1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Fludarabine Sandoz 25 mg/ml solution à diluer injectable ou pour perfusion 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Un flacon de 2 ml contient 50 mg phosphate de Fludarabine. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Solution à diluer injectable ou pour perfusion Solution claire incolore ou quasi incolore. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Traitement de leucémie lymphoïde chronique (LLC) à cellules B chez les patients ayant des réserves médullaires suffisantes. Le traitement en première ligne avec Fludarabine Sandoz doit uniquement être initié chez les patients en stade avancé de la maladie, Rai stades III/IV (Binet stade C) ou Rai stades I/II (Binet stade A/B) lorsque le patient présente des symptômes associés à la maladie ou a des indications d’une maladie progressive. 4.2 Posologie et mode d’administration Fludarabine Sandoz ne peut être administré que sous surveillance d’un médecin spécialisé en chimiothérapie antinéoplasique. Il est fortement recommandé d'administrer Fludarabine Sandoz uniquement par voie intraveineuse. Il n'a été rapporté aucun cas de réaction locale sévère indésirable à la suite d'une administration paraveineuse de Fludarabine Sandoz. Cependant une administration paraveineuse accidentelle doit être évitée. • Adultes La dose recommandée est de 25 mg de Fludarabine Sandoz /m2 de surface corporelle, administrée par voie intraveineuse, chaque jour, en cure de 5 jours consécutifs (= 1 cycle) tous les 28 jours. La dose nécessaire (calculée sur base de la surface corporelle du patient) est aspirée dans la seringue. Pour une injection intraveineuse en bolus, il faut diluer ensuite cette dose dans 10 ml de solution de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) pour injection. Variante : pour une perfusion intraveineuse d'environ 30 minutes, la dose requise peut être diluée dans 100 ml de solution de chlorure de sodium 9 mg/m (0,9 %) pour injection (voir aussi rubrique 6.6). La durée optimale du traitement n’est pas déterminée univoquement. La durée du traitement dépend du résultat du traitement et de la tolérance vis-à-vis du produit. Il est recommandé d'administrer Fludarabine Sandoz jusqu'à l'obtention de la meilleure réaction (généralement en 6 cycles), ensuite le traitement sera interrompu. • Insuffisance hépatique Aucune donnée n'est disponible concernant l'usage de Fludarabine Sandoz chez les patients atteints d’insuffisance hépatique. Chez ce groupe de patients, Fludarabine Sandoz doit être utilisé avec précaution et administré si le bénéfice attendu dépasse tout risque potentiel. Tels patients 1 devraient être contrôlés méticuleusement sur toxicité augmenté. Le dosage du médicament est à modifier à l’avenant ou bien le traitement doit être arrêté (voir aussi rubrique 4.4). • Insuffisance rénale La clairance totale du principal métabolite plasmatique 2F-ara-A est corrélée à celle de la créatinine sérique, ce qui démontre l'importance de l'excrétion rénale pour l'élimination du produit. Chez les patients atteints d'insuffisance rénale, une augmentation de l'exposition corporelle totale a été démontrée (AUC du 2F-ara-A). Peu de données cliniques sont disponibles pour les patients atteints d'insuffisance rénale (clairance de la créatine sérique < 70 ml/min.). C'est pourquoi il est nécessaire de mesurer la clairance de la créatinine en cas de présomption clinique d'insuffisance rénale et chez les patients de plus de 70 ans. Si la clairance de la créatinine sérique est comprise entre 30 et 70 ml/min, la dose doit être réduite jusqu'à 50 % et une surveillance hématologique étroite doit être instaurée pour évaluer la toxicité. Le traitement par Fludarabine Sandoz est contre-indiqué si la clairance de la créatinine sérique est inférieure à 30 ml/min. • Enfants et jeunes personnes L’administration de Fludarabine Sandoz chez les enfants et les jeunes personnes n’est pas recommandée parce qu’il n’y a pas de données disponibles concernant l’innocuité et l'efficacité. • Personnes âgées Les données cliniques étant limitées chez les patients âgés (> 75 ans), l'administration de phosphate de Fludarabine doit se faire avec précaution chez ces patients (voir 4.4). 