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R~~VOLUTIONS
ET
RÉACTIONS
DE
1815
A
1851
France, Angleterre et Hollande. Les traités de
1815
l’abandonneront
à
Louis XVIII.
Celui-ci, non sans hardiesse, songe
à
transporter
sur
la côte
d’Afrique,
où
demeure la main-d’œuvre, les plantations des îles
abandonnées. La première expédition de colons, sous la conduite
d’un gouverneur, est embarquée sur
La
Méduse,
ce fameux bateau
qui ira s’échouer
sur
les bancs de sable de Mauritanie. Les rescapés,
ceux du fameux radeau (Voir p.
299),
rejoindront la presqu’fle du
Cap Vert aprés de terribles vicissitudes. Malheureusement, le climat
du Cap Vert est très dur et toute colonisation durable s’y révèle
bientôt impossible
:
seuls quelques missionnaires pourront subsister.
Ils
formeront pourtant le petit noyau qui permettra, quelques
années plus tard, la création de Dakar (voir le vol. pour la classe de
Philosop hie, p.
74).
Par ailleurs
l’hgleterre
a réussi, dans sa lutte contre le blocus,
à
développer son système maritime. Elle établit toute une
série
d’escales
nouvelles
qui lui sont reconnues en 1815.
Sa domination
sur
l’Inde a été renforcée
lors
de
la
menace
dirigée contre celle-ci par Bonaparte. L’annexion de quelques
provinces
à
l’Est (comme l’Assam), une tentative malheureuse
sur
I’Afghanistan en 1839, marquent son souci d’accroître cette domi-
nation. Par ailleurs, une émigration anglaise commence
à
se diriger
vers l’Australie qui, jusque vers
1815,
n’avait guère reçu que des
forçats; la Nouvelle-Zélande est occupée en 1840. La colonisation
britannique autour du Cap amène les colons boers d’Afrique du
Sud, d’origine hollandaise,
à
se réfugier vers l’intérieur, dans le
Natal, puis, après l’annexion de celui-ci (1843)’ en Orange
et
Transvaal. Enfin la nécessité de faire cohabiter au Canada des
colons français et anglais pose
à
la Grande-Bretagne le problèroe
de l’organisation coloniale.
Mais surtout l’Amérique latine, qui s’était déjà révoltée en 1808,
va conquérir son indépendance.
2.
L’INDÉPENDANCE
DE
L’anrÉRIQTJE
LATïNE
(voir p.
234).
-
On
a
vu comment le premier mouvement d’indépendance avait échoué
partout, sauf en Argentine. La reprise en mains par l’Espagne
s’expliquait par la vieille fidélité
au
Roi catholique.
Pourtant, peu
après
son retour,
Ferdinand
VI1 se rend odieux
aux Américains par la cruauté de sa répression, par la violence avec