
p. 2  Dr Perrine GUILLEREY- © CEBF 
contamination sont beaucoup plus insidieuses ! Le parvovirus peut rester virulent de 5 à 7 semaines 
dans le milieu extérieur. 
L'herbe, le sol, l'eau ou la nourriture souillée, la présence de virus sur le pelage des animaux ou 
encore sur nos mains, sur nos vêtements sont autant de risques potentiels. 
Il est bien sûr impossible d'empêcher son petit boule de faire connaissance avec ses compagnons à 
quatre pattes et encore moins de l'empêcher d'explorer son environnement, la truffe en avant ! Ainsi 
une bonne hygiène est une précaution minimale pour limiter les risques de contamination en 
particulier dans les lieux où la concentration de chiens est importante comme les élevages, les 
expositions, les cabinets vétérinaires. Et en complément de cette règle de base la vaccination est une 
aide essentielle dans la prévention de l'affection, bien qu'une protection absolue ne puisse jamais 
être garantie comme nous le verrons plus loin.LA MALADIE ET SES SYMPTÔMES 
Le parvovirus suite à l'ingestion, se retrouve dans certaines cellules de l'organisme. Il se multiplie 
exclusivement dans les cellules qui sont en division. Ainsi le virus peut se multiplier et créer des 
dommages au niveau du coeur, des cellules intestinales, de la moelle osseuse ou encore des organes 
lymphatiques, ganglions et rate intervenant dans la défense de l'organisme. On va comprendre ainsi 
la différence des symptômes suivant l'âge du chien. Chez les nouveaux-nés de moins de deux 
semaines les cellules du coeur sont en division active alors que le renouvellement des cellules 
intestinales est lent. On ne parlera pas des dégâts occasionnés : le chiot meurt subitement avec une 
détresse respiratoire sévère et des cris déchirants. Heureusement, cette atteinte du nouveau-né de 
moins de deux semaines est aujourd'hui très rare. En effet la mère, quand elle est elle-même 
protégée contre le virus après vaccination ou infection ancienne, transmet une protection dite " 
immunité passive " à ses chiots grâce aux anticorps contenus dans son premier lait, le colostrum. On 
comprendra alors encore mieux, l'importance des premières tétées chez les chiots. 
Chez le chiot plus âgé, le principal site de multiplication du virus se situe au niveau de l'intestin grêle, 
première partie de l'intestin. Ceci entraîne la destruction de ces cellules, provoquant des 
vomissements et une diarrhée liquide, hémorragique et nauséabonde. Les globules blancs sanguins 
diminuent amenant une leucopénie sanguine (souvenez-vous du mot panleucopénie donné au 
Typhus du chat). A partir du moment où le chien a ingéré suffisamment de particules virales pour se 
contaminer, le virus se dissémine dans l'organisme pour rejoindre les sites de multiplications. 
 
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT 
La présence d'une gastro-entérite très contagieuse, hémorragique, observée chez les chiots de six 
semaines à six mois, caractérisée par une évolution aiguë, accompagnée de fièvre et de 
vomissements, et dont l'issue est la mort ou la guérison en environ cinq jours est très fortement 
évocateur d'une parvovirose. Différents examens complémentaires permettront à votre vétérinaire 
d'en faire un diagnostic avec certitude : frottis sanguins et prise de sang pour connaître l'importance 
du manque de globules blancs, test immédiat pour mettre en évidence la présence du virus dans les 
selles pas toujours très fiables, PCR au laboratoire pour également confirmer avec certitude la 
présence du virus dans les selles. Cependant, il faudra mettre en place un traitement adéquat avant 
même l'obtention des résultats si l'on veut avoir une chance de sauver un animal atteint. 
Bien que depuis quelques années il existe un traitement visant à combattre le virus directement, le 
traitement classique est avant tout un traitement symptomatique. Cela signifie que les soins mis en 
place vont aider l'animal atteint à faire face aux dégâts causés par le virus, en attendant que le