4.3 • • • • 4.4 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1, Insuffisance rénale avec clairance de la créatinine < 30 ml/min, Anémie hémolytique décompensée, Allaitement. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Neurotoxicité Lors d'utilisation à doses élevées dans les études de recherche de dose chez des patients atteints de leucémie aiguë, le phosphate de fludarabine intraveineux a été associé à des effets neurologiques sévères, notamment une cécité, un coma et un décès. Les symptômes sont apparus entre 21 et 60 jours après l'administration de la dernière dose. Cette toxicité sévère sur le système nerveux central s'est produite chez 36% des patients traités par voie intraveineuse avec des doses approximativement quatre fois plus élevées (96 mg/m²/jour pendant 5 à 7 jours) que la dose recommandée. Chez les patients traités avec des doses figurant dans la fourchette des doses recommandées pour la leucémie lymphoïde chronique, une toxicité sévère sur le système nerveux central s'est produite dans de rares cas (coma, crises convulsives et agitation) ou de façon peu fréquente (confusion). Il faut surveiller les patients de près pour détecter des signes d'effets neurologiques. L'effet sur le système nerveux central d'une administration chronique de phosphate de fludarabine n'est pas connu. Cependant, des patients ont toléré la dose recommandée dans certaines études pendant des périodes de traitement relativement longues (jusqu'à 26 cures). L’expérience acquise après la mise sur le marché du produit a montré qu'une neurotoxicité se produit plus tôt ou plus tard que dans les études cliniques. État de santé altéréChez les patients présentant un mauvais état général, le phosphate de Fludarabine doit être administré avec précaution et après avoir soigneusement pris en compte le rapport bénéfice/risque. Ceci s'applique particulièrement aux patients ayant un déficit sévère de la fonction de la moelle osseuse (thrombocytopénie, anémie et/ou granulocytopénie), une immunodéficience ou des antécédents d'infections opportunistes. 2 Insuffisance hépatique Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique, le phosphate de Fludarabine doit être administré avec précaution car ça peut aboutir à une toxicité hépatique. Par conséquent, le phosphate de Fludarabine sera administré uniquement si le bénéfice attendu dépasse le risque potentiel. Ces patients doivent être étroitement surveillés afin de déceler toute toxicité excessive. Le dosage du médicament est à modifier à l’avenant ou bien le traitement doit être arrêté (voir aussi rubrique 4.2). Insuffisance rénale La clairance corporelle totale du principal métabolite plasmatique, le 2-F-ara-A, présente une corrélation avec la clairance de la créatinine, ce qui montre l’importance de la voie d’excrétion rénale pour l’élimination du produit. Les patients à fonction rénale réduite ont présenté une augmentation de l’exposition corporelle totale (AUC du 2F-ara-A). Les données cliniques relatives aux patients présentant une atteinte de leur fonction rénale (clairance de la créatinine < 70 ml/min) sont limitées. Le phosphate de fludarabine doit être administré avec précaution chez les insuffisants rénaux. Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine comprise entre 30 et 70 ml/min), la dose doit être réduite jusqu'à 50% et le patient doit faire l'objet d'une surveillance étroite (voir rubrique 4.2). Un traitement par phosphate de fludarabine est contre-indiqué si la clairance de la créatinine est < 30 ml/min (voir rubrique 4.3). Myélosuppression Des myélosuppressions sévères notamment anémies, thrombocytopénies, neutropénies ont été rapportées chez les patients traités par le phosphate de Fludarabine, Dans une étude de phase I en administration intraveineuse chez des adultes atteints de tumeurs solides, le délai médian pour atteindre le nadir a été de 13 jours (extrêmes: de 3 à 25 jours) pour les granulocytes et de 16 jours (extrêmes: de 2 à 32 jours) pour les plaquettes. La plupart des patients présentaient initialement une perturbation hématologique, soit en raison de leur maladie, soit du fait d’une thérapie myélosuppressive antérieure. On peut observer une myélosuppression cumulative. Comme la myélosuppression induite par la chimiothérapie est souvent réversible, l'administration de phosphate de Fludarabine nécessite une surveillance hématologique