Le syndrome de Korsakoff revisité The KorsakoffDs syndrome revisited

doi: 10.1684/nrp.2009.0013
Le syndrome de Korsakoff revisité
The Korsakoffs syndrome revisited
Résumé Le syndrome de Korsakoff (SK) est classiquement décrit
comme un syndrome amnésique diencéphalique carac-
térisé par des troubles sévères de la mémoire épisodique, des déficits exécutifs et la préserva-
tion de la mémoire sémantique. Les travaux de recherche récents sur ce syndrome nous
amènent à reconsidérer cette conception traditionnelle, notamment à la lumière des troubles
que présentent les patients alcooliques sans complications neurologiques (AL). En effet, malgré
la sévérité des troubles de mémoire épisodique dans le SK, le profil datteinte des différentes
composantes de ce système mnésique est très proche de celui des AL, les performances des
deux groupes se situant tout au long dun continuum. De même, les troubles de la mémoire de
travail, incluant à la fois une altération des systèmes esclaves et de ladministrateur central,
sont présents dans ces deux affections. Le SK se caractérise également par une atteinte des
capacités dapprentissage de nouvelles connaissances sémantiques résultant dun déficit
per se de la mémoire sémantique et de lutilisation dun système dapprentissage différent
des sujets témoins, contournant limplication de la mémoire épisodique et savérant par
conséquent lent et peu efficace. Enfin, les travaux récents de neuro-imagerie ont montré
que les atteintes cérébrales morphologiques et fonctionnelles des SK ne concernent pas
seulement les thalami et les corps mamillaires, mais aussi les lobes temporaux internes, le
cortex frontal, le cervelet, et surtout le cortex cingulaire. Ces altérations cérébrales ayant
également été rapportées chez les patients AL, la notion de continuité pourrait sappliquer
aux effets de lalcool non seulement sur certaines capacités mnésiques, mais aussi sur le
cerveau. Pour conclure, même sil semble nécessaire de revisiter la conception classique du
SK au regard des résultats récents de la littérature, ce syndrome amnésique demeure un modèle
détude remarquable de la mémoire humaine et de ses bases cérébrales.
Mots clés : syndrome de Korsakoff
mémoire épisodique
mémoiredetravail
mémoire sémantique
imagerie cérébrale
Abstract Korsakoffs syndrome (KS), classically described as a
diencephalic amnesia, includes severe episodic
memory disorders, executive dysfunctions but preserved semantic memory. However,
recent neuropsychological and neuro-imaging investigations of KS have encouraged
reconsidering his traditional description. Indeed, even though KS patients are obviously
more severely impaired than uncomplicated alcoholics (AL), the two groups exhibit very
close profile of episodic memory disorders, KS and ALs performance lying along a conti-
nuum. Regarding working memory, there is no specific impairment in KS compared with
AL, indeed both groups seem to be altered in the same extent. Contrary to KSs traditional
description, this disease seems also to encompass impairment of semantic learning abili-
ties, reflecting both an intrinsic semantic memory deficit and the use of a learning route
that differs from the controlsone. Indeed, KS patients invoke an alternative learning sys-
tem bypassing the episodic memory and being therefore slow and inefficient. Finally,
recent neuro-imaging studies showed that morphological and functional brain damage
not only included the thalami and mammillary bodies but also the medial temporal
lobes, the frontal cortex, the cerebellum and especially the cingulate cortex. As these
brain abnormalities have also been reported in AL, the continuity theory may refer to
the effects of alcohol not only on particular memory processes but also on the brain. In
summary, even though traditional conception of KS has to be revisited taking the recent
Mini-revue
Rev Neuropsychol
2009 ; 1 (1) : 84-9
Correspondance :
F. Eustache
Anne Lise Pitel
1,2
,
Hélène Beaunieux
1
,
Edith V. Sullivan
2
,
Adolf Pfefferbaum
2,3
,
Fausto Viader
1,4
,
Béatrice Desgranges
1
,
Francis Eustache
1
1
Unité U923, GIP Cyceron, Inserm EPHE
université de Caen/Basse-Normandie,
CHU Côte-de-Nacre, Caen
2
Department of Psychiatry
and Behavioral Sciences,
Stanford University School of Medicine,
Stanford, États-Unis
3
Neuroscience Program,
SRI International,
Menlo Park, États-Unis
4
Service de neurologie,
CHU Côte-de-Nacre, Caen
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neuropsychological and neuro-imaging results into account, this amnesic syndrome
remains particularly relevant as a model of human memory and its brain neural basis.
