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L’évolution et les entreprises
des différents facteurs évoqués précédemment. Comme
toujours dans la vie, il y a des exceptions, comme ces
espèces dites « fossiles », car isolées dans des environne-
ments très particuliers qui n’intéressent pas les autres
espèces ; ce sont d’ultimes refuges. D’une façon plus
générale, il existe une loi empirique de l’évolution : l’iso-
lationnisme est l’avant-dernière étape avant l’extinction
(lire p. 106). Quelle entreprise aurait l’ambition d’être
un cœlacanthe ?
Cependant, il existe souvent plusieurs façons de
répondre à un même problème. Réguler la température
du corps peut se faire en changeant le pelage ou le plu-
mage (adaptation anatomique) ; en modifiant la taille et
les proportions du corps (adaptation morphologique), en
faisant varier le flux sanguin (adaptation physiologique) ;
en produisant certaines substances moléculaires (adapta-
tion chimique) ; en recherchant des endroits et des abris
plus propices (adaptation comportementale) ; en se rou-
lant pour se couvrir de boue ou de poussière (adaptation
technique) ; en recourant à des inventions technologiques
(habits, habitations, feu, etc.). Inversement, l’environne-
ment impose des contraintes physiques qui conduisent à
des adaptations analogues, comme pour le vol : ailes des
insectes faites de membranes nervurées ; ailes des oiseaux
avec des plumes implantées sur les os du bras ; ailes des
ptérosaures de l’ère secondaire avec une membrane de
peau tendue entre le corps et un doigt hypertrophié de
la main ; ailes des chauves-souris avec des membranes
tendues entre tous les doigts de la main, très longs, ce