
du bâtiment ainsi que de réduire les risques pour la santé des occupants et de celle des travailleurs
chargés de procéder aux mesures correctives (62). Celles-ci sont présentées dans les paragraphes ci-
dessous.
Planifier adéquatement l’application des mesures correctives.
Certaines mesures de précaution de base devraient d’abord être prises avant la mise en place des
travaux correctifs, et ce, peu importe le degré de sensibilité ou l’état de santé des occupants. Selon les
lignes directrices émises par le DOHMH, la zone faisant l’objet de travaux de remédiation devrait
demeurer inoccupée, que la surface contaminée soit d’une superficie importante (supérieure à 100 pieds
carrés) ou moindre et circonscrite (inférieure à 10 pieds carrés) (23). L’EPA et l’OSHA ajoutent que, dans
les situations où la contamination couvre de grandes surfaces[1], le plan de remédiation peut inclure une
relocalisation temporaire de certains ou de l’ensemble des occupants (8,26). Il est également conseillé,
lorsque possible, de planifier et d’effectuer les travaux de remédiation durant les heures où les
occupants sont absents des lieux (8,26), par exemple les fins de semaine ou lors des périodes de vacances.
De plus, avant de commencer tout travail de remédiation, une considération importante doit être portée
à la présence potentielle d’autres contaminants dans le bâtiment (ex. : amiante, peinture contenant du
plomb, etc.), qui peuvent causer un risque additionnel à la santé (23) (voir Annexe 2 - Outils disponibles
pour l'investigation des bâtiments [10]). D’autres risques physiques potentiels associés aux travaux sont à
considérer, notamment lorsque le bruit produit est significatif et que l’affaiblissement des structures est
possible. Dans certains cas, des mesures de protection supplémentaires doivent être prises pour les
travailleurs en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité du travail [11] (LSST) (63), en s’assurant que celles-
ci protègent également les occupants.
Enfin, certaines situations rencontrées au cours des travaux correctifs peuvent conduire à une révision
de la planification et des décisions prises en ce qui concerne la protection de la santé des occupants, par
exemple lorsque la contamination fongique a été sous-estimée ou que d’autres contaminants présents
n’avaient pas été détectés avant l’ouverture des murs. Des travaux plus compliqués et plus longs que
prévu (ex. : en raison de l’état ou de l’âge du bâtiment qui requiert des travaux d’envergure pour sa
remise en état) ou des délais d’intervention repoussés en raison d’impératifs organisationnels (39) peuvent
aussi amener à revoir la planification.
Éloigner les personnes sensibles de la zone faisant l’objet de travaux correctifs.
Les personnes sensibles (voir la section Protection de la santé des occupants lorsqu’une contamination
fongique est mise en évidence [12]) devraient être relocalisées ou gardées éloignées d’une pièce faisant
l’objet de travaux correctifs, jusqu’à ce que ces derniers soient terminés et que les lieux soient
redevenus salubres (13,16,47). Cette recommandation vise à éviter toute exposition aux spores ou aux autres
structures fongiques susceptibles d’être remises en suspension lors des travaux correctifs; cette
recommandation est également valable lors d’une inspection intrusive, susceptible de libérer davantage
de contaminants dans l’air.
La vocation du bâtiment ou de l’endroit affecté par la contamination est donc une considération
importante, certains types de bâtiments abritant davantage de personnes vulnérables (ex. : garderie,
école, centre d’hébergement et de soins de longue durée [CHSLD], hôpital, etc.) (13). Selon le type, la
gravité et l’étendue des effets sur la santé rapportés par les occupants, il pourrait être envisagé de les
relocaliser lors de travaux correctifs (8,24).