De la Révolution française à l`avènement de la seconde République

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1789 - 1848
De la Révolution française
à l'avènement
de la seconde République
1
 Chronologie
 La Révolution française (1789 - 1799)
 Le règne de Napoléon (1799 - 1815)
 La seconde Restauration (1815-1848)
L'époque (ou histoire) contemporaine est la dernière grande période de
l'Histoire. Elle couvre la fin du XVIIIe siècle, le XIXe , le XXe et le début du
XXIe siècle, c’est-à-dire de la Révolution française jusqu'à aujourd'hui.
L'époque contemporaine est caractérisée en particulier par l'affirmation
puis le déclin progressif de la puissance de l'Europe et l'essor des États-Unis
d'Amérique. Beaucoup de nouveaux États se créent. L'économie et les
guerres se mondialisent.
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CHRONOLOGIE
De la Révolution française au coup d'état du Général Bonaparte
(1789 - 1799)
1774 - 1792
Règne de Louis XVI
5 mai : Convocation des États généraux
14 juillet : prise de la Bastille
1789
4-5 août : abolition des privilèges
26 août : Déclaration des Droits de l'Homme et du
Citoyen
1791
20 juin : Le roi Louis XVI tente de s'enfuir hors de
France mais il est arrêté à Varennes
20 avril : la France déclare la guerre à l'Autriche
1792
20 septembre : bataille de Valmy
21 septembre : l'An I de la République française
1793
21 janvier : le roi Louis XVI est guillotiné
1795 O 1799
le Directoire
1799
18 brumaire (9 novembre) : coup d'état du
général Bonaparte
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Le règne de Napoléon (1799 - 1815)
1799
Mise en place du Consulat
1804
2 décembre : Napoléon est sacré Empereur
1805
2 décembre : bataille d'Austerlitz
1814
6 avril : première abdication de Napoléon
1815
18 juin : défaite de Waterloo
La seconde restauration de la Monarchie (1815 - 1848)
1815
Seconde restauration de la monarchie
1815 - 1824
Règne de Louis XVIII
1824 - 1830
Règne de Charles X
1830
27, 28 et 29 juillet : révolution des "Trois Glorieuses"
1830
Louis-Philippe devient roi des Français
1830 - 1848
la Monarchie de Juillet
1848
22 au 25 février : Révolution de 1848
1848
25 février : proclamation de la deuxième République
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La Révolution française
(1789 - 1799)
La Révolution Française constitue l'un des moments les plus marquants de
l'histoire de la France.
En fait, elle établit la fin de l'Ancien Régime et inaugure une nouvelle ère
pour les Français.
La société française en 1789
Un contexte économique difficile
Les États généraux
La prise de la Bastille
La construction d'une France nouvelle
La guerre et l'échec de la monarchie constitutionnelle
Les Républicains face à la guerre : la Terreur
L'échec de la République modérée : le Directoire
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Caricature de l'époque symbolisant le poids de la Noblesse et du Clergé
sur les épaules du Tiers état
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La société française en 1789
En 1789, la France est un pays de 26 millions d'habitants.
La population se partage de manière inégale en trois catégories sociales :
La noblesse représente environ 400 000 personnes.
Cet ordre est divisé entre la haute noblesse (environ 4 000 familles, proches
du trône) ; la petite noblesse composée des gentilshommes de province,
souvent peu fortunés ; et lanoblesse de robe (les magistrats chargés des
tâches administratives) ayant acheté ses quartiers de noblesse et méprisée par
la noblesse traditionnelle.
Le clergé est composé de 120 000 personnes dont 139 évêques.
Il est également divisé entre le haut clergé (issu de la noblesse) et le bas
clergé, plus proche du tiers état que des hauts prélats.
Le Tiers état représente l'immense majorité de la population soit environ 98%
de celle-ci. C'est la partie active et laborieuse du pays. Elle-même se
décompose en plusieurs groupes :
La bourgeoisie : Elle est formée d'industriels, de banquiers, de commerçants,
avocats, enseignants ou médecins Cette classe tient en main l'économie du
pays et fournit les cadres administratifs. Elle est cependant écartée des hautes
charges politiques.
Le petit peuple des villes : Les ouvriers, les petits artisans sans oublier les
miséreux sans emploi qui vivent dans des conditions difficiles.
