sur le web - Commission de l`Océan Indien

2008.2012

Du fait de leur caractère insulaire, les pays membres de la Commission de l’Océan Indien (COI) partagent une fragilité « naturelle » aux impacts du changement climatique. Déjà perceptible,
le phénomène est amené à se renforcer et à affecter durablement l’environnement, l’économie,
et les moyens de subsistance de nos populations, menaçant ainsi l’équilibre fragile des Etats de
la région, et conditionnant la pérennité de leur développement. En 2008, les 5 pays membres
de la COI ont décidé de lancer une initiative structurée d’adaptation au changement climatique, pour
mieux comprendre les évolutions climatiques à l’échelle de la région, identifier les vulnérabilités
aux impacts du changement climatique, et ébaucher une stratégie régionale d’adaptation
efficace et porteuse d’opportunités de développement. C’est ainsi qu’Acclimate, premier projet
de ce genre dans la région, a été créé pour une durée initiale de 3 ans, étendue par la suite jusqu’à
fin 2012.
► Fournir des clés de compréhension et d’analyse du changement climatique
Le réchauffement climatique est un phénomène global complexe, qui se manifeste par des
impacts à l’échelle locale. Avant de pouvoir lancer des actions tangibles et pertinentes d’adaptation,
le projet Acclimate a initié la réalisation d’études fondatrices pour identifier les défis et les enjeux
majeurs de l’adaptation au changement climatique dans la région. Les tendances
climatiques régionales des 40 dernières années sont identifiées et – partant – les
vulnérabilités par secteur (eau, agriculture, infrastructures, biodiversité, etc.), au sein de
chaque pays et à l’échelle de la région. D’autres études et travaux complémentaires ont
inventorié les systèmes d’alerte nationaux aux catastrophes naturelles, évalué la faisabilité
d’une base de données météo régionale, d’un projet régional de recherche sur le climat
et d’un modèle climatique spécifique, et intégré la question climatique dans un protocole régional
de gestion intégrée des zones côtières, porté par le secrétariat de la Convention de Nairobi.
► Sensibiliser, former, partager les connaissances
En parallèle, Acclimate soutient des actions de formation, d’information et de communication.
Conçu pour être au service des pays, le site Internet rénové en portail régional en septembre 2011
offre un espace de communication et d’échange dans le domaine de l’adaptation au changement
climatique. Début 2011, le concours régional « 100 photos pour l’adaptation au changement
climatique » a été organisé pour sensibiliser les populations à l’urgence d’une mobilisation. Les
32 photos primées (sur plus de 500 reçues en un mois) font l’objet d’une expo-photos itinérante
dans les îles de la COI et contribuent à générer réflexions et échanges sur le thème.
► Priorités en 2012
Le projet se terminant en 2012 , l’équipe projet compte consacrer toute son énergie à consolider
les acquis des 3 premières années, à la validation politique de l’ébauche de stratégie régionale
d’adaptation au changement climatique, à la capitalisation des études réalisées, et à lancer
une formation sur l’accès aux financements spéciaux adaptation au changement climatique, en
synergie avec le projet ISLANDS (COI) et les initiatives de recherche et d’enseignement supérieur
de la COI.
Acclimate est cofinancé par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial, le Ministère Français
des Affaires étrangères et européennes (MAEE), l’Agence française de développement (AFD)
et la Région Réunion.
Pour en savoir plus : www.acclimate-oi.net
en bref
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Sous l’effet du changement climatique, la diminution des
précipitations accroit les difficultés d’accès à l’eau, un problème qui
affecte davantage les populations rurales et défavorisées.
Lieu : Akadinondry Sakay (Madagascar)
© tolojanahary ranaivosoa | coi, acclimate 2011
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Les activités du projet, et les actions sous-jacentes à ces dernières, s’intégrent au sein de 4
grandes composantes :
1. Compréhension du changement climatique. Mise en place du réseau climat régional et insertion
dans la communauté internationale spécialisée ;
2. Bilan et mise à jour des vulnérabilités au changement climatique. Domaines relevant de la
coopération régionale ;
3. Définition de politiques et mesures régionales pour l’adaptation. Contribution à la mise en
réseau, formation et communication ;
4. Coordination du projet. Expertises spécifiques. Suivi et capitalisation. Communication.
A défaut d’une approche régionale coordonnée en matière d’adaptation au changement climatique,
et face au besoin partagé par les pays membres de la COI d’améliorer la compréhension des
enjeux et les connaissances dans ce domaine, Acclimate a initié une série d’études ayant vocation
à être des outils d’aide à la décision pour les pouvoirs publics.
► Atelier ETCCDI - Analyser les tendances climatiques régionales
L’atelier qui a donné lieu à cette étude en octobre 2009 a consisté en un travail d’agrégation
et d’homogénéisation des données météorologiques régionales, et de détermination d’indices
de changement climatique. Il a été entrepris par Acclimate et mené avec le support technique
du groupe d’experts ETCCDI (Expert Team on Climate Change Detection Indices) et les
météorologies nationales. Le travail a permis de rendre les données météorologiques nationales
comparables entre elles et ainsi de déterminer les tendances climatiques de la région au cours des
40 dernières années.
