Editorial
On vient de découvrir que les risques
d’impacts climatiques graves augmentent
de façon drastique avec seulement de
petites augmentations de la température
mondiale moyenne. La température de
demain étant liée à notre impact sur l’effet
de serre, on est en droit d’être inquiet
quand on voit que, loin de rentrer dans
une tendance vertueuse, les émissions
globales de GES* flirtaient en 2008 avec
le haut de la fourchette des scénarios
du Giec**. Et cela malgré la récession
économique et la baisse des activités
industrielles. Un signe encourageant,
toutefois : les émissions 2008 en
France et dans l’Union européenne
sont à la baisse. Il nous faut donc
persévérer, et même accentuer les
efforts entrepris pour la réduction
de nos impacts. C’est le sens des
initiatives présentées dans le
dossier ci-contre, ainsi que du Plan
Climat Energie de la Région et
des deux Départements haut-
normands
Michel Coletta
Président de l’AREHN
* Gaz à effet de serre.
** Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat.
dossier
Réchauffement
climatique : il est
temps d’agir !
AU SOMMAIRE DE CE NUMERO
Dossier 1
Actualité 5
Agenda 5
Vient de paraître - Acteur 6
Brèves 7
L’Agence 8
UN SERVICE EN PLUS
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Tous les deux mois, si vous êtes adhérent de
l’AREHN, le centre de documentation vous
propose dorénavant un rapide coup d’œil
sur l’actualité des collectivités locales : docu-
ments disponibles à l’AREHN ou liens glanés
sur la toile.
N° 59 MAI 2009
LETTRE D’INFORMATION DE L’AGENCE RÉGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT DE HAUTE-NORMANDIE
Avec le soutien
de la Région
Principaux impacts du changement climatique
Sur l’ensemble de la planète, y compris en Haute-Normandie(*)
n Sécheresse* et stress hydrique accrus* n Montée des eaux*
n Extinction d’espèces* n Dégâts météorologiques*
n Mort du corail n Maladies infectieuses*
n Circulation thermohaline1 n Dépenses de santé*
n Production céréalière*2
1 Courants marins.
2 Affectée dans un sens ou dans l’autre suivant les zones et l’importance du réchauffement.
tion » L’image thermique du bâtiment
consultable sur le site Internet de la col-
lectivité est le moyen d’inciter chaque
habitant à prendre contact avec le
conseiller de l’espace info énergie, qui
saura poser les bonnes questions pour
affiner le résultat. Cela se traduira, à
terme, par une meilleure utilisation du
chauffage, des travaux d’isolation…
2 Bâti ancien : moins
de GES mais toujours
autant de cachet !
Le sujet est important car le parc immo-
bilier haut-normand comprend une forte
proportion de maisons et immeubles
construits avant la Seconde Guerre mon-
diale. S’il est urgent d’améliorer les per-
formances thermiques et donc les émis-
sions de GES de ces habitations, il ne
faut pas pour autant mettre en péril le
patrimoine. La fermette normande doit
conserver tout son charme !
Si l’on en croit Valérie Lopes, architecte
conseil au Conseil d’architecture, d’urba-
nisme et d’environnement, il y a un cer-
tain nombre d’erreurs à éviter : « La plus
classique qui est faite dans les travaux de
rénovation est de rendre les murs exté-
rieurs étanches. Or, dans les maisons
anciennes, les fondations laissent remon-
ter l’eau par capillarité, les gouttes de
pluie rejaillissent sur la base des murs, il
y a parfois des accidents de toiture, la
moindre ouverture dans le pare-vapeur
laisse passer l’humidité… Bref, de l’eau
se retrouve emprisonnée à l’intérieur du
mur, notamment dans l’isolant, ce qui
cause d’importants dégâts au patrimoine.
Il vaut mieux ne pas trop contrarier le
caractère poreux des matériaux anciens
(joints, enduits…), mais plutôt ralentir
les flux. Le principe à respecter est celui
de la perspiration. On le met en œuvre,
par exemple, à l’aide d’un bardage exté-
Les signataires du protocole de Kyoto se
sont engagés à diviser par deux, au niveau
mondial, leurs émissions anthropiques de
GES sur la base des chiffres de 1990. Pour
l’Europe, la réduction devra être deux fois
plus forte : c’est le fameux « Facteur 4 ». Il
est plus que temps d’agir, car les systèmes
climatiques ont une grande inertie et les
GES agissent sur une longue durée.
