teneur en déchets organiques inférieure à 1 %, car les résidus organiques absorbent l'étain soluble et diminue le rendement d'électrodéposition. - Une teneur en aluminium inférieure à 0,2 %. Celui-ci consomme non seulement de la soude, mais précipite lors de 1'electrolyse, - La réduction des éléments (tôles, boîtes), en fer blanc à des dimensions comprises entre 2,5 et 15 cm : ces valeurs permettent une manutention facile, et également une fragilisation des vernis et de la soudure, - Que toutes ces contraintes doivent garantir la meilleure géométrie des contacts dans la liqueur de désétamage. On estime, de plus qu'un volume de ferrailles étamêes de 400 kg/m3 conduit à leur concentration optimale dans la solution. De surcroît, la connaissance de ce paramètre permet de déterminer le temps de réaction entre le fer blanc et la solution, - Qu'il est indispensable d'éliminer les vernis des boîtes qui empêchent le désétamage, Deux méthodes sont alors possibles : - la voie thermique Cette décomposition est très efficace, mais le contrôle de la température est très important. Les vernis vinyliques ne sont dégradés qu'à partir de 230° C et ceux époxydes qu'au-dessus de 280° C. La température idéale de décomposition serait voisine de 330° C. Le principal inconvénient de cette méthode est d'augmenter par diffusion la couche d'étain allié. Les fumées produites lors de la décomposition doivent être traitées (18), La dégradation n'est pas totale car les vernis employés sont très résistants à l'attaque chimique. C'est le cas pour les époxydes. De plus, la plupart des agents chimiques utilisés sont détruits lors de 1'electrolyse, - 35 - 9.2 - RECUPERATION DE L'ETAIN DES SOLUTIONS - Cristallisation - Il est possible de faire précipiter la solution alcaline d'étain sous forme de stannate alcalin par refroidissement. Mais les conditions de précipitation sont mal connues » - La structure des stannates ainsi précipités n'est pas connue et les données bibliographiques sont peu nombreuses et souvent très anciennes, - Le refroidissement pour obtenir la précipitation entraine une perte de calories très importante, - Electrolyse simple Techniquement les principales difficultés semblent provenir : - du rendement cathodique qui doit être supérieur à 50 % pour être économique et inférieur à 75 % pour ne pas avoir de dégagement d'hydrogène (15). - des oxydants utilisés lors du désétamage qui sont détruits (sauf certains composés nitrés qui sont régénérés à 1'electrolyse). - des impuretés organiques provenant de la dégradation des vernis ainsi que des carbonates qui doivent être éliminés des solutions pour un bon déroulement de 1'electrolyse. Sinon, il y a risque de consommer de 1'énergie électrique pour dégrader les matières organiques avec dégagement de C0 2 (electrolyse de Kolbe), Les données suivantes n'ont pu être obtenues : - la concentration des solutions de stannates alcalins avant 1'electrolyse - la nature des électrodes - la durée de 1'electrolyse - la densité de courant qui peut varier de 1 à 6 A/dm2 - la température d'electrolyse qui doit être supérieure à 80° C. - Electrolyse simultanée Les principaux handicaps techniques sont ; - l'agitation des déchets qui doit être faite de façon permanente pour obtenir un bon désétamage - le comportement des éléments en fer blanc comme anode soluble (contacts électriques, densité de déchets) - le caractère spongieux des dépôts électrolytiques quand il n'y a pas eu d'attaque oxydante préalable - le principe de transfert en continu dans la cuve d'electrolyse des déchets en fer blanc - 36 - - les déperditions caloriques importantes gênantes au niveau du bilan économique , 9.3 - PROCEDES - Les principales difficultés se situent au niveau : 1 - des méthodes de réduction des dimensions des boites qui peuvent être : - le déchiquetage à température ambiante au moyen d'un broyeur classique - le déchiquetage à haute température pour dégrader les vernis et brûler les résidus organiques - le broyage cryogénique permettrait : - la réduction des dimensions des boites - l'augmentation du taux d'ouverture des soudures - la congélation des résidus facilitant leur séparation du fer blanc. - ces deux derniers procédés sont très onéreux en énergie et non appliqués industriellement. 