grave
peut être induite lors de l’application des impulsions de radiofréquence avec un risque
évident de mort subite ou de syncope.
Cependant, en respectant certaines précautions très strictes, l’examen d’IRM semble faisable
sur des appareils d’intensité inférieure ou égale à 1,5 Tesla. Le tableau 1 s’inspire des
recommandations de l’APSSAP : http://agmed.sante.gouv.fr/htm/5/intdmia/rapport.pdf (5) et
de l’article en référence (6).
Pour les défibrillateurs implantables, le risque de problème est encore plus important que pour
un simple stimulateur, en raison de la plus grande fragilité des patients, mais aussi en raison de
complications intrinsèques au dispositif (7). Contrairement au stimulateur ou plus de 250
patients ont bénéficié d’un examen IRM sans problème (à 1,5 tesla), l’expérience avec le
défibrillateur est beaucoup plus limitée. Le rapport de l’APSSAP (5) mentionne le défibrillateur
comme étant aussi une contreindication relative avec les mêmes conditions drastiques
mentionnées sur le tableau 1, et il souligne aussi la nécessité absolue de supprimer avant
l’examen la fonction thérapeutique en raison d’un risque non négligeable de déclencher un
choc à mauvais escient. D’autres groupes considèrent que le défibrillateur implantable, doit
encore fait l’objet d’évaluation afin de mieux estimer le risque encourus par les patients (1).
En résumé, il faut considérer que l’IRM, à 1,5 tesla ou moins, peut être pratiquée chez des
patients porteurs de ces dispositifs quand ils sont menacés d’un risque important et
quand l’IRM peut apporter le diagnostic et/ou le bilan de lésions en étant décisif pour un
éventuel changement radical de la stratégie thérapeutique.
Tableau 1 :
IRM et stimulateur cardiaque chez des patients non dépendants: contre-indication relative, à 1,5
tesla ou moins, sous réserve des précautions d’utilisation (5, 6)
- Chez un patient porteur d’un pace maker, quand un diagnostic par imagerie est nécessaire, une autre
technique alternative (scanner, échographie, scintigraphie) doit toujours être préférée à l’IRM.
- Après concertation, le prescripteur, le radiologue, et le cardiologue en charge du patient ou consulté
sur le site de l’examen doivent par consensus évaluer le rapport bénéfice/risque pour le patient.
- Le patient doit être informé des risques possibles de l’examen et doit donner son consentement.
- Si l’examen d’IRM est jugé nécessaire, il doit être effectué en respectant les conditions suivantes :
Le stimulateur cardiaque sera programmer spécifiquement juste avant l’examen afin d’être le
plus possible inhibé. Les patients sous la dépendance complète de leur stimulateur ne peuvent donc pas
bénéficier de cet examen.
- Un médecin expérimenté aux gestes de réanimation doit rester à proximité du patient durant
l’ensemble de l’examen, avec à disposition immédiate un défibrillateur externe et un équipement de
réanimation.
- Un plateau technique adéquat avec possibilité de stimulation temporaire doit être à disposition
à proximité en cas de problème secondaire à l’examen (non stimulation du pace maker au décours de
l’examen)
- Le monitorage de la fréquence cardiaque, de l’ECG et de la tension artérielle par un système
compatible IRM est obligatoire au cours de l’examen.
- Interrompre immédiatement la séance en cas d’incident.
- Vérifier, en tout état de cause, la programmation et le bon fonctionnement du stimulateur
cardiaque juste après l’examen par un cardiologue entraîné à cette procédure.