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Bulletin Électronique ÉTÉ 2015
LORSQU'UN CONJOINT A LE CANCER, QUI RESTE ET QUI PART?
Tous le savent : lorsque le cancer frappe, il ne touche pas que
le patient, mais aussi sa famille et ses proches. Les effets
d'un diagnostic de cancer sur le mariage sont moins bien
connus et sont moins souvent discutés.
Les oncologues et les chirurgiens savent depuis de
nombreuses années, et en parlent maintenant ouvertement,
qu'il est plus probable qu'un mariage se termine par un
divorce lorsque la femme est gravement malade et non pas
lorsque le mari l'est. Cette asymétrie selon le sexe constitue le
« petit secret intime du cancer » qui est a passé sous silence pendant des décennies.
Dr Marc Chamberlain, oncologue à Seattle, a été l'un des premiers à documenter et à faire connaître
ce problème après avoir remarqué que la plupart de ses patients masculins souffrant d'un cancer
recevaient un excellent soutien de leur femme, alors que bon nombre de ses patientes traversaient
cette épreuve seules après que le diagnostic de cancer a donné lieu à un divorce ou une séparation.
Dr Chamberlain a été l'un de ceux qui ont proclamé haut et fort cette situation.
De nombreuses études ont documenté ce phénomène social appelé « abandon du conjoint ». Une
étude publiée dans la revue Cancer suggère que les femmes sont sept fois plus susceptibles que les
hommes de devenir des victimes de l'abandon du conjoint après avoir reçu un diagnostic de cancer.
De plus, si nous notons le fait que cette maladie incite certains maris à vouloir quitter leur conjointe,
soulignons également qu'elle fait en sorte que les femmes soient plus propices à rester avec leur
mari. En fait, les femmes qui évoluent dans un mariage malheureux étaient moins susceptibles
d'engager des procédures de divorce après avoir appris que leur mari avait le cancer.
Dr Chamberlain affirme ce qui suit : « L'élément le plus étonnant est la quantité de femmes qui sont
abandonnées comparativement au nombre d'hommes. Cette situation ne donne pas une bonne
image de la gent masculine à laquelle j'appartiens. » Il ajoute que « les femmes ressentent clairement
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un lien émotif envers leur conjoint, leur famille et leur foyer et que, en période de stress, ce lien les
amène à tenir bon et à affronter la crise, alors que certains hommes pourraient vouloir se sauver ».
21 % des patientes atteintes d'un cancer divorcent
Dans le cadre d'une étude, 21 % des participantes atteintes d'un cancer se sont retrouvées divorcées,
comparativement à 3 % des hommes. En moyenne, le divorce s'est produit, s'il était déjà prévu,
environ six mois après le diagnostic. Devoir faire face à l'abandon de son conjoint pendant qu'on lutte
pour sa vie peut avoir une incidence dramatique sur la capacité d'un patient de combattre la maladie.
Les jeunes couples sont vulnérables
Les études suggèrent que les mariages les plus vulnérables sont ceux qui sont les plus récents
comparativement aux couples mariés depuis plus longtemps. Selon certaines études, cette situation
s'explique par le fait que, dans les débuts d'une relation, le sexe est une façon importante pour les
jeunes couples de consolider leur relation. Cependant, un diagnostic de cancer peut nuire à la vie
sexuelle d'un couple.
Tensions financières et domestiques accrues
Le conflit financier ou la tension financière constitue en soi une cause majeure de divorce. Lorsqu'un
ménage passe de deux salaires à un seul, une tension financière se fait sentir. Dr Marc Chamberlain
poursuit : « Les exigences associées à la maladie d'un conjoint peuvent nuire à la capacité de gagner
sa vie, une réalité qui peut être plus difficile à accepter pour les hommes. »
Qualité des soins reçus
Les soins prodigués au patient atteint d'un cancer par son conjoint sont une autre cause de chagrin.
De nombreuses femmes affirment que leur mari était attentif et très dévoué au début de la maladie, et
les accompagnait même aux rendez-vous chez le médecin et aux séances de traitement. Cependant,
avec le temps, le soutien émotionnel et physique constant et essentiel a été confié à un parent, un
autre membre de la famille ou un ami. Ce détachement émotionnel graduel du mari a donné lieu à un
sentiment durable de tristesse et de ressentiment. Cependant, très peu de maris ont indiqué être
mécontents de la qualité des soins prodigués par leur femme.
