DÉPARTEMENT ART NOUVEAU
Le Second Empire (1852-1870) a ouvert une période de grande
prospérité. Les premiers grands magasins apparaissent, les
chemins de fer se développent, le canal de Suez est percé. A
Paris, les expositions universelles de 1889 et 1900 s’affirment
comme la vitrine d’une civilisation industrielle triomphante. Paris
inaugure son chemin de fer métropolitain. La révolution de
l’électricité et de l’automobile bouleverse les modes de vie.
L’architecture commence à employer le béton armé.
En 1863, le Salon des refusés, où Manet fait scandale, marque la
rupture de l’avant garde artistique avec le système académique.
Chef de file de l’école naturaliste, Emile Zola fait de ses romans
une vaste fresque sociale.
La défaite en 1870 contre la Prusse et la cession de l’Alsace-
Lorraine marquent la naissance du mouvement nationaliste. En
1895 a lieu la projection à Paris du « train entrant en gare de la
Ciotat » des Frères Lumière.« Pelléas et Mélisande » de Claude
Debussy est crée en 1902 et monté par Diaghilev et ses ballets
russes, « Le Sacre du printemps » d’Igor Stravinsky provoque en
1913 un scandale retentissant. Le changement de siècle est
marqué à Paris par un foisonnement des idées et un
bouillonnement culturel exceptionnel.
Au goût pour des valeurs abstraites – la lumière, les aplats, la
ligne – venu de l’impressionnisme, du post-impressionnisme et
des nabis, se mêle l’influence des arts d’Extrême Orient et celle
d’un naturalisme qui débouche sur une curiosité nouvelle :
curiosité perceptive et scientifique, esprit d’invention et de
liberté caractérisent le climat dans lequel a germé et s’est
épanoui l’Art nouveau en France.