Key words: Korsakoffs syndrome
episodic memory
working memory
semantic memory
brain
imaging
Conception classique du syndrome
de Korsakoff (SK)
Le SK a été décrit il y a plus dun siècle par le psychiatre
russe Sergueï Korsakoff [1] qui présenta le premier cas de
« névrite multiple » en 1889 (figure 1). Le SK alcoolo-
carentiel est, depuis lors, décrit comme un syndrome amné-
sique survenant chez des sujets alcooliques, généralement
dans les suites dune encéphalopathie de Gayet-Wernicke.
Loubli à mesure est la principale caractéristique du SK,
mais cette pathologie comprend également une amnésie
rétrograde suivant le gradient de Ribot et une atteinte des
fonctions exécutives [2]. Les capacités de mémoire séman-
tique, de mémoire procédurale et les effets damorçage sont
considérés comme préservés. Le tableau clinique de cette
pathologie associe des fabulations, des fausses reconnais-
sances et une anosognosie.
Le SK est considéré comme le prototype du syndrome
amnésique « diencéphalique ». En effet, les premières étu-
des neuropathologiques ont insisté sur la fréquence des
lésions du thalamus. Latteinte des corps mamillaires a éga-
lement été très fréquemment décrite chez ces malades.
Ces sites lésionnels sont classiquement opposés à ceux
des patients présentant un syndrome amnésique bihippo-
campique tel que HM.
Le SK a été lun des modèles les plus fructueux détude
de la neuropsychologie, permettant la proposition de
concepts théoriques tels que les phénomènes de mémoire
implicite, terme proposé par Claparède et illustré par
«lépisode de lépingle » et lutilisation de la méthode
déconomie au réapprentissage dEbbinghaus [3]. Toute-
fois, il semble nécessaire de « revisiter » la conception clas-
sique de ce syndrome afin de prendre en compte les tra-
vaux de recherche récents.
Figure 1. Portrait de Sergeï Korsakoff : vitrail se trouvant à lintérieur de la clinique S.S. Korsakoff de Moscou (photo : F. Eustache).
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Nouvelles données
neuropsychologiques
Les nouvelles données concernant le SK résultent du
réexamen des patients SK au regard des théories modernes
de la mémoire épisodique, de la mémoire de travail et de la
mémoire sémantique et de lintérêt récent de la neuropsy-
chologie pour les patients alcooliques sans complications
neurologiques (AL).
Mémoire épisodique
Bien que la sévérité des troubles de mémoire ait été
notée dès les premières descriptions du SK, la nature de
latteinte de mémoire épisodique était encore sujette à
controverse. Dans une étude récente, nous avons montré
que les patients SK présentaient des performances altérées
comparativement aux témoins concernant toutes les com-
posantes de mémoire épisodique évaluées : encodage,
récupération, mémoire contextuelle et recollection [4].
Dans cette même étude, nous avons comparé les perfor-
mances des SK à celles des AL. Ces derniers présentaient
également une altération de la mémoire épisodique [5],
même si les troubles étaient moins sévères que ceux des
SK. De plus, les deux groupes de patients alcooliques pré-
sentaient des profils datteintes très proches, à lexception
des capacités dencodage qui étaient altérées de manière
disproportionnée chez les SK. Ces résultats suggèrent,
quoutre la sévérité des déficits des SK, la seule véritable
spécificité de leur atteinte épisodique, comparativement
aux patients AL, réside dans laltération disproportionnée
des capacités dencodage.
