Publications
So Watt ? L'énergie : une affaire de
citoyens
Benjamin Dessus et Hélène Gassin
17€, Éditions de l'Aube.
L'effet de serre :
Réalité, conséquences et solutions.
René Ducroux et Philippe Jean-Baptiste.
Ouvrage général sur l'effet de serre avec
cartes, dessins et photos en couleur.
15€, CNRS Edition : 01.53.10.27.00
Infos de serre
Responsable du journal : Philippe Quirion
Rédactrice en chef : Diane Vandaele
Abonnements : infosdeserre-subscribe@rac-f.org
Site Internet : http://www.rac-f.org
Agenda
Salon des énergies renouvelables, du 27 au 30 avril -
Eurexpo, Lyon
http://www.energie-ren.com/2005/
Café Energie: Climat et négociations internationales,
organisé par EDIF, avec Raphaëlle Gauthier du RAC-F.
Lundi 4 avril 2005 à 19h, à l'Olympic Café
20, rue Léon, Paris 18e- M° Château Rouge
Infos de serre n°29 - Marsr 2005 - page 4
Rôle de l'océan dans les changements cli-
matiques
Des scientifiques de l'Université Autonome de Barcelone
et de l'Institut de Recherche sur l'Impact du Climat de
Potsdam ont découvert le mécanisme à l'origine de l'ac-
cumulation de glace dans l'Arctique depuis 2,7 millions
d'années. Cette étude permet de comprendre de maniè-
re plus détaillée les raisons du changement climatique et,
plus précisément, le rôle de l'océan dans celui-ci.
Selon leurs travaux de recherche, "le changement le plus
important qui soit intervenu il y a 2,7 millions d'années a
été une hausse de 7°C de l'amplitude thermique entre
l'été et l'hiver et ce, en l'espace de quelques siècles seu-
lement. L'évaporation de l'eau de mer dans l'atmosphère
est devenue plus importante pendant l'été, l'air s'est
humidifié et les chutes de neige ont augmenté. À l'arrivée
de l'hiver, la forte chute des températures a permis à la
glace de s'accumuler.
Cette différence de températures semble avoir été provo-
qué par la stratification de l'eau des océans, à cause
d'une augmentation de l'eau douce. “Cela signifie que
l'eau s'est moins bien mélangée, formant des couches de
différentes densités, dans différentes strates et à des pro-
fondeurs différentes “, expliquent les chercheurs.
Cette reconstruction a révélé comment l'évolution des
températures à la surface de l'océan et l'évaporation de
l'eau de mer peuvent engendrer des variations clima-
tiques considérables. "Ces informations permettront
d'améliorer les modèles climatiques destinés à prédire
les évolutions futures de notre climat", a conclu le pro-
fesseur Rosell, de l'équipe espagnole.
Institute of Environmental Science and Technology
Universitat Autònoma de Barcelona
www.cordis.lu/fr/ - 08.03.05
Fonte des glaciers asiatiques
Les glaciers himalayens, qui représentent la plus grande
concentration de glace de la planète après les pôles,
reculent désormais à la vitesse de 10 à 15 mètres par an
sous l'effet du réchauffement climatique, a indiqué le
WWF dans son dernier rapport sur les glaciers du Népal,
d’Inde et de Chine.
La fonte rapide des glaciers himalayens provoquera d'im-
portantes inondations puis en quelques décennies, le
débit des fleuves diminuera. Sachant qu'ils arrosent 7
grands fleuves qui traversent des régions parmi les plus
peuplées du monde, cela causera des problèmes écono-
miques et écologiques importants pour des centaines de
millions de Chinois et d'Indiens. La fonte entamera le
potentiel hydro-électrique de ces régions ainsi que leur
capacité d'irrigation.
www.panda.org - 14.03.05
Des bouleversements climatiques inévi-
tables
Des climatologues du Centre américain de la recherche
atmosphérique (NCAR) dressent le constat alarmant que
même si les émissions de gaz à effet de serre (GES)
étaient stabilisées aujourd'hui, les températures s'élève-
raient quand même de 0,5°C et le niveau des océans de
11 cm d'ici à la fin du 21esiècle. La cause de ce phéno-
mène ? L'inertie thermique des océans : "l'eau se
réchauffe ou se refroidit plus lentement que l'air car elle
est plus dense. En conséquence, les océans se réchauf-
fent avec retard par rapport aux températures atmosphé-
riques". La Terre n'a donc pas encore pleinement subi les
effets des niveaux de CO2actuels, indique Gerald Meehl,
responsable de cette étude.
Les chercheurs américains affirment même que dans le
pire des scénarios d’émissions, les températures grimpe-
ront de 3,5°C et le niveau des océans de 30 cm d'ici la fin
de ce siècle. Ces hypothèses ne prennent pourtant pas
en compte l'apport d'eau douce, en provenance de la
fonte des glaces, qui pourrait au minimum doubler l'aug-
mentation du niveau des océans.
"Avec l'augmentation en cours des concentrations de
GES, chaque jour nous nous engageons vers un change-
ment climatique plus important dans le futur", explique
Gerald Meehl. "On pense que si les choses vont mal, il
suffit d'appuyer sur le “bouton stop”, mais même avec
cela, le climat continuera à changer."
http://www.ucar.edu - 19.03.05
SCIENCE