Résumé (Français):
RESUME
L’image de la femme en religion et en littérature, tout comme les recherches portant sur
ce sujet, voire l’étude, de Mehrdad Darvishpour, intitulée Islamic Feminism : Compromise
or Challenge to Feminism? (2008), est un thème sensible dans l’islam. L’image littéraire de
la femme est créée à l’origine par des écrivains. En effet, l’orient, berceau du judaïsme,
christianisme et islam, a toujours été patriarcal. Par ailleurs, la plupart des écrivains, à savoir
Abbas Mahmoud Al-Akkad, ont écrit des histoires à tendance patriarcale où les femmes sont
réduites à sous-être. Chose qui a bel et bien engendré des stéréotypes, des préjugés et une
condamnation des femmes à priori. En outre, tout comme les canons littéraires, les hommes
se donnaient toujours de l’importance. Par surcroit, les hommes exprimaient ce qu’ils
pensaient des femmes or cette image ne correspond, en aucun cas, à celle faite par ces
dernières elles-mêmes. En fait, les hommes ont abusé du sentiment religieux chez les
femmes et ils les ont exploitées par la suite.
La présente recherche, qui traite, principalement, du concept de la femme dans l’islam et
de son portrait fictif dans le roman Le Chaos des Sens de Ahlam Mosteghanemi, vise à
mettre en évidence les efforts des femmes qui ont continué à produire des romans après le
colonialisme. Dans certains de ces romans, citons entre autres A Daughter of Isis de Nawal
El-Saadawi (1997) et Beirut Nightmares de Ghada Essaman (1997), les caractères féminins
se sont émancipés de l’autorité masculine éttouffante. Les femmes présentent leurs corps tel
un fait et s’adaptent aux nouvelles histoires écrites par/pour elles-mêmes.
Ahlam Mosteghanemi, c’est la voix d’une écrivaine qui ose dé/construire les espérances
et les clichés, des femmes et de la féminité, existant dans l’islam au moment où les femmes
se soumettent à l’autorité des hommes en se privant de toute autorité sur eux. La priorité
masculine domine par le biais des besoins religieux ; cependant, les deux sexes se
complètent. En outre, vu les différentes interprétations du livre sacré le Qur’an, il est une
preuve « objective » qui appuie les statuts et les rôles que joue la femme dans divers
domaines et notamment : la politique et l’art. En fait, les femmes sont soutenues par un
nombre d’autorités mais dans un cadre si limité. La littérature féminine écrite nous aide à
mieux comprendre les expériences, à bien entendre la voix des femmes, tout en franchissant
les barrières spatio-temporelles et langagières, et à neutraliser les messages « négatifs ».