« Avec de la sobriété et de l’efficacité, nous
pouvons faire les deux tiers du chemin,
affirme J.-M. Gohier. Les actions sur le bâti
sont généralisables dans le neuf. Dans le
domaine des transports, on est davantage
dans l’expérimentation. Quant aux biens et
services, et à l’alimentation, beaucoup de
solutions restent à trouver. Au-delà des
inquiétudes, je prouve que la période est
enthousiasmante. C’est une véritable renais-
sance, où il faudra réinventer… »
Réinventer… Le colloque de l’automne der-
nier avait justement pour but de faire décou-
vrir aux acteurs – citoyens et « décideurs » –
des solutions déjà mises en œuvre dans la
région ou ailleurs en France. Petit florilège.
* Outre l’AREHN : Ademe, Agglo. de Rouen, CNFPT,
Comet, Département de l’Eure, Département de Seine-
Maritime, Haute-Normandie Nature Environnement,
Région Haute-Normandie.
** Le Monde, 14 mars 2009.
1 La thermographie
aérienne n’est pas
une fin en soi !
Votre maison est-elle bleue, verte, jaune,
orange ou rouge ? Si cette question vous
surprend, c’est que vous n’avez jamais vu
une thermographie aérienne. Il s’agit
d’une représentation du territoire
chaque bâtiment est un polygone de cou-
leur. Et chaque couleur, comme sur une
étiquette énergie, correspond à un niveau
de déperdition d’énergie au niveau du
toit : bleu, les déperditions sont nulles ou
très faibles (ou le bâtiment n’est pas
chauffé !), rouge, elles sont énormes,
avec des degrés intermédiaires pour le
vert, le jaune et l’orange.
L’image thermographique permet de
« voir l’invisible ». Elle est issue d’enre-
gistrements faits d’hélicoptère à l’aide
d’une caméra infrarouge sur l’ensemble
du territoire. Ces enregistrements don-
nent les températures au niveau des
toitures : plus le toit est chaud, plus les
« tonnes équivalent pétrole » s’envolent
vite dans l’atmosphère !
« La thermographie aérienne n’est pas
une fin en soi, c’est un point de départ,
affirme d’emblée Rebecca Armstrong,
chef de projet Agenda 21 à la Commu-
nauté d’agglomération Seine-Eure. Loin
d’être un véritable diagnostic thermique,
c’est avant tout un outil de sensibilisa-
Le CO2 au quotidien :
c’est de cela qu’il fut
question lors de la 5e
Journée des pratiques
du développement
durable en Haute-
Normandie. Trans-
ports, déchets, bâti,
achats divers…, dans
tous les domaines des expériences
ou de véritables actions ont été
menées par des collectivités. Leur
but : faire baisser nos émissions
de gaz à effet de serre.
+ 2 °C en 2050 par rapport à 1900, en Hau-
te-Normandie ! Voilà nous mène le chan-
gement climatique en cours, qui concerne à
des degrés divers l’ensemble de la planète.
Un degré de plus et c’est loin d’être impos-
sible – placerait Rouen au niveau actuel de
Calvi sur le plan des températures moyen-
nes. Avec de nombreux impacts sur les res-
sources et milieux naturels et les activités
humaines (cf. encadré p. 1). Tel est l’enjeu
présenté par Jean-Marc Gohier, de l’Ademe,
en ouverture des 5e Journées des pratiques
du développement durable en Haute-
Normandie. « Changement climatique : il
est temps d’agir ! » proclamait le program-
me du colloque organisé au Parc Expo de
l’Agglomération de Rouen par de nombreux
partenaires*. Il y a effectivement urgence,
car l’excédent des émissions anthropiques
de gaz à effet de serre, responsable du
réchauffement du climat, augmente de 1 à
2 % par an. Pire, les nouvelles les plus
récentes, postérieures au colloque, ne sont
pas bonnes : « le pire des scénarios est en
marche »**.