Dates : Préparation de l’atelier de mars à octobre 2009. Tenue de l’atelier du 19 au 23 octobre 2009.
► Etudes de vulnérabilité au changement climatique (évaluation qualitative)
Au sein de chaque pays membre de la COI, le bureau d’études Asconit-Pareto, qui s’est vu
confier la réalisation de ces études, a analysé le degré de vulnérabilité d’un ensemble de secteurs
d’activités (agriculture, pêche, biodiversité, santé, infrastructures, transport, tourisme, etc.) De là,
des recommandations ont été formulées, tenant compte des capacités d’adaptation spécifiques de
chaque pays et des mesures déjà initiées.
Ce processus s’est déroulé en 3 phases successives, chacune ayant donné lieu à diverses productions,
à des activités de formation et d’information, à des réunions nationales puis régionales ainsi que des
publications dans plusieurs revues. Il abouti à la livraison, au cours du 2e semestre 2011, de 5 études
de vulnérabilités (une par pays membre) qui permettent de comparer la situation des pays quant à
leurs vulnérabilités et leurs capacités d’adaptation. Ces études ont permis d’ébaucher les grandes
lignes d’une stratégie régionale d’adaptation au changement climatique, livrée en décembre 2011.
► Élaboration d’un protocole de gestion intégrée des zones côtières – GIZC
(commande à l’IDDRI)
Le système régional de l’océan Indien occidental, régi par la Convention de Nairobi, s’est lancé
dans l’élaboration d’un Protocole GIZC, sur le modèle de celui adopté par les États méditerranéens
en janvier 2008. L’objectif d’un tel instrument est d’assurer une meilleure conciliation entre les objectifs
de développement, les exigences de préservation des ressources côtières et l’intégration de l’adaptation
au changement climatique dans les politiques littorales. La COI / Acclimate appuie techniquement
l’élaboration de ce protocole. Le processus d’élaboration doit se terminer courant 2012.
activités - productions
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► Etudes-bilan des possibilités de simulations climatiques régionales concernant
la variabilité climatique et les phénomènes extrêmes
Confiées à Météo-France La Réunion, en partenariat avec Météo-France International et les
Météorologies malgache et seychelloise, ces études permettent de faire le point sur l’état de la
science et de :
- replacer les résultats de l’atelier ETCCDI dans le contexte plus large de l’océan Indien, voire
au-delà ;
- examiner la faisabilité d’une base de données météorologique régionale et partagée ;
- faire le point sur les modèles climatiques applicables à la région ;
- tracer les grandes lignes d’un programme de recherche climatique régional.
Leur réalisation a débuté en juillet 2011 et elles ont été livrées fin 2011.
► Revue des dispositifs d’alerte de risques et catastrophes naturels
Dans le cadre d’une étude pour un projet de GRNC (gestion des risques et des catastrophes
naturels), la COI a passé une commande au bureau d’études “Risques et Développement” afin
d’évaluer 4 aspects des capacités nationales des cinq Etats membres de la COI, sur les enjeux
régionaux et les conditions de mise en oeuvre d’un projet commun de Gestion des risques et des
catastrophes naturelles :
- Analyse et évaluation des systèmes d’alerte existants;
- Analyse des plans nationaux de prévention des risques ;
- Analyse des synergies potentielles entre les systèmes d’alerte nationaux existants et les différentes
initiatives et projets régionaux ;
- Recensement des capacités régionales.
L’ensemble des productions réalisées par le projet sont disponibles sur le site Internet
www.acclimate-oi.net, rubrique “Productions Acclimate”.
► Actions d’information et de formation
• Organisation d’un concours photo régional : 550 photos ont été reçues en 6 semaines. Les
32 clichés primés ont déjà été exposés dans tous les pays de la COI. Cette idée de concours a
été reprise par la CCNUCC et par le Fonds d’Adaptation.
• Coorganisation d’une conférence sur les impacts du changement climatique pour les pays de
l’océan Indien Occidental (une initiative du WIOMSA). Elle a rassemblé146 participants : hauts
fonctionnaires, scientifiques, partenaires du développement, représentants d’OIG, d’ONG,
d’instituts de recherche et du secteur privé. Cette conférence a constitué une première notable
pour formaliser un dialogue entre les parties prenantes du changement climatique dans la région.
• Allocation de bourses de mobilité : 11 étudiants de la région (La Réunion exclue) ont ainsi pu
suivre les enseignements du Master TRN des Universités d’Antananarivo et de Saint Denis.
• Site Internet : l’ancien site du projet a été remplacé par un portail thématique. L’ambition est de
parvenir à un travail collaboratif des experts et observateurs du changement climatique au sein
des pays membres de la COI.
• Lobbying auprès des partenaires institutionnels (AFD, BAD, UE, etc.)
• Depuis 2009, la présence de la COI aux réunions de la CCNUCC-CdP (COP) permet à celle-ci de
mieux comprendre le processus des négociations internationales, ainsi que les enjeux pour
ses pays membres. Une démarche qui pourrait se développer en 2012, compte tenu des intérêts
convergeants de plusieurs de ses projets (Acclimate, PEID, IRACC, GRCN).
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