La paysannerie : C'est la partie la plus importante et la plus nombreuse. Même
s'il y a des différences entre le propriétaire et l'ouvrier agricole, tous sont ligués
contre les privilèges féodaux (corvée, impôts seigneuriaux, droit de chasse).
Cette bourgeoisie est en plein essor grâce au développement économique
des dix dernières années et prend de plus en plus de pouvoir dans la vie
économique du royaume de France. La bourgeoisie qui va prendre la tête
de la Révolution peut compter sur les paysans affamés et sur le peuple des
faubourgs, mécontents du système.
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Des cahiers de doléances
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Un contexte économique difficile
La récolte de 1788 a été mauvaise et le peuple a faim.
La France a également aidé lesÉtats- Unis d'Amérique dans leur émancipation
vis- à- vis de l'Angleterre, ce qui lui a coûté cher.
Les caisses du royaume sont vides et le roi, Louis XVI, n'arrive pas à rétablir les
comptes, même en changeant souvent de ministre des Finances.
Une partie de la noblesse et du clergé refuse de renoncer à ses privilèges ;
c'est- à- dire, entre autres, à ne plus recevoir d'impôts.
Le roi convoque des États générauxpour le 5 mai 1789 et demande aux
représentant des trois ordres de rédiger descahiers de doléances.
Le roi Louis XVI
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20 juin 1789 : Le serment du Jeu de Paume
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Les États généraux
Les États généraux qui réunissent les trois ordres (noblesse, clergé et Tiers
état) se déroulent à Versailles le 5 mai 1789.
Le Roi avait organisé cette réunion dans le but de faire croire qu'il faisait
quelque chose. Des délégués de chaque ordre avaient été élus dans le but de se
réunir et de trouver un accord.
5 mai 1789 : Réunion des États Généraux à Versailles
Dès le début, les députés élus par le Tiers état déclarent qu'il faut supprimer la
royauté absolue et établir une constitution. Mais Louis XVI, soutenu par la
plupart des députés du clergé et de la noblesse, refuse. Les députés du Tiers
état sont obligés de quitter la réunion.
Alors, le 20 juin 1789, les députés du Tiers état jurent de ne pas se séparer
avant d'avoir transformé le gouvernement de la France et se réunissent dans
une salle du palais de Versailles : c'est le serment du Jeu de Paume.
Le député du Tiers état qui joue à ce moment le rôle principal est un député
provençal du nom de Mirabeau. Il répond un jour à un ministre, qui voulait
faire sortir les députés d'une salle où ils s'étaient réunis malgré l'ordre du roi :
« Nous sommes ici par la volonté du peuple, nous n'en sortirons que par la
force des baïonnettes ».
Le roi est finalement obligé de céder. Il permet aux députés de rédiger une
constitution et les États généraux prennent le nom d'Assemblée
constituante.
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14 juillet 1789 : la prise de la Bastille
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La prise de la Bastille :
le 14 juillet 1789
Louis XVI regrette bientôt d'avoir cédé ; aussi réunitO il des troupes près
de Versailles et décide de renvoyer par la force l'Assemblée. Les députés
du Tiers état demandent aux bourgeois et aux artisans parisiens de les
défendre.
Comme ces bourgeois et artisans n'ont pas d'armes, ils cherchent à s'en
procurer et imaginent de prendre celles se trouvant dans la forteresse royale
de Paris : la prison de la Bastille.
Le 14 juillet 1789, plusieurs milliers de Parisiens se rassemblent devant
la Bastille. Puis, quand l'entrée leur est refusée, ils l'attaquent, la prennent,
libèrent ses quelques prisonniers et la détruisent.
Après le 14 juillet, les bourgeois, les artisans et les paysans se révoltent dans
toutes les régions de France contre les seigneurs. De nombreux châteaux
seigneuriaux sont brûlés.
Après la prise de la Bastille, Louis XVI vient à Paris et orne son chapeau d'une
cocarde tricolore. Le roi semble donner son accord à tous les changements.
Mais alors que Paris se calme, la province s'enflamme à son tour.
Fin juillet-début août 1789, les paysans se soulèvent dans les campagnes
contre les nobles : des châteaux sont pillés, brûlés
Pris de panique, les députés de la noblesse et du clergé abolissent les
privilèges dans la nuit du 4 au 5 août 1789.
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La Déclaration des Droits de
l'Homme et du Citoyen
La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est adoptée le 26 août
1789.