La thermographie aérienne
est avant tout un outil de
sensibilisation.
Case
2
dossier
Ademe : Agence de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie.
Anthropique : d’origine humaine.
CO2 : dioxyde de carbone. Résulte de la
combustion, son augmentation résulte
de l’utilisation massive des combustibles
fossiles.
Gaz à effet de serre (GES) : dioxyde de
carbone (CO2), méthane (CH4), ozone
troposphérique (O3), protoxyde d’azote
(N2O), gaz fluorés.
Grandde : réseau normand du dévelop-
pement durable en entreprise.
HQE : haute qualité environnementale, en
parlant de bâtiments
Glossaire
Mieux vaut ne pas contrarier
le caractère poreux des matériaux anciens.
4 Achat public :
a-t-on le droit de
choisir la durabilité ?
Oui, c’est même une obligation que l’on
retrouve dans les lois issues du Grenelle
Environnement, si l’on en croit J.-M.
Gohier, qui anime Rancoper, réseau
normand d’acheteurs éco-responsables.
« Mais il faut à chaque fois se poser la
question de l’utilité des écoproduits pro-
posés », ajoute-t-il.
Sylvie Calentier fait partie de cette nou-
velle corporation en tant que directrice
de l’achat public à la Communauté de
l’agglomération rouennaise : « Beaucoup
de secteurs sont concernés par l’achat
durable : travaux en HQE, restauration
collective, bureautique, espaces verts,
mobilier… L’exigence d’une dimension
insertion s’applique plutôt facilement.
En revanche, il reste quelques freins,
comme le manque d’aliments biologi-
ques, le manque d’information sur les
rieur, ou un enduit de terre, de chaux et
de chanvre, une isolation à base de chan-
vre, laine, lin ou fibre de bois, avec un
frein-vapeur en fibre tissée. »
3duire les déchets
à la source
Déchets et climat, quel lien ? Réponse : la
collecte de nos ordures en porte à porte
(et l’apport en déchèterie). En effet, tout
transport par camion ou voiture génère
des émissions importantes de GES. Or,
nous continuons à produire de plus en
plus de déchets. Les bennes à ordures
roulent donc de plus en plus. La réduc-
tion des déchets à la source est donc un
enjeu important.
De gros efforts ont été faits durant les
dernières décennies pour la valorisation
des déchets. D’autres restent à faire pour
éviter qu’ils n’arrivent dans notre pou-
belle. C’est le sens de l’opération « Foyers
témoins » qui a été menée entre mars et
septembre 2008 par la Communauté
d’agglomération rouennaise, dans le cadre
de la campagne de l’Ademe « Réduisons
vite nos déchets, ça déborde ! ». « Il s’agis-
sait, raconte Gérard Sorel, directeur du
Pôle Déchets, de transformer en chiffres
les gestes quotidiens de 45 foyers volon-
taires, lors des achats et au domicile.
Chacun devait choisir dix gestes à faire
systématiquement préférer les sacs
réutilisables, économiser les piles… , et
peser ses déchets. »
Quelques semaines après la fin de l’opé-
ration, mais avant que les chiffres aient
été analysés par l’Ademe, on pouvait
déjà faire certaines constatations. Tout
d’abord – et c’était là le but recherché –,
les « gestes » entraînent une nette baisse
de la quantité de déchets produite, qu’ils
soient résiduels ou recyclés. Ainsi, le
fameux « Stop pub », s’il n’est pas tou-
jours respecté par les distributeurs, fait
baisser le poids de la poubelle de 3 kg
par mois. Mais il a un fâcheux effet colla-
téral : les foyers qui l’apposent sur leur
boîte à lettres ne reçoivent plus les utiles
documents institutionnels. Le compos-
tage des déchets de cuisine retire 7 kilos
mensuels de déchets, tandis que la
conversion à l’usage de l’eau du robinet
comme boisson efface du bilan les 500 g
de plastique des bouteilles.
