Les consommateurs face à l’alimentation, en France et dans le monde
A partir d’un échantillon représentatif de 1000 personnes, recrutées dans chacun des
9 pays étudiés, une enquête TNS Sofres* dresse le portrait des consommateurs
mondiaux.
France. Le fameux modèle alimentaire français tient bon. Les Français continuent à faire
trois repas par jour et sont ceux qui mangent le moins entre les repas. Leur lien avec
l’alimentation repose à la fois sur le plaisir, la convivialité et la recherche d’une alimentation
saine, équilibrée et variée. Effets de la crise, ils font de plus en plus attention au prix,
recherchent les promotions et renoncent à acheter certains produits. Ils recourent aussi plus
souvent à la cuisine faite maison et à l’art d’utiliser les restes… Trois quarts des Français
(76%) font confiance à la qualité des produits alimentaires : soit une baisse de 8 points
depuis 2012, sensible surtout chez les jeunes. On observe une augmentation de
l’autoproduction et de la vente directe. Six Français sur dix sont néanmoins ouverts aux
innovations alimentaires. Mais l’attention portée à l’origine et à la provenance des produits
reste élevée. De même que l’exigence de produits simples et pas trop transformés. La cote
des produits durables est en hausse, de même que le souci d’éviter le gaspillage alimentaire.
Allemagne. Les Allemands font moins de vrais repas par jour, car le déjeuner, voire le dîner,
sont pris plus irrégulièrement. Toutefois, leur nombre de prises alimentaires par jour reste
modéré (3,8 en moyenne contre 3,6 en France). Comme en France, le plaisir, la convivialité,
la recherche d’une alimentation saine équilibrée et variée font partie des valeurs. Toutefois,
près de deux tiers des Allemands considèrent qu’ils mangent trop et 27% estiment que leurs
habitudes alimentaires ne sont pas bonnes pour leur santé. Leur taux de surpoids et
d’obésité (58%) est parmi les plus élevés. Comme en France, la confiance en la qualité des
produits alimentaires subit une érosion, avec les mêmes conséquences, dont le souci de la
naturalité et du développement durable. Dans ce registre, l’Allemagne est un des pays les
plus intéressés par l’innovation alimentaire.
Espagne. On y fait des repas réguliers (3 par jour), mais la consommation hors repas est
importante, ce qui conduit à plus de 4 prises alimentaires par jour. L’alimentation reste liée
au plaisir et à la variété, mais elle est vue de plus en plus comme un moyen de diminuer les
problèmes de santé. 95% des Espagnols font confiance à la qualité des produits
alimentaires.
Royaume-Uni. Le petit-déjeuner, voire le déjeuner, sont pris irrégulièrement. Le souci d’une
alimentation saine et équilibrée semble plus important que la variété et la convivialité. Le
taux d’obésité et de surpoids est élevé (57%), sans pour autant provoquer une surveillance
accrue de l’alimentation et des quantités consommées. Les Britanniques font aussi grande
confiance à la qualité des produits.
Etats-Unis. Les Américains font peu de vrais repas et leur consommation hors repas est
importante. Ils perçoivent surtout l’alimentation comme une nécessité. Ils lui demandent
d’être saine, et misent peu sur la variété, le partage et la convivialité. En dépit d’un taux très
élevé d’obésité (41%) et de surpoids (21%), ils ne surveillent pas particulièrement leur
alimentation ni les quantités consommées. Ils sont peu inquiets de l’impact des aliments sur