DOCUMENT D’INFORMATION SUR LE PROJET (PID) PHASE DE CONCEPTION Intitulé du projet Région Secteur Intitulé du projet Chef d’équipe du projet Chef d’équipe adjoint Emprunteur Organisme d’exécution Catégorie d’évaluation environnementale Date d’élaboration du PID Date estimative d’achèvement de l’évaluation Date estimative d’approbation par le Conseil I. Rapport no : 84361 Projet d’appui à la gouvernance et à la croissance Moyen-Orient et Afrique du Nord Finance et secteur privé P146250 Djibrilla Issa Mehdi Benyagoub République de Djibouti Ministère des Finances [ ]A [ ]B [ X ]C [ ]FI [ ](à déterminer) Le 4 juin 2013 Décembre 2013 À confirmer Contexte national et sectoriel Contexte national 1. La croissance économique à Djibouti s’est accélérée ces dernières années, pour atteindre un taux de 4,6 % en moyenne entre 2005 et 2010. Elle s’est produite pendant les années 2000 après une décennie marquée par une baisse considérable de la production, suite à la crise politique qui a éclaté dans le pays au cours de cette période. Cependant, le PIB par habitant en 2010 reste inférieur à ce qu’il était en 1990. Par ailleurs, la croissance récente de Djibouti est étroitement liée à l’afflux substantiel d’investissements étrangers, qui ont financé la construction de nouveaux ports et des infrastructures hôtelières. 2. L’État a longtemps joué un rôle prépondérant dans l’économie djiboutienne. Pour autant, dans un contexte marqué par des contraintes budgétaires importantes, le développement du secteur privé reste le seul moyen de soutenir et de promouvoir la croissance, d’offrir des possibilités d’emploi aux jeunes et de réduire la pauvreté. Malgré l’amélioration récente de la croissance, le secteur privé djiboutien reste embryonnaire et mal organisé. Le pays ne dispose que d’une centaine d’entreprises qui sont gérées conformément aux principes modernes, la plupart étant des microentreprises tournées vers le secteur des services. 3. Malgré la croissance, la situation de l’emploi à Djibouti est désastreuse. Le taux de chômage oscille entre 50 et 60 % de la population active et s’élève à plus de 70 % pour les jeunes (de moins de 30 ans). La récente croissance économique n’a pas réussi à générer suffisamment d’emplois pour réduire le chômage ; or les perspectives à moyen et à long terme sont incertaines, car les pressions démographiques vont s’intensifier dans les prochaines années, avec l’arrivée sur le marché du travail d’une population jeune et de mieux en mieux formée. 4. Le potentiel économique de Djibouti reste fondamentalement inexploité. Ce pays dispose d’atouts naturels, qui, bien exploités, pourraient servir de base à un nouveau modèle de croissance. Une récente étude de la Banque sur le modèle de croissance de Djibouti a examiné quatre secteurs de croissance afin d’évaluer ce potentiel : le tourisme, la pêche, les télécommunications ainsi que le transport et la logistique. 5. Le tourisme est certainement l’un des secteurs les plus prometteurs en termes de création d’emplois. Djibouti accueille actuellement environ 50 000 touristes par an, dont la plupart sont des voyageurs d’affaires qui visitent le pays en raison de la présence de bases militaires étrangères. Le pays est doté d’atouts naturels extraordinaires pour le développement du tourisme, notamment des espèces marines de toute beauté, des paysages géologiques uniques et un riche patrimoine culturel et 1 archéologique. Beaucoup de ces sites feraient probablement partie du patrimoine mondial selon le classement de l’UNESCO. Par ailleurs, la demande touristique axée sur la mer Rouge est particulièrement dynamique, comme en témoigne la popularité croissante du tourisme de plongée à Sharm-el-Sheikh et Hurghada. Djibouti pourrait donc se positionner comme une destination touristique de premier ordre dans la région. Selon des projections de la Banque, ce pays pourrait attirer jusqu’à 500 000 touristes chaque année d’ici 2030 et des PME du secteur peuvent tirer profit de cette croissance, pourvu qu’elles disposent des capacités et du savoir-faire requis pour assurer des prestations de service de qualité dans cette industrie. Mais, la capacité d’hébergement des touristes est faible (1 200 lits), preuve de l’insuffisance des investissements dans le secteur. 