2 - de l'isolation et de la fermeture des bacs chauffés qui doivent être nettement améliorées. Les pertes très importantes de chaleur proviennent des cuves ouvertes de rinçage et d'electrolyse. En comparaison, les pertes en calories lors de la fusion de l'étain sont faibles (19), - Les informations disponibles semblent peu précises pour tenter une évaluation technique et économique sérieuse des procédés : - les temps de séjour dans les cuves de désétamage sont variables et paraissent dépendre des réactants, - les données suivantes, essentielles pour réaliser un bilan économique sont Gn général inexistantes ou imprécises : - les modes de chauffage des cuves - les consommations de réactifs - les coûts de fonctionnement, - 37 - X - BILAN ENERGETIQUE 10.1 - DONNEES AMERICAINES - Les consommations énergétiques ont été établies à partir des données fournies par Battelle Colorabus Laboratoires (20) pour l'optimisation d'une unité de désétame.ge comprenant - (tableaux V et VI) : - pour 1'acier étamé - le transport - le désétamage - le compactage - pour les solutions alcalines - la précipitation - 1'electrolyse - la fusion - La récupération d'une tonne d'étain impose le désétamage de 200 t d'acier. En effet aux U.S.A. la teneur moyenne du fer blanc est de 0,5 % en étain. La consommation énergétique totale pour 1 tonne d'étain et l'obtention de 200 tonnes d'acier désétamé se solde à : 1 tonne d'étain 200 tonnes d'acier -."__- - - 43 000 thermies 108 000 thermies 151 000 thermies, - Le traitement de l'acier désétamé au four électrique exige une consommation de 2 305 thermies par tonne d'acier pour arriver au stade "steel slabs". D'où récupération d'1 tonne d'étain + 200 tonnes d'acier 151 000 thermies traitement de 200 tonnes d'acier 460 000 thermies 200 x 2 305 611 000 thermies - la fabrication d'acier à partir de minerai pour l'obtention de "steel slobs" demande 8 334 thermies par tonne - la production d'1 tonne d'étain à partir de minerai exige 53 000 thermies. Toutes ces données sont rassemblées dans le tableau VIII« 10.2 - DONNEES ALLEMANDES - Technique allemande permet de récupérer à partir des déchets propres 4,5 kg d'étain par tonne et 4 kg par tonne de fer blanc extrait des déchets urbains (12) (21). - L'extrapolation des données permet d'obtenir une consommation énergétique de 180 000 thermies pour l'obtention d' 1 tonne d'étain et 250 tonnes d'acier désétamé (tableau VII), - 38 - Tableau V : Consommation énergétique du désétamage (U.S.A.) Poste de consommamation Unité Unité par tonne d'acier désêtamé produit Energie requise par tonne d'acier désétamé produit (en thermies) Thermies par tonne d'acier désétamê produit Transport Rail Route tonne kilomètre tonne kilomètre 180 114 0,108 0,366 19,4 •41,7 SOUS tO":al -gj-j- Désétamage Soude Nitrate de sodium Gaz naturel Electricité tonne tonne m3 kWh 0,0077 0,0055 27 40 64,00 61,5 226,8 105,8 8 306 11 737 8,33 2,64 SOUS tO" al 461,1 Compactage Electricité kWh 4 2,64 10 532,2 se)it 530 thermies Tableau VI : Consommation énergétique de la récupération de l'étain à partir d'une solution de désétamage (U.S.A.) Postes de consommation Unité Unité par tonne d'étain produit Energie requise par tonne d'étain produit (en