Les prix des fruits et légumes en hausse

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L’Algérie profonde / Ouest
Oran
Les prix des fruits et légumes en hausse
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La frénésie qui emballe les consommateurs ne trouve pas d’explication cohérente. On a vu des ménagères
acheter à tour de bras des dizaines de kilos de pommes de terre, des carottes à moitié pourries, des navets
fanés et des haricots verts de piètre qualité à 250 DA le kilo.
De nombreux détaillants de fruits et légumes à Oran se sont donné le mot pour enflammer littéralement la
mercuriale des fruits et légumes. Une attitude regrettable qui est pointée du doigt par les professionnels de la
filière de distribution. La pratique exorbitante des produits agricoles dépasse tout entendement, d’après eux.
Selon une source proche de l’association des mandataires du marché de gros de fruits et légumes d’El-Kerma,
seulement une quantité négligeable de fruits a été mise sur le circuit de distribution. Les spéculateurs qui
semblent tenir le haut du pavé ont jeté leur dévolu cette année sur les agrumes, dont la clémentine qui est hors
de prix.
D’un étal à un autre, ce fruit de saison est cédé entre 150 et 250 DA. Une situation dérégulée qui a fait basculer
le facteur de l’offre et de la demande au profit des marchands de fruits et légumes. Ces derniers, qui
s’acoquinent avec les spéculateurs, quintuplent, voire sextuplent le prix de ces fruits.
On n’oserait pudiquement pas faire le parallèle entre la banane d’importation vendue à 150 DA le kilo et les
oranges locales à 300 DA.
Les faibles quantités de ces produits retirés des chambres froides ont vraisemblablement pesé sur un marché
en perpétuelle désorganisation. À côté de ces extrêmes, le kilo de raisin rouge dit globe est cédé à 250 DA et la
pomme vendue entre 180 et 200 DA le kilo. Reste que la frénésie qui emballe les consommateurs ne trouve pas
d’explication cohérente. On a vu des ménagères acheter à tour de bras des dizaines de kilos de pommes de
terre, des carottes à moitié pourries, des navets fanés et des haricots verts de piètre qualité à 250 DA le kilo.
“Les gens achètent beaucoup et sans compter, et plus c’est cher et plus ils achètent encore et toujours, nous
sommes malheureusement devant une situation sadomaso”, lâche, exacerbé, un père de famille en quête de
légumes à des prix abordables. La carotte et le navet, dont le prix d’habitude ne dépasse guère les 40 à 50 DA
le kilo, sont vendus à 90 et 80 DA, la pomme de terre à 90 et 120 DA, l’oignon, le chou-fleur et la laitue à
respectivement 80, 120 et 150 DA le kilo. La baisse de l'offre est aussi imputable, selon des mandataires, à la
rétention d'importantes quantités de pommes de terre par les spéculateurs. Les professionnels de la filière
déplorent aussi l’absence de contrôle de la part de la direction du commerce, d’où la spéculation exercée par
certains intermédiaires qui imposent, selon eux, des prix que l'acheteur ne peut pas négocier, encore moins
remettre en cause. Un autre détaillant au marché de la Bastille impute cette situation au manque de contrôle
des prix. Pour les pouvoirs publics, la hausse des prix des fruits et légumes incombe à plusieurs paramètres
dont le surstockage et la conservation excessive de certains fruits et légumes.
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