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Sociétal
N° 32
2etrimestre
2001
1Jeremy Black,
War and the World
Military Power
and the Fate of
Continents,
1450-2000, New
Haven and London,
Yale University
Press, 1998,
334 p.
Alors qu’on est tenté de voir le
XXesiècle comme celui de la
guerre, l’ouvrage de Jeremy Black
remet les choses en place : la
guerre n’est pas moderne, et
l’Europe n’est pas le monde1.
Si la guerre, affrontement collec-
tif entre ensembles politiques, est
partout et toujours depuis que
les sociétés sorganisent, elle
évolue on n’ose dire : elle pro-
gresse. Les modes et les rythmes
de cette évolution, qui touchent
sa place dans l’espace social, ses
acteurs, ses moyens et méthodes,
sont bien sûr divers. La prévision
la plus aisée étant rétrospective,
nous voyons pourtant souvent
l’histoire des derniers siècles
comme témoignant d’un mou -
vement constant : depuis le
XVIesiècle, les Etats européens
auraient été les acteurs cen-
traux de considérables méta-
morphoses dans le domaine mili-
taire, lesquelles leur auraient as-
su un large, même si provi soire,
empire sur le monde.
Cette perception courante cor -
respond-elle à la réalité ? Pour
répondre à cette interrogation,
Black entreprend de confronter à
l’histoire de mondes très divers
quelques énoncés qu’il emprunte à
Gibbon. Le XVIesiècle, dit le grand
historien anglais, représente un
pivot en ce qu’il clôt une alternance
de succès militaires des « civilisés »
et des « barbares », pour fonder la
prééminence des premiers sur une
longue série de progrès techniques
et d’organisation. L’enchaînement
de ces innovations, qui dessinent
une nouvelle phase historique,
s’explique par la compétition entre
Etats européens, compétition créa-
tive qui prouve que la fragmenta-
tion politique est nécessaire à la fois
au progrès interne des sociétés et
aux équilibres internationaux de
sécurité.
Jeremy Black entreprend donc la
vérification des théorèmes gibbo-
niens à l’aide d’une impression -
nante culture historique. Den-
trée, il propose deux remarques.
L’histoire de la guerre, tout
d’abord, ne peut pas être vue,
depuis cinq siècles, comme l’af-
frontement de la civilisation et de
la barbarie : la guerre a des visages
multiples et un même acteur peut
manier, ici ou là, des moyens divers
(les guerres menées par les Euro-
péens en Europe ou hors Europe
usent de méthodes souvent diffé-
rentes). D’autre part, si la compé -
tition entre acteurs assure bien
une « modernisation » des instru-
ments et des méthodes, les fac-
teurs de cette évolution sont
nombreux. Elle n’est pas continue,
et ne se roule pas dans un espace
fermé. Le parcours de Jeremy
Black est donc très complexe,
puisqu’il tente de cerner une dyna-
mique aux facteurs multiples, dans
des espaces tout aussi nombreux :
la guerre ne se duit pas aux
cadres et aux moles de la vul -
gate clausewitzienne.
L E S L I V R E S E T L E S I D É E S
Dis-moi comment
tu fais la guerre...
DOMINIQUE DAVID*
Cette vaste synthèse remet à sa juste place
limportance du progrès technique comme
facteur de supériorité militaire : une leçon qui
reste plus que jamais d’actualité.
War and the World
Par Jeremy Black
*Professeur à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr.
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L E S L I V R E S E T L E S I D É E S
LA LENTE MONTÉE
EN PUISSANCE
DE L’EUROPE
Revenons au tournant des XVe
et XVIesiècles. La chute de
Constantinople en 1453 est sym-
bolique, mais elle n’ouvre pas un
temps linéaire de domination
européenne : la puissance otto -
mane, la puissance perse, demeu-
rent dans leurs espaces propres ; la
vitalité militaire nest pas seule-
ment le fait de peuples « civilisés ».