6. Le modèle de développement du tourisme est basé sur trois composantes : une composante axée sur la capitale (tourisme d’affaires et de loisirs), une composante de bord de mer (complexes de natation et de plongée situés sur des sites prioritaires de développement), et une composante écologique (tourisme de découverte de sites archéologiques et préhistoriques). 7. Le secteur de la pêche artisanale joue un rôle mineur dans l’économie djiboutienne. Le secteur de la pêche emploie environ 2 600 personnes, dont 600 marins. Il existe 157 bateaux déclarés, sans compter ceux utilisés pour la pêche clandestine, qui semble être pratiquée intensément. Le volume des captures débarquées est relativement faible (1 800 tonnes) et la plupart sont vendues sur le marché intérieur. Pourtant, Djibouti regorge d’importantes ressources maritimes qui sont largement sous-utilisées. Le potentiel exploitable autorisé est estimé à plus de 30 000 tonnes. Certaines zones de pêche, telles que les petites zones pélagiques, qui semblent receler un grand potentiel, ne sont pas exploitées du tout. La demande du marché est forte et diversifiée, et la consommation de poisson sur le marché intérieur est en croissance constante, en même temps que le développement du tourisme et le changement des habitudes alimentaires. 8. L’économie djiboutienne repose essentiellement sur le secteur des transports et de la logistique. Le pays dispose d’un complexe portuaire en eau profonde remarquable, situé sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde. L’émirat de Dubaï a joué un rôle majeur dans le financement du développement du port, et a aidé Djibouti à mettre en œuvre des méthodes éprouvées de gestion efficace du port. Le Port de Djibouti constitue le principal point d’accès à la mer pour l’Éthiopie, un pays sans littoral de près de 90 millions d’habitants. Près de 85 % du trafic au port de Djibouti est lié au transit des marchandises en direction de l’Éthiopie. Suite aux améliorations portuaires et routières récentes, le corridor Djibouti-Addis-Abeba est devenu plus intéressant pour les commerçants éthiopiens que les corridors de Berbera et de Port Soudan. Le complexe portuaire de Djibouti contribue sensiblement à l’économie nationale, il représente près de 20 % du PIB et génère 15 000 emplois directs et indirects, soit 10 % de la population active. 9. La situation économique et sociale de Djibouti est assez préoccupante. De petits pays comme Cabo Verde et Maurice, dont le nombre d’habitants est aussi réduit qu’à Djibouti ont connu de nombreuses expériences couronnées de succès. Les questions stratégiques qui se posent aujourd’hui sont les suivantes : « comment ces pays, qui sont semblables à Djibouti, parviennent à se développer aussi rapidement ? » et « pourquoi Djibouti n’a-t-il pas réussi à développer son potentiel économique, en particulier dans les domaines du tourisme, de la pêche et des télécommunications ? » Contexte sectoriel 10. Pour réaliser son potentiel, Djibouti doit améliorer sa gouvernance et son cadre d’activités économiques. Les principaux impératifs auxquels le pays doit faire face dans les années à venir consisteront à tirer parti de l’intensification prévue de l’investissement dans la logistique de transport et à diversifier son économie en développant certaines chaînes de valeur pour accélérer la croissance. Il s’agit en particulier des impératifs suivants : i) améliorer le climat de l’investissement pour inciter le secteur privé à investir dans les segments industriels à forte valeur/chaînes de grande valeur, ii) opérer des choix 2 stratégiques et réaliser des investissements qui s’imposent pour exploiter le potentiel offert par le marché éthiopien et plus généralement sa position stratégique de carrefour logistique, iii) optimiser la contribution de ces investissements à l’économie, notamment dans le secteur du tourisme, des infrastructures et, éventuellement, de la pêche. 