Les femmes se soucient davantage de leur santé et leur espérance de vie est
plus longue que jamais. Néanmoins, se pourrait-il qu’aujourd’hui, il y ait trop
de prévention inutile? Voici un entretien avec la gynécologue Bettina von
Seefried sur les changements du rapport qu’entretient la femme avec sa santé.
Les femmes sont plus soucieuses de leur santé que les hommes, ont un rapport
plus sain avec leur corps et n’attendent pas le dernier moment pour aller chez
le médecin. Pouvez-vous confirmer cette opinion dans votre cabinet? Oui. Grâce
au fait qu’elles font un contrôle annuel, on remarque plus vite les éventuels problèmes
de santé chez les femmes. Je remarque que les patientes qui n’ont pas fait de contrôle
annuel durant quelques années et qui viennent me voir ont vraiment mauvaise
conscience.
Dans sept cantons, il existe désormais des programmes généralisés de mam-
mographie. Ces dépistages systématiques pour les femmes ayant entre 50
et 70 ans ne sont pas sans controverse. Selon l’étude considérée, seule une
femme sur 1000 ne succombe pas au cancer du sein grâce à ce dépistage. Exa-
gère-t-on en matière de prévention? Ces chiffres sont sans aucun doute minimes.
Toutefois, même si ces chiffres sont bas, aucune femme ne veut être celle dont le can-
cer n’a pas été découvert. Le fait est que je veux pouvoir conseiller chaque patiente
du mieux possible, que je ne peux pas déterminer quelle patiente profitera du dépis-
tage et que le cancer du sein détecté précocement est guérissable.
MARS 2009
POUR LES ASSURÉS DE SANITAS CORPORATE PRIVATE CARE
ÉDITORIAL
NEWSLETTER FEEL
Suite de l’article en page 2
L’année dernière, le cancer de la prostate
était le thème principal de notre Newslet-
ter. On a donc surtout parlé de l’homme;
mais pas uniquement. Il est bien connu
que les femmes s’intéressent davantage
aux thèmes de la santé et se rendent plus
vite chez le médecin. Ce sont souvent
elles qui poussent leur mari à y aller. La
santé des hommes est donc aussi l’affaire
des femmes.
Et qu’en est-il dans la situation contraire?
Même si, cette année, nous traitons plus
intensément la santé des femmes, cela
concerne également les hommes. En
effet, si la femme est en mauvaise santé,
l’homme est plus demandé. Les hommes
de la génération actuelle participent da -
vantage à la grossesse, aux cours de pré -
paration à l’accouchement et à l’accou-
chement en soi que leurs pères et leurs
grands-pères. Mais quand il s’agit de pré -
vention, les femmes ont encore de l’a -
vance. Combien d’hommes disent à leur
partenaire: «Dis, tu ne crois pas qu’il serait
temps de faire une mammographie?».
L’interview ci-contre s’adresse donc aussi
à nos lecteurs masculins. Vue de près, la
santé des femmes concerne tout autant
le couple que la santé des hommes.
Avec mes salutations les meilleures
Martin Hegglin
Pension Fund Services
3040/f/03.09
«LA PRÉVENTION,
C’EST DE NOTRE TEMPS»
INTERVIEW
2
Je suppose que les gynécologues découvrent la plupart
des cas de cancer lors de l’examen préventif annuel? Lors
de l’examen préventif, je demande s’il y a des cas de cancer du
sein dans la famille, s’il y a des facteurs de risque, j’examine la
poitrine et je conseille aux femmes de plus de 45 ans d’effec-
tuer une mammographie. La plupart des cancers sont décou-
verts ainsi. Toutefois, chaque année, j’ai un ou deux cas où il
n’y avait aucun indice et où un dépistage précoce aurait aidé.
Quant à savoir si nous pratiquons trop de prévention, je ne peux
pas répondre par oui ou par non. Le cancer du sein est une des
formes de cancer les plus répandues chez les femmes. Nous
pouvons aujourd’hui diagnostiquer et traiter le cancer très tôt
et nous souhaitons profiter de ces avantages. C’est un phéno-
mène social: la prévention, c’est de notre temps. Nous ne vi-
vons plus à une époque où on considère les maladies comme
des coups du destin qu’il faut accepter. Je ne pense donc pas
que nous faisions trop de prévention. Et tant que nous y sommes,
je conseille à toutes les femmes et à tous les hommes de plus
de 50 ans de se soumettre à une endoscopie.
Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus chez les jeunes
filles est-il vraiment sensé et utile? L’Office fédéral de la santé
publique conseille le vaccin pour les filles âgées de 11 à 14 ans
(voir encadré ci-dessus). Nous savons qu’environ 70% des femmes
sont contaminées au cours de leur vie par le papillomavirus hu-
main (VPH) lors de rapports sexuels. La plupart d’entre elles,
toutefois, redeviennent immunisées. Toutes les femmes qui
développent un cancer du col de l’utérus souffrent d’une infec-
tion chronique. Cette forme du cancer va donc de pair avec ce
virus, qui peut également engendrer des verrues dans la zone
génitale, très désagréables et pénibles à soigner.
Les gens sont-ils informés sur ce thème en Suisse? Ce thème
est encore relativement nouveau et des explications sont né -
cessaires. J’ai déjà fait l’expérience avec des mères qui avaient
l’impression qu’en vaccinant leur fille, je voulais la préparer à
avoir des relations sexuelles. Ce n’est bien sûr pas le but. Il s’agit
simplement de réduire de manière considérable et simple un
risque de cancer futur.
Le rapport avec la sexualité a-t-il changé chez les jeunes
patientes? Oui, je remarque aujourd’hui que la découverte de
la sexualité chez les jeunes n’a plus lieu avec la même innocence
qu’avant. Autrefois, nous nous bécotions dans un coin et pou-
vions aborder le sujet avec calme. Aujourd’hui, les élèves de
cinquième année apprennent à enfiler un préservatif sur une
banane et ceux de sixième année, comment on attrape le sida
ou l’herpès. A cela s’ajoute l’accès facile aux images pornogra-
phiques sur internet, la peur des drogues de viol dans les dis-
cothèques, etc. Ce n’est certainement pas plus facile de nos
jours d’atteindre la maturité sexuelle.
Les jeunes femmes semblent nettement plus menacées
par une crise cardiaque ou un accident cérébrovasculaire
qu’on ne le pensait. Il est bien connu que la pilule contracep-
tive peut épaissir le sang. Si une de mes patientes souffre de
migraines et qu’il existe des cas d’accidents cérébrovasculaires
dans la famille, j’ordonne l’arrêt de la prise de la pilule. Grâce
à cette relation entre les migraines et la pilule, j’ai découvert
l’année dernière entre 5 et 10 cas à risques.
Le traitement de la ménopause a-t-il changé au cours des
dernières années? En effet, en raison des articles publiés ces
dernières années critiquant la thérapie de substitution hormo-
nale et du risque plus élevé de cancer du sein qu’elle pourrait
entraîner, le traitement des troubles de la ménopause avec des
hormones a diminué de 30% à 40%. Les médecins, et surtout
les patientes, sont plus prudents et cherchent en général une
alternative naturelle pour commencer, les patientes font du yoga
ou changent leur alimentation. Mais pour une partie d’entre
elles, cela ne suffit pas. Si on considère de plus près les études
concernant le risque de cancer du sein, on constate que les
hormones ne sont pas seules responsables. S’ajoutent d’autres
facteurs comme l’obésité, le tabagisme, etc.
Les femmes de 50 ans sont-elles différentes aujourd’hui
qu’il y a 20 ou 30 ans? Je rencontre beaucoup de «femmes
fonceuses» dans mon cabinet. Ce sont des femmes qui conci-
lient vie privée et vie professionnelle. Des femmes qui à 50 ans
ont l’air d’en avoir 40 et, lorsque la ménopause les surprend,
se soucient de rester jeunes, belles et en forme. De plus, bon
nombre de ces femmes ont des enfants en pleine adolescence,
ce qui ne facilite généralement pas les choses. Pour la plupart
d’entre elles, la ménopause arrive un peu comme un cheveu sur
la soupe. Autrefois, la ménopause symbolisait plutôt le début
du vieillissement. Aujourd’hui, la plupart des femmes ont en-
core plusieurs décennies devant elles. Cela explique leurs nou-
veaux souhaits et leurs nouvelles exigences.
Le docteur Bettina von Seefried est gynécologue dans le cabinet de
groupe GGS dans le quartier Seefeld à Zurich. Avant cela, elle était
médecin-chef à l’hôpital d’arrondissement de Männedorf et a travaillé
au service d’obstétrique de l’Hôpital universitaire de Zurich. Elle-même
sait très bien ce que concilier vie privée et vie professionnelle veut dire.
Bettina von Seefried est mère de trois filles âgées de 1 an, 4 ans et demi
et 8 ans.
