Redonner du souffle à l`agriculture, poumon de l`économie et de l

Redonner du souffle à l’agriculture,
poumon de l’économie et de l’industrie
du Finistère et de la Bretagne
Dossier remis à Monsieur Videlaine, Préfet du
Finistère le mercredi 20 janvier 2016
FDSEA et JA du Finistère
5 allée Sully 29322 QUIMPER Cedex
Tél. 02 98 64 02 20
Fax. 02 98 95 17 47
http://www.ja29.fr/
Twitter : @JA_Finistere
Vendredi 15 janvier 2016
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Sommaire
1. Des filières agricoles en crise ............................................................................................ 3
1.1. L’agriculture et l’agroalimentaire constituent le socle économique de la Bretagne et du
Finistère ............................................................................................................................. 3
1.2. Des filières agricoles à la traîne de leurs concurrents européens ................................ 3
1.3. Promouvoir l’installation pour assurer le renouvellement des générations................... 4
2. Rééquilibrer les rapports de force au sein de la chaîne alimentaire pour une
contractualisation équilibrée .................................................................................................. 4
2.1. Dans la filière laitière ................................................................................................... 4
2.2. Dans la filière porcine.................................................................................................. 5
3. Un plaidoyer pour des éleveurs de porcs debout ............................................................... 5
4. La traçabilité des produits : une action gagnant/gagnant pour les consommateurs et les
producteurs ........................................................................................................................... 6
4.1. La nécessité dun étiquetage obligatoire de l’origine des viandes des produits frais et
transformés ........................................................................................................................ 6
4.2. Produire en France pour manger français ................................................................... 7
4.3. La Bretagne peut répondre à la demande d’approvisionnement ................................. 7
5. S’attaquer aux distorsions de concurrence ou les compenser, pour une réduction des
charges dans les exploitations agricoles ............................................................................... 7
Annexe 1 - Plaidoyer pour des éleveurs de porcs debout ! ........... Erreur ! Signet non défini.
Annexe 2 Courrier pour une législation sur l’étiquetage obligatoire ....... Erreur ! Signet non
défini.
Mercredi 20 janvier 2016
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Introduction
L’agriculture est le véritable poumon économique du Finistère, puisqu’elle représente 5%
des emplois directs que sont les exploitants et salariés agricoles, et génère plus de 30% des
emplois indirects du département. Cependant, mois après mois, au rythme du délitement du
secteur agricole et agroalimentaire, l’économie bretonne vacille, et s’enfonce un peu plus
dans de dangereux abysses. Le Pacte d’avenir de décembre 2013 na rien fait, ce n’est
qu'un patchwork de mesures et de fonds déjà existants auparavant !
Le Finistère se trouve éloigné des centres de consommation. Mais au-delà de ses atouts
naturels, l’atout majeur est sa façade maritime, la plus importante pour un département
français, qui permet aux agriculteurs de se positionner sur le marché porteur de l’export,
avec la proximité du port de Brest. Pour conserver ce socle économique du
département, nous devons promouvoir le dynamisme de nos bassins de production.
L’accumulation des distorsions de concurrence sociales et fiscales, toujours plus lourdes, et
la suppression des mécanismes de gestion sont les causes principales de ce délitement.
Toujours plus de normes et de charges, qui annihilent la liberté d’entreprendre des
agriculteurs, ôtent toute autonomie de décision sur leur exploitation, et qui deviennent des
instruments de décroissance, bloquant toute perspective stable. Les règles du jeu
changent sans cesse, ne laissant pas le temps de s’adapter et dêtre compétitif !
Pourtant, les projets sont là, l’énergie collective est là, pour peu qu’on laisse la possibilité aux
agriculteurs d’entreprendre autant que leurs homologues européens face à la libéralisation
des marchés. Nous avons besoin aujourd’hui de sentir au contraire que lEtat et la société
accompagnent nos initiatives. En encadrant toujours plus et de façon moins compréhensible
les décisions des agriculteurs, on risque à force d’obtenir l’effet inverse à celui recherché :
décourager, déresponsabiliser, démotiver… alors que les énergies ne demandent qu’à
être libérées !
Mercredi 20 janvier 2016
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1. Des filières agricoles en crise
Depuis de nombreux mois, la FDSEA et JA alertent le gouvernement et les responsables
politiques sur les crises que subissent les agricultrices et les agriculteurs. Si les différents
obstacles rencontrés dans les filières agricoles avaient été pris au sérieux par l’Etat, les
crises auraient sûrement été moins violentes.
1.1. L’agriculture et l’agroalimentaire constituent le socle économique de
la Bretagne et du Finistère
L’activi du secteur agricole fournit 4,5% des emplois bretons (2,5% en France). Les
exploitations bretonnes emploient près de 70 000 actifs. L’industrie agroalimentaire en
Bretagne représente 36% des emplois industriels de la région.