Un constat négatif : il est difficile de
trouver des produits sous écolabel dans
les supermarchés, et ils sont plus chers
que les autres. Il reste que l’opération a
produit un résultat, et qu’elle a permis de
constituer un réseau de relais, toujours
utile à la collectivité quand il lui faut sen-
sibiliser les citoyens.
Quand il est question de prévention des
déchets, le principe d’une taxation inci-
tative au poids ou au volume est souvent
évoqué. Ce fut le cas lors de cette 5e Jour-
née, ce qui a permis à Gérard Pontini,
responsable environnement à la Ville de
Grand-Couronne, de rappeler que cette
méthode n’est pas aussi simple qu’elle
paraît, et qu’elle a des conséquences
néfastes. Ainsi, la Ville de Zurich, en
Suisse, l’a abandonnée.
3
dossier
En parallèle du colloque « Changement climatique :
il est temps d’agir ! », les visiteurs du salon Natu-
re & Jardin – et notamment les enfants – ont pu
faire le plein d’informations sur les stands du
Village du changement climatique. Tous ou
presque – les acteurs de l’habitat, de l’énergie,
de l’éducation à l’environnement étaient :
Ademe, CAUE, Capeb, Cardere, communautés
d’agglomération, associations…
Sensibiliser le public : le Village
du changement climatique
La maison passive est une
habitation qui optimise les
apports énergétiques naturels
du soleil seulement par le biais
de ses composants (fenêtres,
murs…) et d’une ventilation
régulée pour tempérer les
espaces intérieurs. Les Airelles
est la première entreprise du
pays de Bray à promouvoir ce
modèle d’habitat. Avec moins
de 15 kWh/m2/an pour chauf-
fer une maison l’équivalent
de 1,5 litre de fioul –, elle va
bien au-delà de la réglemen-
tation thermique RT 2005, qui
a pour objectif un maximum
de 85 kWh/m2/an.
Habitat bioclimatique en Haute-Normandie
Des stands pour
sensibiliser les enfants.
L. Gélard / AREHN
Les Airelles
Maison passive :
étanchéité à l’air et
optimisation des apports
énergétiques du soleil.
2007, le plan de déplacements régional
du “276”** est entré en application. Il
s’agit d’une offre alternative au “tout
voiture”. Une charte de l’intermodalité
prévoit la coordination des horaires et
introduit les notions nouvelles de pôles
d’échanges, de nœuds intermodaux. La
Haute-Normandie est la troisième région
de France à organiser un cadencement
horaire des TER, facile à mémoriser pour
l’usager. Dès 2010, il y aura une billette-
rie régionale unique. » Les habitants des
zones périurbaines qui voudraient se
passer de la voiture sont face à un
problème particulier. Bien sûr, le fond
dela question est
du ressort de l’amé-
nagement du ter-
ritoire, mais en
attendant quelle
est la meilleure
solution ? Selon
F.-M. Michaux, elle
se situe dans le
transport à la
demande (NDLR :
sortes de taxis au
tarif du réseau) et
sur le rabattement
des automobilistes
vers des parkings
desservant des
lignes de transports
en commun.
** Région et
départements haut-
normands.
Plus
d’informations
Publications récentes
de l’AREHN :
l Habitat ancien et effi-
cacité énergétique
l Le plan de déplace-
ments
l Effet de serre : ce que
peuvent faire les col-
lectivités
Téléchargeables sur
www.arehn.asso.fr
pratique ! Cas d’un jeune de Sotteville,
près de Rouen, qui se rend à son centre
de formation de Louviers, dans l’Eure, à
30 km de là. Il emprunte trois réseaux
différents placés sous des autorités diffé-
rentes : le Métrobus de l’Agglo. de Rouen,
le train de la Région et le bus de la Com-
munauté d’agglomération Seine-Eure.