11. Le facteur décisif dans le développement d’une économie est la qualité de sa gouvernance. Djibouti souffre d’un déficit majeur de gouvernance sur tous les plans et est assez mal noté par rapport à tous les indicateurs internationaux d’évaluation de cette notion. Par exemple, le pays est très mal classé selon les indicateurs de gouvernance mondiale de la Banque, notamment dans les domaines suivants : consultation et devoir de responsabilité, efficacité de l’appareil d’État et État de droit. 12. Djibouti ne dispose pas de sécurité juridique et son système judiciaire est faible. La justice djiboutienne est en proie à de nombreux problèmes, tels que l’insuffisance des ressources, l’absence de formation judiciaire, le manque d’indépendance et d’impartialité et la lenteur avec laquelle les jugements sont rendus. Dans ces circonstances, les milieux d’affaires nationaux et internationaux expriment de sérieuses réserves quant à la capacité du système judiciaire à garantir la protection de leurs droits et à régler les différends de façon équitable. Ainsi, moins de 10 affaires sont traitées chaque année par le tribunal de commerce. Reconnaissant les faiblesses du secteur judiciaire, le Gouvernement djiboutien a lancé en 2011 une stratégie de réformes devant être mise en œuvre au cours de la période 2012-2016. Elle porte sur les aspects suivants : i) renforcement des ressources humaines, ii) amélioration de l’infrastructure des tribunaux à Djibouti Ville, iii) amélioration de l’accès au système judiciaire et iv) modernisation des codes de procédure civile. Pour compléter la stratégie, les autorités ont mis en place un système spécial de tribunaux de commerce afin de combler les lacunes constatées dans les services d’appui au développement du secteur privé. 13. Djibouti présente des faiblesses dans la planification et la mise en œuvre de politiques publiques favorables aux investissements privés. Aucun des secteurs mentionnés plus haut ne dispose d’instruments de planification stratégique et opérationnelle qui présentent la vision des autorités pour le secteur et proposent un plan d’action pour guider le travail des ministères concernés. Sans politiques publiques claires, certaines décisions portant sur des choix importants sont prises sans réelle coordination ou réflexion préalable. Par conséquent, au lieu de mettre à la disposition des milieux d’affaires un cadre d’investissement complet, la politique d’attraction des investissements à Djibouti se limite à la mise en œuvre des mesures destinées à encourager les promoteurs de projets à venir et à la signature des protocoles d’accord qui donnent rarement des résultats tangibles. Le processus de prise de décision est si opaque et déconnecté de toute planification stratégique qu’il est extrêmement difficile d’obtenir des informations fiables sur ces projets, même au sein des ministères concernés. Ce contexte de gouvernance décourage les investisseurs sérieux désireux de développer des projets à long terme dans le pays. 14. Pour tirer le meilleur parti de son potentiel économique, Djibouti doit changer radicalement son mode de gouvernance. Le Gouvernement djiboutien souhaite recourir davantage aux partenariats public-privé (PPP) pour réaliser et financer des projets d’infrastructure et des services dans le secteur public. Un certain nombre de projets PPP sont en cours ou à différents stades de développement. Le succès de ces PPP dépendra, dans une large mesure de la mise en place d’un cadre stratégique comprenant une politique d’orientation claire, des dispositions juridiques appropriées et un cadre institutionnel permettant d’exécuter efficacement des projets PPP ; des normes de procédure uniformes, du personnel qualifié en matière de transactions, de gestion technique, de gestion des contrats et de suivi du projet. 15. Le cadre général de l’activité économique n’est pas propice au développement du secteur privé. Le coût et les délais de création d’une entreprise à Djibouti restent importants, par rapport à des pays similaires, malgré quelques progrès enregistrés depuis 2012 par le transfert du Registre du commerce à l’ODPIC. Des taux d’imposition élevés et la lourdeur de l’administration et de la réglementation fiscale constituent les principaux obstacles au développement de Djibouti selon le rapport Doing Business 2013. 