pomme vendue entre 180 et 200 DA le kilo. Reste que la frénésie qui emballe les consommateurs ne trouve pas
d’explication cohérente. On a vu des ménagères acheter à tour de bras des dizaines de kilos de pommes de
terre, des carottes à moitié pourries, des navets fanés et des haricots verts de piètre qualité à 250 DA le kilo.
“Les gens achètent beaucoup et sans compter, et plus c’est cher et plus ils achètent encore et toujours, nous
sommes malheureusement devant une situation sadomaso”, lâche, exacerbé, un père de famille en quête de
légumes à des prix abordables. La carotte et le navet, dont le prix d’habitude ne dépasse guère les 40 à 50 DA
le kilo, sont vendus à 90 et 80 DA, la pomme de terre à 90 et 120 DA, l’oignon, le chou-fleur et la laitue à
respectivement 80, 120 et 150 DA le kilo. La baisse de l'offre est aussi imputable, selon des mandataires, à la
rétention d'importantes quantités de pommes de terre par les spéculateurs. Les professionnels de la filière
déplorent aussi l’absence de contrôle de la part de la direction du commerce, d’où la spéculation exercée par
certains intermédiaires qui imposent, selon eux, des prix que l'acheteur ne peut pas négocier, encore moins
remettre en cause. Un autre détaillant au marché de la Bastille impute cette situation au manque de contrôle
des prix. Pour les pouvoirs publics, la hausse des prix des fruits et légumes incombe à plusieurs paramètres
dont le surstockage et la conservation excessive de certains fruits et légumes.