En ce qui concerne l’objet d’étude de la géomorphologie, L’encyclopédie Larousse, précise que : « Élément longtemps prépondérant de la classique géographie physique, la géomorphologie a d’abord privilégié la notion de cycle d’érosion du relief commandant l’évolution du relief puis accepté l’influence dominante de l’action du climat. C’est l’action combinée de l’ensemble des facteurs internes ou endogènes (géologiques et géophysiques) et externes ou exogènes (agents d’érosion) qui détermine les formes du relief. Les premiers facteurs, géologiques et géophysiques, sont liés à la nature des roches (granites, calcaires, marnes, etc., plus ou moins résistants à l’érosion), à leur disposition (horizontale, plissée, etc.) et aux mouvements des plaques lithosphériques qui participent à la genèse des volumes. Les seconds, les agents d’érosion, façonnent les formes de relief dès leur émersion et leur donnent un modelé. Il s’agit du gel, du vent, et de l’eau (sous forme liquide et solide). https://sites.google.com/site/geographie37/impressions-sur-larecherche/zozo Très varié à la surface du globe, le climat conditionne la répartition et la vigueur (intensité) de ces agents érosifs. (géomorphologie climatique) Mais l’action du climat est aussi indirecte selon, la plus ou moins grande présence, voir l’absence, de couverture végétale et de sols. Ainsi , si cette couverture existe, elle constitue une protection de la roche vis-à-vis des agents d’érosion. Par ailleurs, si, de par sa rigueur (trop chaud ou trop froid), le climat interdit toute couverture végétale suffisamment dense, les agents érosifs peuvent agir directement sur la roche (n’offrant presque plus de protection), les agents érosifs peuvent agir directement sur la roche. Le temps est un élément fondamental car l’efficacité des agents (dits «morphogénétiques») qui façonnent le paysage est renforcée par la durée. De plus, sur une même région, le climat peut, à l’échelle géologique (Ex: le Saguenay-Lac-SaintJean et les vestiges de la dernière glaciation), varier dans le temps et engendrer nombre de successions de systèmes morphogénétiques, dont il faut tenir compte pour comprendre le relief. Géomorphologie Ainsi, la configuration de la surface terrestre est déterminée par les forces internes et externes: - Les premières correspondent aux forces qui affectent la croûte terrestre et provoquent des mouvements verticaux et latéraux; - les secondes sont les agents climatiques: glaciers, eaux courantes, eaux souterraines, gel-dégel, vent, vagues, courants et marées et activités humaines. (Jules Dufour, géographie physique I) La géomorphologie dérive de la description des formes. Il y a plus d’un siècle, il était question d’orographie, de description. Pour décrire une forme de terrain, il y a trois critères d’identification: - Le topographique (relief) - Le tectonique (le mouvement) - le structural (disposition) Genèse et anatomie(noyau, manteau et écorce terrestre) «L’étude des origines de la Terre s’accompagne nécessairement d’une tentative d’explication du système solaire, car le passé de notre planète est intiment lié à l’histoire de ses proches voisins de l’espace». (La terre, cet inconnue, Sélection du readers’s Digest, collection personnelle, p.10) «Placée sur une orbite stable, ni trop proche ni trop éloignée du soleil, la Terre occupe une position unique dans le système solaire et jouit de conditions favorables à l’émergence et au développement de la vie » (Encyclopédie Terre, bibliothèque du CRE). UNE GALAXIE EST UN ASSEMBLAGE D'ÉTOILES, DE GAZ, DE POUSSIÈRES ET DE MATIÈRE NOIRE, CONTENANT PARFOIS UN TROU NOIR SUPERMASSIF EN SON CENTRE. . LA VOIE LACTÉE, LA GALAXIE DANS LAQUELLE SE TROUVE LE SYSTÈME SOLAIRE, COMPTE QUELQUES CENTAINES DE MILLIARDS D'ÉTOILES (1011) ET A UNE EXTENSION DE L'ORDRE DE 80 000 ANNÉES-LUMIÈRE. N.B. LA VOIE LACTÉE (APPELÉE AUSSI « NOTRE GALAXIE », OU PARFOIS SIMPLEMENT « LA GALAXIE », AVEC UNE MAJUSCULE) EST LA GALAXIE DANS LAQUELLE SE SITUE LE SYSTÈME SOLAIRE (ET DONC LA TERRE). Source: wikipédia Source: Wikipédia «La Terre, comme le système solaire, c’est-à dire notre étoile , et les autres planètes qui gravitent autour d’elle, est née il y a environ 4,6 millards d’années. À cette époque, c’était un monde brûlant et cataclysmique: la suface de la planète était agitée de soubresaults monstrueux » (Encyclopédie La fabuleuse aventure de la vie, personnelle). Il fallut attendre près de 1 milliard d’années pour que la terre s’apaise, se refroidisse, qu’apparaisse l’indispensable eau et que les conditions propices à la manifestation de la vie soient enfin réunies. Source: La fabuleuse aventure de la vie, p.26 Dans