3 16. L’accès au financement pour les MPME est limité à Djibouti. Un programme d’évaluation du système financier (FSAP) a été réalisé à Djibouti en 2009. Une évaluation de suivi a été menée en 2010 qui mettait l’accent sur les politiques visant à améliorer l’accès au financement. Ces études ont toutes conclu que l’accès des PME au financement est limité et elles ont formulé des recommandations à cet égard. Selon ces études, environ 5 % seulement des entreprises enregistrées ont reçu un prêt. Bien que le montant du crédit au secteur privé a augmenté au cours des dernières années, ce montant a été dirigé vers un petit groupe d’entreprises et à quelques PME. Les recommandations du FSAP sont les suivantes : i) mettre en place un Fonds de garantie pour faciliter l’accès des PME au financement et assouplir les conditions de nantissement, ii) aider la Banque centrale de Djibouti à constituer un registre de crédit fiable et plus complet (à partir de ses nombreuses bases de données parcellaires et actuelles de supervision bancaire, des statistiques monétaires, du registre de crédit, des fichiers d’historique de chèques, etc.), avec un mécanisme de consultation ouvert et transparent pour aider à réduire l’asymétrie de l’information sur le marché du crédit, et iii) moderniser les systèmes de paiement. 17. Le secteur des PME à Djibouti manque de compétences, de savoir-faire et de compétitivité. En général, les entreprises de ce secteur ne traitent pas avec les sociétés étrangères et ne bénéficient donc pas de l’expérience internationale en matière de normes et méthodes modernes de gestion. En conséquence, le niveau de capacités et de compétences techniques et managériales dans le milieu des affaires à Djibouti est faible et constitue un obstacle à l’adoption de nouvelles technologies, à l’amélioration de la productivité des travailleurs et au développement de nouveaux produits. Cette situation a exacerbé les défaillances du marché qui poussent les PME à investir moins dans la modernisation et l’acquisition des technologies que dans les domaines économiquement rentables. L’État devrait aider les PME à réaliser les investissements nécessaires pour devenir plus compétitives en raison du coût élevé des services offerts par les experts locaux (consultants, experts techniques, formateurs et institutions de formation) ; et parce que les PME n’ont pas les moyens de s’offrir de tels services, en particulier dans ce contexte marqué par la détérioration de leur situation financière. Le projet pourrait contribuer à pallier les défaillances du marché en fournissant des incitations et des ressources adéquates aux PME afin d’améliorer leur compétitivité. 18. Le projet proposé aidera L’État dans ses efforts pour améliorer l’environnement des affaires, renforcer sa capacité à attirer les investisseurs privés dans des secteurs prometteurs clés et renforcer la capacité des PME locales à faire face à la demande et aux besoins du marché. II. Objectif de développement 19. L’objectif de développement du projet est de contribuer à améliorer certains aspects du cadre de l’activité économique de Djibouti et de soutenir les entreprises dans un certain nombre de secteurs/filières. 20. Les bénéficiaires ultimes seront les PME, les institutions publiques et privées chargées du dialogue entre les secteurs public et privé et de la réforme du climat de l’investissement. Résultats clés : Indicateurs de résultats au niveau de l’ODP 21. Les indicateurs suivants permettront de suivre les progrès réalisés pour atteindre l’ODP : i) amélioration du climat de l’investissement telle que mesurée par la diminution des délais de création entreprise, et la diminution des délais de paiement des impôts ; ii) diminution du nombre moyen de jours nécessaires pour régler un différend commercial , iii) amélioration de la performance des PME soutenues par le projet, telle que mesurée par l’augmentation de leurs ventes/chiffres d’affaires par rapport à un groupe témoin. 22. Pendant la préparation du projet, l’équipe et les autorités nationales arrêteront d’un commun accord l’ODP clé et les indicateurs intermédiaires en fonction des références et du système de suivi et d’évaluation disponible. 