LE VACCIN CONTRE LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS
En Suisse, environ 340 femmes sont touchées chaque
année par le cancer du col de l’utérus; 90 d’entre elles en
meurent. Ce cancer est, juste après le cancer du sein, la
forme de cancer la plus répandue chez les jeunes femmes
âgées de 15 à 44 ans. Chez les femmes de plus de 45 ans,
il se situe à la quatrième place des cancers plus répandus.
Le papillomavirus humain (VPH), transmissible par le contact
sexuel ou autre contact intime, est le principal responsa-
ble de l’apparition du cancer. Depuis le début de l’année
2007, il existe un vaccin dont les effets secondaires sont
rares et anodins. L’Office fédéral de la santé publique le
conseille donc à toutes les jeunes filles entre 11 et 14 ans
(durant la transition, également de 15 à 19 ans).
Le vaccin est pris en charge par l’assurance de base à condi-
tion qu’il soit effectué dans le cadre d’un programme can-
tonal de vaccination (médecins scolaires ou cantonaux,
médecins de famille spécialement désignés, etc.). Pour de
plus amples informations sur les règlements cantonaux:
www.bag.admin.ch (Thèmes > Maladies et médecine > Papilloma -
virus humain > Liens vers tous les cantons.)
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LA FEMME ET L’ASSURANCE MALADIE
Examens préventifs, grossesse, maladie: quand l’assurance
maladie paie-t-elle et quand ne paie-t-elle pas? Quand la
franchise et la quote-part s’appliquent-elles?
EXAMENS GYNÉCOLOGIQUES PRÉVENTIFS
Selon la loi, les deux premiers examens préventifs à intervalle
d’une année sont pris en charge par l’assurance de base. Si le
frottis n’a alors rien dépisté, un contrôle annuel est pris en charge
tous les trois ans par l’assurance de base. Il est imputé à la fran-
chise et à la quote-part.
Chez Sanitas Corporate Private Care, les examens de contrôle
intermédiaires sont pris en charge par l’assurance complémen-
taire (dans le cadre du forfait de prévention annuel, 80% des
coûts et maximum CHF 1000 par année civile).
Etant donné que l’assureur maladie ne connaît pas le résultat
du frottis, l’évaluation de la facture du médecin n’est pas tou-
jours évidente.
MAMMOGRAPHIE (DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN)
Sept cantons (GE, VD, FR, NE, JU, VS, SG) ont déjà introduit la
mammographie comme examen de prévention. A Berne, ce sera
le cas dès 2010. Dans ces cantons, toutes les femmes entre 50
et 70 ans peuvent, tous les deux ans, se soumettre à un exa-
men radiologique de la poitrine dans des centres spéciaux pour
le dépistage précoce du cancer. L’assurance de base prend ces
coûts en charge. Ils ne sont pas imputés à la franchise, mais bien
à la quote-part. En dehors de ce genre de programme, l’assu-
rance de base ne prend en charge les coûts de la mammogra-
phie que chez les femmes présentant un risque héréditaire aigu
ou un soupçon clinique. Sanitas Corporate Private Care prend
en charge les mammographies préventives par l’assurance com-
plémentaire dans le cadre du forfait de prévention annuel (80%
des coûts, maximum CHF 1000 par année civile).
Vous trouverez plus d’informations concernant le cancer du sein sur
www.breastcancer.ch.
MESURE DE LA DENSITÉ OSSEUSE
(DENSITOMÉTRIE OSSEUSE)
La mesure de la densité osseuse est prise en charge par l’assu-
rance de base dans la mesure où le médecin peut confirmer qu’une
des conditions suivantes est remplie (liste non exhaustive):
Ostéoporose clinique manifeste et fracture qui ne serait pas
apparue dans des conditions normales
Corticothérapie de longue durée
Hypogonadisme chez l’homme et la femme (défaut de
fonctionnement des glandes génitales)
Examens de contrôle dans le cas de traitements par des
médicaments spéciaux contre l’ostéoporose, vendus sur
ordonnance (liste des spécialités).
Si aucune de ces conditions n’est remplie, la mesure de la den-
sité osseuse n’est prise en charge ni par l’assurance de base ni
par l’assurance complémentaire.
GROSSESSE
Les examens de contrôle, de laboratoire et les échographies
dans le cadre d’une grossesse normale ainsi que l’accouche-
ment sont pris en charge par l’assurance de base sans être
imputés ni à la franchise ni à la quote-part. L’assurance com-
plémentaire prend en charge les coûts de la gymnastique
prénatale et postnatale, les cours de préparation à l’accouche-
ment et (à certaines conditions) le succédané de lait (80% des
coûts, maximum CHF 1000 par année civile).
