chimiques
ni
sur la pathogénicité des agents infectieux.
Cependant, par les techniques
hi
stologiques ct
hi
slO-
chimiques, des précisions ont pu être apportées sur la
virogénèse, sur la morphologie des virio
ns
, et sur
la
na
-
ture
de
l'acide nucléique (Comps et al
.,
19
76; Comps et
Duthoit,
19
76; Comps ct Massa, 1978).
L'
in
cidence de ces maladies
fut
considérable puis-
qu'elles devaie
nt
entra
în
er
la disparition de l'huitre
portug:lÎsc des côtes de France ct son remplacement par
une espèce non indigène, l'huître du Pacifique Cr
as$O
-
Slrea giga.f, q
ui
devait ultérieurement subir des mortali-
tés avec
un
e infection virale
co
mparable il ce
lle
de la
mortalité massive de
19
70.
Les
viroses
associées
aux monalité
s,
aussi bien chez
CrassoJtrea angu/ara que chez
C.
gigas ne correspondent
il aucun sym
pt
ôme externe
fi
xe, si ce n'est dans
ce
rtains
cas une coloration grisâ
ue
de
la
masse viseérale. Par
contre,
hi
stologiquement on note une forte dégradation
du tissu conjonctif qui prése
nt
e
de
n
o
mbr
e u
~s
lacunes.
A ce niveau, on constate une intense infiltration hémo-
cytaire et la présence
de
cellules atypiques renferma
nt
un
e inclusi
on
cytoplasmique fuch
si
nophile. Ces ce
llul
es
do
nt
le noyau est pratiquement dépourvu de chromati-
ne
sont
Ic
siège de lésions
vi
rales.
L'étude u
lt
r,lstructurale montre en effet que l'inclus
i-
"II
tu
dl'1I1U
pI1ll.:
(,:or
r
;,:~pond
u
un;,:
,lire
gr;
lI1u
ku~t:
ho-
mogène, dense aux électrons à la périphéric de laquelle
se form
en
t des particules. Sur la bordure de ce vir
o-
plasmc, des membranes se différencient, entourant
pui
s
isol'lnt
un
e portion du stroma
vi
rogène. Les particules
ainsi formees présentent un contour hellagonal ou pen-
tagon:!!. indiquant une structure icosaèdre des par-
tic
ul
es. Morphologiquement, ces "irons so
nt
consti
tu
és
d'une
zone cent
ra
le
opa
que au
x.
électrons
de
250
nm
,
e
nvcl
oppée par
un
système membranaire à quatre feu-
i
ll
ets,
de
25
mn d'épaisseu
r.
D'
autr
es partic
ul
es, l
ib
res
da
ns
le
cy
t
op
lasme de
la
ccllule infect
ée
ont
un
e struc-
ture plus complexe dérivant de
ce
l1e
des particules initi-
alement formées, à la suite
d'un
processus de matura-
tion impliquant
un
e condensa
ti
on
du matériel. Les p:lr-
ticules matures comporte
nt
un
u
lUclé
oide»
de
220
nm
,
limité
pa
r un f
eu
ill
et simple: la
pa
rtie
ce
ntrale est dense
ators que la périphérie, sur une
épa
isseur
ne
dépassa
nt
pa
s 20
nm
est claire.
Ce
ne
fo
rmation est entourée d'une
couche dense
de
25
nm; les limit
es
de
la pa
rt
icule sont
constitutées par deux membranes séparées p
ar
un espa-
ce
peu dense aux éleclrons.
De slructure icosaèdre, ces virions mesurent 380 nm
(coté à côté).
Bi
en que
le
s
sy
mptômes de la maladie n'aient pas
été
reproduits expérimentalement, J'effet pathogène
de
ra
gent infec
ti
e
ux
n'est pas doute
ux
puisque dans les cas
extrêmes observés. tout le tissu interstitiel est atteint et
cela dans tous les
or
ganes.