4 III. Description du projet Composantes du projet 23. Le projet comprendrait les deux composantes suivantes : Composante 1 : Réforme de la gouvernance et du climat de l’investissement (2,5 millions de dollars, dont 1 million de dollars de l’IDA pour le tribunal de commerce ; 1 million de dollars de l’IFC (à confirmer) pour le guichet unique, et l’assistance technique pour simplifier le régime fiscal et douanier et 0,5 million de dollars du Fonds fiduciaire, prélevés de l’initiative FIRST d'assistance technique relative à l’accès au financement). 24. Les activités de cette composante appuieront les réformes qui pourraient être faciles à mettre en œuvre et avoir un impact rapide sur le cadre de l’activité économique et aider ainsi les autorités à atteindre leur objectif de promotion de la compétitivité et de l’investissement privé. Il s’agira des activités suivantes : a) Tribunal de commerce. Le projet pourrait apporter un soutien juridique et institutionnel au ministère de la Justice en vue de la mise en place ou du renforcement d’un tribunal de commerce dans la capitale et de l’amélioration du registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) grâce à l’assistance technique, la formation et la fourniture d’équipements à cette juridiction. b). Dialogue entre les secteurs public et privé pour nouer des relations d’affaires et entreprendre des réformes du climat de l’investissement. Le projet pourrait fournir un appui en vue d’établir un dialogue entre les secteurs public et privé pour la formulation et la mise en œuvre des réformes du climat de l’investissement en fournissant le soutien nécessaire à la réalisation des études diagnostiques dans le cadre du dialogue entre les secteurs public et privé et une assistance technique permettant de mettre en œuvre les réformes indispensables. 25. L’appui du projet portera essentiellement sur les réformes visant à améliorer le cadre de l’activité économique dans certains domaines, notamment : i) la mise en place d’un guichet unique pour la création d’entreprises, ii) le paiement des impôts, une assistance technique étant offerte pour rationaliser le régime fiscal et douanier afin de réduire la fréquence des paiements d’impôts et instaurer la transparence et la prévisibilité du système fiscal, et iii) la protection des investisseurs dans des domaines, tels que le règlement des différends entre investisseurs et administration publique et l’instauration des garanties contre l’expropriation et le versement d’indemnités dans ce cas de figure. 26. Ces activités bénéficieront du financement et de l’assistance technique de l’IFC. c) Accès au financement : grâce à l’assistance technique financée par l’initiative FIRST dans les domaines suivants : 27. Fonds de garantie (250 000 dollars dans le cadre de l’initiative FIRST du Fonds fiduciaire) : fournir une assistance technique au ministère de l’Économie et des Finances et à la Banque centrale afin de définir et de valider la configuration et la forme de gouvernance de ce Fonds, définir son cadre juridique et réglementaire ; concevoir ses procédures opérationnelles et administratives, appuyer le renforcement des capacités du personnel travaillant sur les garanties et les activités de sensibilisation. Les allocations du Fonds de développement économique de Djibouti (FDED) qui gère 30 millions de dollars de lignes de crédit obtenues auprès des bailleurs de fonds constituent les autres sources de financement du mécanisme de garantie. 28. Développement de l’infrastructure financière (250 000 dollars dans le cadre de l’initiative FIRST du Fonds fiduciaire) : l’assistance technique sera fournie à la Banque centrale afin d’améliorer la sécurité et l’efficacité de son infrastructure financière grâce aux deux composantes suivantes : i) Mise en place d’un registre central du crédit public : fournir une assistance technique à la Banque centrale en vue de l’élaboration d’un plan directeur du système d’information de crédit en appliquant les 5 principes généraux des systèmes d’information de crédit mis au point par la Banque mondiale comme cadre, condition préalable à la mise en œuvre dans une étape ultérieure d’un registre de crédit conforme aux normes internationales. Cette activité sera suivie par l’élaboration d’un cadre juridique et réglementaire approprié, l’assistance