thermies) Thermies par tonne d'étain produit Précipitation des impuretés et filtration Electricité Sulfure de sodium kWh tonnes 33 0,33 87,5 1 595 2,64 4 833 sous total 1 682,5 I Electrolyse Electricité Gaz naturel kWh m3 6 000 3 000 15 750 25 000 2,64 8,33 sous total 40 750 Fusion Gaz naturel nr 66 8,33 550 42 982,5 soit 43 000 thermies Tableau VII : Consommation énergétique du désétamage en Allemagne Postes de consommation Thermie par tonne d'acier désétames avec production de A kg d'étain Récupération et tri à partir de 30 t de déchets urbains 292,4 Déchiquetage de 1 tonne de ferrailles (broyeur 8-19 t/h) 107,5 Purification du fer blanc Transport des ferrailles sur 200 km 8,6 55 Désëtamage (teneur résiduelle en Sn 0,1 % ) produisant 4 kg d'étain) - purification - produits chimiques perdus - consommation électrique de l'atelier fonctionnant 3 h 30,1 25,8 210,7 730,1 Soit 180 000 thermies par tonne d'étain'et 250 t d'acier désétamé. Tableau V H P : Bilan des consommations énergétiques (données U.S.A.) Production 1 tonne d'étain de le fusion Origine Minerai Consommation énergétique 53 000 thermies 1 tonne d'étain de 2è fusion sans recyclage de l'acier (200 t) Fer blanc sans recyclage de l'acier 151 000 thermies 1 tonne d'étain de 2è fusion avec recyclage de 200 t d'acier désétamé pour l'obtention de "Steel Slabs" Fer blanc avec recyclage de l'acier 611 000 thermies 200 tonnes d'acier a partir de minerai pour l'obtention de "Steel Slabs" Minerai 1 670 000 thermies - 142 - 10.3 - CONCLUSION Les données américaines et allemandes sont très voisines (tableaux VII et VIII), L'étain ne doit pas être seul récupéré mais le recyclage des ferrailles doit obligatoirement être effectué pour obtenir un bilan énergétique favorable. Il est même intéressant de constater que l'obtention de "Steel Slabs" à partir de ferrailles désétamées consomme 27 fois moins d'énergie que ceux obtenus à partir de minerais bruts« - 43 - XI - PREMIERES PROPOSITIONS DE RECHERCHES Les difficultés apparues au niveau des techniques mises en oeuvre ont rendu nécessaire ces propositions de recherche qui peuvent être regroupées en cinq thèmes principaux, I - Elimination des vernis L'élimination des vernis des boites étamées est l'objectif à atteindre en priorité pour l'obtention d'un bon désétamage. La dégradation ou la dépolymérisation doit être effectuée à une température inférieure à 100° C pour éviter la diffusion de l'étain dans l'acier« II faudrait orienter les recherches vers l'élimination des vernis en milieu alcalin à une température relativement basse, II serait nécessaire de préciser : - les conditions de milieu - les conditions de température - l'ajout éventuel de substances oxydantes. Cette technique mise au point, elle devra s'appliquer indifféremment à tous les vernis utilisés dans l'industrie de l'emballage métallique, II - Désétamage A l'heure actuelle, le bain alcalin de désétamage est le plus utilisé industriellement , II serait important de connaître les différents paramètres afférents à ce milieu : - concentration en soude température dimensions optimales des pièces à désétamer temps de séjour action des oxydants taux de récupération de l'étain allié au fer. D'autres méthodes de désétamage pourront alors être envisagées (milieu acide par exemple), III - Stannates alcalins Les composés obtenus lors du désétamage alcalin sont très mal connus. II semble qu'il y ait formation de stannates, Or, ces composés n'ont été que très peu étudié et beaucoup de leurs caractéristiques sont inconnues, parmi lesquelles : - leurs compositions - leurs structures - leurs constantes physiques. Un effort très important de recherche en chimie théorique devrait permettre de connaître ces composés présents dans les bains