un premier temps, la nébuleuse (composé de gaz et de poussière interstellaire) primitive a commencé à se refroidir suffisamment, des minéraux s’y sont formés par réactions chimiques; des composés réfractaires d’abord, vers 2000 °C, puis des silicates et des oxydes métalliques vers 1000 °C, et d’autres plus complexes au fur et à mesure de la baisse de température dans la région où les planètes telluriques (planètes composées de roches et de métaux qui possède en général trois enveloppes concentriques (noyau, manteau et croûte) s’opposent aux planètes gazeuses) devaient apparaître. Dans un deuxième temps, des condensations ont commencé à se produire; ainsi les molécules d’eau ont formé des particules de glace vers – 100 °C, et ces condensations chimiques ont pu produire des blocs atteignant plusieurs centimètres de diamètre. dans un troisième temps, on pense qu’ensuite des instabilités gravitationnelles (effondrement de nuage de poussière – la nébuleuse primitive) comme celles observées dans les anneaux de Saturne ont rassemblé ces blocs en corps de quelques kilomètres: les planétoïdes, chacun ayant son orbite propre autour du soleil. Enfin, dans un quatrième temps, au cours de leurs trajectoires, ces planétoïdes (petits corps célestres) sont entrés en collisions, la plupart assez douces puisque la rotation d’ensemble de la nébuleuse primitive les entraînait dans le même sens. Malgré des fragmentations spectaculaires, les «collages» l’ont emporté. C’est ainsi que la terre se serait formée, par accrétion, en moins de quelques centaines de millions d’années. Cette accrétion (capture de matière par un astre par effet de gravitation) aboutissant à une apothéose de chutes de corps célestres de plus en plus violentes, a dégagé une chaleur qui a fondu, dans la masse de la jeune Terre. Les corps lourds comme le fer, sont alors descendus vers le centre pour y former un noyau massif, tandis que les minéraux les plus légers, comme les silicates, flottaient en surface. Cela a conduit le globe terrestre à sa structure actuelle; un noyau central de 7000 Km de diamètre en alliage fer-nickel, solide au milieu, fluide sur les bords, où s’engendre le champs magnétique par un effet de dynamo. Au dessus, un épais manteau de silicates ferromagnésiens, comme l’olivine, plus ou moins plastique. Enfin une fine croûte : la croûte continentale, granitique, de 30 km d’épaisseur, et la croûte océanique, basaltique, un peu plus dense, avec 10 km. La Terre se compose de quatre sphères: -La croûte -Le manteau -Le noyau extérieur -Le noyau intérieur ou la graine - La croûte terrestre représente une infime pellicule à la surface du globe. - Le manteau qui constitue l’unité la plus importante du globe est, en raison de propriétés physiques différentes, subdivisé en un manteau supérieur et inférieur. - Le noyau est également divisé en deux zones, interne et externe. La partie interne du noyau (ou graines) est solide, mais on pense que sa partie externe est liquide. Source: La Terre, France Loisirs, p.32 Source: La Terre, France Loisirs, p.76-77 Les continents - En moins de 1 milliard d’années, le bombardement météoritique de la Terre s’est amenuisé, et sa surface a pu refroidir assez pour que se solidifient les premiers radeaux granitiques, embryons des continents futurs. - Les roches les plus anciennes qu’ont ait pu dater remontent à 3,8 milliards d’années, dans le Grolenland. Elles sont d’origine alluvionnaire (dépôts de débris transportés par de l’eau courante), ce qui prouve que déjà l’eau liquide et la pluie existaient avec des températures à peu près normales. Mais ce n’est peut-être que 1 milliard d’années après que les continents ont atteints leurs tailles actuelles. Au cours du temps, ils ont dérivé à la surface du globe: dipersés d’abord, ils se sont rassemblés il y a 225 millions d’années en une Pangéa unique, dans un superocéan, apportant des perturbations dans la salinité des eaux et les courants marins; ce phénomène constitue un facteur probable de la disparition massive de nombreuses espèces et, en revanche, de l’apparition de nouvelles formes de vie. N.B. Quand la terre se fut assez refroidie, les premiers radeaux granitiques se sont solidifiés; puis la vapeur d’eau de l’atmosphère s’est condensée en océans tandis que les chutes de météorites s’amenuisaient; à cette époque, la lune était près de la terre Source: Un monde en mouvement, p.18 Les océans Au fond des océans, la croûte terrestre est plus fine; elle se forme continuellement par des remontées lentes du manteau supérieur, propulsées par la chaleur dégagée par les noyaux atomiques radioactifs. Ces remontées se font par des fissures de milliers