Ce
fait peut. d'ailleur
s,
être étendu à l
'e
ns
emble des
populations affectées par les mortalités. Seul sympt
ôme
aisement reconnaissable
en
microscopie photonique, est
ta
présence de
ce
llul
es atypiques, c'est à dire l'infection
138
par le virus a été décelée à l'origine lors des premiè
re
s
co
nstatations de mortalités au cours
de
l'
été
1
970
et
notée systématiquement ehez Ics animaux malades du-
rant toute l'épizootie, soit jusqu'en
19
73.
les
examens
hi
sto
lo
giques ont par ailleurs permis d
'é
tablir
que
la
virose s'était étendue à tous les
~
it
~s
de culture de l'hu-
îlre portugaise en France, exception faite du secteur
méditerran
ée
n, ct montré ainsi la possibil
it
é po
ur
le
pathogène
de
s'adapter à des conditions de milieu aussi
différentes q
ue
ce
ll
es du bass
in
d
'Arc
achon et
de
la ri-
vière d
'E
tel en Bretagne.
P
ar
contre on a pu noter
un
e grande spécificité de
ragent
au
re
gard de l'hôt
e.
seule
I"huî
tre portugaise
étant allei
nt
e; cohabitant avec celte espèce, 1'huitre du
P
aci
fique se montra par contre extrêmeme
nt
résistante.
Dura
nt
toute la période des mo
rt
alités,
le
s parcs
de
C.
gigas. dont le développement
de
la culture avait surto
ut
été sens
ibl
e dans le bassin de Marennes-Oléron, on t cn
e
ff
ct été épargnés.
La
résistan
ce
de cette e
spèœ
se
ma
-
nifest
ai
t en outrc par
un
e grande vi
gu
eur pour
cc
qui
est
~
de
la
croissa
nce
et de l'engraissement. En raison des
caracté
ri
st
iq
ues de
ee
lle huitre,
sa
culture a représcnt(
un
e solution rap
id
e et efficace aux prohlè
Ol
es posés par
la
mortalité ma
ss
i
ve
dc
I"hu
Ît
re portugaise.
Il
<;cmhle
né:mmnin~
que
plu~
tic
di,
.In'
;
Ipr
è~
1c~
p
l
ellller~
C~~
:
U~
d·cl
cv
ag
<.'
de
C.
glg
as cn h ance, sa rési-
stan
ce
doit être remise en cause. L'introduction m
as..<;ive
de naissains du Japon, principal
eme
nt
en 1970 et 1971
et le se
mi
de géniteurs pro
ve
nant de Colombie britanni-
que o
nt
favorisé
la
reproduction de celte espèce
et
le
captage massif de naissa
in
, permettant ainsi
un
e im-
plantation rapide. L'adaptation
aux
conditions hydrolo-
giques des
cô
tes françaises
et
consécuti
ve
me
nt
une
surproduction vr
ai
semblable ont été assorties
d'une
certaine diminution de
III
vigueur. Ce phénomène se
trou
ve
ra
it
confirmé par des mortalités estivales, no-
tamment en 1977 dans
la
Baie
d'Arcac
hon. Limitée à
un
e populati
on
restreinte, la maladie présenta les
mé
-
mes caractéristiques que la morta
li
té
de
1
970
avec
pr
é-
sen
ce
de
lé
sions
vi
rales chez les huîtres atteinte
s.
r
Au
niv
eau du
ti
ss
u
in
ters
ti
tiel, tes cellules
infecté~
renferment un vir
op
lasme
inu
acytoplasmiquc à partir
duquel se f
or
me
nt
des part
ic
ules qui s
ubi
ssent,
co
mme
chez l'h
uî
tre portugaise
un
processus
de
maturation
aboutissa
nt
à
de
s
vi
rîons icosaèdres de
]8
0
nm
.
leur
morphologie est similaire à ce
ll
e du virus
de
mortalité
de C. an
guf
ula.
Le troisième cas de virose nolé chez les huîtres creu-
ses concerne la maladie dcs branchies
de
I"huÎtrc por-
tugaise qui avait précédé la mortalité massive de
19
70
et dont les c
au
ses avaie
nt
été anribuées il un protiste
nouveau, Thunatos/reu p
o/y
morphu
(Franc et Arv
y,
1969). Cette maladie se manifeste par une
ul
cération
é\"ol
utive des branchies et des palpe
s,
par un amaigris-
sement ct enfin par la mort des animaux. E
lle
a débuté à
l'automne 1966; son évolution a é
té
marqu
ée
par un
m
axi
mum en 1967,
de
s signes de rémissi
on
très nets
étant constatés en 1968; au début des mortalités massi-