sessad 2010
ANCREAI / CREAI Pays de la Loire 113
SYNTHESE
Avec l’apport du point de vue parental, c’est un renversement de perspective auquel les par-
ticipants ont été invités. Ainsi, au delà du fait que le questionnement autour des statuts n’est
pas propre au secteur et qu’il existe partout ailleurs, la pluralité des statuts peut être également
perçue comme une sensation de réassurance qu’une multiplicité de catégories professionnelles
s’intéressent à cette question. Force est de rappeler en premier lieu que le statut est déterminant
dans une entrée en relation, source de reconnaissance, cette création protectrice est ce qui nous
tient.
Le premier statut est celui de personne handicapée. Éminemment protecteur, autonomisant, il
renvoie à égalité des chances, citoyenneté avec cependant le risque d’être enfermant. Cette ten-
sion est en soi féconde. Si ce statut apparait enviable, il est néanmoins dicile fatigant. De plus
non seulement on navigue entre les statuts mais on les cumule.
Celui de patient n’est pas celui qui eraie le plus car il concerne l’ensemble des citoyens poten-
tiellement « patients», ramenant en quelque sorte au droit commun. Il recouvre la dimension de
l’accès aux soins et l’orientation forte donnée de décloisonnement entre le sanitaire et la culture
médico-sociale permet de rappeler la dimension du soin. De même, la notion de client est à en-
tendre comme un contrat de reconnaissance. Il renvoie à une autonomisation extrême de l’assu-
jettissement de l’ore pour privilégier celle de la demande où la MDPH tient un rôle majeur par sa
mission d’aide à sa formulation.
Du côté des parents elle s’arme, dans une démarche préventive, autour de principes indisso-
ciables :
- précocité : risque de régression, de l’irrattrapable
- proximité : risque de déportation, de nomadisme
- continuité : pour un parcours sans césure, sans panne
- souplesse : multi modalités d’accueils (plusieurs établissements mais aussi un même éta-
blissement
- qualité : exigence implicite : bienveillance, sollicitude, savoirs faire et savoirs être
De plus l’inquiétude consécutive à la levée des statuts multiples leur est obscur tant ils ont be-
soin de se repérer, d’être accompagnés. L’empowerment des parents n’est pas à redouter car il y a
toujours besoin d’une aide à l’objectivation devant le risque de déni du handicap de leur enfant.
Finalement le seul statut qui relie est celui de parent.
Quelle reconnaissance tout en s’aranchissant de l’aléatoire ? Quel outil? Pour eux, c’est le par-
tenariat qui est attendu pour passer de l’interpersonnel à la dimension institutionnelle. Tout en
considérant qu’il se construit, qu’il présente le risque de l’exposition, de la maladresse dans le
travail d’apprivoisement et de reconnaissance réciproque, qu’il nécessite (de dégager) du temps
et des lieux pour cet apprentissage, c’est la fonction la plus libératrice, tant elle permet de sortir
de la toute puissance tant du professionnel que de celui de l’usager client.
Des éléments de consensus émergent des diérents points de vue (AS, ES, parent, psychiatre,
psychologue..), mis en discussion dans cet atelier.
La survenue du handicap est une grande violence pour les parents, il s’agit de travailler collecti-
vement à réduire cette violence et à les réassurer Les SESSAD et les professionnels qui y exercent
ont une place particulière dans l’entrée dans le monde du handicap et donc dans l’apport aux
parents..
Dans un nouveau mode d’installation d’économie sociale, de gouvernance, d’humanisation il
s’agit de reconnaitre l’importance de :
Atelier 6