soigneuse. Le phosphate de Fludarabine est un puissant agent antinéoplasique qui potentiellement peut induire des effets indésirables toxiques de façon significative. Il faut surveiller de près les patients qui reçoivent un traitement afin de détecter des signes de toxicité hématologique et non hématologique. Un contrôle régulier de la numération des cellules sanguines périphériques est recommandée, afin de détecter le développement d'une anémie, d'une neutropénie ou d'une thrombocytopénie. Plusieurs cas d’hypoplasie ou d’aplasie médullaire portant sur trois lignées ayant entraîné une pancytopénie, et parfois le décès, ont été rapportés chez des patients adultes. Dans les cas rapportés, la durée de la cytopénie cliniquement significative a varié entre environ 2 mois et environ 1 an. Ces épisodes se sont produits à la fois chez des patients précédemment traités ou non traités. Comme avec d’autres produits cytotoxiques, le phosphate de Fludarabine doit être utilisé avec précaution si on envisage de prélèvement de cellules souches hématopoïétiques. Maladie du greffon contre l'hôte (GVH) post-transfusionnelle Une maladie du greffon contre l'hôte (réaction de lymphocytes immunocompétents transfusés contre l’hôte) liée à la transfusion a été observée après la transfusion de sang non irradié chez des patients traités par phosphate de fludarabine. Une issue fatale résultant de cette maladie a été rapportée à une fréquence élevée. Dès lors, pour minimiser le risque de maladie post-transfusionnelle du greffon contre l’hôte, les patients nécessitant une transfusion, qui sont ou ont été traités par phosphate de fludarabine, ne doivent recevoir que du sang irradié. Cancer cutané Une aggravation ou une poussée de lésions cutanées cancéreuses préexistantes ou l’apparition d'un nouveau cancer cutané ont été rapportées chez certains patients pendant ou après un traitement par phosphate de fludarabine. Syndrome de lyse tumorale 3 Un syndrome de lyse tumorale a été rapporté chez des patients présentant d'importants fardeaux tumoraux. Comme le phosphate de fludarabine peut induire une réponse dès la première semaine de traitement, des précautions doivent être prises chez les patients qui risquent de développer cette complication. Maladies auto-immunes Indépendamment de tout antécédent de processus auto-immuns ou des résultats du test de Coombs, on a signalé que des phénomènes auto-immuns (par exemple anémie hémolytique auto-immune, thrombocytopénie auto-immune, purpura thrombocytopénique, pemphigus, syndrome d'Evans) mettant en jeu le pronostic vital ou parfois fatals se produisent pendant ou après le traitement avec phosphate de Fludarabine. La majorité des patients souffrant d’une anémie hémolytique a dévéloppé un récidive du processus hémolytique après un nouveau traitement par phosphate de Fludarabine. Les patients traités par phosphate de fludarabine doivent être étroitement surveillés pour détecter la survenue de signes d’hémolyse. Les patients traités par phosphate de Fludarabine doivent faire l'objet d'une attention particulière quant à la survenue d'une anémie hémolytique auto-immune (chute de l'hémoglobine associée à une hémolyse et à un test de Coombs positif). L'interruption du traitement par phosphate de Fludarabine est recommandée en cas d’ hémolyse. La transfusion sanguine (sang irradié, voir plus haut) et les préparations adrénocorticales constituent le traitement le plus usuel de l'anémie hémolytique autoimmune. Sujets âgés Les données concernant l'utilisation de phosphate de fludarabine chez les patients âgés (> 75 ans) étant limitées, la prudence est de rigueur lorsqu'on administre du phosphate de fludarabine chez ces patients. Chez les patients âgés de 65 ans et plus, la clairance de la créatinine doit être mesurée avant le début du traitement (voir "Insuffisance rénale" et rubrique 4.2). Enfants et jeunes personnes On ne dispose pas de données concernant l’administration de phosphate de Fludarabine chez les enfants et les jeunes personnes. Pour cette raison, le traitement par phosphate de Fludarabine n’est pas recommandé chez les enfants et les jeunes personnes. Grossesse Le phosphate de fludarabine ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que cela ne soit clairement nécessaire (par ex., situation mettant en danger le