La vie est courte
Toute maladie grave peut amener une personne à prendre du recul pour réévaluer sa vie et son
mariage. Après une lutte contre le cancer, il n'est pas rare qu'un patient se dise que « la vie est trop
courte » pour la passer avec la mauvaise personne et décide de mettre fin à son mariage.
Certains mariages plus solides après un cancer
Le cas contraire se produit également. Chez les couples qui affrontent un diagnostic de cancer, ceux
qui demeurent ensemble et s'appuient l'un l'autre affirment qu'ils sont plus unis et plus heureux.
Lesley Fallowfield est professeure de psycho-oncologie à la Sussex Université. Elle a étudié l'état de
stress post-traumatique (ESPT) à court et à long terme chez les enfants de patients atteints du
cancer, ainsi que les effets d'un diagnostic de cancer sur le mariage. « Nous devons clairement nous
pencher davantage sur la manière dont le cancer afflige les êtres chers des patients. Le traitement du
cancer ne s'arrête pas aux soins médicaux », affirme-t-elle.
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RÉFÉRENCE :
Les femmes recevant un diagnostic de cancer sont six fois plus susceptibles de divorcer
http://www.sciencedaily.com/releases/2009/11/091110105401.htm
Le taux de divorce est supérieur lorsque les femmes sont malades
http://well.blogs.nytimes.com/2009/11/12/men-more-likely-to-leave-spouse-with-cancer/?_r=0
Lorsqu'un conjoint est malade, qui part? (NYT)
http://www.cnn.com/2011/LIVING/07/21/sick.couples.o/
Une étude associe certains cancers au taux de divorce
http://usatoday30.usatoday.com/news/health/2007-09-27-2412669260_x.htm
Taux de divorce supérieur lorsque la femme est gravement malade
http://www.medicalnewstoday.com/articles/290583.php
CANCER DE LA PROSTATE
La prostate est une petite glande qui produit et
transporte le sperme. Un cancer de la prostate se
développe lorsque les cellules acquièrent une
mutation génétique qui leur permet de se diviser
rapidement et de façon difficilement gérable.
Prévalence/incidence
L’incidence du cancer de la prostate a augmenté au
cours des dernières décennies; le taux de mortalité
ne s’est toutefois pas accru. Ce cancer est le plus
souvent diagnostiqué chez les hommes de plus de
65 ans, mais la plupart des décès attribuables à ce cancer surviennent chez les hommes de plus de
80 ans. Les hommes de race noire risquent davantage de contracter un cancer de la prostate et d'en
mourir. La baisse du taux de mortalité peut s'expliquer par l'amélioration des programmes de
dépistage et des traitements, et la lente évolution de la maladie.
Causes et facteurs de risque
Une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux a une incidence sur le risque d'avoir
un cancer de la prostate. L'hérédité, l'ethnicité, les hormones, l'historique familial en matière de
cancer, les régimes à haute teneur en matières grasses, calcium, viandes rouges et viandes
transformées, ainsi que l'obésité, sont tous des éléments qui accroissent le risque d'un cancer de la
prostate.
Dépistage
Tous les hommes de plus de 50 ans doivent subir un test de dépistage du cancer de la prostate.
Chez les hommes présentant un risque plus élevé, le dépistage peut commencer plus tôt. Les options
pour le dépistage du cancer de la prostate incluent le toucher rectal et le dosage sanguin de
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l’antigène prostatique spécifique (APS).
Symptômes généraux
Les patients atteints d’un cancer de la prostate au stade précoce ne présentent généralement pas de
symptômes. À mesure que le cancer progresse, il n'est pas rare de constater des problèmes
urinaires, qui peuvent notamment consister à avoir du sang dans les urines, des éjaculations
douloureuses et des difficultés érectiles.
Types et pronostic
Dans bien des cas, la croissance du cancer de la prostate est lente et certains hommes recevant ce
diagnostic n’ont aucun symptôme, ne subissent aucun traitement et finissent par mourir d’une autre
cause. Cette démarche de prise en charge du cancer de la prostate s’appelle « attente vigilante ».
La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes qui se produisent dans les canaux
et les tubes de la prostate. On retrouve chez certains patients des cellules « atypiques » appelées
néoplasie intra-épithéliale prostatique (PIN). Les hommes chez qui on a décelé une PIN n'ont pas le
cancer de la prostate. Ils sont toutefois à risque plus élevé de développer ce cancer et doivent faire
l’objet d’un suivi régulier.