technique pour la modernisation et la centralisation des bases de données voulues et la mise en place d’un cadre de surveillance. ii) Système national de paiement : financement d’études pour définir la configuration, élaborer le cadre juridique et de surveillance du système de paiement et consultation des acteurs du secteur financier. Le financement supplémentaire des équipements et logiciels (serveurs RTGS, équipements de télécommunications, serveurs, etc.) sera assuré par la Banque centrale et l’État. Cette contribution publique à intégrer dans le financement du projet sera définie lors de la préparation du projet. Composante 2 : Promotion des investissements et développement des entreprises (1,5 million de dollars dont 1 million de dollars au titre des dons de contrepartie de l’IDA, 0,5 million de dollars du PPIAF pour le cadre des PPP, et 0,5 million de dollars du programme pour la compétitivité et l’innovation en faveur de l’ANPI et du dialogue public privé). 29. Cette composante i) appuierait les efforts des autorités nationales dans la promotion des investissements afin de permettre la participation du secteur privé dans les secteurs/filières recensés par l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) et ii) permettrait de fournir des services de développement des entreprises aux PME en vue de soutenir leur expansion, principalement dans les filières/secteurs recensés éventuellement par le biais d’un programme de fonds de contrepartie si les ressources sont disponibles. 30. En 2012, la Banque a mené une étude sur le modèle de croissance de Djibouti. Dans le cadre de cette étude, elle a procédé à une évaluation des secteurs et a fourni des éléments sur une longue liste de filières/secteurs. Il existe des filières/chaînes de valeur ayant un fort potentiel et pour lesquelles Djibouti présente/peut développer un avantage concurrentiel. 31. Il s’agit des filières/chaînes de valeurs suivantes : i) le tourisme qui est certainement l’un des secteurs les plus prometteurs en termes de création d’emplois, ii) la pêche qui emploie environ 2 600 personnes et qui se caractérise par des ressources maritimes inexploitées , un potentiel exploitable estimé à plus de 30 000 tonnes et une demande forte et croissante du marché intérieur ; iii) les TIC, et iv) le transport et la logistique sur lesquels repose essentiellement l’économie djiboutienne. 32. L’intervention du projet pourrait contribuer à multiplier les mesures incitatives afin de pousser les milieux d’affaires à investir dans ces filières/secteurs à fort potentiel de croissance et d’emplois grâce à l’amélioration de la compétitivité des segments stratégiques. a. Promotion des investissements dans les filières /chaînes de valeur retenus 33. Cette composante financera les efforts déployés par les autorités nationales pour la promotion des investissements afin de permettre la participation du secteur privé dans les secteurs/filières recensés par le biais de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI). 34. Le projet pourrait i) financer des analyses qui porteront essentiellement sur la réduction (à deux ou à trois) du nombre de filières et de secteurs à fort potentiel relevés dans le rapport de 2012 mentionné plus haut, en partant des comparaisons d’ordre général vers des analyses de plus en plus détaillées du marché, afin de valider les segments recommandés par un dialogue entre les secteurs public et privé (DPP) structuré et de concevoir un programme de réformes pour les segments recensés par un DPP structuré ; ii) appuyer les efforts des autorités visant à attirer des investissements du secteur privé dans les secteurs choisis par l’ANPI. 35. L’aide à l’ANPI pourrait prendre la forme d’un appui institutionnel pour la mise en œuvre d’un plan opérationnel qui présente les besoins en matière d’assistance technique et de formation pour l’Agence ; les équipements nécessaires pour lui permettre de fournir les services demandés à des 6 entreprises locales et étrangères opérant ou souhaitant s’implanter à Djibouti ; l’assistance technique requise pour aider les pouvoirs publics à développer des possibilités d’investissement, à attirer les investisseurs privés et à concevoir