société d`anthropologie - Société linnéenne de Lyon

BULLETI
N
DEL
A
SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGI
E
DE LYO
N
Fondée
le 10
Février
188
1
TOME VINGT-SIXIÈM
E
190
7
LYON
PARI
S
H
. GEORG,
LIBRAIRE
MASSON & C
1
°,
LIBRAIRE
S
PASSAGE DE L
'
HOTEL-DIEU
.
36-38
120,
BOULEVARD SAINT-GERMAI
N
1908
94
SOCIÉTÉ D
'
ANTHROPOLOGIE DE LYO
N
que
si
les mesures sont correctes, on vérifie automatiquemen
t
au fur et à mesure les diamètres que l'on prend
.
Enfin, il ne faut pas confondre l'anthropologie avec l'ethno-
logie
. On peut avoir à analyser, non seulement de grande
s
séries, mais tin type rare, un spécimen curieux - un cas
: i
e
crâne scaphocéphale, par exemple
. Le diagramme permet un
e
dissection anthropologique certainement avantageuse, témoi
n
les deux épures que je présente et qui se rapportent à deu
x
crânes scaphoïdes du Muséum que j'ai
.
étudiés et dont je don-
nerai prochainement la description à la Société
.
La parole est donnée à M
. le professeur Lesbre pour l
a
deuxième communication inscrite à l'ordre du jour
.
M
. le professeur Y
. Lesbre fait, en son nom et au no
m
de M
.
Maignon la communication suivante
:
SUR LA PART QUI REVIENT A LA BRANCHE ANASTnMOTIQU
E
DU SPINAL DANS LES PROPRIÉTÉS PHYSIOLOGIQUES D
U
PNEUMO-GASTRIQUE OU PNEUMO-SPINAL
.
Par MM
. F
.-X
. LESI
;RE
et
F
.
;MIGNO
N
A
.
ETAT DE
LA QUESTION
. -
On sait que le pneumogastrique
,
tel qu'il se présente dans la région cervicale, comprend no
n
seulement les racines de la 10
e
paire, mais encore la branch
e
interne ou anastomotique du spinal
.
,Comme la réunion de ces deux nerfs se fait en général tout
.
près de leur origine, dans le trou déchiré postérieur ou à so
n
voisinage, il est extrêmement difficile d'expérimenter sur eu
x
individuellement, avant leur fusion, et, partant, de détermi-
ner leurs propriétés respectives
. On est obligé, pour cela
,
d
'
opérer à l'intérieur même du crâne, sur leurs racines, ains
i
que l'ont fait Bischoff, Longet, Cl. Bernard et M
. Chauveau
.
Or, les résultats obtenus par ces divers auteurs ne sont pa
s
concordants
. C'est pourquoi Cl
. Bernard imagina le procéd
é
de
l'arrachement du
spinal qui,
dit-il, est infiniment plus
SÉANCE DU
2
MARS
1907
95
facile à mettre en pratique et a le précieux avantage de lais-
ser vivre les opérés
. Les conclusions auxquelles il est arriv
é
vont à l'encontre de l'opinion ancienne de Scarpa, Arnold
,
Soemmering, partagée par Bischoff et Longet, d'après laquell
e
la branche interne du spinal représenterait la racine motric
e
d'une 10' paire dont le pneumogastrique ne serait que la ra-
cine sensitive
.
Pour Cl
. Bernard, le pneumogastrique et la branche intern
e
du spinal ne sont nullement dans les mêmes rapports qu
e
les deux racines d'un nerf mixte, tant au point de vue anato-
mique qu'au point de vue physiologique
; le pneumogastriqu
e
est par lui-même un nerf mixte régissant les phénomène
s
organiques, moteurs et sensitifs, des trois grandes fonction
s
respiratoire, circulatoire et digestive
; le spinal est tout sim-
plement le nerf moteur de la phonation, un nerf de la vi
e
de relation annexé à l'appareil respiratoire - sa branche in
-
terne, qui passe dans le pneumogastrique, présidant à tou
s
les mouvements phonatoires du larynx, sa branche externe
,
qui anime les nniscles sterno-cléido-mastoïdien et trapèze
,
réglant le jeu de soufflet du thorax pour la modulation de
s
sons
. - Quant aux mouvements purenïent respiratoires d
u
larynx ou de la poitrine, ils seraient sous la dépendance d
u
pneumogastrique ou des nerfs rachidiens
; en sorte qu'il
y
aurait là deux innervations motrices indépendantes s'exerçan
t
tour à tour sur les mêmes muscles
.