pronostic vital du patient, absence d’alternative thérapeutique plus sûre sans compromettre le bénéfice thérapeutique, traitement ne pouvant être évité). Il peut être préjudiciable pour le fœtus (voir rubriques 4.6 et 5.3). Les prescripteurs ne peuvent envisager d’utiliser le phosphate de fludarabine que si les bénéfices éventuels justifient les risques potentiels pour le fœtus. Les femmes doivent éviter toute grossesse pendant leur traitement par phosphate de fludarabine. Les femmes en âge de procréer doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus. Contraception Les femmes en âge de procréer ou les hommes fertiles doivent prendre des mesures contraceptives efficaces pendant le traitement et pendant au moins 6 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.6). Vaccination Pendant et après le traitement par phosphate de Fludarabine, une vaccination avec des virus vivants doit être évitée. Options de retraitement après un traitement initial par fludarabine Un cross-over d'un traitement initial avec Fludarabine au chlorambucil chez les patients ne répondant pas à la Fludarabine doit être évité parce que la plupart des patients qui ont été résistants à la Fludarabine ont montré une résistance au chlorambucil. 4 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction Au cours des essais cliniques utilisant phosphate de Fludarabine intraveineux en association avec la pentostatine (deoxycoformycine) dans le traitement des leucémies lymphoïdes chroniques (LLC) réfractaires, l’incidence élévée d'accidents pulmonaires mortels était inacceptable. C’est pourquoi l’utilisation de phosphate de Fludarabine en association avec la pentostatine est deconseillée. Le dipyridamole et d'autres inhibiteurs de la recapture de l'adénosine peuvent diminuer l'efficacité thérapeutique du phosphate de fludarabine. Une interaction pharmacocinétique entre le phosphate de Fludarabine et l’Ara-C a été observée chez les patients atteints de LLC et de LAM (leucémies aiguës myéloïdes). Des études cliniques et des expériences in vitro ont montré que pendant l'utilisation de phosphate de fludarabine combiné à de la cytarabine, le pic de concentration intracellulaire et l’exposition intracellulaire à l’Ara-CTP (le métabolite actif de la cytarabine) augmentaient dans les cellules leucémiques.Les concentrations plasmatiques d’Ara-C et les taux d‘élimination d’Ara-CTP n’ont pas été modifiés. 4.6 Grossesse et allaitement Grossesse Les données précliniques chez le rat ont démontré un passage du phosphate de fludarabine et/ou de ses métabolites à travers le placenta. Les résultats des études d’embryotoxicité effectuées chez le rat et le lapin par voie intraveineuse ont indiqué un potentiel embryolétal et tératogène aux doses thérapeutiques (voir rubrique 5.3). On ne dispose que de données très limitées concernant l'utilisation du phosphate de fludarabine chez des femmes enceintes pendant le premier trimestre. Le phosphate de fludarabine ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que cela ne soit clairement nécessaire (par ex., situation mettant en danger le pronostic vital du patient, absence d’alternative thérapeutique plus sûre sans compromettre le bénéfice thérapeutique, traitement ne pouvant être évité). Le phosphate de fludarabine a la possibilité d'induire un préjudice au fœtus. Les prescripteurs ne peuvent envisager d’utiliser le phosphate de fludarabine que si les bénéfices éventuels justifient les risques potentiels pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus. Les hommes sexuellement actifs et les femmes en âge de procréer doivent prendre des mesures contraceptives efficaces pendant le traitement et pendant au moins 6 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4). Allaitement On ne sait pas si ce médicament ou ses métabolites sont excrétés dans le lait humain. Toutefois, les études précliniques ont montré que le phosphate de fludarabine et/ou ses métabolites passent du sang maternel au lait. En raison de la possibilité de réactions indésirables graves au phosphate de fludarabine chez les enfants nourris au sein, le phosphate de fludarabine est contre-indiqué chez les mères qui allaitent (voir rubrique 4.3). 