L’étude des vitesses de conduction sensitive fait également appel aux stimulations électriques mais en
recueillant le passage du courant sur un nerf de la sensibilité avec des électrodes similaires à celles
utilisées pour les vitesses de conduction motrice ou à l’aide de bagues métalliques appliquées au niveau
des doigts. L’intensité utilisée est habituellement moindre mais la stimulation doit être répétée pour
effectuer un moyennage. En mesurant la distance entre le point de stimulation et le point de réception,
on peut calculer la vitesse de conduction des fifres sensitives. On mesure également l’amplitude de la
réponse (en microVolts) qui est proportionnelle au nombre de fibres sensitives. Le test permet, en
stimulant à des distances courtes, de localiser très précisément une compression du nerf, par exemple au
niveau du canal carpien.
Les stimulations électriques entraînent une brève impression de fourmillement, parfois désagréable,
mais sont habituellement bien tolérées, y compris par les enfants qui n’ont pas l’appréhension des
adultes vis à vis de l ‘électricité. Il faut éviter l’utilisation de crèmes sur la peau avant l’examen car elles
s’opposent à la détection des réponses en servant d’isolant.
L’électromyogramme, enfin, est l’étude de l’activité électrique des fibres musculaires à l’aide d’une
aiguille-électrode spéciale comportant, isolé dans le canal central, un filament de platine qui sert de
détecteur au niveau du biseau. Le signal est amplifié plusieurs milliers de fois, puis transmis à
l’appareil : il peut être analysé visuellement sur l’écran, ou en écoutant les sons produits par un haut-
parleur. On étudie d’abord le muscle au repos : il n’y a pas d’activité électrique chez le sujet normal.
Puis au cours d’une contraction musculaire volontaire progressive, on constate un nombre de plus en
plus grand de signaux correspondant aux fibres musculaires activées par les cellules nerveuses. Ce test
permet de distinguer les maladies musculaires (myopathies) et les maladies du nerf ou de la cellule
nerveuse de la moelle.
Le diamètre de l’aiguille est compris entre 0,37 et 0,25 mm. L’insertion de l’aiguille peut provoquer un
léger désagrément en raison de la douleur lors de la piqûre.
II. Qu'est-ce que ça apporte ?….les indications
On peut attendre 3 types d’informations
Nature du processus causal
Atteinte du nerf périphérique : motoneurone de la moelle / axone / gaine de myéline
Atteinte du muscle : inflammatoire ou dégénératif
Atteinte de la jonction neuromusculaire
Topographie de l’atteinte neurogène périphérique
Polyneuropathie : atteinte diffuse
Syndrome canalaire : mononeuropathie par exemple atteinte
du nerf médian au canal carpien
du nerf sciatique poplité externe au col du péroné
du nerf cubital au coude
du nerf radial lors d’une épicondylite