Enfin, dans une analyse complémentaire menée sur les
résultats individuels des patients AL et SK, nous avons mon-
tré une grande hétérogénéité des performances des AL
allant de la préservation des capacités chez certains mala-
des à des déficits équivalents à ceux des SK les moins défi-
citaires pour dautres. Ces données suggèrent une forme de
continuité [6] dans la distribution des performances de
mémoire épisodique des AL et des SK.
Mémoire de travail
Les études neuropsychologiques récentes ont montré
une atteinte des fonctions exécutives dans lalcoolisme
chronique [7]. Ces troubles étant également décrits dans
le SK, nous avons évalué les performances de mémoire de
travail (systèmes esclaves et administrateur central) des
patients SK comparés à des AL et des sujets témoins [5].
Nous avons ainsi montré que les différentes composantes
de la mémoire de travail étaient altérées de manière homo-
gène et équivalente dans les deux groupes.
Les troubles neuropsychologiques présentés par les SK
résultant à la fois de la consommation chronique dalcool et
des séquelles de lencéphalopathie de Gayet-Wernicke, il
est parfois difficile de déterminer lorigine des atteintes
cognitives. La comparaison des performances des AL et SK
suggère que les déficits de mémoire de travail, communs
aux deux groupes, ne seraient pas spécifiques du SK et
résulteraient donc plutôt des effets de la consommation
chronique dalcool.
Il est important de noter que certains SK semblaient
incapables de réaliser les tâches exécutives les plus diffici-
les. Ces patients, présentant donc à la fois un syndrome
amnésique et un syndrome dysexécutif importants, répon-
dent en fait aux critères de démence alcoolique. La notion
de continuité entre AL et SK pourrait ainsi sétendre à la
démence alcoolique.
Mémoire sémantique
La mémoire sémantique a longtemps été considérée
comme préservée dans les syndromes amnésiques, y com-
pris le SK. Cependant, les travaux antérieurs avaient princi-
palement évalué les capacités de récupération dinforma-
tions acquises avant le début de lamnésie. Nous avons
donc récemment examiné les capacités des SK à acquérir
de nouvelles connaissances sémantiques complexes (nom,
catégorie et caractéristiques de concepts), comparative-
ment à des AL et à des sujets témoins [8].
Nos résultats ont montré des perturbations dans lap-
prentissage des noms des concepts dans les deux groupes
de patients alcooliques. Cependant, les déficits étaient
beaucoup plus marqués chez les SK. De plus, lapprentis-
sage des noms des concepts était corrélé aux performances
de mémoire épisodique chez les sujets témoins et les AL
mais pas chez les SK, suggérant ainsi deux modes dappren-
tissage différents. En effet, lors de lacquisition des noms des
concepts par les sujets témoins et les patients AL, la
mémoire épisodique pourrait être requise pour associer
arbitrairement un mot sans signification à une identité par-
ticulière (tout comme lors de lapprentissage des noms pro-
pres). Cependant, un mode dapprentissage alternatif, lent,
laborieux et moins efficace, pourrait être emprunté par
défaut lorsque le déficit de mémoire épisodique est particu-
lièrement sévère comme dans le SK. Ces résultats nous ont
amenés à proposer une modélisation du processus dacqui-
sition de nouveaux noms de concepts sémantiques, illus-
trant ainsi parfaitement en quoi cette pathologie demeure
un modèle détude neuropsychologique tout à fait
pertinent.
Enfin, lacquisition des catégories et des caractéristiques
des concepts, quant à elle, était spécifiquement atteinte
chez les SK. Elle semblait de plus indépendante des perfor-
mances de mémoire épisodique dans les trois groupes de
sujets, suggérant alors lexistence dun véritable déficit de
mémoire sémantique dans le SK.
