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1. Corot est un satellite destiné à détecter des exopla-
nètes. La première d’entre elles a été découverte en 1995.
En quoi cette observation est-elle si compliquée ?
Une exoplanète est une planète située hors de notre système solaire qui tourne autour
de son étoile comme la Terre autour du Soleil. Observer un tel phénomène est complexe
car l’ensemble étoile-exoplanète est très loin. En général, une observation directe ne
donne rien : observées de si loin, l’étoile et son exoplanète vont nous paraître si proches
qu’il est difficile de différencier l’une de l’autre. Et comme l’étoile est plus grosse et plus
lumineuse que l’exoplanète, celle-ci passerait inaperçue. Il fallait donc trouver une autre
technique : le transit planétaire. Il traque toute variation de luminosité d’une étoile qui
pourrait trahir la présence d’une petite “compagne” à ses côtés...
➜2. Comment “voit-on” une exoplanète ?
Comme on a du mal à observer des “petites” planètes (équivalentes à la Terre), on étudie plutôt l’impact de leur
présence sur leur étoile. Quand on regarde une étoile, que l’exoplanète passe devant l’étoile et que l’étoile,
sa planète et l’observateur sont alignés, la luminosité de l‘étoile baisse car l’exoplanète en masque une infime
partie. Cette baisse est minime, d’un 10 000èd’intensité : comme si en observant de très loin 10 000 ampoules
de 100 watts, l’une d’entre elles s’éteignait. Cette technique, la méthode des Transits, est l’une des seules
capables de détecter une exoplanète. Mais un tel alignement
n’arrive qu’une fois sur 100. Il est donc prudent d’observer
un grand nombre d’étoiles pour dénicher une exoplanète !
➜3. Quelle échelle de grandeur
pourrait-on citer pour mieux
mesurer la performance de
cette première mondiale ?
En se déplaçant à la vitesse d’une sonde spatiale, on atteint la lune en quelques jours ; Mars en quelques mois...
Mais il faudrait 15 000 ans pour atteindre l’étoile la plus proche du Soleil !
Jusqu’à présent, plus de 170 exoplanètes grosses et gazeuses ont été découvertes. Les technologies
disponibles ne permettent pas d’observer des planètes plus petites que Neptune (58 fois plus grosse que
la Terre). Or, le but des scientifiques serait de découvrir des planètes telluriques (rocheuses), aux caractéris-
tiques (taille, température, etc.) similaires à celles existant sur Terre. C’est l’objectif de Corot : détecter des
planètes un peu plus grosses que la Terre, et un peu plus proches de leur étoile que la Terre ne l’est du soleil.
En observant des milliers d’étoiles pendant 150 jours, Corot espère trouver la “perle rare”, l’exoplanète
qui ressemblera à la Terre. On comprend que les planétologues et les astrophysiciens soient impatients !
Premiers résultats ? Courant 2007.
A brown dwarf and its planetary companion. © ESO
© Galex-Courtesy of John Gleason
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