La novation qu’on distingue pro-
gressivement est double. La capa-
cité à projeter de la
force par voie mariti-
me saffirme ter-
minante (plus sans
doute que la su-
riorité dans les
combats eux-mêmes
des armées « proje-
tées »). Et la diffusion
des armes à feu va
profon ment chan-
ger la donne. Mais
pas immédiatement,
ni unilatéralement :
Black souligne sans cesse que les
Européens n’ont jamais, à aucune
période, joui durablement d’un
monopole de concept ou d’inven-
tion technique. Qui dit novation
dit aussi diffusion, souvent rapide.
Larme à feu peut donner une
supériorité ponctuelle, mais il ne
faut pas, pour cette époque, l’exa -
rer : la rapide conquête de
l’Amérique latine doit plus aux
faiblesses des sociétés locales et
à leur division qu’à la supériorité
technique européenne, et les
batailles du XVIesiècle sont loin
d’avoir toutes été décidées par la
puissance de feu (en Asie centrale,
en Afrique, etc.) : la pertinence de
la manœuvre, ou la cohésion des
sociétés sont de toute évidence
essentielles. En définitive, cette
époque met en place, pour Black,
les éléments d’une révolution mili-
taire, qu’on considère trop sou-
vent comme instantanée alors
qu’elle ne s’installe que sur le long
terme. Et ces siècles annoncent
aussi que les peuples sédentaires,
qui se constituent en Etats, vont
progressivement simposer aux
sociés mobiles : la mone en
force des techniques, les modes
d’organisation qui les accompa-
gnent, valorisent tendanciellement
les savoir-faire des sociétés éta-
tiques. Evolution complexe donc,
la dimension technique ne rend
pas compte à elle seule du col -
lage de la puissance européenne.
Les XVIIeet XVIIIesiècles voient
s’aclérer la dynamique expan-
sionniste de l’Europe, avec la
compétition sur les
routes commerciales
et pour l’installation
à terre (Portugais,
Britanniques, Fran-
çais...). L’importan-
ce de la présence
maritime se ren -
force encore. Jeremy
B l a c k d i s t i n g ue
dailleurs à juste
titre le contle des
routes et établisse-
ments commerciaux
d’une part, et l’occupation continue
et profonde des territoires, de
l’autre, au sens nous l’entendons
à l’époque contemporaine. Plus gé-
ralement, on assiste à l’expansion
géographique des « pouvoirs
fixes » aux dépens des ordres so-
ciaux fluides, non sédentaires, non
étatisés. Lexpansion russe sur
l’immense espace sirien en té-
moigne, de même que l’avancée eu-
ropéenne en Amérique où, une fois
encore, la supériorité technique
des armements joue moins que les
contradictions internes des camps
en présence ou l’avantage démo-
graphique. Et même en ce temps
les rivalités européennes s’affir-
ment plus déterminantes pour l’his-
toire d’une large partie du monde,
dautres dynamiques politico-
militaires peuvent être repérées,
avec leurs règles et leur efficaci
propres : l’importance des Ouz-
beks comme acteurs militaires
gionaux est ici, par exemple,
justement soulignée.
Au total, le poids nouveau des Eu-
ropéens s’explique certes par des
techniques nouvelles (la baïon -
nette, le mousquet...), mais aussi et
surtout par des facteurs sociaux.
D’autres sociétés, non euro-
péennes, peuvent donc elles aussi
néficier, ici ou , pour ces
mes raisons, de supériorités
contingentes. La cohérenceci-
sionnelle, la continuité institution-
nelle, la capacité à mobiliser des
masses militaires pour maximiser
la puissance de feu, la cohésion
politique des sociétés, la détermi -
nation des combattants : tous ces
facteurs pèsent lourdement. Au-
delà du progrès technique produit,
selon Gibbon, par la concurrence
entre Etats, c’est bien l’utilisation
sociale des ressources techniques
qui, in fine, fait la différence.