Les maladies, traitements et séjours stationnaires suivant un
accouchement ou dus à des complications après un accouche-
ment sont facturés normalement par le biais de l’assurance
de base et complémentaire et sont imputés à la franchise et à
la quote-part.
Dans la mythologie grecque, Aphrodite est la déesse de l’amour, des
plaisirs et de la beauté.
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Concept & design: denise schmid communications / sonja studer grafik AG, Zurich. Production: Mediafabrik AG, photos: Frederic Meyer, Caroline Minjolle / gettyimages. Impression: Kromer Print, Lenzbourg
LES NERFS DU BASSIN
AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS
Depuis peu, la clinique Hirslanden de Zurich abrite un centre de neu-
ropelvéologie. Derrière ce mot difficile se cache une nouvelle disci-
pline spécialisée qui s’occupe des maladies et des troubles des nerfs
du bassin. Le médecin responsable du centre, le professeur Marc
Possover, est considéré dans le monde entier comme le pionnier
dans le domaine de la cœliochirurgie (opérations effectuée sur des
nerfs dans le petit bassin). La palette de traitements de la neuropel-
véologie est large: elle s’étend du traitement des troubles fonction-
nels (p. ex. incontinence urinaire et fécale) jusqu’à l’élimination des
douleurs fantômes ou chroniques dans le bas-ventre.
De plus amples informations sur les différentes formes de thérapie
sur www.neuropelveologie.ch.
SUCCÈS DES ÉVÉNEMENTS POUR LA
PRÉVENTION DU CANCER DE LA PROSTATE
+ + + Soirée de gala au Dolder Grand + + + Samedi 8 novembre 2008,
une somptueuse soirée de gala en faveur de la Fondation pour la recherche
sur le cancer de la prostate a eu lieu à l’hôtel Dolder Grand. Le Credit Suisse
était le sponsor principal. La performance d’Udo Jürgens a particulièrement
ravi les 250 convives. Charmants et drôles, les animateurs de la soirée Katja
Stauber et Kurt Aeschbacher ont sans cesse rappelé pourquoi les invités
étaient présents: pour collecter de l’argent. En tout, la soirée de gala a ap-
porté CHF 260’000 à la Fondation pour la recherche sur le cancer de la
prostate.
+ + + Séance d’information à la Maison des congrès de Zurich + + +
Environ 400 auditeurs – principalement des hommes, mais aussi quelques
femmes – ont accepté l’invitation de la Fondation pour la recherche sur le
cancer de la prostate le 18 novembre 2008. L’urologue Franz Recker a pré-
senté un exposé sur la prostate et le cancer de la prostate. Le docteur
Alexander Eijsten a ensuite expliqué pourquoi et comment l’homme vieil-
lit. Les orateurs et l’animateur Kurt Aeschbacher avaient toute l’attention
du public, qui s’est même ensuite engagé dans une vive discussion.
NEWS
Parmi les invités: le conseiller aux Etats Felix Gutzwiller,
Rolf Schäuble de Bâloise Assurances, Urs Rohner du Credit
Suisse, Otto Bitterli, CEO de Sanitas Assurance Maladie,
Bernhard Russi, Freddy Burger et beaucoup d’autres.
Qui ne rêve pas d’un voyage aux Maldives?
Pour Marco Gruber, collaborateur du groupe de cliniques
privées Hirslanden, le rêve deviendra bientôt réalité.
Il a gagné le premier prix du concours Sanitas Corporate
Private Care de l’automne dernier. André Winkler
(à droite) du Credit Suisse a gagné le deuxième prix.
Avec ce bon pour un voyage,
il emmènera sa famille pour
quelques jours de vacances à
Barcelone. Félicitations aux
heureux gagnants!
JOURNÉE NATIONALE DU CANCER DE LA PEAU LE 11 MAI. Informations dès avril sur www.hautkrebstag.ch
LES HEUREUX GAGNANTS
Remise des prix au Siège principal de Sanitas: le CEO Otto Bitterli (à gauche) félicite le
gagnant du 1er prix Marco Gruber. Le responsable SCPC Sanjay Singh, Patricia Prezigalo de
Rickenmann & Partner SA ainsi qu’Alberto Gianinazzi, responsable du Service des assu-
rances du Credit Suisse, se réjouissent également.
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