Elle instaure l'égalité des hommes devant la loi, en précisant notamment que :
« les hommes naissent libres et égaux en droits et le restent tout au long de
leur vie ».
Il s'agit d'un héritage direct des penseurs dit des Lumières, où un humanisme
issu de la Renaissance est exalté.
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Louis XVI projette de nouveau de renvoyer l'Assemblée, mais une fois encore,
son projet échoue. Le 5 octobre 1789, les Parisiens viennent à Versailles et
envahissent le château. Le lendemain, ils forcent le roi à revenir avec eux
à Paris ; celuiO ci est obligé de s'installer au palais des Tuileries.
Les Parisiens sont aussi allés à Versailles parce qu'ils manquent de pain. Si le
roi habitait Paris, pensentO ils, le pain n'y manquerait plus. Sur le chemin du
retour la foule crie :
« Nous ramenons le boulanger (le roi), la boulangère (la reine) et le petit
mitron (le dauphin). »
La fin de l'Ancien Régime
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La construction d'une France
nouvelle
Les députés qui ont triomphé du roi, vont satisfaire une grande partie des
vœux exprimés dans les cahiers de doléances. Désormais le peuple, et non
plus le roi, est le souverain.
Le roi, « par le consentement des François » et non plus de droit divin, exerce le
pouvoir exécutif et dispose d'un droit de veto de 4 ans sur les lois votées, c’està-dire qu'il a 4 ans pour s'y opposer après leur proposition à l'Assemblée.
Une assemblée unique vote les lois, le budget de l'État, la guerre et la paix.
L'Ancien Régime social caractérisé par les privilèges disparaît.
L'égalité devant l'impôt et l'accès de tous à toutes les fonctions publiques sont
affirmés. Les libertés d'opinion et d'expression sont définies ; mais la liberté
d'association est refusée (les députés ont peur des groupes de pression
organisés par les ouvriers ou les patrons).
Les députés créent une France de régions indépendantes avec
des départements et des communes qui s'administrent par des assemblées
élues par les citoyens. Le gouvernement central n'a plus qu'un faible droit de
regard sur les affaires locales. Les bourgeoisies urbaine et rurale s'installent à
la tête des administrations locales et donnent naissance aux notables.
Pour alimenter le Trésor, vide, les biens accumulés par l'Église catholique sont
confisqués et mis en vente. Commence alors un vaste transfert de propriétés
qui profite à ceux qui ont les moyens d'acheter (la bourgeoisieurbaine et
rurale).
Par la Constitution civile du clergé l'organisation de l' Église catholique en
France est modifiée afin de la faire correspondre aux nouvelles divisions
administratives. Les curés et les évêques sont désormais élus par les citoyens,
le pape n'a plus qu'un droit de regard réduit. Cette mesure va diviser
profondément les Français.
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20 juin 1791 : Le roi Louis XVI n' accepte pas la Révolution et tente alors
avec sa famille de s'enfuir hors de France mais il est reconnu et arrêté à
Varennes près de la frontière avec l'Allemagne.
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La guerre et l'échec de la monarchie
constitutionnelle (1789 - 1792)
Cependant, les Français dépossédés de leur pouvoir et de leur richesse (le roi,
la noblesse, le clergé catholique) vont résister.
Certains vont quitter la France (les Émigrés) et trouver refuge auprès des rois
étrangers qui sont effrayés par une possible contamination de leurs pays par
l'exemple français (les frères du roi émigrent, le roi Louis XVI lui même
tentera, sans succès, de s'enfuir en juin 1791).
Souvent par son veto le roi bloque l'action de l'Assemblée législative.
L'entourage royal « joue la politique du pire ». Au lieu de soutenir les partisans
de la monarchie constitutionnelle, ils semblent préférer les hommes politiques
les plus révolutionnaires (à l'époque les Brissotins) en espérant qu'ils vont
créer le chaos. La situation économique et sociale est difficile.
Les prix des denrées alimentaires augmentent car les paysans ne vendent plus
leur blé, et les affamés pillent les boutiques et attaquent les convois de blé.
Pour les politiques, la guerre semble être le moyen de débloquer la situation.
Le roi pense que la France ne pourra pas faire face aux armées des monarchies
étrangères et qu'il pourra alors avec leur aide rétablir la monarchie absolue.