de kilomètres de long, les dorsales océaniques, où se trouvent des sources thermales sousmarines à plus de 300 °C. Les plaques de croûte nouvellement formée s’écartent les unes des autres en provoquant des collisions entre les continents. De là, elles plongent sous d’autres, suscitant des éruptions volcaniques, le surgissement de chaînes de montagnes et des tremblements de terre. C’est ainsi que se modèle la surface du globe, avec toutes ses conséquences sur l’évolution de la vie. Source: De Blij et Muller, 1998. Région du monde Jean-Louis Chaput, 1997-2006, Initiat. À la géomorphologie) Ainsi, on peut dégager les caractéristiques suivantes concernant la planète Terre: - - - - Elle est un élément du système solaire (15 milliards d’années). est âgée de 4,5 (4.6) millards d’années Elle se présente comme une sphère d’environ 6370 km de rayon, légèrement aplatie aux pôles. Sa densité moyenne est de 5.5 g/cm3 Il existe, à l’intérieur de la terre, de nombreuses discontinuités mises en évidence par l’étude des ondes sismiques. Autour de la terre se trouve une enveloppe liquide, discontinue,(hydrosphère) et une enveloppe gazeuse(atmosphère). - Les océans occupent 71 % de la surface terrestre et les continents comptent pour 29% - Notons que la répartition des océans n’est pas due au hazard. - Les continents forment des masses relativement stables, et fort anciennes, tandis que le plancher des océans est en perpétuel renouvellement. N.B. La connaissance de la constitution de la terre a été permise par des observations au sol, par des sondages profonds (Carélie, golfe du Mexique), par l’étude de la propagation des ondes sismiques (la propagation étant plus rapide dans un milieu plus rigide) par la gravimétrie (variation spatiale du champ de pesanteur à l’aide des satellites ou d’un gravimètre) , la géologie et la thermodynamique). Ainsi, au cours de la longue évolution de la Terre (et de l’Univers), quatre importantes structures (La croûte, le manteau, le noyau externe et le noyau interne) se sont différenciées en fonction des caractéristiques physiques et des composantes chimiques des éléments constitutifs, à savoir du centre vers la périphérie. Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.54-55 Source: Un monde en mouvement, p.16 LA LITHOSPHERE Enveloppe externe rigide du globe, la lithosphère (sol et sous-sol) représente à peine 3% du volume total de la Terre, mais concentre toutes nos ressources économiques et la vie elle-même. L’ensemble de la lithosphère (croûte et partie externe du manteau supérieur) se subdivise en plusieurs «plaques » mobiles les unes par rapport aux autres. La partie la plus superficielle de la lithosphère est la croûte proprement dite (0,6% du volume de la Terre). Celle-ci n’est pas uniforme. On distingue: La croûte continentale, ou SIAL, formée surtout de granite riche en silicium et en aluminium. Elle n’est pas continue mais plutôt constituée de plusieurs ensembles distincts (les continents), d’une épaisseur variant entre 30 kilomètres, sous les plaines, et 90 kilomètres, sous les plus hautes montagnes. Son âge peut atteindre 3,8 milliards d’années. Sa densité plus faible (plus légère) que celle de la croûte océanique lui permet de «flotter» sur cette dernière. Source: GRENIER, Chantale, 1995. Un monde en mouvement, p.17) La croûte océanique, ou SIMA, constituée surtout de basalte riche en silicium et en magnésium, plus lourd et plus dense que le granite. Cette couche continue forme le fond des océans. Elle est plus mince que la croûte continentale: les dernières recherches permettent d’évaluer son épaisseur à 8 ou 9 kilomètres. Son âge ne dépasse pas 200 millions d’années. La partie inférieure de la lithosphère, sous les deux croûtes, coïncide avec la région la plus externe du manteau. Ses propriétés, encore mal connues, font l’objet de beaucoup de recherches. LE MANTEAU Le manteau représente environ 80% du volume total de la planète et comprend deux couches: La partie supérieure, qui est composée de deux niveaux. Le premier niveau est représenté par la région située immédiatement sous la croûte, et fait partie de la lithosphère. La second niveau correspond à l’asthénosphère, sur laquelle repose la lithosphère. La partie inférieure (mésosphère) forme la plus grande partie du manteau. L’analyse du mode de pénétration des ondes sismiques laisse suposer que le manteau inférieur est probablement solide. Cette relative solidité n’empêche pas l’existence de lents mouvements de la matière, des courants de convection alimentés par la chaleur du noyau Suite – LE MANTEAU Les courants de convection se propagent donc à travers tout le manteau jusqu’à la croûte