Nouvelles données dimagerie
Un nouveau regard peut désormais être porté sur les
atteintes cérébrales des SK du fait de lutilisation récente
de méthodes dimagerie du cerveau qui permettent de
lexaminer dans son intégralité, avec de nouvelles métho-
des danalyse permettant une comparaison directe entre les
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données morphologiques et fonctionnelles, et des études
dimagerie récemment menées chez des AL montrant des
lésions cérébrales chez ces patients sans complications
neurologiques.
Atteintes morphologiques
Les études en imagerie par résonance magnétique
(IRM), réalisées sur lensemble du cerveau, voxel par
voxel, ont permis non seulement de confirmer latteinte
des thalami et des corps mamillaires chez les SK, mais
aussi de mettre en évidence notamment une altération du
cortex frontal, du lobe temporal interne et du cervelet.
La perte de volume dans lhippocampe et la dilatation ven-
triculaire seraient aussi importantes que celles observées
dans la maladie dAlzheimer [9].
Une étude neuropathologique ayant récemment révélé
une atteinte de la substance blanche chez ces malades,
nous avons examiné en IRM, voxel par voxel, les altérations
macrostructurales de ce tissu [10]. Nos résultats montrent
une atteinte du corps calleux, du pont, du mésencéphale,
du fornix et du cingulum chez les SK comparés à des sujets
témoins. Les altérations du pont et du corps calleux révè-
lent, respectivement, lexistence de formes infracliniques
de la myélinolyse centropontine et de la maladie de
Marchiava-Bignami chez les SK. De plus, associées aux
lésions de substance grise précédemment décrites, les alté-
rations des fibres blanches de connexion suggèrent un dys-
fonctionnement du circuit fronto-cérébelleux et du circuit
de Papez dans le SK. De futurs travaux devront examiner
les relations entre latteinte de ces circuits cérébraux et les
caractéristiques cliniques et neuropsychologiques des SK.
Les études de neuro-imagerie menées chez les AL mon-
trent que les atteintes morphologiques, notamment de la
substance grise, affectent les mêmes régions cérébrales
que chez les SK. En effet, elles touchent le cortex frontal,
le cervelet, les hippocampes, les corps mamillaires et les
thalami. Une étude récente de Sullivan et Pfefferbaum
[11] insiste sur la notion de continuité dans la sévérité de
ces atteintes cérébrales (figure 2), allant de la diminution
Sujet contrôle : 63 ans
Patient alcoolique : 59 ans
Patient Korsakoff : 63 ans
Figure 2. Illustration des effets graduels de lalcool sur des coupes sagittales (gauche), axiales (milieu) et coronales (droite) du cerveau dun sujet témoin
de 63 ans, dun patient AL de 59 ans et dun patient SK de 63 ans. Sur les coupes sagittales, nous pouvons notamment observer la perte progressive de
volume cortical, le rétrécissement du corps calleux et une atteinte du cervelet. Lélargissement des ventricules et des sillons est particulièrement visible
sur les coupes axiales. Enfin, les altérations du lobe temporal interne peuvent être observées sur les coupes coronales.
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modérée de volume chez les AL, à une diminution plus
sévère chez les SK.
Atteintes métaboliques
La premre étude en tomographie par émission de posi-
tons (TEP), conduite chez un groupe de patients SK, a mont
un hypotabolisme du précunéus et du cortex cingulaire,
indiquant selon les auteurs une interruption du circuit de
Papez due aux lésions thalamiques [12]. Dautres auteurs
ont rappor, chez un groupe de sujets atteints damnésie
permanente de différentes étiologies, un hypométabolisme
des hippocampes, des corps mamillaires, des thalami, du
cortex cingulaire postérieur, du cortex préfrontal, du gyrus
supramarginal et du gyrus temporal moyen [13]. Ces anoma-
lies étaient indépendantes de létiologie du syndrome am-
sique, suggérant que lamsie saccompagnerait dun pro-
cessus commun de déconnexion thalamocorticale du circuit
de Papez. Récemment, nous avons non seulement confir
le dysfonctionnement de ce circuit, mais aussi montré que le
cortex cingulaire pourrait jouer un rôle clé dans la physio-
pathologie du SK [10]. En effet, cette structure est la plus
sévèrement alrée tant dun point de vue morphologique
que métabolique. Elle est également la seule région cé-
brale dont le dysfonctionnement est plus important que
lalration morphologique et, enfin, la seule systématique-
ment atteinte chez les neuf patients SK inclus dans létude.