Les Brissotins pensent que la guerre démasquera le roi et affaiblira les
querelles sociales. De plus, ils souhaitent une guerre destinée à libérer les
peuples d'Europe de leurs tyrans. Le 20 avril 1792, la France déclare la guerre à
l'Autriche qui reçoit l'appui de la Prusse.
En pleine désorganisation l'armée française ne peut arrêter l'invasion austroprussienne dans l'Est du Royaume. Le roi s'oppose aux mesures prises pour y
faire face.
Pour obliger le roi à céder les sans-culottes parisiens le 20 juin envahissent,
sans succès, le palais royal des Tuileries.
Le 25 juillet par le Manifeste du duc de Brunswick, les Austro-prussiens
menacent Paris de représailles impitoyables si on touche au roi. Pour réponse
le 10 août 1792, les Parisiens attaquent de nouveau les Tuileries et obtiennent
de l'Assemblée qu'elle emprisonne le roi.
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Les " sans-culottes " défendent la Révolution et la République.
Ils portent un pantalon et non la culotte portée par les bourgeois.
Ils sont souvent coiffés d' un bonnet phrygien.
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20 septembre 1792 : la bataille de Valmy
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Les Républicains face à la guerre :
la Terreur (1792 - 1795)
Le 21 septembre 1792, lors de sa première séance, la Convention proclame
la République.
L'armée française, renforcée par des volontaires, bat les Austro-prussiens
à Valmy le 20 septembre.
Repoussant l'envahisseur, elle conquiert la Belgique et les États de la rive
gauche du Rhin en Allemagne, également la Savoie.
Ces pays sont rapidement annexés à la France. Face à ces conquêtes, toutes les
monarchies européennes, en particulier le Royaume-Uni, s'unissent contre
la République française.
Après avoir été jugé et condamné pour trahison envers la République, le 21
janvier 1793, le roi Louis XVI est finalement guillotiné.
21 janvier 1793 : l'exécution du roi Louis XVI
22
Mais la reprise de la guerre, au printemps 1793, est dramatique. Les Angloautrichiens reprennent la Belgique et envahissent le nord de la France,
les Prussiens récupèrent la rive gauche du Rhin et menacent le nord de
l'Alsace, les Espagnols entrent en Roussillon.
Pour faire face, la Convention, dirigée par les républicains Girondins décide la
création (levée) d'une armée de 300 000 hommes (volontaires et tirés au sort).
Les paysans vendéens et les Chouans refusent de défendre la révolution et
déclenchent uneguerre civile contre les républicains.
La bourgeoisie républicaine se divise sur les mesures à prendre pour sauver la
révolution. Les Girondins refusent de s'allier aux plus humbles des Français
(les sans-culottes) car ils ne veulent pas prendre les mesures économiques et
sociales demandées par ceux-ci (fixation d'un prix maximum et réquisition des
denrées alimentaires, impôt sur les riches).
Par contre, une autre fraction de la bourgeoisie, les Montagnards, accepte
cette alliance et promet de satisfaire les revendications des sans-culottes.
Les Girondins sont éliminés le 2 juin 1793 et leurs chefs sont arrêtés.
De l'été 1793 à l'été 1794, la Convention dirigée par les Montagnards va
prendre des mesures énergiques, c'est ce qu'on appelle la Terreur. Le
gouvernement est centralisé sous la direction du Comité de Salut Public.
Des comités révolutionnaires surveillent la population.
Le tribunal révolutionnaire (créé le 22 mars 1793) conserve le système de
procès pour faire bonne figure, mais juge les suspects par trente, dont
beaucoup seront guillotinés.
Pour satisfaire les sans-culottes la loi du maximum des prix et des salaires
(septembre 1793) tente d'arrêter par de sévères sanctions la hausse des prix et
des réquisitions de denrées alimentaires sont organisées.
En février 1794, on prévoit de distribuer aux pauvres les biens des ennemis de
la révolution. L'armée est renforcée par le service militaire obligatoire et mieux
équipée, réorganisée et confiée à de jeunes généraux qui ont fait leurs preuves
dans les combats. Les manifestations anti-religieuses se multiplient.
Robespierre tente même d'instaurer le culte de l'Être Suprême, une religion
qu'il a créée, sans succès.
Dès l'automne 1793, l'invasion est repoussée dans le Nord et l'Est ; la victoire
de Fleurus en juin 1794 permet l'entrée des Français en Belgique.
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Après des combats où des atrocités sont commises par les deux camps, le
soulèvement vendéen est écrasé en décembre 1793 et la répression s'abat sur
la Vendée.