Diagnostic et investigations techniques
Les hommes qui présentent un taux très élevé d'antigène prostatique spécifique (APS) doivent faire
des tests de dépistage du cancer de la prostate. Le suivi médical peut comprendre un toucher rectal,
lequel peut déceler une irrégularité de la texture, de la forme ou de la taille, et suggérer ainsi la
présence d'un cancer de la prostate. De plus, il se peut qu'une échographie transrectale soit réalisée.
Une biopsie peut également être effectuée en insérant une mince aiguille dans la prostate. Si la
biopsie révèle un cancer de la prostate, des analyses sanguines, des scintigraphies osseuses et
diverses techniques d'imagerie seront réalisées pour déterminer dans quelle mesure le cancer s'est
disséminé dans les os, les ganglions lymphatiques avoisinants et d'autres tissus.
Traitement
Certains hommes souffrant d'un cancer de la prostate subissent une chirurgie suivie parfois d’une
radiothérapie, tandis que d’autres reçoivent une radiothérapie combinée à une hormonothérapie.
Une prostatectomie radicale est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever la prostate et les
ganglions lymphatiques situés à proximité. Cette chirurgie est généralement réservée aux cancers qui
sont confinés à la prostate et qui ne se sont pas répandus. On peut l'effectuer par laparoscopie ou au
moyen d'une chirurgie habituelle. Cette intervention peut atteindre les nerfs et les muscles intervenant
dans la maîtrise de la miction et la fonction sexuelle.
Il existe deux approches pour la radiothérapie du cancer de la prostate. La radiothérapie externe
consiste à concentrer un faisceau de rayons X de haute énergie sur le cancer tout en limitant au
mieux les effets indésirables sur le tissu adjacent. La radiothérapie peut également être administrée
par l’implantation de grains radioactifs (curiethérapie). Ces grains peuvent administrer une dose de
rayonnement plus élevée que la radiothérapie externe, et pendant plus longtemps. Cette technique
est recommandée aux hommes chez qui le cancer en est à ses débuts. Les effets indésirables de la
radiothérapie comprennent les problèmes urinaires, les selles molles, les saignements rectaux et
l’inconfort pendant les selles ou une sensation de défécation impérieuse.
La radiothérapie entraîne parfois le développement d'un cancer secondaire de la vessie ou du rectum.
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L'hormonothérapie peut être combinée à la radiothérapie afin d'arrêter ou de réduire la production de
testostérone, dont les taux élevés sont connus pour stimuler la croissance d'un cancer. Elle est
également utilisée pour faire rétrécir la tumeur.
L'histoire de cette femme de 34 ans commence
durant sa grossesse lorsqu'elle remarqua la
présence d'une masse palpable au sein. Après la
naissance de son enfant, elle est retournée voir son
médecin et fut diagnostiquée avec un cancer du sein.
Elle était en état de choc. Les difficultés surgissent
rapidement en essayant de prendre soin de son
bébé et d'autres enfants. Elle était débordée avec
tous ses rendez-vous médicaux et avec toutes les
informations qui lui avaient été données durant ceux-
ci. Elle ne comprenait pas toujours la terminologie médicale utilisée à ces rendez-vous et n’était pas
toujours prête à poser les bonnes questions.
Elle avait besoin des informations et explications supplémentaires pour mieux comprendre son
diagnostic et pour être capable de prendre des décisions guidées pour sa famille et elle-même. Étant
une enseignante, elle était bien informée, mais elle avait besoin d'amples informations pour la guider
à travers la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Elle a donc appelé les services de
CAREpath.
Une infirmière lui fut assignée. Celle-ci lui aida à préparer des questions pour demander à son équipe
d’oncologie. Elle était donc mieux préparée et se sentait plus en contrôle durant ses rendez-vous.
L’infirmière lui a aussi aidé à comprendre les terminologies médicales et à comprendre son rapport de
pathologie. Cela lui a donné une meilleure compréhension de son diagnostic, de son plan de
traitement et de son pronostic.
Elle est très reconnaissante pour l'information qu’on lui a fournie. Plus que tout, elle est
reconnaissante d’avoir eu quelqu'un à qui elle pouvait confier ses vrais sentiments durant son
parcours. Elle ne voulait pas être un fardeau pour sa famille en leur montrant comment elle se sentait
vraiment; elle voulait être forte. Elle est très reconnaissante d'avoir eu une infirmière de CAREpath à
son côté.
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