Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique, le phosphate de Fludarabine doit être administré
avec précaution car ça peut aboutir à une toxicité hépatique. Par conséquent, le phosphate de
Fludarabine sera administré uniquement si le bénéfice attendu dépasse le risque potentiel. Ces patients
doivent être étroitement surveillés afin de déceler toute toxicité excessive. Le dosage du médicament
est à modifier à l’avenant ou bien le traitement doit être arrêté (voir aussi rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
La clairance corporelle totale du principal métabolite plasmatique, le 2-F-ara-A, présente une
corrélation avec la clairance de la créatinine, ce qui montre l’importance de la voie d’excrétion rénale
pour l’élimination du produit. Les patients à fonction rénale réduite ont présenté une augmentation de
l’exposition corporelle totale (AUC du 2F-ara-A). Les données cliniques relatives aux patients
présentant une atteinte de leur fonction rénale (clairance de la créatinine < 70 ml/min) sont limitées.
Le phosphate de fludarabine doit être administré avec précaution chez les insuffisants rénaux. Chez
les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine comprise entre 30 et
70 ml/min), la dose doit être réduite jusqu'à 50% et le patient doit faire l'objet d'une surveillance
étroite (voir rubrique 4.2). Un traitement par phosphate de fludarabine est contre-indiqué si la
clairance de la créatinine est < 30 ml/min (voir rubrique 4.3).
Myélosuppression
Des myélosuppressions sévères notamment anémies, thrombocytopénies, neutropénies ont été
rapportées chez les patients traités par le phosphate de Fludarabine, Dans une étude de phase I en
administration intraveineuse chez des adultes atteints de tumeurs solides, le délai médian pour
atteindre le nadir a été de 13 jours (extrêmes: de 3 à 25 jours) pour les granulocytes et de 16 jours
(extrêmes: de 2 à 32 jours) pour les plaquettes. La plupart des patients présentaient initialement une
perturbation hématologique, soit en raison de leur maladie, soit du fait d’une thérapie
myélosuppressive antérieure. On peut observer une myélosuppression cumulative. Comme la
myélosuppression induite par la chimiothérapie est souvent réversible, l'administration de phosphate
de Fludarabine nécessite une surveillance hématologique soigneuse.
Le phosphate de Fludarabine est un puissant agent antinéoplasique qui potentiellement peut induire
des effets indésirables toxiques de façon significative. Il faut surveiller de près les patients qui
reçoivent un traitement afin de détecter des signes de toxicité hématologique et non hématologique.
Un contrôle régulier de la numération des cellules sanguines périphériques est recommandée, afin de
détecter le développement d'une anémie, d'une neutropénie ou d'une thrombocytopénie.
Plusieurs cas d’hypoplasie ou d’aplasie médullaire portant sur trois lignées ayant entraîné une
pancytopénie, et parfois le décès, ont été rapportés chez des patients adultes. Dans les cas rapportés, la
durée de la cytopénie cliniquement significative a varié entre environ 2 mois et environ 1 an. Ces
épisodes se sont produits à la fois chez des patients précédemment traités ou non traités.
Comme avec d’autres produits cytotoxiques, le phosphate de Fludarabine doit être utilisé avec
précaution si on envisage de prélèvement de cellules souches hématopoïétiques.
Maladie du greffon contre l'hôte (GVH) post-transfusionnelle
Une maladie du greffon contre l'hôte (réaction de lymphocytes immunocompétents transfusés contre
l’hôte) liée à la transfusion a été observée après la transfusion de sang non irradié chez des patients
traités par phosphate de fludarabine. Une issue fatale résultant de cette maladie a été rapportée à une
fréquence élevée. Dès lors, pour minimiser le risque de maladie post-transfusionnelle du greffon
contre l’hôte, les patients nécessitant une transfusion, qui sont ou ont été traités par phosphate de
fludarabine, ne doivent recevoir que du sang irradié.
Cancer cutané
Une aggravation ou une poussée de lésions cutanées cancéreuses préexistantes ou l’apparition d'un
nouveau cancer cutané ont été rapportées chez certains patients pendant ou après un traitement par
phosphate de fludarabine.
Syndrome de lyse tumorale
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