SYNTHÈSE
CLIMATIQUE
Arrivés
au terme de l'étude des divers facteurs qui constituent le
climat,
recherchons s'il n'est pas possible de donner une expression syn-
thétique d'un milieu aussi complexe. L'intérêt
d'une
pareille tentative
n'a pas besoin
d'être
souligné. La végétation est le reflet du climat. Or,
celui-ci
étant
la résultante de l'interaction de divers facteurs météoro-
logiques,
il s'en suit que la grandeur numérique de chacun des composants
peut varier sans que nécessairement la résultante en soit modifiée. Une
faible
pluviosité peut être compensée par des températures basses ; un
pays
à pluviosité relativement
élevée,
mais chaud, peut être plus sec
qu'un
autre
recevant moins de pluie et où les températures sont plus
clémentes.
Ce sont des faits de cet ordre qui expliquent pourquoi, en
Algé-
rie, le Chêne-liège a besoin d'un minimum de 600 mm de pluie par an,
alors qu'au Maroc 4oo mm lui suffisent : au Maroc les températures rela-
tivement basses compensent la faiblesse des pluies ; autrement dit, les
hautes températures d'Algérie nécessitent une plus haute pluviosité
qu'au Maroc, pour déterminer la même résultante climatique favorable
au Chêne-liège
(1).
Nous
avons pu exprimer cette résultante climatique par un système
d'axes de coordonnées, dont l'ordonnée porte un quotient pluviother-
et l'abscisse la moyenne des minima du mois le plus froid (m).
Cette
combinaison a été longuement étudiée dans deux mémoires
parus dans la Revue générale de Botanique (ig3o-i933) (2).
(1)
L.
EMBERGER
: La végétation de la région méditerranéenne. Essai
d'une
elassif.
des groupements végétaux. Rev. Gén. de Bot., ig3o et 1933.
(2) Phrase ajoutée
pendant
Vimpression : Nous n'y reviendrons plus ici. Rappelons
cependant que P = la pluviosité moyenne annuelle, M = la moyenne des maxima du
mois le plus chaud, m = la moyenne des minima du mois le plus froid.
mique p
x
100
1 / 1 100%