de désétamage. IV - Electrolyse Les points les plus importants à étudier sont : - la concentration de la solution à électrolyser le dessin et la disposition des électrodes la densité de courant aux électrodes l'influence de la température l'influence de la présence d'un oxydant sur le type de dépôt d'étain obtenu (spongieux ou dense) - la durée de 1'electrolyse - la possibilité de régénération au contact des électrodes des oxydants présents dans le bains à électrolyser pour permettre ensuite son recyclage. - Pour le désétamage et 1'electrolyse simultanée, des difficultés supplémentaires apparaissent : - les dimensions des éléments en fer blanc - le contact électrique anodique de ces éléments - l'agitation des déchets de fer blanc. V - Filtration à chaud Lors du traitement en continu des déchets de fer blanc, il est nécessaire de filtrer à chaud les solutions au cours de leur cheminement pour éviter les résidus gênants. Les difficultés de cette filtration à chaud proviennent de la présence de substances colloïdales. Celles-ci résultent de la dégradation de débris organiques ou de résidus organiques des vernis. Ces substances de poids moléculaire élevé favorisent le colmatage des membranes organiques et la chaleur à tendance à les dépolymériser en abrégeant de façon très rapide leur durée de vie. - 45 - DECHETS ETAMES Déchiquetage Elimination des débris Elimination des vernis• -lavage SOUDE Récupération d'étain des solutions de lavage SOUDE w Chauffage DESETAMAGE Chauffage DESETAMAGE + BOITES DESETAMEES ELECTROLYSE Stannates alcalins ELECTROLYSE ETAIN METAL Schéma général du désétamage alcalin suivi d'une electrolyse Tableau IX •*" Schéma général du désétamage avec electrolyse simultanée XII - CONCLUSION La France ne produit plus d'étain et sa consommation en métal importé est stable et voisine de 11 000 t, La fabrication des boites à conserves représente l'utilisation d'environ 500 000 t/an de fer blanc soit 3 300 t d'étain. Le désétamage des boites, provenant des déchets de fabrication des usines et du tri des ordures ménagères sur le site des usines de compostage, permettrait la récupération de 910 t d'étain, soit 27 % des 3 300 t d'étain utilisées pour la fabrication d•emballages et bouchages, Un tri de 50 % des ordures ménagères collectées permettrait la récupération de 600 t supplémentaires, soit au total 1 510 t d'étain représentant 45 % du métal utilisé pour la fabrication du fer blanc. De nombreux pays désétament eu Europe, la Belgique, 1'Allemagne, 1'Italie par exemple. Les déchets industriels produits par les usines françaises sont exportés vers ces pays. La technique principalement utilisée est le désétamage alcalin (tableau IX) - soit suivi d'une electrolyse pour la récupération de l'étain des solutions de stannates, - soit avec electrolyse simultanée, II semblerait que cette dernière méthode permettent plus facilement le travail en continu, en évitant les pertes caloriques. Le développement du désétamage en France, s'il paraît souhaitable demande un effort de recherche et de mise au point des techniques, Les premières propositions de recherches regroupées en cinq thèmes principaux pourront concerner dans un premier temps les chutes neuves plus simples à traiter et dans un stade ultérieur s'attacher aux problèmes plus complexes des déchets de consommation. BIBLIOGRAPHIE 1 - Chambre syndicale des producteurs de fer blanc., Les emballages en fer blanc et l'environnement en France (1976), 2 - Wolff's guide. 3 - Bulletin mensuel du conseil internationnal de l'étain - Juillet 1978. 4 - Chambre syndicale des producteurs de fer blanc et de fer noir. Le fer blanc en France et dans le inonde 1976. 