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines L'effet de la Fludarabine sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a pas été évalué. Cependant, le phosphate de fludarabine peut diminuer l'aptitude à conduire et à utiliser des machines, puisqu'on a observé de la fatigue, de l'asthénie, des troubles visuels, de la confusion, de l'agitation et des crises convulsives. 5 4.8 Effets indésirables Sur la base de l’expérience acquise avec l'utilisation de fludarabine, les effets indésirables les plus fréquents sont la myélosuppression (neutropénie, thrombocytopénie et anémie), des infections incluant pneumonie, toux, fièvre, fatigue, faiblesse, nausées, vomissements et diarrhée. D'autres effets indésirables fréquemment rapportés sont notamment des frissons, un œdème, un malaise, une neuropathie périphérique, un trouble visuel, une anorexie, une mucosite, une stomatite et une éruption cutanée. Des infections opportunistes graves se sont produites chez des patients traités par fludarabine. Des décès résultant d’effets indésirables graves ont été rapportés. Le tableau ci-dessous présente les événements indésirables par classe de système d'organes du MedDRA (MedDRA SOCs). Les fréquences sont basées sur les données des études cliniques, indépendamment de la relation causale avec la fludarabine. Les réactions indésirables rares ont principalement été identifiées à partir de l'expérience post-commercialisation. Classe de système d'organes MedDRA Infections et infestations Très fréquent ≥ 1/10 Peu fréquent ≥ 1/1000 à < 1/100 Infections/infec tions opportunistes (comme réactivation d’une infection virale latente, par exemple leucoencéphalo pathie multifocale progressive, virus du zona, virus d'EpsteinBarr), pneumonie Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (y compris kystes et polypes) Affections hématologiques et du système lymphatique Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10 Neutropénie, anémie, thrombocytopé nie Rare ≥ 1/10000 à < 1/1000 Trouble lymphoproli fératif (associé à l'EBV) Syndrome myélodysplasique et leucémie myéloïde aiguë (principalement associés à un traitement préalable, concomitant ou subséquent par agents alkylants, inhibiteurs de la topoisomérase ou irradiation) Myélosuppression 6 Fréquence indéterminé e Classe de système d'organes MedDRA Affections du système immunitaire Très fréquent ≥ 1/10 Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10 Troubles du métabolisme et de la nutrition Anorexie Affections du système nerveux Neuropathie périphérique Affections oculaires Troubles visuels Peu fréquent ≥ 1/1000 à < 1/100 Affection auto-immune (notamment anémie hémolytique autoimmune, syndrome d’Evans, purpura thrombocytopénique, hémophilie acquise, pemphigus) Syndrome de lyse tumorale (notamment insuffisance rénale, acidose métabolique, hyperkaliémie, hypocalcémie, hyperuricémie, hématurie, formation de cristaux d’urate, hyperphosphatémie) Confusion Coma, crises convulsives, agitation Cécité, névrite optique, neuropathie optique Insuffisance cardiaque, arythmie Toxicité pulmonaire (notamment fibrose pulmonaire, pneumopathie, dyspnée) Hémorragie gastrointestinale, taux anormal d’enzymes pancréatiques Enzymes hépatiques anormales Cancer cutané, nécrolyse épidermiqu e toxique (de type Lyell), syndrome de StevensJohnson Affections cardiaques Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Toux Affections gastrointestinales Vomissements, Stomatite diarrhées, nausées Affections hépatobiliaires Affections de la peau et du tissu sous-cutané Rare ≥ 1/10000 à < 1/1000 Éruption cutanée 7 Fréquence indéterminé e Hémorragie cérébrale Hémorragie pulmonaire Classe de système d'organes MedDRA Affections du rein et des voies urinaires Troubles généraux et anomalies au site d'administratio n Très fréquent ≥ 1/10 Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10 Peu fréquent ≥ 1/1000 à < 1/100 Rare ≥ 1/10000 à < 1/1000 Fréquence indéterminé e Cystite hémorragiqu e Fièvre, fatigue, Œdème, mucosite, faiblesse frissons, malaise Le terme MedDRA le plus approprié pour décrire un effet indésirable donné est mentionné. Les synonymes ou les états associés ne sont pas répertoriés, mais doivent également être pris en compte. Les termes utilisés pour les effets indésirables sont basés sur la version 12.0 de la classification MedDRA. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. 