LE BASCULEMENT
DANS LA MODERNITÉ
Le court XVIIIescle prélude
au spasme de la Révolution et
de l’Empire par un nouveau décol-
lage technico-organisationnel des
appareils militaires européens, et
par le renforcement de la puissan-
ce britannique. La modernisation
des modes opératoires militaires
n’attend pas la période révolution-
naire (et, souligne Jeremy Black,
elle vient souvent à ce moment
de la partie Est de lEurope...) :
abandon progressif des tactiques
linéaires au profit de la manœuvre,
laquelle s’appuiera bientôt sur la
standardisation des armements
qui multiplie la puissance de feu.
Quant à la domination britan-
nique, elle s’affirme à la fois en
Europe, à lissue de la Guerre de
sept ans, aux Indes la différence
de technique (feu) et de tactique
(feu contre cavalerie) lui donne
l’avantage, et sur mer. La pémi-
nence sur mer, note Black, sex-
plique sans doute moins par les
performances de l’armement em-
barqué que par une certaine ma-
nière d’organiser sur le long terme
une politique maritime, à travers
des structures constantes et des
Les XVIIeet
XVIIIesiècles voient
l’expansion
géographique
des « pouvoirs fixes »
aux dépens
des ordres sociaux
non sédentaires,
non étatisés
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DIS-MOI COMMENT TU FAIS LA GUERRE...
institutions performantes ce que
ne fera jamais vraiment la France...
L’époque révolutionnaire assume
etvèle les développements du
XVIIIescle, en ce quelle les
confronte à des défis politico-mili-
taires inédits. L’innovation majeure
de la fin du siècle est l’installation
des masses au cœur de l’aventure
militaire. A cet égard, Valmy est
bien symbolique, pour la mythique
levée du peuple en armes, et la
réelle canonnade. Le « système de
guerre » du tournant du siècle,
quincarnera Napoléon, combine
le feu, le nombre et la manœuvre,
soit les progrès de l’artillerie et du
système divisionnaire qui permet-
tent de manier sur le champ d’af-
frontement des masses de plus en
plus larges et efficaces. A Leipzig,
en 1813, manœuvrent 560 000
hommes, chiffre qui représente
plusieurs fois le plus gros en-
semble qu’ait jamais commandé le
Grand Frédéric. Pour un Français,
l’équation est simple : Guibert
(amorce du peuple en armes) +
Gribeauval (création d’une artille-
rie de campagne) = Napoon. En
marge d’un eurocentrisme pour
une fois justifié, il faut revenir sur
l’étrange défaite britannique face
aux Insurgents américains, occasion
pour Black de deux mises au point.
La guerre invariablement gagnée
par les gros bataillons, cela n’existe
pas : salut donc à la « volonté de
création », pour reprendre une
expression du Géral Lucien
Poirier, que représente toute
conception stratégique. La victoire
américaine n’était inscrite ni dans
les astres ni sur le terrain. Elle est
le produit des circonstances, de
facteurs dépendant de la volonté
humaine, ou du cours des choses.
Les insurgés américains avaient
par exemple des positions disper-
sées, sans véritable point décisif
militaire ou politique ; il était d’au-
tant plus difficile aux Britanniques
de les détruire.
Aux facteurs techniques doivent,
une fois encore, être joints des
éléments caractéristiques de l’or-
ganisation des sociétés. Quand il
s’agit d’affronter des peuples fonc-
tionnant sur la même logique que
la nôtre, les facteurs déterminants
deviennent plus sociaux ou poli-
tiques que techniques. A preuve
l’importance de l’élément mo-
graphique dans l’expansion russe
ou française sur le continent au
XIXesiècle. C’est également à ce
temps que remontent la rationa -
lisation, la systématisation, de la
gestion par l’Etat du militaire.