5 - Ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Perspectives 1985 de la consommation des métaux non ferreux - SERETES mai 1977. 6 - Comité interprofessionnel de la conserve - Conserves et collectivités. 7 - Centre de Recherches du fer blanc« P. MARSAL protection intérieure de l'emballage métallique par vernissage - Bulletin annuel 1974. 8 - Centre de Recherches du fer blanc, P. MARSAL identification par spectrophotométrie infra-rouge des différents types de vernis protecteurs utilisés dans l'emballage interne. 9 - M. LORANG - note interne B.R.G.M, (1974), 10 - P. WRIGHT extraction metallurgy of tin ELSEVIER (1966), 11 - R. TOURNIER surface N° 108 mars 1977. 12 - R. TÜROWSKI - Enthastung der Rohstoff und primärenergie bilanz der Bundes republik Deutschland durch Recycling von Hausnüll (août 77), 13 - G. IVANOVA - Régénération d'étain à partir de déchets du fer-blanc et de veilles boites de conserves étamées, 14 - Note interne B.R.G.M. (1977), 15 - Encyclopedia of chemical technology vol, 20 1970 chapitre Tin and Tin alloys, 16 - B.D, LINLEY - Recycling of Tin and Tinplate (conférence de Londres) 1976. 17 - Anonyme - Recovering tinplate from domestic refuse Iran and Steel International Décembre 1977. 18 - C.A, VERBRAAK - Recycling of the tin from secondary maste (conference de Londres ) 1976. 19 - C L , KUSIK - Energy use patterns for metal recycling Bureau of Mines I,C. 8781. 20 - Battelle Colombus Laboratories - Energy use patterns in metallurgical and non metallic mineral processing phase 4, 21 - R, TUROWSKI - Bendentung des Hauswilli recyclings für Rohstoffbedash und Energieverbranch der N.E. Metallindustrie-Metall 32-5-1978. 22 - Fer blanc et fer noir en feuilles, Qualités dimensions et tolérances, EURONORM 1978, 23 - Chambre syndicale des producteurs de fer blanc et de fer noir. Le fer blanc en France et dans le monde en 1977« - 49 ANNEXE PREMIERE ESTIMATION ECONOMIQUE D'UNE USINE DE DESETAMAGE Les deux estimations de bilan d'exploitation présentées ci-après intègrent : - le coût opératoire - les recettes prévisibles d'exploitation, Enfin, l'incidence des taux de subvention éventuelle sur les charges d'amortissement est évaluée. I - Données de base - Les tonnages pris en compte pour l'évaluation économique sont de 10 000 t/an et 40 000 t/an. Ces valeurs ont été retenues d'après les tonnages de déchets neufs et la comparaison avec les capacités des principales usines de désétamage des U.S.A.. - Les produits à désétamer sont constitués de 80 % de chutes neuves et 20 % de déchets provenant de la consommation (boites usagées). En effet dans un premier temps, les chutes neuves en provenance des usines de production sont plus faciles à récupérer que les déchets de consommation, - Le schéma de traitement retenu pour cette estimation est présenté ci-après, Déchets étamés I Broyage Nettoyage Dévernissage Désétamage alcalin t Etain Electolyse ^^"" ^ ^ ^ Compactage Ferrailles II - Première hypothèse Capacité de désétamage : 10 000 t/an 2.1 - Coût opératoire 2.1.1 - E&timouUon dz& ÀjivQj>tù>&mMtt> ho/u - matériel fixe - 50 - - broyeur 2,5 t/h et annexe cuves 10 m 2 x 2 20 m 3 x 3 paniers générateur 20 V 2 100 A pompe 10 m 2 presse 3 t/h pont roulant pont bascule 250 000 F 160 000 F 70 000 F 70 000 F 20 000 F 200 000 F 100 000 F 60 000 F Total du matériel fixe 930 000 F - matériel roulant engins de levage automoteur 2.7.2 600 000 F - E¿t¿mcuLLon du. coût globaZ hou taxe. dz& cAiAüoXZJUojLLoYti* zt d1 Coût Coût Coût Coût Coût Coût Coût Coût du matériel roulant du matériel fixe installé des charpentes et structures de la viabilité des bâtiments des tuyauteries du controle instrumental divers 600 1 302 190 285 285 285 95 95 000 000 200 300 300 300 100 100 F F F F F F F F Coût direct d'investissement Coût indirect d'ingénierie Imprévus 3 .138 300 F Total hors taxes des immobilisations amortissables 4 079 900 F 470 800 F 470 800 F Sur la base de 15 annuités au taux de 10 %, les charges annuelles d'amortissement s'élèveront à 536 000 F 2.7.3 - E¿túncut¿on de. ta. aha/igz CLYWULZUZ 2.1.3.1 dz faoncAÀjom.zmzY\£. - Personnel 1 cadre 1/2 secrétaire j 1 chef d'équipe "| 2 agents techniques V en 3 postes 2 conducteurs d'engins J 2 agents d'entretien (1 mécanicien + 1 électromécanicien) "} S en 2 postes J Total des charges du personnel charges salariales comprises 171 275 F 1 392 000 F 397 800 F 1 961 000 F - 51 - 2.1.S.2 - Consommables - Réactifs Soude 80 t à 800 f/t Nitrate de sodium 60 t à 1 245 f/t Sulfure de sodium 17 t à 1 540 f/t 64 000 F 74 700 F 26 200 F Total réactif 164 900 F Eau 0,5 m3/t à 2 f/m3 10 000 F - Energie Electricité 0,77 10 6 kw à 0,20 f/Kw Gaz propane 414 t à 1 002 f/t Total énergie Total consommable 154 000 F 420 000 F 574 000 F ... 749 000 F - Gros entretien et renouvellement ont été calculés sur la base de 6 % des immobilisations amortissables. soit 4 080 000 F x 6 % = 245 000 F 2.7.4 - Estimation de. la change. annuelle, d'exploitation - Charges d'amortissement - Charges de fonctionnement Main d'oeuvre Consommables Entretien Frais généraux soit annuellement 536 000 F 1 961 749 245 353 000 000 000 000 3 844 000 F 2.7.5 - E¿t¿mat¿on dix coût annuel d'appHß\3Jibionnexne.nt Chutes neuves 8 000 t à 300 f/t - Déchets de consommation 2 000 t à 150 f/t Soit annuellement 2 400 000 F 300 000 F 2 700 000 F 2.2 - Recette - Ferrailles départ usine 10 000 t à 400 f/t - Etain 50 t à'ï f/t F F F F 4 000 000 F - 52 - 2.3 - Bilan d'exploitation 2 . 3 . 7 - Coût opluatolfie. - Charge annuelle d'exploitation - Coût annuel d'approvisionnement soit annuellement 3 844 000 F 2 700 000 F 6 544 000 F 2.3.2 - Rtcette. d'exploitation 4 000 000 F + 50 t d'étain à x f/t. Pour équilibrer le bilan d'exploitation, le prix de vente minimum de l'étain doit être de : 6 544 000 = 4 000 000 + 5 0 x i x : 50 880 F. Le prix de vente de l'étain à la tonne doit être au minimum de 50 880 F, III - DEUXIEME HYPOTHESE Capacité de désétamôge : 40 000 t/an L'évaluation a été réalisée à partir des données obtenues pour une capacité de 10 000 t/an au moyen de la formule d'extrapolation vO,6 | avec X > Y. 3.1 - Coût opératoire 3.1.1 - E&£ime¿LLon du coût global de/, ¿.vu>£aJUation& et ckojigtbb d'mofctu¿ment Le total des immobilisations amortissables représente 9 373 000 F . Sur la base de 15 annuités au taux de 10 %, les charges annuelles d'amortissement s'élèveraient à 1 232 000 F , 3.Î.2 - E¿t¿mat¿on de. la. change. amixeZlz de. jonctLonnment 3.1.2.1 - Personnel ^ . . } 1/2 secretaire J 1 chef d'équipe 2 agents techniques \ e n 3 postes 2 conducteurs d'engins 1 manoeuvre 4 agents; entretien ") (2 mécaniciens, dciens, 2 2 élec-( élec-^ en 2 postes liciens ) / tromécaniciens) Total des charges du personnel charges salariales comprises 171275 F 1 524 000 F 778 625 F „4 7 ^ 0QQ - 53 - S.1.2.2 - Consommables - Réactifs Soude 320 t à 800 f/t Nitrate de sodium 240 t à 1 245 f/t Sulfure de sodium 68 t à 1 540 f/t 256 000 F 299 000 F 105 000 F Total réactifs 660 000 F - Eau 0,5 m 3 /t à 2 f/m3 40 000 F - Energie Electricité 3,08 10 6 Kw à 0,20 f/Kw gaz propane 828 t à 1 002 f/t total énergie Total consommables 616 1 680 2 296 2 996 000 000 000 000 t t t t - Gros entretien et renouvellement ont été calculés sur la base de 6 % des immobilisations amortissables soit 9 373 000 x 6 % = 562 000 F 3.1.3 - Et>£üncvUon dt la change. annueZit d'exploitation - Charges d'amortissement - Charges de fonctionnement Main d'oeuvre Consommables Entretien Frais généraux Soit annuellement 1 232 000 F 2 474 000 F 2 996 000 F 562 000 F 719 000 F 7 983 000 F 3.1.4 - E&tAmatÂjon du. coût anruieÁ d1 a.ppAov¿6¿onnejmtn£ - Chutes neuves 32 000 t à 300 f/t - Déchets de consommation 8 000 t à 150 f/t .