Les soins palliatifs en France et à l’étranger Paris, le 17 décembre 2002
Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées 3
Parallèlement, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie a contribué au développement de soins palliatifs
par le biais de son Fonds National d’Action Sanitaire et Sociale, le FNASS qui a permis de financer des
actions de formations de bénévoles à l’accompagnement des personnes en fin de vie, et la rémunération
des gardes-malades à domicile.
L’enseignement des soins palliatifs enfin s’est enrichi d’un module intitulé « Douleur, soins palliatifs et
accompagnement » est maintenant organisé dans le cadre du deuxième cycle des études médicales. Il y a
24 diplômes universitaires qui forment chaque année 850 professionnels de disciplines différentes. Un
certain nombre de réseaux ont organisé la formation de leurs membres, en ce qui concerne les personnels
hospitaliers, douleur et soins palliatifs figurent parmi les axes prioritaires des programmes de l’Association
Nationale de Formation des Hospitaliers.
Malgré cette avancée notable, il persiste encore de nombreux points d’amélioration que je souhaite inscrire
dans le nouveau programme national 2002, 2005, m’inscrivant ainsi dans la continuité d’une politique
nécessaire pour le développement des soins palliatifs. Trois points sont particulièrement soulignés :
1- l’offre de soins,
2- l’amélioration des pratiques professionnelles,
3- la sensibilisation et l’information de l’ensemble de notre société.
Chaque département doit disposer d’une offre en soins palliatifs dans les 4 années qui viennent. Au-delà
des structures hospitalières, je souhaite que se développe, conformément au souhait du personnel, la prise
en charge des soins palliatifs au domicile, ou dans le lieu de vie habituelle. Vous le savez bien, alors que 75
% des Français meurent à l’hôpital, plus de 70 % d’entre eux affirment vouloir mourir chez eux.
Les pratiques professionnelles si elles se sont déjà beaucoup améliorées doivent encore évoluer. Les
recommandations de nos pratiques cliniques sont en cours d’explications par la NESS sur les soins
palliatifs. Elles seront largement diffusées début 2003 et devraient contribuer à réviser les pratiques dans ce
domaine.
La sensibilisation et l’information du corps social sur les soins palliatifs et l’accompagnement constituent un
autre axe d’amélioration de ce programme 2002-2005. Il vise à réhabiliter sociologiquement
l’accompagnement des personnes qui vont mourir, et à clarifier la connaissance des professionnels et du
public sur les différents services existants en matière de soins palliatifs et d’accompagnement.
Plusieurs actions sont en cours, notamment la désignation du centre François-Xavier LANOUX à la
fonction de Centre National de Ressources, ce centre devrait ainsi contribuer à l’amélioration des
connaissances par la mise à disposition d’un service de documentation multimédia, l’aide à la recherche, la
conduite d’actions et de formations exemplaires.
Le troisième axe du programme rejoint la mission que j’ai confiée à Marie DE HENNEZEL sur ce thème.
Il faut s’avoir s’interroger sur la manière dont elle considère la maladie et la mort. Il est primordial de
prendre le temps nécessaire pour que ce débat aborde l’ensemble des questions et permette de prendre en
compte la diversité des situations relatives à la fin de la vie.