Journal Identification = JPC Article Identification = 0169 Date: June 21, 2011 Time: 11:13 am
58 J Pharm Clin, vol. 30 n◦2, juin 2011
S. Milstead
Statistiques
Un américain sur cinq développera un cancer de la peau
au cours de sa vie [3] ; le carcinome baso-cellulaire est
le cancer de la peau le plus fréquent, suivi par le carci-
nome épidermoïde. Parmi ces cancers de la peau, 90 %
constituent des lésions provoquées par le rayonnement
UV du soleil [4]. Le mélanome est la forme la plus dange-
reuse de cancer de la peau et, parmi les cas diagnostiqués,
65 % sont associés au rayonnement solaire [4]. Les can-
cers cutanés sont tout à fait uniques, en ce sens qu’ils
touchent toutes les tranches d’âge et qu’ils ont la plus forte
prévalence chez les jeunes adultes [5]. Le mélanome est
responsable de 70 % des décès par cancer de la peau [6].
En outre, la surexposition aux rayonnements solaires peut
provoquer un vieillissement prématuré de la peau et peut
affaiblir le système immunitaire. Par ailleurs, l’exposition
aux rayonnements ultraviolets du soleil (UV) provoque
une augmentation de la fréquence des cancers de la peau
chaque année. L’American Dermatology Association pré-
voit que plus de 1,3 million de nouveaux cas de cancers
de la peau seront diagnostiqués cette année [2]. Il est de
facto important d’éduquer la population sur une protec-
tion cutanée appropriée à toutes les saisons de l’année.
Qui est à risque ?
Bien que tout le monde présente un risque vis-à-vis des
rayonnements UVA et UVB, certaines personnes sont plus
sensibles que d’autres aux rayons du soleil. Plusieurs fac-
teurs tels que l’environnement, la nature de la peau, les
irrégularités de celle-ci ou les médicaments (photosen-
sibilisants), ont une influence sur la fac¸on dont la peau
réagit aux rayons UV du soleil. Les personnes qui vivent
ou passent des vacances sous les tropiques ou en haute
altitude pourraient présenter un risque plus élevé des
effets dommageables des rayons UVA et UVB. Par ailleurs,
l’exposition au rayonnement UV augmente de8à10%
tous les 300 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Ainsi, les personnes qui s’exposent de fac¸on exces-
sive (coups de soleil), par un contact peu fréquent ne
permettant pas à la peau de s’adapter par une protection
naturelle, sont plus à risque que les autres. Les indivi-
dus qui présentent de nombreuses imperfections de la
peau telles que les grains de beauté et les taches de rous-
seur sont plus sensibles aux effets du soleil. De la même
fac¸on, les personnes qui ont des cheveux de couleur claire
(blonds, châtains et même roux), ont généralement un
teint de peau plus léger et sont généralement plus sen-
sibles aux rayonnements du soleil.
Les patients qui présentent des maladies auto-
immunes doivent prendre des précautions particulières.
Ceux qui consomment certains médicaments photosensi-
bilisants tels que les contraceptifs oraux, les tétracyclines,
les sulfamides, certains antibiotiques, les AINS, les
phénothiazines, les antidépresseurs tricycliques, les diuré-
tiques thiazidiques, les sulfonylurées devraient également
prendre des précautions supplémentaires. De la même
fac¸on, les personnes qui présentent des antécédents fami-
liaux de cancer de la peau ou celles qui ont eu cancer de
la peau devraient se protéger plus que les autres [7]. Bien
que certains aient une meilleure défense contre les dom-
mages du soleil, personne n’est protégé à 100 % et tout le
monde doit se prémunir des effets de ces rayonnements.
Protection de la peau contre
les rayons UVA et UVB
Tout d’abord une distinction entre la crème solaire et
l’écran total doit être faite. L’écran total bloque les rayons
UVA et UVB ; cependant, beaucoup de gens croient que
ces produits sont inconfortables et peu esthétiques. Pour-
tant, cet écran solaire permet aux rayons du soleil de
pénétrer la peau malgré tout, mais à un degré moindre
que normalement.
Les écrans solaires sont identifiés par un indice de pro-
tection (IP) - ou un facteur de protection solaire (FPS)
- qui permet au consommateur de connaître le temps
d’exposition aux rayons UVB sans brûlure que le produit
autorise. Par exemple, un écran solaire marqué avec un
IP de 30, appliqué correctement et de manière adéquate,
devrait permettre à la personne d’être exposée aux rayons
UVB sans brûler 30 fois plus longtemps que si elle ne se
protégeait pas. Cependant, il n’existe pas actuellement de
normes pour les rayonnements UVA, plus dommageables
car agissant plus profondément. Pour être certain d’une
protection contre les rayons UVA et UVB, le consom-
mateur doit comparer les étiquettes de produit «large
spectre ». Bien que pour ces «large spectre », l’IP donnera
une idée du temps d’exposition aux rayons UVB, il ne
donne aucune information quant au temps d’exposition
aux rayons UVA [1].
Par ailleurs, il faut savoir que les écrans solaires et
l’écran total doivent être utilisés avec des vêtements, cha-
peaux et lunettes de soleil permettant une protection UV
[1] ; il faut également limiter le temps d’exposition aux
rayons du soleil et éviter les périodes de forte concentra-
tion des rayons [8]. Des études ont montré que dans tous
les domaines, la protection solaire est utilisée en première
ligne de protection contre les rayons du soleil, ne tenant
pas compte de ces recommandations [9].
Comment appliquer un écran
solaire
Une application appropriée de la crème solaire est néces-
saire pour que l’utilisation des produits soit optimale.
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