• Soit annuellement 9 600 000 F 1 200 000 F 10 800 000 F 3.2 - Recette Ferrailles 40 000 t à 400 f/t Etain 200 t à x f/t 16 000 000 F 3.3 - Bilan d'exploitation 3.3.1 - Coût oplhaXaih.e. - Charge annuelle d'exploitation - Coût annuel d'approvisionnement Soit annuellement 7 983 000 F 10 800 000 F 18 783 000 F - 54 - 3.3.2 - RzceJXz d' 16 000 000 t + 200 t d'étain à x f/t Pour équilibrer le bilan d'exploitation, le prix de vente minimum de l'étain doit être de : 18 743 000 = 16 000 000 + 200 x x X = 13 915 F Le prix de vente de l'étain à la tonne doit être au minimum de 13 915 F. IV - INCIDENCE ECONOMIQUE DES SUBVENTIONS Le tableau suivant montre l'incidence des subventions sur le prix de vente minimum de l'étain pour assurer l'équilibre financier d'une usine de 10 000 t/an (hypothèse 1) et 40 000 t/an (hypothèse 2) dans les cas de figure exposés ci-dessus. Taux de subvention % 20 30 40 50 Hypothèse 1 Hypothèse 2 Charges Prix de vente Charges Prix de vente de l'étain d'amortissement d'amor t i s sèment de l'éitain F 372 367 361 366 600 300 900 600 F f/t 47 47 47 47 610 500 400 300 769 757 745 732 f/t 600 300 000 700 11 600 11 540 11 480 11 400 Le prix de vente de l'étain vierge en lingot est actuellement supérieur à 61 000 F la tonne (début 1979). V - CONCLUSION II apparaît que les consommables et en particulier l'énergie joue un rôle très important dans les charges annuelles d'exploitation (tableau X ) . En effet le coût du gaz utilisé pour le chauffage représente à lui seul 56 % du coût des consommables et 11 % de la charge annuelle d'exploitation pour une usine de 10 000 t/an et 21 % pour celle de 40 000 t/an. Le combustible utilisé pour le chauffage sera peut être à reconsidérer suivant la région d'implantation de l'usine. Les tableaux récapitulatifs par tonne de ferraille désétamée (tableau XI) et par tonne d'étain récupéré (tableau XII) montrent qu'une unité de 40 000 t/an semblerait avoir de bonnes chances d'être rentable du point de vue économique si les débouchés sont assurés. - 55 - Tableau X : Evaluation économique Récapitulation Capacité 10 000 t/an Immobilisations amortissables A 079 900 F Charges annuelles d'exploitation Amortissement Main d'oeuvre Consommable s Entretien Frais généraux 536 1 961 749 245 353 40 000 t/an 9 373 000 F F F F F F 1 232 000 F 2 474 000 F 2 996 000 F 562 000 F 719 000 F 3 844 000 F 7 983 000 F Coût annuel d'approvisionnement Coût opératoire 2 700 000 F 6 544 000 F 10 800 000 F 18 783 000 F Recette ferrailles 4 000 000 F 16 000 000 F 50 880 F 13 915 F Prix de vente minimum de l'étain à la t©nne 000 000 000 000 000 - 56 - Tableau XI : Evaluation économique par tonne de ferraille désétatnée Capacité 10 000 t/an Immobilisations amortissables 468 F Charges annuelles d'exploitation Amort i s s ement Main d'oeuvre Consommables Entretien Frais généraux 53,6 196,1 74,9 24,5 35,3 40 000 t/an 234,3 F F F F F F 30,8 61,85 74,9 14,05 17,97 F F F F F 384,4 F 198,97 F Coût annuel d'approvisionnement Coût opératoire 270 F 654,4 F 270 F 469,97 F Recette des ferrailles 400 400 F F - 57 - Tableau XII : Evaluation économique par tonne d'étain récupérée Capacité 10 000 t/an 40 000 t/an Immobilisations amortissables 81 600 F Charges annuelles d'exploitation Amort i s s ement Main d'oeuvre Consommables Entretien Frais généraux 10 39 14 4 7 720 220 920 900 060 F F F F F 46 865 F 6 12 14 2 3 160 370 980 810 595 F F F F F 76 820 F 39 915 F 54 000 F 130 820 F 54 000 F 93 915 F Recette des ferrailles 80 000 F 80 000 F Prix de vente minimum de l'étain à la tonne 50 880 F 13 915 F Coût annuel d'approvisionnement Coût opératoire