Vainqueurs, les Montagnards se divisent.
Danton
Jacques-René Hébert
Maximilien de Robespierre
( 1759 - 1794 )
( 1757 - 1794 )
( 1758-1794 )
Guillotiné
Guillotiné
Guillotiné
le 5 avril 1794
le 24 mars 1794
le 28 juillet 1794
les Dantonistes veulent arrêter la Terreur et rechercher la paix avec les rois
étrangers.
Les Hébertistes veulent continuer la déchristianisation et renforcer les
mesures économiques et sociales de la Terreur. A l'opposé
Les Robespierristes veulent créer un homme nouveau et vertueux.
Les Hébertistes sont exécutés le 24 mars, les Dantonistes le 5 avril 1794.
Robespierre et ses amis restent les seuls dirigeants.
Mais las de la Terreur et craignant pour leur vie une grande partie des députés
de la Convention, osent attaquer Robespierre qui est exécuté à son tour le 10
thermidor (28 juillet 1794).
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15/17 novembre 1798 :
le général Bonaparte lors de la bataille du pont d'Arcole
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L'échec de la République modérée :
le Directoire (1795 - 1799)
La situation militaire s'améliorant, l'alliance avec les sans-culottes n'est plus
nécessaire.
Aussi les républicains vainqueurs de Robespierre (les thermidoriens)
reprennent ce qu'ils avaient dû accorder aux plus humbles des Français.
Le tribunal révolutionnaire est prié de se montrer plus indulgent.
La loi du maximum des prix et des salaires est annulée.
Les prix augmentent très fortement. L'échec des manifestations populaires
parisiennes du 12 germinal an III (avril 1795) et du 1er prairial an III (mai 1795)
permet aux thermidoriens de se débarrasser des derniers chefs Montagnards.
La jeunesse dorée s'en prend aux sans-culottes.
Les royalistes s'organisent en bandes armées (comme les Compagnons de
Jéhu) qui attaquent les républicains.
Les républicains modérés rédigent une nouvelle constitution (Constitution de
l'an III) qui exclut de la vie politique les Français non-imposés. Elle tente
d'éviter le retour à la dictature en partageant le pouvoir législatif entre deux
assemblées élues (le Conseil des Cinq- Cents et le Conseil des Anciens) et le
pouvoir exécutif entre cinqDirecteurs, s'inspirant du modèle anglais d'un siècle
auparavant. Mais le système du renouvellement annuel d'un tiers des
assemblées et d'un directeur installe l'instabilité politique.
Enfin, en avril et juillet 1795, la Prusse et l'Espagne signent la paix, mais
le Royaume-Uni et l'Autriche restent en guerre (car ils n'acceptent pas
l'occupation française de la Belgique et de la Rive gauche du Rhin).
Le Directoire (1795-1799)
se
heurte
à
la
double
opposition
des républicains (les néo-jacobins) qui réclament un retour à la Terreur et
des royalistes qui espèrent profiter des élections annuelles pour parvenir au
pouvoir.
Pour faire face aux succès électoraux de leurs opposants, les républicains
modérés organisent des coups d'État en déclarant nuls les résultats des
élections (coup d'État du 18 fructidor an V (septembre 1797) contre les
royalistes et du 22 floréal an VI (mai 1798) contre les républicains
jacobins). Par contre, le 30 prairial an VII (juin 1799) ce sont les conseils qui
destituent trois directeurs.
26
Devant l'échec d'une nouvelle monnaie, le gouvernement doit décréter, en
septembre 1798, la banqueroute des deux tiers (ceux qui ont prêté de l'argent à
l'État perdent alors les deux tiers du montant prêté).
Heureusement pour le gouvernement, la guerre en Italie contre
les Autrichiens permet le pillage du pays, ce qui renfloue le Trésor public.
Les victoires de Lodi, d'Arcole et de Rivoli permettent au général Napoléon
Bonaparte de devenir un héros national. Il se passe de l'accord du
gouvernement pour négocier avec les Autrichiens la paix de CampoFormio (octobre 1797).
Pour se débarrasser de Bonaparte, le Directoire l'envoie en Égypte d'où il doit
menacer l'Inde anglaise.
Cette expédition est un échec. Devant l'instabilité politique totale, certains
républicains modérés s'organisent pour confier le pouvoir à un homme fort,
capable de faire taire les opposants.
