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La structure électronique de l’atome
Architecture moléculaire – Semestre 1 – Chapitre 2 Page 1
Le modèle de l’atome selon Rutherford, décrit précédemment, n’a qu’un faible pouvoir
explicatif. Nos connaissances sur la structure des atomes se sont étendues, à partir de ce modèle
dans deux directions :
La structure du noyau, qui est l’objet de la physique et de la chimie nucléaires. La
chimie nucléaire s’intéresse à la structure du noyau (radioactivités, réactions
nucléaires…). Partie non traitée.
L’organisation du nuage électronique, qui relève de la chimie physique. Sa
connaissance est indispensable pour comprendre les réactions chimiques, qui
mettent en jeu le comportement des électrons.
Ce chapitre décrit succinctement l’organisation du nuage électronique selon le modèle
quantique, ou modèle de Bohr, dans lequel l’électron est considéré comme une particule en
mouvement. Ce modèle n’est pas le plus récent, mais il permet d’expliquer beaucoup de
phénomènes chimiques, de calculer l’énergie d’électrons, des rayons atomiques…
Nous envisagerons également une autre façon de décrire l’atome, en considérant l’électron
non plus comme une particule, mais comme une onde. L’électron a alors une certaine probabilité de
se trouver en un point de l’espace. On parle du « modèle ondulatoire ».
I] Modèle atomique de Bohr (ou quantique).
D’après ce modèle, l’électron de l’atome d’hydrogène ne gravite autour du noyau que sur
certaines orbites circulaires bien déterminées, dont il calcule le rayon, et où il possède une certaine
énergie. Le modèle de Bohr n’est applicable qu’à l’hydrogène et aux hydrogénoïdes (ion obtenu à
partir d’un atome auquel on a enlevé tous les électrons sauf un) car il ne tient compte que des
interactions entre un noyau quelconque, qui contient entre autres Z protons, et un seul électron.
I-/ Energie de l’électron.
L’énergie de liaison d’un électron au noyau est fonction d’un nombre entier n, appelé
nombre quantique principal et qui correspond au numéro de l’orbite sur laquelle est situé
l’électron. On la note .
Elle est dite « quantifiée » : elle ne peut prendre que certaines valeurs déterminées
appelées « niveaux d’énergie » ou « niveaux discrets ».
On démontre que, pour un hydrogénoïde quelconque de numéro atomique Z, dont le noyau
contient entre autres Z protons de charge +e ; et dont l’unique électron de masse m et de charge –e
se trouve sur une orbite de rang n supposée circulaire :
= ²
²= ,²
² où 0 est l’énergie de l’unique électron de l’atome d’hydrogène
dans son état fondamental (sur le plus bas niveau énergétique possible).
eV est l’unité énergétique utilisée au niveau atomique (au même titre que l’uma pour les
masses) ; un eV est l’énergie acquise par une charge élémentaire de 1,6.10-19C soumise à une
différence de potentiel 1volt 1eV = 1,6-19J.
L’énergie de l’électron est plus négative à proximité du noyau qu’à une distance infinie. Si
, 0.