concentration des sièges des FMN, de la présence de places boursières, financières et bancaires comme Wall
Street à New York dans le quartier de Manhattan. La ville mondiale se caractérise aussi par l’attrait qu’elle
exerce sur les élites venues du monde entier pour y travailler, ce qui lui confère un caractère cosmopolite qui
renforce par-là même son influence mondiale. Enfin, elle se caractérise aussi par un fonctionnement en
réseaux qui la place au sommet de l’archipel métropolitain mondial : non seulement elle entretient des
relations privilégiées avec ses consœurs (Londres et Tokyo si New York est prise comme ville mondiale de
référence) par des flux variés, mais en plus elle donne des ordres à des métropoles-relais (Mexico, Lagos,
Johannesburg).
2. Comment Dubaï est-elle parvenue à une insertion multiforme dans l’économie mondiale (documents 2 et
3) ?
Dubaï est parvenue à une insertion multiforme dans l’économie mondiale par des projets ambitieux voulus
par les autorités de la ville qui ont fait de la cité-Etat une véritable plaque tournante. Cela se traduit par :
- l’aménagement de deux ports, Port Rachid et Djebel Ali, qui constituent une interface commerciale de
premier ordre au Moyen-Orient, figurant parmi les dix premiers ports mondiaux, orientée essentiellement
vers la réexpédition de marchandises vers l’Asie orientale.
- l’aéroport de rang mondial, infrastructure en pleine expansion destinée à jouer le rôle de redistribution
des passagers entre l’Occident et le continent asiatique dans son ensemble.
- une politique attractive pour attirer les IDE dans les secteurs des hautes technologies ; des zones franches
ont été créées pour attirer les FMN grâce à des exonérations fiscales tout en leur proposant des
infrastructures modernes de grande qualité pour l’expédition des produits finis. L’activité est une
nouvelle fois tournée vers les marchés asiatiques, comme le montre l’exemple de Djebel Ali.
3. Par quels moyens Singapour parvient-elle à être un relais des villes mondiales pour le Sud-Est asiatique ?
Comment maintient-elle son attractivité (documents 3 et 4) ?
Singapour est une ville-relais pour le Sud-Est asiatique car elle concentre des activités qui en font un centre
de commandement régional qui répercute les ordres et informations délivrés par les FMN basées dans les
trois villes mondiales. Ainsi, le CBD de Singapour traduit la présence d’activités relevant du tertiaire
supérieur, à dominante financière et bancaires. Il abrite le siège de FMN singapouriennes mais aussi les
sièges régionaux, pour cette partie du monde, de FMN étrangères.
La vocation de ville-relais est illustrée par les infrastructures du port de commerce que l’on aperçoit à
l’arrière-plan et qui font de la ville une plaque-tournante du commerce mondial. Les grues chargent et
déchargent les conteneurs standardisés des navires. L’économie est fortement littoralisée pour s’insérer
efficacement dans les circuits mondiaux.
La ville maintient son activité en proposant des infrastructures modernes et efficaces, aussi bien pour le CBD
que pour le port. Surtout, elle a fait le choix de la rénovation urbaine et d’une orientation touristique de luxe
comme le montre l’audacieuse architecture du tout nouvel hôtel Marina Bay Sands. Sa terrasse suspendue,
dominant Marina Bay, en fait une attraction touristique mondiale (pour riches).
4. Montrez que la métropolisation permet l’émergence de centres et laisse de côté des périphéries
(documents 3 et 5).
Par la concentration des activités de commandement dans les villes-mondiales et autres métropoles, la
mondialisation renforce le poids économique de ces dernières et laisse de côté les territoires moins attractifs,
appelés « périphéries ». Ainsi, non seulement les métropoles ont un PUB supérieur au PIB de certains Etats,
Tokyo valant deux fois le Brésil en production comparée, mais en plus, les disparités se creusent au sein d’un
même Etat, entre pôle attractif et périphéries « à l’écart » au sens global du terme. Par exemple, la richesse
s’accroît dans la Chine littorale alors que l’intérieur du pays reste en marge de tout développement
économique signifiant. La mondialisation est sélective et génère des fragmentations socio territoriales qui
accroissent les disparités.
Le poids des métropoles qui se renforce et les multiples échanges qu’elles opèrent entre elles justifient
l’expression « archipel métropolitain » : comme des îlots de prospérité, elles seules émergent au milieu de
territoires qui constitueraient les océans d’une richesse moindre, voire d’une pauvreté insondable.
Deuxième partie