« J'ai constaté, dit Cl
. Bernard, qua, après ablation bie
n
complète des deux spinaux, par mon procédé, la voix étai
t
abolie, comme l'avait vu Bischoff, mais la voix seule étai
t
éteinte, tandis que les mouvements de la digestion, de la cir-
culation et de la respiration, etc
., continuaient sans présente
r
aucune altération évidente
; il y avait danc des filets moteurs
,
propres au vague et indépendants du spinal, qui continuaien
t
à faire fonctionner comme à l'ordinaire l'oesophage, l'estomac
,
le poumon, le coeur
.
»
Et l'illustre physiologiste insiste sur ce fait que
l'apparei
l
musculaire laryngien forme un système moteur unique
réali-
96
SOCIETE D
'
ANTHROPOLOGIE DE LYO
N
sant deux fonctions distinctes, gràce à deux influences ner-
veuses indépendantes
. Il n'y aurait pas des muscles laryn-
giens spécialement vocaux, par exemple les constricteurs, e
t
des muscles spécialement respiratoires, par exemple les dila-
tateurs
. Après l'ablation des spinaux, ce n'est pas la paraly-
sie de tels ou tels muscles du larynx qui produirait l'aphonie
,
ce serait la perte de l'une des influences nerveuses motrice
s
s'exerçant sur l'appareil laryngien tout entier
.
Ces conclusions, qui font du spinal un nerf exclusivemen
t
phonateur et de la vie de relation, ont déjà subi une premièr
e
et grave atteinte, lorsque Waller démontra, en 1862, que l
'
ex
-
citation du vague cervical après dégénérescence des fibres d
u
spinal consécutive à l'arrachement de ce dernier nerf n'a plu
s
d'action sur le coeur
.
B
.
RÉSULTATS DE NOS RECHERCHES SUR LE PORC
. -
Les recher-
ches dont il va être question dans le présent travail établis
-
sent que ce même nerf spinal n'agit pas seulement sur l
e
coeur, mais qu'il exerce encore son action motrice sur d'autre
s
viscères, tels que le poumon, l'estomac, l'intestin, etc
., et qu'i
l
préside à lui seul aux mouvements du larynx, qu'ils soien
t
respiratoires ou phonatoires
.
Elles nous ont été suggérées par une disposition anatomiqu
e
spéciale que nous avons trouvée chez le porc et qui est extrê-
mement favorable à l'expérimentation
. Cette disposition con-
siste en ce que la branche interne du spinal, au lieu de se jete
r
immédiatement sur le pneumogastrique, dès la sortie du tro
u
déchiré postérieur ou à son intérieur, ne se réunit à lui qu'e
n
bas de la région gutturale, derrière le larynx, en un poin
t
assez facilement accessible (fig
. 1)
. Là se trouve le
ganglio
n
plexiforme,
sorte d'intumescence du volume d'un gros plomb
,
au-dessus de laquelle les deux nerfs sont simplement accolé
s
et faciles à séparer sur une longueur de plusieurs centimètres
,
ce qui permet de les sectionner et de les exciter individuelle
-
ment
. La branche interne du spinal se trouve en avant
e
t
en dehors du pneumogastrique
.
SÉANCE DU
2
MARS
1907
9
7
Pour être sûr que les effets d'une excitation électrique ap-
partiennent bien au nerf excité, il faut se mettre en gard
e
Fie
. 1
. - Pharynx, larynx et principe de la trachée et de l'oesophage
,
avec les nerfs de la région, chez le porc
.
Sh, grande branche de l'hyoïde
;
ter,
base de l'hyoïde
;
hg,
muscle basio-glosse
;
th, thyro-hyoïdien
;
crt,
crico-thyroïdien
; Tv, trachée
;
CE,
oesophage
;
IX,
ner
f
glosso-pharyngien
; X, pneumo-gaslrique
; XI, branche interne_du spinal
;
XIP
,
branche externe du spinal
; XII, grand hypoglosse, coupé ü une petite distance d
e
son origine
; G, ganglion plexiforme ; Ps, pneumo-spinal
; Ge, ganglion cervica
l
supérieur du grand sympathique
; S, connectif cervical du grand sympathique
;
die
., cul-de-sac diventiculaire du pharynx
;
1, t,
nerf pharyngien
;
t',
ramea
u
qu'il fournit au crico-thyroïdien (laryngé moyen d'Exner)
; 3, nerf laryngé supé-
rieur
: 4, nerf laryngé externe
; 5, nerf laryngé récurrent
.
contre deux causes d'erreur
: d'une part, la diffusion du cou-
rant d'un nerf à l'autre par l'intermédiaire du ganglion plexi
forme
; d'autre part, les phénomènes de récurrence qui peu
-
vent se produire entre les deux pneumogastriques
. On évit
e
la
:première en excitant le nerf avec un courant faible
et
auss
i
Soc
.
ANTti
., T
.
XXVI, 1907
7
1 / 18 100%

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