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Bref, la pub est une incitation efficace à la surconsommation. Pourtant, on sait que l’on
consomme trop : si tout le monde consommait comme nous, il faudrait trois planètes nous
disent les spécialistes. Le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources naturelles,
dont le pétrole, la disparition accélérée de centaines d’espèces animales et végétales, la
pollution, toutes ces dégradations très graves sont là pour nous montrer que nos habitudes de
consommation sont intenables. Dans ces conditions, inciter les gens à consommer toujours plus
en leur infligeant de la pub, c’est exactement le contraire de ce qu’il faut faire !
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La pub dans l'espace public pose un problème démocratique
La pub dans l'espace public pose un problème démocratiqueLa pub dans l'espace public pose un problème démocratique
La pub dans l'espace public pose un problème démocratique
Quand vous regardez la télévision, vous pouvez zapper la pub. Au cinéma, vous pouvez arriver
après la pub. Vous pouvez choisir un journal sans pub ou ne pas acheter de journal, sachant
qu’il y a souvent de la pub dedans. Bref, si vous voulez éviter la pub, dans de nombreux cas
vous pouvez le faire. Mais dans la rue non ! Vous ne pouvez pas zapper l’affichage publicitaire
dans la rue. Ainsi, tout le monde est confronté aux messages manipulateurs des grandes
entreprises affichés dans la rue, alors que personne n'a demandé à les voir et qu’on ne peut
pas y répondre. Normalement, on peut choisir l’information que l’on reçoit, mais avec la pub
dans la rue, les grandes entreprises nous imposent leur message. Le fait que les affiches
publicitaires soient imposées à la vue de tous dans la rue est un problème démocratique.
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La pub dans la rue est une pollu
La pub dans la rue est une polluLa pub dans la rue est une pollu
La pub dans la rue est une pollution visuelle qui
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défigure la ville
défigure la ville défigure la ville
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et gêne les usagers
et gêne les usagerset gêne les usagers
et gêne les usagers
Les régions prévoient que certains quartiers doivent être exempts de toute affiche publicitaire,
considérant que leur présence enlaidirait l’harmonie architecturale. C’est donc que les pouvoirs
publics ont considéré que la pub est une pollution visuelle. D’ailleurs, est-ce que l’on trouverait
normal d’avoir des panneaux de pub avec leurs messages criards en plein cœur de la Grand-
Place ? Sans doute que non… En fait, les messages publicitaires étant différents et souvent
tape-à-l’œil (pour capter votre attention), ils font tache dans le paysage. Plus il y en a, plus les
lieux sont défigurés. Par ailleurs, certains panneaux publicitaires gênent les usagers, qu’ils
soient piétons, cyclistes ou automobilistes. On a ainsi vu des panneaux de pub distraire des
conducteurs et provoquer des accidents.
60 abris de bus. En échange, la commune perçoit
chaque année 348 € par face concédée, et a reçu du
mobilier : nouvelle signalisation, poubelles, indicateurs
d’attente dans les abris de bus, un auvent pour abriter
les spectateurs de football et un service d’aspiration
des déjections canines. Le tout, avec les versements,
se monte à environ 2 millions € pour les 12 années.
Mais que représentent, sur la même période, les
gains de la société Decaux qui loue ces
emplacements concédés pour des campagnes de pub
? En partant du prix locatif d’une face publicitaire, on
peut estimer les gains à environ 10.284.200 €. Même
s’il n’est pas tenu compte du coût d’équipement et des
frais d’entretien, la différence reste substantielle
Preuve que l’on en prend conscience, il semble que le
système de compensations perd du terrain au profit
de l’instauration d’un impôt exigé par un règlement
communal.
Cycl
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Cyclocity, ou quand Decaux s’occupe
ocity, ou quand Decaux s’occupeocity, ou quand Decaux s’occupe
ocity, ou quand Decaux s’occupe
de transports publics
de transports publicsde transports publics
de transports publics
Installer des systèmes de locations de vélos dans les
centres urbains semble devenir un second métier
pour les sociétés d’affichage publicitaire. Oslo,
Madrid, Paris, Bruxelles… Les capitales
européennes font place à la petite reine. Très bien,
mais pourquoi font-elles appel à Decaux ou
Clearchannel pour installer ces parcs à deux
roues ? En fait, c’est un peu l’inverse qui se passe,
ces sociétés négociant avec acharnement leurs
projets. A Paris, en 2006, Decaux a emporté le
marché public à un poil près devant sa rivale, après
avoir réussi à annuler le résultat du premier appel
d’offre sur un obscur point de détail de procédure.
Le résultat : 15.000 vélos contre 1.650 supports
publicitaires. Une aubaine pour la société, qui, en
plus de perspectives financières considérables,
s’octroie une image sympathique, en phase avec la
préoccupation des Parisiens pour la santé publique,
environnement et la lutte contre les embouteillages.
Un regret tout de même : : les autorités n’ont pas
accepté de considérer, comme le demandait
Decaux, que le système soit considéré comme un
authentique service public.
Bruxelles aussi possède son Cyclocity. Un service
public ? Les emplacements se trouvent de
préférence là où le commerce bat son plein, dans
des quartiers attractifs comme la porte de Namur.
Le système mis en place permet à la société
Decaux de savoir qui loue son vélo à quel endroit et
d’enregistrer ainsi par milliers des renseignements
sur les habitudes des consommateurs. Un bon plan
pour l’avenir… publicitaire !