Saviez-vous qu’une personne
atteinte d’un cancer…
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peut déjà être en état de malnutrition au moment
du diagnostic ?
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peut être confrontée à des problèmes nutritionnels
dès le début des traitements ?
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peut se trouver dans un mauvais état nutritionnel au
cours du traitement, et être confrontée à des
problèmes influençant ses habitudes alimentaires ?
Mais il y a une bonne nouvelle…
Un bon état nutritionnel peut contribuer à :
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une meilleure efficacité du traitement
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une toxicité moindre du traitement
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une meilleure résistance, et donc un risque
d’infections moindre
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une meilleure qualité de vie
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moins de complications
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moins d’effets secondaires liés au traitement et
persistant moins longtemps
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une diminution de la gravité des effets à long
terme,
tels qu’un risque élevé de maladies cardio-
vasculaires,
de diabète ou de décalcification des
os (particulièrement important chez les enfants
et les jeunes)
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une hospitalisation moins longue
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un coût du traitement moins élevé
Cancer et alimentation optimale
Quand il s’agit de cancer, une alimentation optimale
consiste tout d’abord à prendre du plaisir à manger
et à boire ! Le meilleur conseil alimentaire est donc :
ne vous imposez pas d’emblée diverses restrictions
mais conservez plutôt vos habitudes antérieures.
Parfois, manger peut devenir difficile à cause de
l’emplacement d’une tumeur (par exemple, dans
l’œsophage) ou à cause des traitements (nausées, etc.).
Le métabolisme peut également s’accélérer ou, au
contraire, ralentir. Et les émotions telles que l’anxiété
ou la dépression exercent une influence à ne pas
sous-estimer. Ces troubles varient fortement en fonction
du type de cancer et de traitement. C’est pourquoi un
accompagnement individualisé constitue la meilleure
approche.
Il est important de s’attaquer à ces troubles le plus
rapidement possible : plus longtemps ils sont négligés,
plus il sera difficile de rétablir un état nutritionnel
correct.
Prudence avec
les suppléments alimentaires
De nombreuses personnes utilisent des suppléments
alimentaires en soutien à leur traitement contre le
cancer. Le Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer
(FMRC) déconseille actuellement cet usage, sauf s’il est
prescrit par un médecin. Le FMRC estime que l’effet
protecteur de ces substances contre le cancer n’est pas
clairement prouvé, et il met même en garde contre les
effets indésirables qu’elles peuvent causer. Des études
ont montré une réduction de l’efficacité de divers
traitements lors de la prise de fortes concentrations de
suppléments (multi-)vitaminés…
Une alimentation saine et variée, incluant suffisamment
de fruits, légumes et autres aliments d’origine végétale,
semble être nettement plus bénéfique pour la santé que
les suppléments alimentaires.
“Un accompagnement alimentaire par un professionnel
spécialisé, avant, pendant et après le traitement,
est une nécessité pour les patients atteints de cancer.”
(Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer)
Consultez un ‘oncodiététicien’,
pour que manger reste un plaisir !
Ces derniers sont à conseiller uniquement dans le cas
où une vraie carence est établie, ou dans le cadre de
mesures préventives bien déterminées. Mais en tout état
de cause, le médecin traitant ou le diététicien doivent
toujours être informés de l’usage de suppléments
alimentaires, de vitamines et de minéraux, afin d’écarter
tout risque d’effets, ou d’interactions indésirables.
Les diététiciens à vos côtés !
On pense souvent que le rôle d’un diététicien se limite à
aider les gens à perdre du poids. Pour les patients atteints
de cancer, le seul contact avec un diététicien a
généralement lieu en cas d’hormonothérapie dans le
cadre d’un cancer du sein. En effet, ce traitement
entraîne fréquemment une prise de poids non désirée.
Mais saviez-vous qu’il existe également des diététiciens
travaillant spécifiquement dans le domaine de l’oncologie ?
On les appelle parfois ‘oncodiététiciens’. Ce sont les
personnes idéales pour vous accompagner dans le
contexte alimentaire. Grâce à eux, vous continuez de
manger et de boire avec plaisir, et votre état nutritionnel
reste optimal aussi bien durant qu’après le traitement.
A quel moment consulter
un ‘oncodiététicien’ ?
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en cas de prise ou de perte de poids non désirée
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en présence de problèmes alimentaires tels que
nausées et vomissements, absence d’appétit, perte
ou d’altération du goût ou de l’odorat, difficultés
pour déglutir, fatigue… Bref, dans toutes les
situations où votre plaisir de manger diminue, où
vos habitudes alimentaires sont perturbées
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si vous avez des questions concernant une
alimentation optimale durant ou après un cancer,
ou liées aux suppléments alimentaires