
«La marque joue un rôle important» 
Peter Felser (à g.), le nouveau président 
du Marketing Trophy et Uwe Tännler 
(à dr.), président de Swiss Marketing, 
expliquent ce qui fait avancer le concours 
qui récompense le succès marketing.
Comment avez-vous trouvé le nouveau 
président du Marketing Trophy?
Uwe Tännler: Le président actuel, Marco 
Bernasconi, s'est retiré au bout de huit 
années couronnées de succès. Lorsque j'ai 
recherché un nouveau président du jury, 
j'avais sélectionné quelques candidats et 
je suis très heureux que Peter Felser, qui 
est le garant du succès, de la qualité et de 
l'image de marque, ait accepté ce poste. 
En tant que Business Angel, il va donner 
des ailes à ce Marketing Trophy. 
M. Felser, vous avez créé une agence 
de publicité et avez été désigné 
«Publicitaire de l'année» en 2007. 
En 2011, vous avez vendu vos parts 
au groupe international Leo Burnett 
et abandonné la direction opéra-
tionnelle de l'agence. Quelle est 
votre profession actuellement?
P. F.: Je suis entrepreneur, conseiller et 
chargé de cours. Le thème de l'image de 
marque est omniprésent dans toutes ces 
activités. Je siège également au conseil 
de fondation de l'Université de Zurich. 
De nombreux prix sont décernés 
dans l'économie suisse, quelle est la 
particularité du Marketing Trophy?
P. F.: Il évalue le succès et non pas sim-
plement les idées. Il examine l'efficacité 
commerciale et de la marque au niveau 
global afin d'établir un diagnostic sur la 
capacité d'innovation d'une entreprise. 
Nous évaluons le succès durable de l'en-
semble des mesures marketing. 
U. T.: L'entreprise doit pouvoir décliner le 
marketing mix de A à Z. La Rivella jaune 
a constitué un bel exemple, qui n'a fina-
lement pas rencontré le succès escompté. 
Ce qui distingue également le Marketing 
Trophy c’est que nous ne choisissons pas 
les entreprises, ce sont ces dernières qui 
doivent poser leur candidature à l'oscar 
du marketing en fournissant des infor-
mations détaillées. Cette méthode exclut 
dès le départ les «relations» éventuelles. 
Comment peut-on mesurer le succès 
d'une campagne marketing?
U. T.: Le jury doit disposer de la documen-
tation complète des mesures marketing 
et de promotion des ventes, et aussi de 
la preuve du succès en termes de chiffres 
et d'acceptation sur le marché.
P. F.: Le succès ne se juge pas toujours 
qu'au niveau financier. Il peut également 
se justifier par la notoriété de la marque 
ou le gain de parts de marché. L'exigence 
de mesurabilité augmente fortement 
dans le monde du marketing. Le Mar-
keting Trophy se base sur des preuves. 
Le concours fait partie d'une mégaten-
dance, ce qui contribue également à sa 
particularité.
M. Felser, vous étiez déjà membre du 
jury pendant quelques années. Com-
ment décririez-vous l'importance du 
Marketing Trophy à l'heure actuelle?
Elle est très grande pour les lauréats. Des 
efforts sont en train d'être réalisés afin 
qu'elle le soit encore plus pour les entre-
prises nominées. Elle pourrait encore être 
optimisée pour l'ensemble du milieu du 
marketing suisse. 
Comment faudrait-il procéder?
P. F.: C'est très simple. Il suffit de dispo-
ser de bons exemples et d’un renfort de 
publicité avant le Marketing Trophy. 
U. T.: Je tiens beaucoup à ce que nous 
réussissions à réaliser un transfert vers 
Swiss Marketing en en augmentant 
l'importance. Nous pouvons, et devons 
accorder une place plus importante à la 
formation en alternance ou aux associa-
tions professionnelles. 
Conservérez-vous les catégories 
actuelles? Est-il possible d'imaginer 
une autre catégorie, par exemple 
pour les campagnes en ligne?
U. T.: Nous analysons les catégories en 
permanence et les adaptons. Nous ne 
souhaitons toutefois pas définir une 
catégorie online pure car il existe déjà 
suffisamment de prix dans ce domaine. 
P. F.: J'attache une grande importance 
à ce que le Marketing Trophy n'évalue 
pas uniquement des mesures de com-
munication. Il faut également que des 
idées fortes et des modèles commerciaux 
novateurs soient mis en avant. Je peux 
très bien imaginer que l'on crée un jour 
une catégorie pour les start-up. 
M. Felser, avez-vous déjà gagné 
un Marketing Trophy?
P. F.: Oui, avec la marque Mammut, où 
les activités marketing de Rolf Schmid 
(PDG) et de Michael Gyssler (responsable 
du marketing) avaient alors été récom-
pensées. Pour moi, il est claire que c'est la 
marque et l'entreprise qui jouent le rôle le 
plus important, avec le client qui doit être 
au centre de toutes les préoccupations. 
Qu'en ressort-il pour les nominés et 
pour le gagnant, à part la publicité?
P. F.: Beaucoup. Une réflexion sur soi, de 
la fierté et de la motivation pour toute 
l'équipe. 
Y a-t-il assez d'histoires 
à succès en Suisse?
U. T.: Certainement. Mais beaucoup plus 
d'entreprises pourraient participer et, qui 
sait, venir récupérer le Marketing Trophy 
en direct sur la grande scène du Centre de 
la culture et des congrès de Lucerne. C’est 
une formidable publicité gratuite dans 
toute la Suisse pour tous les participants. 
C'est un petit appel du pied de ma part: 
nous acceptons déjà les candidatures au 
Marketing Trophy 2014, la date limite 
d'inscription est mi-octobre. 
www.marketing-trophy.ch