Les moins interventionnistes
des administrations s’investissent
désormais pleinement dans le gou-
vernement d’un appareil qui de-
vient industrialo-militaire (comme
l’a laissé entrevoir la Révolution
fraaise) ; et c’est cet investisse-
ment étatique qui fait à terme la
différence. La mobilisation crois-
sante des moyens culminera un
scle plus tard dans la guerre
totale, où lEtat active et repré -
sente la force ingrale, politique,
militaire, industrielle, ou pro -
pagandiste.
L’ÂGE DE LA GUERRE
TOTALE
Le XIXesiècle néralise ces
tendances : amélioration de la
production et de l’acheminement
des subsistances, changements
dans les communications (voirie,
chemins de fer, vapeur pour les
transports mari-
times), les transmis-
sions (télégraphe),
accélération des
productions en sé-
ries. La révolution in-
dustrielle produit ses
effets tous azimuts,
accroissant le diffé-
rentiel technique
dont profitent Euro-
péens et Américains.
Si l’on ajoute la révo-
lution dans la puis-
sance de feu (artillerie à répétition
utilisable dans la manœuvre d’in-
fanterie...), on a tous les éléments
de la guerre industrielle, de la
guerre totale à venir. Au-delà
de l’Europe, leur supériorité tech-
nique permet aux nations indus-
trielles une nouvelle extension
coloniale. En dépit déchecs ou
de difficultés assez bien répartis
(pour les Britanniques en Afgha -
nistan, les Russes au Caucase, les
Hollandais à Sumatra, les Français
en Algérie...), les Européens sont
globalement supérieurs sur le
champ de bataille, et les tech-
niques européennes, copiées, ne
sont pas toujours utilies avec
efficacité. En Afrique, le roi Tenimu
du Zinder développa bien, au
milieu du siècle, la production de
canons, de poudre, d’affûts ; mais il
ne les utilisa jamais, et ne fit tirer
le canon que dans les cérémonies
officielles...
L’emprise nouvelle des Européens
sur les champs de bataille est indis-
sociable déconomies en expan-
sion, du développement des sys-
tèmes financiers, d’une hausse des
dépenses militaires, de la création
de systèmes nouveaux de planifi-
cation et d’organisation militaires.
Entre 1860 et la fin du siècle se -
finissent les moyens de la guerre
future : production de masse de la
guerre de Sécession, planification
d’état-major redessinée en Prusse,
création de l’Ecole de guerre fran-
çaise dans la foulée de la défaite de
1870, etc. Le « gap » en faveur des
Européens mêle donc l’ément
technique, l’écono-
mique, le politico-
culturel et lemo-
graphique. Mais leur
supériorité nem-
che pas ces Euro-
péens de camper sur
des concepts tac-
tiques qui finiront
dans la boucherie de
la Premre guerre
mondiale. Les Britan-
niques ont certes
appris de la guerre
non conventionnelle des Boers,
mais les esprits européens restent
généralement dominés par les
concepts offensifs hérités de
Le XIXesiècle
a installé l’Etat
au cœur de la guerre :
management
d’appareils de plus
en plus pesants,
mobilisation des
ressources économiques
et sociales
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L E S L I V R E S E T L E S I D É E S
Napoléon et d’un Clausewitz mal
lu, par une confiance aveugle dans
l’accumulation des forces, souvenir
de la guerre de Sécession.
