France : Ouest, Nord-Ouest, Midi, Dauphiné méri

48 PARÛNYCHIÉES : POLYCARPON, LŒFtlNGIA, TELËPHIUM, PARONYCHIA
montagnes. — France : Ouest, Nord-Ouest, Midi, Dauphiné méri-
dional : rarement ailleurs : de distribution assez inégale ; par exem-
ple : commun dans les plaines et les vallées du Tarn, commun en
général aux basses altitudes des Pyrénées ; assez commun en Pro-
vence et sur le littoral méditerranéen, dans la Lozère, le Gard, la
Dordogne ; assez rare en Dauphiné, rare dans l'Ain (coteaux du
Rhône), très rare dans la Sarthe, etc. : manque dans le Centre, le
Nord-Est et presque tout l'Est de la France. — Suisse : a été signalé
à Bâle, accidentellement.
Europe : Europe occidentale et méridionale ; Hongrie, Transyl-
vanie ; çà et là introduit ailleurs. — Hors d'Europe : Région méditer-
ranéenne d'Asie et d'Afrique ; Caucase : introduit en diverses con-
trées telles que le Cap-de-Bonne-Espérance et l'Australie.
On a décrit 1 sous-espèce, 1 race et 1 variété de cette espèce. La
sous-espèce et la race sont les suivantes :
1.028. 2°. P. alsinifôlium DC. (P. à feuilles d'Alsinées) [Syno-
nymes : Polycàrpon tetraphyllum variété alsinoides G. G. ; Hagea
alsinifolia Biv. ; Holosteum tetraphyllum Thunbg.]. — Fleurs à
pétales peu échancrés au sommet, ordinairement à 5 étamines ; feuil-
les un peu épaisses ; tiges de 2 à 5 cm. (Littoral de la Méditerranée).
1.028 b. P. peploides DC. P. Faux-Péplis (pl. 196: 1.028 b.,
plante fleurie). — Fleurs à pétales entiers au sommet à 5 étamines ;
stipules et bractées grisâtres ; feuilles toutes ou presque toutes oppo-
sées, charnues, ovales ou ovales-arrondies : sépales obtus au sommet :
plante vivace, à tige souterraine dure et épaisse. (Rochers des Pvré-
nées-Orientales, entre Argelès et Cerbère).
Genre 258 : LŒFLINGIA. LŒFLINGIE (dédié à P. Lreffling,
botaniste suédois, 1729-1756). — Ce genre est caractérisé par le
calice à 5 sépales dont les 3 extérieurs sont plus longs que les autres ;
chacun de ces sépales est aigu au sommet et présente la particu-
larité de porter, à droite et à gauche, deux appendices qui se
terminent en pointe fine. Il y a 3 à 5 pétales très petits : 3 à
5 étamines soudées par la base de leurs filets avec le calice, 3 stig-
mates sans style développé. Le fruit s'ouvre par 3 valves qui ne s'en-
roulent pas sur elles-mêmes en se détachant ; il est entouré par le
calice persistant. Ce sont des plantes couvertes de petits poils, à
feuilles opposées, à fleurs vertes.
On a décrit 5 espèces de ce genre, habitant les contrées tempé-
rées de l'hémisphère Nord.
1.029. Lœfiingia hispánica L. Lœfiingie d'Espagne
¡Synonyme : lllécebrum spùrium Lœfl.] (pl. 196 : 1.029, plante
fleurie). — C'est une petite plante de 2 à 3 cm. que l'on ren-
contre dans les endroits sablonneux de la Région méditerranéenne.
Ses petites fleurs vertes s'ouvrent d'avril en juin. Les feuilles oppo-
sées sont étroites et vont en s'amincissant vers le haut. Les fleurs sont'
groupées à l'aisselle des feuilles. Les sépales sont remarquables en
ce qu'ils sont munis chacun de deux appendices membraneux termi-
nés en fine pointe, qui représentent les stipules de ces sépales et
correspondent aux stipules étroitement terminées en pointe qui se
trouvent à la base des feuilles ordinaires. Le fruit, est ovoïde, presque
à 3 angles, et recouvert par le calice persistant. C'est une plante
annuelle ou bisannuelle à tiges étalées un peu redressées et à racine
principale persistante.
DISTRIBUTION. — Préfère les terrains sablonneux ; ne s'élève pas
sur les montagnes. — France : partie occidentale du littoral médi-
terranéen où il n'est pas commun ; trouvé accidentellement aux
environs de Marseille.
Europe : Sud-Ouest de l'Europe. — Hors d'Europe : Asie Mineure,
Nord de l'Afrique.
Genre 259 : TELEPHIUM TÉLÉPHIUM (de Télèphe, roi de
Mysie : d'après la légende, Achille a guéri les blessures de Télèphe
avec le suc de cette plante). — Ce genre est caractérisé par ses fleurs
à 5 pétales persistants et à peu près égaux en longueur aux 5 sépales,
à 3 styles étalés et recourbés, par son fruit divisé en 3 loges à sa base
seulement et s'ouvrant par 3 valves. La fleur renferme 5 étamines.