François-Marie Michaux, chef de projet
Agenda 21 à la Région Haute-Norman-
die, souligne que « cette complexité est à la
charge de l’usager ». « Mais, ajoute-t-il, en
2006, “les autorités organisatrices des
transports” de la région ont décidé de lan-
cer une politique d’intermodalité. Début
produits, leur efficacité ou leur éventuel
surcoût. Nous constatons malheureuse-
ment un décalage entre nos attentes et
l’offre des entreprises. Celle-ci devrait, à
mon avis, porter davantage sur les pro-
duits et services que sur l’entreprise elle-
même. » De l’avis des praticiens, l’achat
éco-responsable devrait faire rapidement
des progrès grâce aux démarches parte-
nariales type Grandde, l’intervention de
centrales d’achat et la diffusion de fiches
techniques…
« Ne pourrait-on aller plus loin, ques-
tionne Michel Lerond, consultant en
environnement, et imposer par exemple
une distance maximale pour l’approvi-
sionnement en aliments ? » Pas aussi
simple ! Le transport des marchandises
n’est pas qu’une question de kilomètres.
Interviennent également dans l’écobilan
le mode de transport et la logistique : par
exemple, transporter quelques fromages
sur une petite distance peut émettre plus
de GES que de le faire sur de longues dis-
tances pour des tonnages importants. De
plus, une telle exigence pourrait être
considérée comme une discrimination et
donc représenter un risque juridique. En
fait, le transport fait partie des critères
environnementaux pris en compte dans
les cahiers des charges, et il n’y a pas lieu
de lui réserver un traitement à part.
5 Transports
en commun + voiture
à la campagne
Intermodalité… Encore un mot magique
du développement durable ! Il s’agit du
changement de mode de transport en
cours de voyage. Par exemple, vous com-
mencez en voiture, continuez en bus et
terminez à pied. Les transports en com-
mun sont assurément des plus vertueux,
du point de vue du changement climati-
que, comparés à la voiture individuelle.
Mais il n’est pas si facile de passer à la
Robert Bouteloup, maire de La Bonneville-sur-Iton, dans l’Eure, a été le premier élu de son département
à créer un « pédibus ». Ce système de transport en commun consiste à accompagner les enfants à pied
entre le domicile et l’école. « Il s’agit d’un vrai bus, même si on se déplace à pied, affirme-t-il. Il y a
des horaires, déterminés par les parents, et un circuit négocié au début de chaque année scolaire.
Les conducteurs sont des parents bénévoles ou des animateurs, les passagers des enfants préa-
lablement inscrits et équipés. Nous transportons ainsi des petits de quatre ou cinq ans sur 1 km
300 ! Une charte a été rédigée avec l’aide de la coordinatrice Enfance et jeunesse de la Caisse
d’allocations familiales.
« Les avantages du pédibus sont nombreux, poursuit le maire : sécurité, solidarité, liens, santé –
on arrive en forme ! –, bruit réduit, découverte de la nature… Et les enfants arrivent à l’heure ! »
Le pédibus de La Bonneville-sur-Iton est emprunté par 20 % de la population scolaire et 45 %
des usagers en situation de le prendre. Il souffre juste d’un manque de parents bénévoles pour
l’accompagner.
Pédibus mode d’emploi
4
dossier
Ce virage est passionnant…
« Nous n’avons plus le choix. Il est urgent de tout mettre en œuvre pour
économiser les énergies fossiles. Les nouveaux gisements de gaz au
nord de la Norvège ou de la Russie ne dureront que quelques décennies
et représentent une part infime de l’irrigation du monde en énergie,
qui repose à 80 % sur l’approvisionnement en pétrole, gaz et charbon.
L’amenuisement de la ressource conduira à privilégier certains emplois,
par exemple dans l’industrie chimique ou pour d’autres applications
les énergies fossiles sont indispensables.
« Nous avons donc quelques décennies pour réinventer nos ressources
énergétiques. Ce virage est passionnant, car ce sont notre intelligence
et notre faculté d’adaptation qui sont sollicitées. Dans dix ans, on trou-
vera totalement absurde d’avoir continué de rouler avec des voitures
à essence en 2005. »
Jean-Louis Etienne, Assemblée nationale, Groupe de suivi du Grenelle
Environnement, 10 octobre 2007, cité par Jean-Marc Gohier, Ademe,
lors de la 5e Journée des pratiques du développement durable en
Haute-Normandie.
Le pédibus : un vrai système de transport en commun.
DR
« L’amenuisement de la ressource conduira à privilégier certains emplois [des
énergies fossiles]. »
J.-P. Thorez / AREHN
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