En 2012, l’agroalimentaire breton a généré 18,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires
(12% du CA français), en hausse de presque 4% par rapport à 2011. Les exportations
bretonnes de produits agricoles et agroalimentaires représentent 4 milliards d’euros.
L’agriculture et l’agroalimentaire sont porteuses d’opportunités et, confiantes dans
leurs potentiels, elles investissent en Bretagne. Mais pour avancer dans un monde
plus incertain, les filières agricoles et agroalimentaires doivent pouvoir s’appuyer sur
l’accompagnement sans faille de l’Etat.
1.2. Des filières agricoles à la traîne de leurs concurrents européens
En 2015, et depuis plusieurs années, la production porcine bretonne est toujours à la baisse,
à l’inverse de la tendance européenne qui affiche une augmentation moyenne de 3%.
L’Espagne, par exemple, a réalisé un développement de 6% de sa production. Pendant ce
temps, la France perd du terrain, et lannonce de Stéphane Le Foll de retrouver une
production française de 25 millions de cochons est loin d’être tenue.
Même si la production porcine a trouvé de nouveaux débouchés à l’export, la balance
commerciale, déjà gative en valeur, continue de se dégrader. La Bretagne vend
d’avantage à l’Asie, sans que cela ne compense les effets de l’embargo russe. Cet embargo
a été le déclencheur de la prise de conscience du décalage compétitif de la France, les
charges asphyxient les producteurs, contrairement aux pays voisins. Le gouvernement doit
rouvrir les flux commerciaux avec la Russie au plus vite.
Même constat en lait où, après 30 ans de gestion administrée, la filière est entrée dans une
économie libéralisée en 2015. L’enjeu pour notre pays est de maintenir son potentiel
laitier et sa place de second producteur en Europe. Si la conjoncture laitière reste
dégradée au niveau international, elle s’est stabilisée depuis quelques semaines. Le marché
intérieur laitier français, lui, se maintient. Il n’y a donc aucune raison économique pour
que le prix du lait à la production soit plus bas, au premier trimestre 2016, au regard
de la tendance des derniers mois.
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Plus de 10 mois après la fin des quotas laitiers dans l’Union européenne, la production
laitière a explosé notamment du côté des pays du nord de l’Europe. Contrairement à d’autres
grands pays laitiers, une forme de régulation privée des volumes s’est recrée en France.
L’éleveur laitier français n’est pas libre de produire ce qu’il veut.
1.3. Promouvoir l’installation pour assurer le renouvellement des
générations
Face à la forte dynamique d’installation en Bretagne, avec 484 installations aidées dont
116 dans le Finistère. 24 % des installations bretonnes sont réalisées dans le département.
La crise est patente, mais les jeunes croient en l’avenir. En porc, ce ne sont pas moins de
15 installations qui ont été réalisées dans le Finistère. C’est bien la preuve que les jeunes
sont motivés et volontaires pour faire de l’agriculture l’atout stratégique de demain, il ne faut
pas les laisser tomber.
Avec une installation pour trois départs et en prenant en compte quun exploitant sur
deux a plus de 50 ans, nous pouvons facilement déduire quil y a de la place pour qui veut se
lancer. Mais pour garantir un avenir aux jeunes et à lensemble du secteur agricole, un
certain nombre de dispositifs doivent être instauré afin de renforcer la compétitivité des
entreprises.
2. Rééquilibrer les rapports de force au sein de la chaîne alimentaire pour
une contractualisation équilibrée
2.1. Dans la filière laitière
Dans le secteur laitier, la FDSEA et JA du Finistère demandent :
La reconnaissance de la compétence pleine et entière des OP en matière de
négociation contractuelle collective, dans l’esprit du paquet lait : pour les OP qui le
souhaitent, il conviendrait que la loi prévoie une sorte de clause « cliquet » permettant de
basculer vers une négociation contractuelle collective ayant pour socle la proposition
par l’OP d’un contrat « collectif ». Ces propositions de contrats constitueraient les
Conditions Générales de Vente des producteurs. Il est en effet surprenant que la négociation
commerciale agricole se situe en marge des grands principes du droit économique, au rang
duquel figurent les CGV. Actuellement, et depuis la LMAP, la loi a introduit un dispositif de
« négociation » individuelle fondée sur des Conditions Générales d’Achat, dans un secteur
les déséquilibres sont pourtant patents. Il est indispensable de « transposer » le paquet
lait dans sa dimension relative à la phase précontractuelle (négociations menées par une
organisation de producteurs), et également l’obligation de négociation de bonne foi des
parties (équilibre du contrat).
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