4.9 Surdosage De fortes doses de phosphate de fludarabine ont été associées à une toxicité irréversible sur le système nerveux central, caractérisée par une cécité retardée, un coma et le décès. Les doses élevées sont également associées à une thrombocytopénie et une neutropénie sévères dues à la myélosuppression. Il n'y a pas d'antidote spécifique pour un surdosage en phosphate de fludarabine. Le traitement consiste en un arrêt du médicament et un traitement de soutien. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : antineoplasiques. Code ATC : L01B B05 Fludarabine Sandoz contient du phosphate de Fludarabine (2F-ara-AMP), un nucléotide fluoré hydrosoluble analogue de l'agent antiviral vidarabine (ara-A, 9-β-D-arabinofuranosyladénine) qui est relativement résistant à la désamination par l’adénosine désaminase. Le phosphate de Fludarabine est rapidement déphosphorylé en 2F-ara-A, qui est incorporé dans les cellules puis subit une phosphorylation intracellulaire par la déoxycytidine kinase, en triphosphate actif, le 2F-ara-ATP. Ce métabolite inhibe la ribonucléotide réductase, l'ADN polymérase α/β et ε, l'ADN primase et l'ADN ligase, inhibant ainsi la synthèse de l'ADN. De plus, en raison d'une inhibition partielle de l'ARN polymérase II, il se produit une importante réduction de la synthèse des protéines. Comme certains aspects du mécanisme d'action de la 2-F-ara-ATP sont encore obscurs, il est supposé que ses effets sur la synthèse de l'ADN, de l'ARN et des protéines contribuent tous à l'inhibition de la croissance de la cellule, l'inhibition de la synthèse de l'ADN étant le facteur principal. De plus, des études in vitro ont montré que l'exposition de lymphocytes LLC au 2F-ara-A déclenche une fragmentation importante du DNA et une mort cellulaire caractéristique de l'apoptose. Dans une étude en phase III chez des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique à cellules B non-traitée antérieurement, la comparaison d'un traitement par le phosphate de Fludarabine et par le 8 chlorambucil (40 mg/m² toutes les 4 semaines) chez respectivement 195 et 199 patients a montré le résultat suivant: statistiquement, des taux de réponse globale et des taux de réponse complète significativement plus élevés, après traitement en première ligne avec le phosphate de Fludarabine comparé au chlorambucil (respectivement 61,1 % vs 37,6 % et 19 % vs 3,4 %); statistiquement, une durée de la réponse (19 vs 12,2 mois) et un délai de progression (17 vs 13,2 mois) significativement plus longs, pour les patients du groupe phosphate de Fludarabine. La survie médiane des 2 groupes de patients était 56,1 mois pour phosphate de Fludarabine et 55,1 mois pour chlorambucil, une différence non-significative a également été démontrée dans l'état de performance. La proportion des patients chez lesquels on a rapporté des effets toxiques était comparable chez les patients sous phosphate de Fludarabine (89,7 %) et les patients sous chlorambucil (89,9 %). Alors que la différence dans l'incidence globale des effets toxiques hématologiques n'était pas significative entre les 2 groupes de traitement, des proportions significativement plus élevées de patients sous phosphate de Fludarabine, par rapport aux patients sous chlorambucil, ont rencontré des effets toxiques sur les leucocytes (p = 0,0054) et les lymphocytes (p = 0,0240). Les proportions de patients subissant des nausées, des vomissements et de la diarrhée étaient significativement plus faibles pour les patients sous phosphate de Fludarabine (respectivement p < 0,0001, p < 0,0001 et p = 0,0489) que pour les patients sous chlorambucil. Les effets toxiques sur le foie ont également été rapportés dans une proportion significativement moindre (p = 0,0487) chez les patients du groupe phosphate de Fludarabine que du groupe chlorambucil. Les patients qui répondent initialement à phosphate de Fludarabine ont une chance de répondre à nouveau à une monothérapie par phosphate de Fludarabine. Une étude clinique randomisée phosphate de Fludarabine versus une combinaison de cyclophosphamide, adriamycine et prednisolone (CAP) chez 208 patients atteints de LLC stade B ou C selon Binet a montré les résultats suivants dans un sous-groupe de 103 patients antérieurement traités: le taux de réponse totale et le taux de réponse complète étaient plus élevés avec phosphate de Fludarabine comparativement au CAP (45 % vs 26 % et 13 % vs 6 % respectivement); la durée de la réponse et la survie totale étaient similaires avec phosphate de Fludarabine et CAP. Au cours de la période de traitement de 6 mois, le nombre de décès a été de 9 avec phosphate de Fludarabine et de 4 avec CAP. Les analyses post-hoc utilisant uniquement les données jusqu'à 6 mois après le début du traitement ont montré une différence entre les courbes de survie de phosphate de Fludarabine et du CAP en faveur du CAP dans le sous-groupe des patients pré-traités en stade Binet C. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques Pharmacocinétique plasmatique et urinaire de la Fludarabine (2-F-ara-A) La pharmacocinétique du phosphate de Fludarabine (2-F-ara-A) a été étudiée après une administration intraveineuse en bolus, en perfusion de courte durée et en perfusion continue, de phosphate de Fludarabine (2F-ara-AMP). Le phosphate de Fludarabine (2F-ara-AMP) est une prodrogue hydrosoluble, qui est rapidement et complètement déphosphorylée chez l'homme en nucléoside Fludarabine (2F-ara-A). Après perfusion d'une dose unique pendant 30 min de 25 mg de phosphate de Fludarabine (2F-ara-AMP) par m2 à des patients cancéreux, la Fludarabine (2F-ara-A) atteint une concentration plasmatique maximum moyenne de 3,5-3,7 μM à la fin de la perfusion. Après une cinquième dose, les taux de 2F-ara-A montrent une accumulation modérée avec des valeurs maximales moyennes de 4,4-4,8 μM à la fin de la perfusion. Pendant un traitement de 5 jours, les valeurs plasmatiques minimales de 2F-ara-A augmentent d'un facteur 2 environ. Une accumulation de 2F-ara-A au cours de plusieurs cycles de traitement peut être exclue. Après ce pic maximal les taux décroissent en 3 phases de disposition, avec une demi-vie initiale d'environ 5 min, une demi-vie intermédiaire de 1 à 2 heures et une demi-vie 9 terminale d'environ 20 heures. Une comparaison inter-études de la pharmacocinétique du 2F-ara-A montre une clairance plasmatique totale moyenne (CL) de 79 ± 40 ml/min/m2 (2,2 ± 1,2 ml/min/kg) et un volume moyen de distribution (Vss) de 83 ± 55 l/m2 (2,4 ± 1,6 l/kg). Une grande variabilité interindividuelle a été mise en évidence. Les taux plasmatiques de 2F-ara-A et les aires sous la courbe des taux plasmatiques/temps augmentent de façon linéaire avec la dose alors que les demi-vies, la clairance plasmatique et les volumes de distribution sont indépendants de la dose, indiquant un comportement dose-linéaire. La survenue d'une neutropénie et de modifications de l'hématocrite témoignent d'une cytotoxicité dose-dépendante du phosphate de Fludarabine sur l'hématopoïèse. L'élimination du 2F-ara-A se fait principalement par voie rénale. 40 à 60 % de la dose administrée par voie intraveineuse a été excrétée dans les urines. Des études "masse/balance" chez l'animal avec du 3 H-2F-ara-AMP ont montré une restitution complète des substances radiomarquées dans les urines. Un autre métabolite, la 2F-ara-hypoxanthine, métabolite principal chez le chien, n'a été retrouvé chez l'homme que dans de petites quantités. Chez certains sujets dont la fonction rénale était altérée, la clairance corporelle totale est réduite, indiquant la nécessité de réduire la dose. Les études in vitro n'ont pas mis en évidence une forte liaison aux protéines plasmatiques humaines du 2F-ara-A. Pharmacocinétique cellulaire du triphosphate de Fludarabine Le 2F-ara-A est transporté activement dans les cellules leucémiques, où il est rephosphorylé en monophosphate puis en di- et tri-phosphate. Le triphosphate 2F-ara-ATP est le principal métabolite intracellulaire et le seul métabolite connu pour avoir une activité cytotoxique. Les taux maximum de 2F-ara-ATP dans les lymphocytes leucémiques des patients atteints de LLC ont été observés à une médiane de 4 heures et ont montré une variabilité considérable avec un pic de concentration médian d’environ 20 μM. Les taux de 2F-ara-ATP dans les cellules leucémiques étaient toujours considérablement plus élevés que les taux maximum de 2F-ara-A dans le plasma, indiquant une accumulation au niveau des sites cibles. L'incubation in vitro de lymphocytes leucémiques montre une relation linéaire entre l'exposition au 2F-ara-A (résultant de la concentration en 2F-ara-A et de la durée de l'incubation) et l'enrichissement intracellulaire en 2F-ara-ATP. L'élimination de 2F-ara-ATP des cellules cibles se fait selon une demi-vie médiane de 15 à 23 heures. On n'a pas relevé de corrélation claire entre la pharmacocinétique du 2F-ara-A et l'efficacité du traitement chez les patients cancéreux. 