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La mode demeure un grand mystère. Dans les sociétés traditionnelles, il n’y
a pas de mode. Les vêtements renvoient à des rôles, et chacun revêt celui qui
convient à son âge, à son sexe, à son rang, à sa fonction. Ce qui importe, c’est,
par le moyen du vêtement, signe extérieur rapidement interprété par quiconque
appartient au groupe, de perpétuer la tradition du groupe.
La mode ne s’introduit réellement que dans les sociétés qui croient au
changement, qui se sont engagées dans la voie du changement. Elle est alors liée
étroitement à l’économie d’une part, et à la structure sociale d’autre part, mais
de manière mouvante. Pendant très longtemps, la mode a été un phénomène qui
n’intéressait qu’une très faible partie de la population, celle-là même à qui il
n’était pas interdit de changer. Elle était réservée à une élite.
Il n’y a pas si longtemps que les différences sociales marquées par la mode
tendent à s’estomper. Nous allons certainement de plus en plus vers une
démocratisation des modes, tant féminines que masculines. De moins en moins,
la mode demeure un phénomène de classe ; de plus en plus, elle devient un
phénomène de masse, avec des variations individuelles importantes, relevant du
seul goût ou de la seule fantaisie.
Les liens avec l’économie sont aujourd’hui évidents. En effet, la mode agit
comme un renouvellement nécessaire des goûts qui permet une fabrication, une
distribution et une consommation très importante d’objets qui, sans elle,
pourraient faire à chacun un usage beaucoup plus long. Il est donc logique que
cette incitation au renouvellement s’accélère lorsque les techniques
s’améliorent. A l’heure actuelle, la mode doit se renouveler entièrement tous les
cinq ans afin que tous ceux qui vivent de la confection et des industries annexes
aient toujours du travail.
Evelyne SULLEROT, droit de regard
Durée : 03H00