de la nature, et la société vient s’enter sur elle. —
Les lois sont faites pour les mœurs, et les mœurs
varient. »
Le mariage peut donc subir le perfection-
nement graduel auquel toutes les choses hu-
maines paraissent soumises.
Ces paroles, prononcées devant le Conseil-
d’État par Napoléon lors de la discussion du
Code civil, frappèrent vivement l’auteur de ce
livre ; et, peut-être, à son insu, mirent-elles en
lui le germe de l’ouvrage qu’il offre aujourd’hui
au public. En effet, à l’époque où, beaucoup
plus jeune, il étudia le Droit français, le mot
ADULTÈRE lui causa de singulières impres-
sions. Immense dans le code, jamais ce mot
n’apparaissait à son imagination sans traîner
à sa suite un lugubre cortége. Les Larmes, la
Honte, la Haine, la Terreur, des Crimes se-
crets, de sanglantes Guerres, des Familles sans
chef, le Malheur se personnifiaient devant lui
et se dressaient soudain quand il lisait le mot