le cadre juridique et institutionnel du partenariat public-privé (PPP) et en recrutant des conseillers pour structurer les transactions de PPP dans les secteurs choisis. b. Services de développement des entreprises aux PME dans les secteurs retenus 36. Le projet fournira des services d’appui au développement des entreprises à des PME dans les secteurs recensés grâce à un programme de dons de contrepartie. Les objectifs de la subvention de contrepartie sont les suivants : i) aider les entreprises à accroître la productivité de leur main-d’œuvre et leur compétitivité et ii) aider les PME à nouer des liens avec de plus grandes entreprises opérant dans les filières recensées ou à offrir des services à ces sociétés (opérateurs de logistique au port, pêcheurs, fournisseurs de services ou de biens aux grands hôtels/centres de villégiature dans l’industrie du tourisme, etc.). Composante 3 : Gestion du projet (0,5 million de dollars) 37. Cette composante financera l’exécution du projet. Le projet sera géré au quotidien par une unité d’exécution du projet et l’ANPI (financée dans le cadre de la sous-composante relative au développement des entreprises et à la promotion des investissements). Un comité de pilotage assurera la supervision de la mise en œuvre du projet. Le financement à prévoir pour l’unité d’exécution couvrira les dépenses suivantes : acquisition des équipements, rémunération du consultant, fonctionnement, établissement de la structure institutionnelle et développement des systèmes, formation, renforcement des capacités et assistance technique. IV. 42. Politiques de sauvegarde susceptibles de s’appliquer Le projet est classé dans la catégorie C (à confirmer) Politiques de sauvegarde concernées par le projet Évaluation environnementale (OP/BP 4.01) Habitats naturels (OP/BP 4.04) Lutte antiparasitaire (OP 4.09) Populations autochtones (OP/BP 4.10) Patrimoine culturel physique (OP/BP 4.11) Réinstallation forcée (OP/BP 4.12) Forêts (OP/BP 4.36) Sécurité des barrages (OP/BP 4.37) Projets relatifs aux voies d’eau internationales (OP/BP 7.50) Projets dans des zones contestées (OP/BP. 7.60) Oui [] [] [] [] [] [] [] [] [] [] Non [ x] [ x] [ x] [ x] [ x] [ x] [ x] [ x] [ x] [ x] Aspects sociaux (y compris les politiques de sauvegarde) 43. Compte tenu de la nature de son objectif de développement, le projet rassemble divers groupes d’intervenants et de bénéficiaires, notamment des investisseurs, des PME et des promoteurs d’entreprise, ayant des intérêts divers et parfois contradictoires. Le projet fournissant principalement des services d’assistance technique et de renforcement des capacités, pas d’infrastructure à construire, ses impacts sociaux devraient être largement positifs. Aspects environnementaux (y compris les politiques de sauvegarde) 44. Le projet est classé en catégorie C, puisqu’il assurera essentiellement le financement des activités d’assistance technique et de renforcement des capacités. 7 V. Financement du projet 45. La structure de financement serait la suivante : i) Contribution de l’IDA : 2 millions de dollars ii) Initiative FIRST : 0,5 million de dollars pour le financement de l’assistance technique relative à l’accès aux financements. iii) IFC : 1 million de dollars (à confirmer par Adamou) pour le guichet unique. iv) PPIAF : 0,5 million de dollars pour financer l’assistance technique à apporter au Gouvernement djiboutien en vue d’élaborer i) une stratégie de PPP, ii) un cadre juridique et réglementaire, iii) un cadre institutionnel et iv) des projets PPP. Programme pour la compétitivité et l’innovation des entreprises (CIIP) : 0,5 million de dollars pour financer le dialogue entre les secteurs public et privé en vue d’aider les autorités et les acteurs concernés à réduire le nombre de filières à retenir, recenser les contraintes, concevoir des programmes de réformes et appuyer l’ANPI. v) Contribution du Gouvernement djiboutien : capitalisation du Fonds de garantie, financement des équipements pour le système de paiement et contribution à la gestion du projet. 46. Personnes à contacter Djibrilla Issa Fonction : Spécialiste sénior du secteur financier Tél. : +1 202 473 7858 Courriel : [email protected] Lieu : Washington 8