Trois des hypothèses ont été considérées comme étant près du milieu de la fourchette, tandis
qu’une a été jugée prudente et que cinq autres ont été considérées par les examinateurs
comme moins prudentes que celles qu’ils auraient eux-mêmes choisies. Dans l’ensemble, les
hypothèses basées sur la meilleure estimation ont été jugées raisonnables, mais moins
prudentes que celles que les examinateurs auraient eux-mêmes retenues.
Les examens ont tous été préparés par des groupes composés de trois actuaires indépendants
qui sont membres ou Fellows de l’Institut canadien des actuaires. J’ai invité d’anciens
examinateurs à assister au présent colloque, d’abord pour leur propre intérêt, mais aussi pour
que vous puissiez discuter avec eux. Je suis heureux que M. Patrick Flanagan ait accepté notre
invitation et qu’il soit parmi nous aujourd’hui.
Pour assurer la qualité des rapports à venir, mon bureau continuera de demander des revues
actuarielles externes par des pairs dans le but d’assurer que nos rapports actuariels du RPC
soient en conformité avec les normes de pratique professionnelles et qu’ils présentent des avis
actuariels pertinents aux membres du Parlement et à la population canadienne.
Le Bureau de l’actuaire en chef est chargé d’effectuer les évaluations actuarielles du RPC. La
première étape consiste à établir des projections de la population du Canada hors Québec à
l’aide d’hypothèses démographiques sur la fécondité, la mortalité et la migration. En règle
générale, le calcul du total des gains cotisables s’obtient par l’application à la population
projetée de proportions hypothétiques de cotisants (dont la valeur théorique est fondée sur les
taux d’activité et les taux de chômage) et de hausses moyennes des revenus d’emploi.
Le départ à la retraite de la génération du baby-boom, qui a débuté, de même que le
vieillissement de la population, compliquent les prévisions démographiques et économiques,
surtout en ce qui a trait à la proportion des cotisants au Régime. C’est pourquoi il a été décidé
de demander à des démographes et à des économistes leur avis sur les perspectives à long
terme.
Ce matin, notre premier conférencier est M. Donald Raymond, vice-président principal et
stratège en chef des placements pour l’Office d’investissement du Régime de pensions du
Canada, qui nous entretiendra de la mission de l’Office et nous expliquera comment le comité
de direction élabore sa stratégie d’investissement au moyen d’un modèle actif-passif dont les
hypothèses de base et les scénarios permettent un investissement optimal des actifs du
Régime, réduisant ainsi au minimum les risques de perte et la probabilité que le taux de
cotisation prévu par la loi devienne insuffisant. M. Raymond parlera également des projections à
court et à moyen terme des rendements de diverses catégories d’actifs.
Notre deuxième conférencier, M. Jean-Pierre Aubry, Fellow associé au CIRANO, le Centre
interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, vous parlera de l’effet de la
conjoncture économique des cinq dernières années sur le choix des hypothèses économiques
de long terme. Il explicitera aussi les causes de la lente reprise économique ainsi que les
enseignements tirés de la situation des cinq dernières années. Ensuite, il fera quelques
commentaires sur le choix des hypothèses dans le contexte de projections à long terme, plus
particulièrement en ce qui concerne l’inflation, les taux d’activité, l’âge du départ à la retraite, la
productivité et les salaires réels ainsi que le taux de rendement réel.