Ce sera le général Bonaparte, avec lequel ils organisent le coup d'État du 18
brumaire an VIII ( 9 novembre 1799).
Ce sera la fin du Directoire et de la république modérée.
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Le règne de Napoléon
(1799 - 1815)
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Le Consulat (1799 - 1804)
Après le coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799), le général
Bonaparte prend le pouvoir, instaure une nouvelle constitution qui lui donne
tous les pouvoirs, et devient Premier consul pour 10 ans, puis à vie.
Les trois consuls de la Constitution de l'an VIII
de gauche à droite : Cambacérès, Bonaparte, Lebrun
La constitution de l'an VIII établit alors un régime politique autoritaire,
le Consulat, dirigé par trois consuls et en réalité par le seul Premier
consul Napoléon Bonaparte.
Bonaparte ramène la paix dans le pays après la Révolution.
Il négocie avec les Vendéens et signe un Concordat (accord signé entre le pape
et un État sur des questions religieuses) avec l'Église catholique en 1801.
Le Consulat a duré jusqu'au 18 mai 1804 (28 floréal an XII), date de la fin de
laPremière Républiquefrançaise et de la proclamation du Premier Empire.
29
L'Empire (1804 - 1815)
Le Premier Empire est le régime instauré
Bonaparte en 1804, pour remplacer le Consulat.
en France par Napoléon
Il
commence
le
18 mai 1804,
quand
le
sénatusO
consulte
proclame Bonaparte « Empereur des Français » sous le nom de Napoléon
Premier. Le plébiscite du 6 novembre 1804 confirme cette désignation. Enfin,
le sacre a lieu le 2 décembre 1804 à la cathédrale NotreO Dame de Paris.
Le 2 décembre 1804, Napoléon Bonaparte devient Napoléon Ier, empereur
des Français.
De nombreuses guerres vont avoir lieu tout au long de son règne. On les
appelle aujourd'hui communément les guerres napoléoniennes.
30
En 1812, à l'apogée du règne de napoléon, l'Empire français n'a jamais été si
grand : la France compte alors 113 départements et Napoléon a placé ses
frères aux gouvernements des autres pays d'Europe. Il dirige donc un empire
allant du Portugal à la Pologne. Mais les Anglais et les Russes résistent
encore.
Après la défaite en Russie (400 000 pertes), l'opinion des Français décroît car
l'Empereur demande toujours plus d'impôts : la guerre coûte cher.
En 1814, vaincu, il doit abdiquer et est exilé à l'île d'Elbe, au large de la
Toscane, en Italie.
La monarchie est rétablie et Louis XVIII, frère de Louis XVI, prend le pouvoir.
Le 1er mars 1815, Napoléon s'évade et revient en France. Soutenu par son
armée, il reprend le pouvoir pendant ce qu'on appelle les 100 jours.
Napoléon 1er, de retour de son premier exil à l'île d'Elbe
31
Mais après la défaite de Waterloo, le 18 juin 1815, il abdique à nouveau.
Napoléon Ier est retenu par les Anglais sur l'île de Sainte-Hélène, en plein
milieu de l'océan Atlantique, à 2 500 km des côtes de l'Afrique, où il meurt
captif le 5 mai 1821, sans doute d'un cancer de l'estomac.
Certaines personnes parlent d'un empoisonnement à l'arsenic. D'autres
pensent qu'il est mort d'une crise cardiaque. Ces trois solutions sont possibles.
De nombreuses réalisations politiques, économiques et sociales majeures sont
mises en place sous le règne de Napoléon Ier. Parmi celles-ci, on peut citer :






le franc,
la Banque de France,
le baccalauréat,
les départements,
les lycées,
le Code civil
32
La seconde restauration de la
Monarchie (1815 - 1848)
 La seconde Restauration de la Monarchie(1815 - 1830)
 Les "Trois Glorieuses"(Juillet 1830)
 La Monarchie de Juillet(1830 - 1848)
 La Révolution de 1848(Février 1848)
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La seconde Restauration de la
Monarchie (1815 - 1830)
La Seconde Restauration est le nom donné au
régime politique de la France de juin 1815 à juillet
1830.
Elle succède aux Cent Jours (retour éphémère
de Napoléon Ier au printemps 1815) et se termine
par laRévolution de 1830.
