majoritaire.
L’auteur dénonce à très juste titre « la détresse des habitants de bonne volonté » (ni racistes, ni
sectaires), devenus des parias dans leur propre patrie, où les envahisseurs peu productifs et
fort turbulents (c’est un délicat euphémisme) sont mieux considérés et mieux traités par les
services publics et les élus qu’ils ne le sont, étant pourtant des Français de souche
européenne, donc des gens qui sont « chez eux ».
Dans un long exposé historique, l’auteur introduit les gnostiques, contemporains du proto-
christianisme. On peut ne pas être totalement convaincu par la démonstration (un peu confuse),
d’autant que le mouvement gnostique fut très hétérogène, étant constitué d’un grand nombre
de sectes à l’enseignement très différent… quant à classer parmi les gnostiques ce Marcion,
devenu si antipathique à certains depuis 1945, c’est considérer comme résolu un problème
posé il y a près de deux millénaires, auquel chaque « expert » a donné sa réponse personnelle.
Soyons honnêtes : les Églises chrétiennes, antiracistes et à prétentions universelles, ont été
riches elles aussi en théoriciens des droits des individus, jusqu’au droit à l’insurrection. Toute
religion, et la chrétienne n’a pas dérogé à la règle, devient totalitaire quand elle a obtenu le
statut de religion d’État. C’est exactement ce que cherchent à obtenir les musulman, lancés à
l’assaut du Dâr al-Harb (les terres, à conquérir, des « infidèles », qui sont eux-mêmes à
convertir ou à exterminer).
Dans l’historique des Droits de l’homme, mention est faite à plusieurs reprises de la Révolution
de 1789, mais l’on cherche en vain une citation du texte original : la Déclaration des Droits de
l’homme et du citoyen, rédigée par le très riche planteur esclavagiste de Virginie Thomas
Jefferson, en 1776, et brutalement vulgarisés par la Révolution française.
Or, ces fameux Droits sont de très curieuses entorses aux principes du Droit. En bonne logique,
le Droit se doit d’aider à la sauvegarde de la collectivité. Les Droits de l’homme mettent en
avant tout autre chose que le Bien Commun : les libertés, supposées fondamentales, des
individus… ce qui dégénère très vite en un Droit très subjectif.
Issus directement de la doctrine du Droit naturel, les Droits de l’homme représentent en eux-
mêmes la négation du Droit positif (lui-même défini par un code de lois votées par un Parlement
ou d’édits rendus par un gouvernement). Ces droits de l’homme sont, de fait, illimités, assez
vagues, voire inconsistants, dans leur définition et même leur finalité. « Chacun des prétendus
droits de l’homme est la négation d’autres droits, et, pratiqué séparément, est générateur
d’injustices », comme l’a écrit une référence de l’auteur : le doyen Michel Villey. Ils
ressemblent davantage à des promesses électorales, au mieux à l’expression de désirs ou de
revendications catégorielles ou communautaires, qu’à des stipulations de Droit. C’est « un
langage indistinct, dangereusement flou, générateur d’illusions et de fausses revendications »
(Villey, de nouveau). En un mot : le triomphe de la subjectivité.
Là où l’auteur est excellent, c’est dans les remèdes proposés : trier les candidats à
l’immigration ; abolir le dangereux décret de regroupement familial des Giscard et Chirac (de
1976) et la naturalisation automatique par le Droit du sol ; faire respecter la stricte laïcité dans la
vie quotidienne de France, en interdisant tout signe extérieur de la religion musulmane, ces
signes extérieurs qui ne peuvent que heurter la susceptibilité, choquer la sensibilité de la
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