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REVUE DE L’IRSA N° 20 Novembre 2014
- Comment s’évaluent la vulnérabilité au changement climatique des communautés locales et peuples
autochtones à Mambasa ?
- Comment se présente les résultats de la stratégie d’adaptation au changement climatique mise en œuvre
par l’association féminine la « VIFEDE » dans le cadre du projet CoFCCA ?
- Quelles solutions envisagées pour renforcer la capacité d’adaptation au changement climatique en
République Démocratique du Congo au profit des communautés locales, en général et de la femme
paysanne, en particulier ?
Par rapport à ces préoccupations, nous supposons que la baisse sensible du rendement des produits
agricoles, haliétiques, PFNL (chenille, champignon, escargot, …) et l’extinction de certaines espèces animales
dans le domaine de la chasse rendraient ces populations locales incapables à faire face à cette réalité due au
changement climatique.
Les résultats de la stratégie d’adaptation mise en œuvre par la VIFEDE seraient négatifs suite au
désengagement de certaines structures d’accompagnement (ONG, services publics, société civile, secteur privé…)
et à la faible participation des femmes, membres de l’association VIFEDE.
Pour renforcer la capacité d’adaptation au changement climatique en République Démocratique du Congo
au profit des communautés locales, en général et des femmes paysannes, en particulier, il faudrait que l’Etat, les
ONG, la société civile, le secteur privé et les populations locales (femmes et hommes) s’impliquent activement à
la lutte contre les effets du changement climatique à travers des projets et programmes biens définis et biens suivis
par toutes les parties prenantes suscitées.
Cette étude poursuit les objectifs suivants :
- évaluer la vulnérabilité au changement climatique des communautés locales et peuples autochtones à
Mambasa ;
- présenter les résultats de la stratégie d’adaptation au changement climatique mise en œuvre par
l’association féminine la « VIFEDE » dans le cadre du projet CoFCCA ;
- envisager des solutions pour renforcer la capacité d’adaptation au changement climatique en République
Démocratique du Congo au profit des communautés locales, en général et de la femme paysanne, en
particulier.
En vue d’atteindre l’explication de notre recherche, nous recourons à la méthode dynamique du schéma
de Georges Balandier en nous appuyant sur les quatre protocoles descriptifs.
En effet, le changement climatique influe négativement sur le secteur agricole à Mambasa. Face à cette
réalité, nous démontrons la mutation qui s’observe actuellement dans les milieux ruraux en République
Démocratique du Congo, en général et dans le territoire de Mambasa, en particulier, à travers la participation de
la femme paysanne, marginalisée jadis, au processus du projet CoFCCA à caractère régional.
Cette participation féminine au processus du projet CoFCCA à Mambasa a inversé les rôles de la femme
dans les foyers, car elle devrait aménager assez du temps pour la mise en œuvre dudit projet pendant deux ans.
Cette réalité peut facilement engendrer des tensions au niveau des foyers par rapport aux travaux ménagers exercés
par la femme.
Concernant la dynamique externe, nous mentionnons l’initiative du CIFOR, celle d’expérimenter dans
les zones riveraines de l’Afrique Centrale un projet innovant consistant à lutter contre les conséquences du
changement climatique à travers des activités locales mises en œuvre par les communautés locales et peuples
autochtones. Par rapport à la dynamique interne, les femmes paysannes à Mambasa qui exercent quotidiennement
l’agriculture comme activité de survie, ont découvert une autre pratique pouvant augmenter leur revenu ménager.
Il s’agit de l’amélioration des activités apicoles.
Cependant, la participation des femmes à la lutte contre le changement climatique après le projet CoFCCA
reste problématique à Mambasa, étant donné que ces dernières, comme préoccupations majeures, s’occuperont de
leurs ménages et de leurs activités quotidiennes, entre autres l’agriculture, le ramassage, etc.
Cette méthode a été appuyée, d’une part, pour la collecte de données par l’observation directe désengagée
nous permettant de constater le niveau de la capacité de la stratégie d’adaptation mise en œuvre par la VIFEDE ;