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technologique contemporaine. Une telle démarche doit s’appuyer sur une nouvelle
méthodologie transcendant les difficultés qui, par le passé, se sont dressées devant la
planification en tant qu’outil permettant de clarifier la vision et de réaliser le changement, et
cadre adéquat pour intégrer nos options dans une conception globale et harmonieuse à même
de cerner tous les facteurs qui déterminent l’évolution de notre environnement intérieur et
extérieur, de sérier les priorités, d’illuminer la voie aux opérateurs économiques et sociaux et
de les aider, par la concertation et le partenariat, à adopter les méthodes les plus efficientes et
à choisir les meilleurs moyens de faire face aux défis actuels et futurs.
De ce fait, la planification doit pouvoir clarifier le chemin et permettre ainsi au pays de
s’engager sur la voie escomptée, dans le cadre d’une orientation visant à consolider l’Etat de
droit, à œuvrer au service de l’intérêt général, à asseoir la libre initiative et à favoriser
l’épanouissement des énergies créatives.
Le Maroc a tenu à mettre en œuvre ces options en veillant à éviter tout ce qui est de
nature à aller à l’encontre des règles de liberté, tant dans les domaines politique et économique
que social, et ce conformément aux principes consacrés par les Constitutions successives du
Royaume, étant entendu qu’il ne peut y avoir de développement sans liberté, ni
d’émancipation sans esprit d’initiative, qui doit être encouragé en lui réunissant toutes les
conditions favorables.
Pour approfondir ces orientations, la nouvelle méthodologie devrait adopter une
approche appropriée de la problématique du développement à même de mobiliser toutes les
énergies disponibles, de façon à contribuer à l’élaboration d’un Plan Quinquennal s’inscrivant
dans le cadre d’une stratégie à long terme nous garantissant les conditions qui nous
permettraient d’aborder le troisième millénaire avec optimisme et confiance.
Notre arme pour ce faire réside dans notre profonde foi et notre confiance inébranlable
en notre capacité à transcender les difficultés et à relever les défis, et en notre ferme
détermination à élaborer des politiques judicieuses et à prendre les mesures de nature à réunir
les conditions nécessaires à la concrétisation de cette foi et de cette confiance en soi.
Si le développement économique et social est le fruit de l’effort collectif de la
communauté, il appartient à l’ensemble des partenaires socio-économiques, en premier lieu
l’Etat, les Collectivités Locales, les Etablissements Publics, le Secteur Privé et les
Organisations Sociales, d’assumer leurs responsabilités et de s’acquitter des devoirs
qu’implique sa réalisation.
L’Administration se doit de faciliter aux intervenants socio-économiques les conditions
de travail adéquates, afin de permettre au secteur privé, aussi bien national qu’étranger, de
jouer pleinement son rôle en matière d’investissement, de production et d’emploi, tout en
contribuant au développement des infrastructures économiques et sociales, sans que l’Etat ne
se dessaisisse de sa mission d’avant-garde et de régulation dans ce domaine, notamment en ce
qui concerne la réhabilitation des régions souffrant de déficit en infrastructures.
Les Collectivités Locales, pour leur part, sont appelées, plus que par le passé, à jouer le
rôle qui leur incombe dans le développement économique, social et culturel et à étendre leurs
activités, dans le cadre de ce que permet la loi, aux domaines où leur efficacité et leur
influence seraient marquantes.