5.3 Données de sécurité préclinique Les études de toxicité aiguë et à doses répétées effectuées chez l’animal ont montré que la moelle osseuse, les organes lymphoïdes, la muqueuse gastro-intestinale, les reins et les organes reproducteurs mâles constituaient les principaux organes cibles de la toxicité. Une neurotoxicité a été observée à doses élevées. Le phosphate de Fludarabine montre un pouvoir tératogène chez l’animal et a provoqué des malformations du squelette et des déformations externes à la dose thérapeutique ou à des doses inférieures. Des études de génotoxicité ont démontré que le phosphate de Fludarabine entraînait des résultats négatifs dans les tests de mutation génique et dans le test létal dominant chez la souris mâle, mais provoquait des effets clastogènes dans le test d’aberration chromosomique sans activation sur les cellules d’ovaire de hamster chinois et dans le test du micronoyau in vivo chez la souris. Pourtant, l’activité connue du phosphate de Fludarabine et les résultats des tests de mutagénèse permettent de suspecter un potentiel tumorigène. 10 Aucune étude de carcinogénicité n’a été effectuée. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Phosphate disodique dihydraté Hydroxyde de sodium Eau pour préparations injectables 6.2 Incompatibilités Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6. 6.3 Durée de conservation Conditionnement pour la vente : 3 ans. Après dilution : La stabilité physico-chimique des solutions mentionnées dans rubrique 6.6 a été démontrée pendant 28 jours quand conservées au réfrigérateur (2°C - 8°C) à l’abri de la lumière et à température ambiante (20°C - 25°C) avec ou sans abri de la lumière. Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après dilution. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 °C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées. 6.4 Précautions particulières de conservation Conditionnement pour la vente : A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir rubrique 6.3. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Flacons de type I (verre transparent) avec un bouchon couvert de coating en fluoropolymère gris en caoutchouc chlorobutyle avec ou sans une capsule plastique (ONCO-SAFE). Emballage : 1 flacon, 5 flacons, 10 flacons. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées. 6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation Dilution La dose nécessaire (calculée en fonction de la surface corporelle du patient) doit être prélevée dans une seringue. Pour une injection intraveineuse en bolus, cette dose doit être ensuite diluée dans 10 ml de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) pour injection. Dans le cas d’une perfusion, la dose nécessaire doit être 11 diluée dans 100 ml de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) pour injection, et perfusée pendant environ 30 minutes. Mirage avant utilisation Seules les solutions claires et incolores exemptes de particules doivent être utilisées. Le produit ne doit pas être utilisé si le récipient est endommagé. Manipulation et élimination Le phosphate de Fludarabine ne doit pas être manipulé par des femmes enceintes. Les procédures de manipulation appropriée doivent être suivies conformément à la réglementation en vigueur pour les médicaments cytotoxiques. Tout produit inutilisé ou déchet doit être éliminé par incinération. Des précautions doivent être prises lors de la manipulation de la solution de phosphate de Fludarabine. Le port de gants en latex et de lunettes de sécurité est recommandé pour éviter une exposition au produit si le flacon est brisé ou se renverse accidentellement. En cas de contact accidentel avec la peau ou les muqueuses, laver abondamment les zones atteintes avec de l'eau et du savon. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Sandoz nv/sa, Telecom Gardens, Medialaan 40, B-1800 Vilvoorde 8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE330775 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 07/2012 12 13