Ainsi, la description classique du SK, considéré comme
le prototype du syndrome amnésique diencéphalique,
résiste mal aux données récentes dimagerie cérébrale.
Il reste à mieux distinguer les atteintes qui résultent des
effets de lalcool sur le cerveau, communes aux SK et aux
AL, et les atteintes spécifiques aux SK, en rapport avec cer-
taines caractéristiques cliniques et neuropsychologiques.
Apport des protocoles dactivation
Les études employant ce paradigme dans le SK sont très
rares. Une étude en IRM fonctionnelle (IRMf), menée chez
un patient SK, a montré que, contrairement à ce qui est
observé chez les sujets sains, il ny a pas dactivation de
lhippocampe lors de lencodage et de la récupération de
visages [14]. Ces résultats suggérant une atteinte fonction-
nelle de lhippocampe sont donc en accord avec les
travaux en IRM morphologique montrant des lésions des
hippocampes chez les SK. Le SK, considéré pourtant
comme le prototype du syndrome amnésique diencépha-
lique, pourrait donc être caractérisé par un dysfonctionne-
ment de laxe hippocampo-thalamique, suggérant ainsi,
selon les auteurs, que létiologie de lamnésie serait peu
discriminante.
Les études en IRMf menées chez les AL suggèrent la
mise en place de mécanismes compensatoires qui refléte-
raient des capacités de réorganisation cérébrale fonction-
nelle chez ces malades [15]. Il sera intéressant dans de futu-
res recherches dexaminer si de telles compensations
existent aussi chez les SK ou si, au contraire, labsence de
réorganisation cérébrale explique la sévérité des troubles
neuropsychologiques, notamment de mémoire épisodique.
Conclusion
Les travaux récents de neuropsychologie et de neuro-
imagerie suggèrent donc que les SK ne pourraient différer
des AL que par la sévérité de leurs atteintes. Lhétérogénéité
des effets de lalcool sur la cognition et le cerveau reste
inexpliquée. Contrairement à ce que suggérait Ryback
dans les années 1970 [6], elle ne semble pas directement
liée à la consommation dalcool, car les troubles cognitifs et
les atteintes cérébrales ne sont que peu liés à lhistoire de
lalcoolisation des sujets. Les carences nutritionnelles asso-
ciées à lalcoolisme ainsi que les différences interindivi-
duelles de vulnérabilité à la neurotoxicité de lalcool, qui
pourrait être génétiquement déterminée, sont des facteurs
explicatifs qui devront être pris en compte dans lavenir.
Dun point de vue clinique, ces nouvelles données doivent
amener les neuropsychologues à prendre en considération
la consommation dalcool du sujet lors de tout bilan neuro-
psychologique. De plus, la détection des patients alcooli-
ques, dont les performances de mémoire épisodique sont
très faibles (proches de celles des SK sur le continuum), pour-
rait permettre de mettre en place des actions préventives
(prescription de fortes doses de vitamines et aide au maintien
de labstinence) évitant à ces sujets de développer un syn-
drome amnésique.
Références
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dies de la mémoire. Revue philosophique de la France et de lÉtranger
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memory deficits in alcoholic Korsakoff patients: the continuity theory
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on memory. A review. Q J Stud Alcohol 1971 ; 32 : 995-1016.
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cognitive deficits in detoxified alcoholic men. Alcohol Clin Exp Res
2000 ; 24 : 611-21.
8.Pitel AL, Beaunieux H, Guillery-Girard B, et al. How do Korsakoff
patients learn new concepts? Neuropsychologia 2008 ; 47 : 879-86.
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