Charte d’éthique et de déontologie CARE TEAM AJUSTE 1. Définitions (extraites du Petit Larousse 2002) Ethique Du grec «êthikos, moral»: qui concerne les principes de la morale. Partie de la philosophie qui étudie la morale. Déontologie Du grec «deon, -ontos, ce qu’il faut faire, et logos, discours»: ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession, la conduite de celles et ceux qui l’exercent, les rapports entre ceux-ci et leurs client-e-s ou le public. Morale Du latin «mores, mœurs»: ensemble des règles d’action et des valeurs qui fonctionnent comme normes dans une société. Méthode Du latin «méthodus, méthode»: ensemble ordonné de manière logique de principes, de règles, d’étapes permettant de parvenir à un résultat. Pour rappel: «…personne ne peut apporter la moindre preuve pour affirmer qu’une méthode de débriefing plutôt qu’une autre soit la meilleure. Chacun amène sa pierre à l’édifice et permet de construire le débriefing qu’attend la personne demandeuse…» M. Kérouac. Ceci signifie qu’il n’existe pas une méthode précise mais un ensemble de méthodes où chacun-e doit trouver celle qui lui convient de façon à apporter l’aide demandée. 2. Règles d’éthique a) Respect des personnes et de leurs droits Dans le cadre de l’aide psychologique d’urgence, l’intervenant-e doit : • respecter autrui ainsi que toutes ses différences (nationalité, condition sociale, convictions religieuses ou autres, intégrité physique, etc.) ; • établir une relation courtoise et respectueuse envers les personnes auxquelles est accordé un soutien psychosocial d’urgence ; • obtenir un consentement libre et éclairé de la part de la personne demandeuse (explications sur les procédures, leurs règles et leurs déroulements) ; • obtenir impérativement une autorisation parentale dans le cas de mineur-e-s ou de personnes dépendantes ; • ne pas porter de jugement sur les personnes impliquées, ni sur la ou les conséquences, ni sur la ou les causes de la situation ayant entraîné la requête de soutien psychosocial d’urgence ; • ne pas faire de prosélytisme politique, religieux, spirituel ou de quelque nature que ce soit ; • ne pas «forcer» l’orientation «des choix de vie d’autrui ; • respecter une confidentialité absolue (toutefois il faut savoir qu’il est impératif d’informer les autorités compétentes en cas de confrontation à un-e mineur-e en danger ou en cas de situation dramatique (par ex. meurtre) ; • garantir la confidentialité des informations confiées (aucune divulgation à un tiers hormis au/à la superviseur-euse au besoin) ; • respecter l’anonymat des personnes, des institutions, des sociétés ou autres groupes constitués. b) Probité Les membres du CARE TEAM AJUSTE doivent : • préserver et promouvoir la bonne réputation ainsi que l’image de l’association et de ses membres auprès du public et des institutions ; • éviter de porter atteinte à l’intégrité d’un-e autre membre par quelque geste ou parole que ce soit (en cas de conflit rapporter le problème à la commission d’éthique et de déontologie qui statuera). c) Compétences L’intervenant-e en soutien psychosocial d’urgence doit : • tenir compte de ses compétences et de ses connaissances théoriques qui doivent être régulièrement mises à jour par une formation continue ; • connaître ou appréhender ses propres limites issues de sa formation et de son expérience ; • savoir refuser une intervention quand celle-ci lui semble hors de ses compétences ou s’il/elle se sent émotionnellement trop impliqué-e. 3. Déontologie Pour le bon déroulement d’un soutien psychologique d’urgence, les interventions doivent tenir compte des règles d’éthique, du concept, de l’outil de travail et des buts du CARE TEAM AJUSTE, dont notamment: • le droit pour l’intervenant-e de refuser un engagement (fatigue, maladie, raisons personnelles, etc.); • droit pour l’intervenant-e de demander pour lui/elle-même un soutien psychologique ou une supervision; • possibilité (dans la mesure du possible) pour l’intervenant-e de choisir la personne de son choix en cas d’engagement à plusieurs. Il est impératif de s’accorder un temps de repos ou de latence entre deux interventions. L’intervenant-e peut également demander une «période de pause». La durée de suspension des interventions doit être établie en fonction des situations et des personnes concernées, en prêtant une attention particulière au surmenage. L’intervenant-e doit être protégé-e. Ce terme implique autant une protection de type «psychologique» (aide, supervision, soutien psychosocial, temps de repos/latence) qu’une protection de type «physique et sociale», dont fait notamment partie le respect de la vie privée (adresse ou téléphone personnel). 4. Clause de conscience Dans toutes les circonstances où l’intervenant-e estime, pour une raison ou pour une autre, ne pas pouvoir respecter les règles d’éthique et de déontologie susmentionnées, il/ elle est en droit d’actionner la présente «clause de conscience». Cela implique l’obligation d’en informer la commission d’éthique et de déontologie. 5. Commission d’éthique et de déontologie Une commission d’éthique et de déontologie sera mise en place au besoin, en sachant que chaque membre du CARE TEAM AJUSTE peut saisir cette commission sur simple demande auprès du membre nommé en assemblée générale. Toute demande de saisie de la commission d’éthique et de déontologie devra cependant être dûment justifiée et documentée. La commission d’éthique et de déontologie sert de garde-fou aux éventuels problèmes rencontrés lors de missions réalisées par le CARE TEAM AJUSTE, en cas de problèmes entre les membres du CARE TEAM AJUSTE ou encore en cas de problèmes survenant entre des personnes, des sociétés, des institutions et l’association. La commission d’éthique et de déontologie ne formule que des conseils ou des mises en garde, laissant ensuite aux membres et au comité du CARE TEAM AJUSTE le soin de statuer et de prendre une décision qui soit en conformité avec les statuts. Le ou la responsable de la mise en place de la commission d’éthique et de déontologie devra trouver cinq (5) membres du CARE TEAM AJUSTE pour mettre en place une session. A chaque fois qu’elle est mise sur pied, la commission d’éthique et de déontologie doit élire, parmi les cinq membres qui la composent, un-e président-e chargé-e de mener les débats ainsi qu’un-e secrétaire chargé-e de consigner les résultats des délibérations et des discussions de la commission. La commission d’éthique et de déontologie devra transmettre au comité et aux membres du CARE TEAM AJUSTE les recommandations discutées, soit lors d’une assemblée, soit par courrier. Approuvée par l’AG du CARE TEAM AJUSTE en date du :