Le XIXesiècle a installé lEtat au
ur de la guerre. Acteur désor-
mais exclusif des conflits inter -
nationaux, avec la
marginalisation de
la piraterie et des
systèmes de merce-
nariat (les dernières
unités mercenaires
payées par un Etat
le seront par la
Grande-Bretagne
pour la guerre de
Crimée), lEtat se
organise pour la
guerre : management
d’appareils de plus
en plus pesants, mobilisation des
ressources économiques, sociales,
etc. Les Etats qui réussissent dans
ce domaine sontsormais ceux
qui se « militarisent » – qui orga -
nisent le fonctionnement social
autour des nécessités de l’appareil
militaire , bien que l’effet sur les
sociétés puisse aller dans les deux
sens, positif ou négatif : tout près
de nous, l’exemple soviétique nous
le rappelle. Au total, le XIXesiècle
aura efficacement combi l’idée
nationale qui assure une cohésion
sociale, la capacité de gestion éta-
tique qui permet la manœuvre et
la projection de moyens militaires
massifs, et le développement capi-
taliste qui fournit les moyens de
cette guerre nouvelle.
Le XXesiècle est l’héritier fidèle
de cette logique. Prélude, la guer-
re russo-japonaise annonce le
décollage d’une puissance neuve,
tout en mettant en scène une
différence technique décisive
entre les adversaires. Symbole,
la Première guerre mondiale voit
lirruption de moyens neufs (la
ligne de feu continu, le char,
l’avion), et de profondes modifica-
tions sociales (travail des femmes)
ou économiques
(inflation), exigées
p a r l hy p er- m o -
bilisation industriel-
le. Ailleurs renaît le
problème colonial.
La Pre mière guerre
mondiale est lapo-
gée de la représen-
tation des empires
dans le système de
guerre européen
(60 000 Indiens sont
tués, par exemple,
durant les opérations), ainsi que le
seuil où se détraque la machine
de contrôle : le congrès de Bakou
annonce bientôt la révolte des
colonisés. La Deuxième guerre
mondiale va systématiser les en-
seignements de la première. Les
percées techniques saccélèrent
durant le conflit lui-même (radars,
charges creuses, nucléaire...), elles
se diffusent de manière accélérée,
lEtat renforce sa centralisation
productive. La totalisation guer-
rière sépanouit, avec un para-
doxe. Dans les conflits qui op -
posent des acteurs de niveaux
comparables (ou parvenant à ce
niveau par la diffusion accélérée
des techniques), cest la base in-
dustrielle des sociétés qui fait
sens, ou le génie dans l’utilisation
des techniques : la stratégie, créa-
tion sur le champ d’affrontement,
saffirme donc comme facteur
discriminant, alors même que
le progrès des moyens donnait
a priori l’illusion de capacités
semblables.
Cette récupération de lhomme
dans la manœuvre s’impose si l’on
tente de projeter ces analyses sur
le futur. Linégale répartition des
ressources économiques ou des
techniques sera un élément im-
portant dans le monde conflictuel
à venir. Mais il faut aussi prendre en
compte, souligne Jeremy Black,
l’écho d’un passé qui fait que les
acteurs de toute guerre la gèrent
à travers des héritages mentaux,
des modes oratoires, bref des
cultures, spécifiques. Il est donc
vain de penser que le seul facteur
technologique gouvernera les
conflits de l’avenir, et permettra, en
particulier, aux plus développés de
se garder des « barbares », comme
semble nous le suggérer avec
constance, par exemple, une cer-
taine idéologie américaine.
Le livre de Jeremy Black, par ses
éclairages sur l’infinie diversité des
affrontements humains, nous met
aussi en garde contre quelques
tentations contemporaines. Le
« scientisme guerrier », l’idolâtrie
technologique, la fixation euro-
centriste (ou, pour être plus
actuel, « euro-atlantique ») sont
dangereux, en ce quils nous
cachent les visages multiples des
combats de demain. Rappel salu -
taire en un temps où nous devons
nous préparer à gérer une diver -
sité renouvelée, alliant la guerre
p-moderne, la guerre inter-
étatique qui survivra, et peut-être
la guerre « pure » qui verra
s’affronter les technologies nou-
velles. l
Toute guerre est gérée
selon les héritages
mentaux et les
cultures spécifiques de
ses acteurs. Il est vain
de penser que le seul
facteur technologique
gouvernera les conflits
de l’avenir
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