Il s'agit d'une monarchie constitutionnelle établie
sur un suffrage censitaire étroit et qui aura deux
souverains de la dynastie des Bourbons Louis
XVIII (1815O 1824) et son frère Charles X (1824O
1830).
Louis XVIII
Après une violente réaction nobiliaire en 1815, le
roi Louis XVIII et ses gouvernements font des
réformes financières et militaires modérées. Mais
en 1820 l'assassinat de l'héritier du trône amène au
pouvoir les nobles les plus conservateurs qui
imposent une politique qui réduit les acquis de la
Révolution de 1789.
Cette politique sera renforcée sous le règne
de Charles X.
Cependant, une opposition politique se développe
dans la bourgeoisie qui est tenue à l'écart du
pouvoir par les nobles. Le refus du roi Charles X de
tenir compte des résultats des élections législatives
qui lui sont défavorables, va provoquer l'union
passagère des bourgeois et des éléments
républicains qui prennent de l'importance.
En juillet 1830, trois jours d'émeutes à Paris
provoquent la chute de la dynastie des Bourbons.
Charles X
34
La liberté guidant le peuple - Tableau de Delacroix (1830)
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Les "Trois Glorieuses" (Juillet 1830)
La Révolution de Juillet, révolution française à la faveur de laquelle un
nouveau régime, la monarchie de Juillet, succède à la Seconde Restauration,
se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites les « Trois
Glorieuses ».
Après une longue période d’agitation ministérielle puis parlementaire, le
roi Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de
Saint- Cloud du 25 juillet 1830.
En réaction, un mouvement de foule se transforme rapidement en révolution
républicaine. Le peuple parisien se soulève, dresse des barricades dans les
rues, et affronte les forces armées, commandées par le maréchal Marmont, au
cours de combats qui font quelque 200 tués chez les soldats et près de 800
chez les insurgés.
Charles X et la famille royale fuient Paris.
Les députés libéraux, majoritairement monarchistes, prennent en main la
révolution populaire et, au terme de l’« hésitation de 1830 », conservent une
monarchie constitutionnelle, au prix d’un changement de dynastie.
La maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, succède à la
branche aînée.
Louis-Philippe Ier est proclamé « roi des Français » et non plus « roi de
France ».
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La monarchie de Juillet (1830 - 1848)
La monarchie de Juillet est le nom du régime politique de la France de juillet
1830 à février 1848
C'est une monarchie constitutionnelle
avec pour roi Louis-Philippe Ier.
Le régime politique repose sur
le suffrage censitaire qui donne le
pouvoir à la petite partie la plus riche
de la bourgeoisie française.
À partir de 1840, le gouvernement
animé par François Guizot s'appuyant
sur une majorité politique docile, grâce
à la corruption électorale, refuse tout
élargissement du corps électoral par
abaissement du cens. Ce sera la cause
directe du renversement du régime en
février 1848.
Louis-Philippe Ier
Le gouvernement favorise les affaires : en particulier la création d'un réseau
ferroviaire en France, mais aussi le développement de l'industrie textile.
À l'extérieur, le gouvernement recherche la paix (favorable aux affaires) en
particulier avec le RoyaumeO Uni(première Entente cordiale), ce qui déplait à
une partie de l'opinion pour qui l'Angleterre reste l'ennemie.
La France poursuit la conquête de l'Algérie et les premiers colons d'origine
européenne s'installent dans ce territoire.
À partir de 1846, une grave crise agricole diminue les revenus des agriculteurs
(la très grande majorité de la population). Faute de revenus ceux-ci réduisent
leurs commandes à l'industrie qui doit licencier ses ouvriers salariés.
Un profond malaise social se développe jusqu'à l'hiver 1847.
Il favorise le mécontentement : cela sera fatal au régime.
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La Révolution de 1848 (22-25 février)
La Révolution française de 1848 est la deuxième révolution française
du XIXème siècle.
Elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848. Sous l'impulsion des libéraux
et des républicains et suite à une fusillade, le peuple de Paris se soulève à
nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale.
25 février 1848 : Lamartine atteint l'Hôtel de ville de Paris
Louis-Philippe, refusant de faire tirer sur les Parisiens, est donc contraint
d'abdiquer en faveur de son petit- fils le 24 février.
Mais les révolutionnaires proclament la Deuxième République le 25 février
1848 et mettent en place un gouvernement provisoire républicain, mettant
ainsi fin à laMonarchie de Juillet.
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