terrestre, où leur formidable énergie oblige les continents à se déplacer, comme nous le verrons dans un prochain cours. LE NOYAU Le noyau représente 16% du volume terrestre. On y enregistre les températures les plus élevées, de 4000 à 6000 °C. La pression et la densité des roches y atteignent également leur maximum. L’enregistrement des ondes sismiques révèle l’existence de deux niveaux: - Un noyau externe liquide, sensible à la rotation de la Terre. - Un noyau interne solide, ou nifé (nickel et fer) ou graine. La chaleur du noyau provient essentiellement de la désintégration d’isotopes radioactifs d’éléments tels que l’uranium, dont la présence s’explique par l’histoire de la formation du système solaire vue précédemment. Le noyau est à l’origine du champs magnétique de la Terre et des mouvements qui, parvenus au terme de leur ascension, disloquent la croûte terrestre. Bien que nous puissions établir qu’il y a plusieurs sphères successives de l’écorce jusqu’au noyau, il faut remarquer combien les phénomènes internes et les phénomènes externes sur Terre sont interdépendants. L’étude plus approfondie , de la dynamique interne de la Terre, dans un prochain cours, nous permettra d’en apprécier toute l’ampleur. La croûte: La croûte continentale, formée principalement de roches granitiques, est très différentes de la croûte océanique, formée principalement de basaltes. La croûte est limitée par la discontinuité de Mohorovicic (le «Moho»). Cette discontinuité est plus profonde sous les montagnes (70 km) que les océans (Chaput, 1997-2006). De plus, la croûte a de 5 à 70 km d’épaisseur. Elle se compose de deux couches distinctes: le SIAL et le SIMA. (Dufour 1990, géomorpho et interprét.) Le SIAL: Composé de silice et d’alumine le SIAL est de densité 1,7 et d’une épaisseur de 25 à 70 km. Il est formé de roches granitiques. Cette entité correspond aux continents. La limite de discontinuité entre le manteau et la croûte terrestre est appelée le MOHO . Le SIAL est considéré comme un iceberg qui flotterait sur le SIMA. (Dufour 1990, géo. Phys. I) = croûte continentale Le SIMA: Le SIMA (silice et magnésium) est de densité de 3,3 et d’une épaisseur allant de 3 à 9 km. Il est formé de roches basaltiques et entoure le manteau de façon continue. (Dufour 1990, géo. Phys. I) = croûte océanique 1 : croûte continentale ; 2 : croûte océanique ; 3 : manteau supérieur Source: wikipédia Source: http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/img.communes.pt/str.interne.terre.html Du point de vue de la tectonique des plaques, la distinction majeure se situe entre la lithosphère, (épaisse de 70 km sous les océans, de 150 km sous les continents) , et l’asthénosphère, capable de fluer sous de faibles contraintes. (Chaput, 1997-2006 ) Si la croûte océanique est d’une composition relativement simple (basaltes) la croûte continentale est plus complexe: Elle comprend schématiquement : - les Sédiments ( de 2 à 3 km d’épaisseur); - la couche granitique à dominante de roches acides. La silice et l’alumine sont parmi les constituants principaux des granites; - Une couche inférieure, basaltique. Elle est nettement plus légère que la croûte océanique, formée principalement de silice et de magnésium, constituants des basaltes et de péridotites (roches lourdes pauvres en silice). La différence de densité entre la croûte océanique et la croûte continentale aura des conséquences importantes dans la tectonique des plaques. En moyenne, la croûte océanique atteint 7 km d’épaisseur, contre 35 km pour la croûte continentale. Source: La fabuleuse aventure de la vie, p.27 Source: La Terre, France Loisirs, p.79 Source: La Terre, France Loisirs, p.76-77 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.78 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.78 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.79 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.79 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.80 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.80 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.81 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.81 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.82 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.82 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.60 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.60 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.61 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.61 Source: Encyclopédie, Planète Terre, p.78 Source: La Terre, France Loisirs, p.62 Source: La Terre, France Loisirs, p.63 Source: La Terre, France Loisirs, p.64 Source: La Terre, France Loisirs, p.65