Bilan 2004 de l`économie de l`Union: examen des fondements

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IP/04/1298
Bruxelles, le 26 octobre 2004
Bilan 2004 de l’économie de l’Union: examen des
fondements économiques de la stratégie de
Lisbonne
La Commission européenne publie aujourd'hui son Bilan pour 2004 de
l’économie de l’UE. Ce rapport apporte sa pierre à l’examen à mi-parcours de
la stratégie de Lisbonne qui aura lieu bientôt, en proposant une analyse
approfondie des domaines économiques clés et des arbitrages possibles.
L’idée avancée est que des réformes s’imposent pour permettre
l’établissement et l’essor d’entreprises innovantes et s’attaquer par là au
problème structurel de productivité de l’UE. Le Bilan met aussi en lumière de
nouveaux éléments allant à l’encontre du mythe selon lequel il ne peut y
avoir de gains en matière d’emploi qu’au détriment de la productivité.
Présentant le nouveau Bilan de l’économie de l’Union, Joaquin Almunia, membre
de la Commission chargé des affaires économiques et monétaires, a déclaré: «Ce
rapport propose une analyse bien documentée qui, j’en suis sûr, constituera une
aide précieuse pour l'examen à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne, qui doit
avoir lieu prochainement. Le Bilan 2004 faisant ressortir en particulier les
interdépendances entre les différents domaines de la politique économique, il
aidera les responsables à mieux se concentrer sur les défis à surmonter et sur les
réformes requises pour atteindre les objectifs de Lisbonne.»
1. Évolution macroéconomique dans la zone euro
Le redressement conjoncturel de l’économie dans la zone euro est survenu plus tard
et avec moins de vigueur que dans les autres pays industrialisés. Le Bilan conclut
qu’il existe peu d’éléments à l'appui de la thèse selon laquelle la faiblesse de la
demande intérieure ces dernières années serait attribuable aux politiques
macroéconomiques. Bien que certains évèvements économiques défavorables aient
pesé sur les indicateurs de confiance, leurs effets sur la production industrielle ont
été de courte durée et assez peu marqués. Les raisons de cette reprise tardive et
sans entrain sont à rechercher du côté des rigidités structurelles, et notamment de
celles qui freinent l'investissement ainsi de la viscosité des salaires et de la
concurrence imparfaite, dans le secteur des services en particulier.
2.Aspects économiques de la stratégie de Lisbonne
La réalisation des objectifs de Lisbonne en matière d’emploi est menacée par
l’insuffisance des progrès accomplis sur le front des réformes du marché du travail.
Le type de mesures nécessaires est bien connu mais les stratégies de réforme
détaillées doivent être propres à chaque pays.
Il n’existe pas de corrélation négative – qui pourrait inciter à donner la priorité à l’une
sur l’autre – entre la politique qui vise à accroître l’emploi et celle qui s’efforce de
stimuler la croissance de la productivité. L’analyse semble indiquer que
l'augmentation de l'emploi n’a pas joué un grand rôle dans le fait que la productivité
du travail progresse plus lentement depuis le milieu des années 1990. Il y a peu de
raisons de penser qu’une hausse du taux d’emploi a un effet négatif quelconque sur
la croissance à plus long terme de la productivité.
Le ralentissement de la productivité constaté depuis 1995 est principalement de
nature structurelle. La part relativement modeste qu’occupe dans l’UE la production
dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, ainsi que
le manque d’efficacité du système global d'innovation et l'insuffisance des mesures
destinées à promouvoir l'entrée et la sortie des entreprises sont autant d’éléments
qui sont considérés comme contribuant au problème de productivité.
Le processus de rattrapage économique et de convergence dans les nouveaux
États membres sera long. La croissance peut néanmoins être renforcée, et sa base
élargie, par l’adoption de mesures de libéralisation, ce qui consolidera la stabilité
macroéconomique et les progrès accomplis dans la réforme des institutions.
La protection de l’environnement et la croissance économique passent souvent pour
des objectifs concurrents. L’Europe est parvenue à réduire dans une certaine
mesure l’intensité polluante de la croissance sans évincer ses entreprises. Le Bilan
ne voit rien qui indique que ce découplage a été rendu possible par une «exportation
de la pollution» sous forme de délocalisation massive.
http://europa.eu.int/comm/economy_finance/publications/the_eu_economy_review_en.htm
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