Ce sont des plantes herbacées, vivaces, à fleurs blanches, groupées
au sommet des rameaux.
On a décrit 2 espèces de ce genre qui croissent en Europe et dans
a Région méditerranéenne d'Asie et d'Afrique.
1.030. Teléphium Imperati L. Téléphium dlmpérato
(pl. 196: 1.030, rameau fleuri : 1.030 bis, rameaux avec fruits).,—
Cette plante est d'un aspect glauque, à tiges couchées et étalées, de 20
à -10 cm. de longueur. On la rencontre dans les endroits pierreux et
sur les rochers, surtout dans la partie méridionale et dans le Sud-
Est de la France. Ses petites fleurs blanches se montrent depuis le
mois de mai jusqu'au mois d'août. Les feuilles sont alternes, entiè-
res, un peu épaisses, à limbe ovale rétréci en pétiole court à la base,
pourvues de deux très petites stipules membraneuses. Le plus sou-
vent, les feuilles sont presque toutes tournées d'un même côté de la
tige. Les fleurs sont groupées en grappes simples, courtes, au som-
met des tiges ou des rameaux. Le fruit est à 3 angles, un peu en
forme de pyramide, terminé par une sorte de bec saillant. C'est une
plante vivace, sans poils, à tige souterraine épaisse, à longs rameaux
aériens peu ou pas divisés en rameaux secondaires.
DISTRIBUTION. — Préfère les terrains calcaires ; peut s'élever,
sur les montagnes, jusqu'à 1.900 . m. d'altitude. — France : çà et là
dans le Midi, l'Est et le Sud-Est ; n'est jamais commun : rochers
de Gily près d'Arbois dans le Jura ; çà et là dans le Dauphiné, sur-
tout dans plusieurs localités des Hautes-Alpes (Briançon, Vallouise,
Guillestre, Mont-Séuse) ; manque dans le Plateau Central sauf à La
Malène sur les bords du Tarn : rare dans l'Aveyron et dans les Py-
rénées ; rare dans le Var, mais çà et là dans le reste de la Provence et
les Alpes-Maritimes, et jusqu'aux environs de Barcelonnette ; les
Alpines près du Rhône, Gard, Roussillon, Ariège ; très rare dans
l'Hérault, etc. — Suisse : çà et là dans le Valais.
Europe : Europe centrale et méridionale. — Hors d'Europe":
Ouest de l'Asie, Nord de l'Afrique.
Genr 260 : PARONYCHIA PARONYQUE (du mot grec
nupuvujrici (parônychia), panaris : propriétés médicales attribuées à
diverses espèces de ce genre). En allemand : Nagelkraut. En italien :
Parônychia. En anglais : Nailwort. — Les espèces de ce genre ont un
calice à 5 sépales terminées en pointe; les pétales sont plus ou moins
complètement avortés ; il y a 2 à 3 étamines : l'ovaire, non divisé en
loges, se termine par 2 styles un peu réunis entre eux à leur base et.
qui portent chacun un stigmate. Le fruit ne renferme qu'une seule
graine, et est entouré par le calice persistant ; ce fruit ne s'ouvre
pas ou se divise incomplètement en 5 valves qui restent réunies
ensemble par le sommet. Ce sont des plantes herbacées, à feuilles
opposées ou verticillées munies de stipules membraneuses et argentées,
à fleurs très petites blanchâtres ou verdâtres et accompagnées de
bractées membraneuses.
On a décrit 42 espèces de ce genre, habitant l'Europe méridionale
le Sud-Ouest de l'Asie, l'Afrique et l'Amérique (1).
1.031. Parônychia cymosa Lam. Paronyque en cyme
[Synonyme : lllécebrum cymosum L.] (pl. 196 : 1.031, plante
fleurie). — C'est une petite plante de 3 à 10 cm. que l'on rencontre
dans les endroits sablonneux du Midi de la France où ses inflores-
cences rameuses, étalées, portant des groupes serrés de fleurs blanchâ-
tres, se montrent de juin en août. Lès bractées étant plus petites
que les fleurs, celles-ci sont très apparentes. Les feuilles sont verti-
cillées, très étroites, charnues et terminées par une petite pointe ;
les stipules sont très petites relativement aux feuilles. Les sépales
sont très largement membraneux vers leur sommet qui est terminé par
une pointe rejetée en dehors, presque à angle droit, ce qui donne un
aspect un peu hérissé à l'inflorescence : chaque fleur ne renferme
que 2 étamines ; le fruit s'ouvre incomplètement en 5 valves par sa
base. C'est une plante annuelle, à tige principale droite, à tige et à
rameaux grêles, à racine principale étroite et assez allongée.
DISTRIBUTION. — Préfère les terrains siliceux ; ne s'élève pas à
(1) Pour déterminer les espèces de ce genre, voir la Flore complète portative, par Gaston Bonnier et (te Layens, p. 106,. avec 15 figures de détail pour ce
genre.