massive à la fin de sa vie ne conduit pas à une explosion de supernova, c’est à dire à l’éjection
dans l’espace de la matière de l’étoile, mais à l’effondrement complet de l’étoile. Jusqu’ici
l’absence de trous noirs de masses intermédiaires avait conduit à considéré ce scénario comme
Si le nombre d’ondes G comme GW150914 s’avère élevé, la population de trous noirs pourrait être
très importante. On peut s’interroger en particulier sur le sort des premières étoiles de l’Univers,
appelées aussi Pop III (pour étoiles de Population III).
Cette hypothétique population d’étoiles (aucune n’a été trouvée à ce jour) serait constituée
d’étoiles très massives (environ 100 mases solaires) formées en grande quantité au début de
l’univers. Après une durée de vie très courte, elles pourraient potentiellement avoir donner
naissance à des trous noirs. Dans ce cas, il pourrait exister un très grand nombre de trous noirs
Ce qu’il est faux de dire et qui est souvent dit
« Les ondes G viennent des confins de l’univers »
Non, ici la source potentielle est située dans l’Univers local à une distance d’environ un milliard
d’années-lumière (correspondant à un décalage vers le rouge de 0 ,09).
L’onde G (GW 150914) ne doit pas être confondue avec les ondes G primordiales – produites
dans les premières fraction de seconde de l’expansion de l’univers – dont la découverte rapportée
par l’existence Bicep-2 en 2014 a depuis été clairement démentie (
« Avant on voyait l’Univers, maintenant on peut l’entendre »
Expression au minimum maladroite et certainement très ambigüe
Le son ne peut se propager que dans un lieu matériel et non dans le vide cosmique.
Tout phénomène périodique peut être bien sûr « traduit » en sons, c’est à dire que l’on peut
imposer à un milieu matériel (par exemple l’air) une variation temporelle identique. Mais, cette «
traduction sonore » n’est donc pas le propre des ondes G. On peut ainsi de la même façon «
entendre » la rotation des pulsars ou les oscillations solaires.
L’état de la physique après la découverte des ondes G
La Relativité générale (RG) est-elle une théorie finie ?
Avec la détection des ondes G, une des dernières grandes prédictions de la RG a été vérifiée et
pour une des premières fois dans le cas de champs de gravitatin forts. Mais pourtant cette
description de la gravitation ne répond pas aux questions posées par la physique théorique
Ondes ou particules : ondes G ou gravitons ?
Entre Relativité générale et mécanique quantique le fossé s’élargit.
Depuis l’irruption de la mécanique quantique dans les années 1930, la physique vit un dilemme
absolu. D’un coté la gravitation est décrite par la RG dans le cadre d’une physique classique
comme un effet « géométrique », une déformation de l’espace-temps. De l’autre, les 3 autres
interactions fondamentales (électromagnétique, interactions faible et forte) sont elles décrites
comme des interactions quantiques portés par des particules messagères. Ces 3 autres
interactions peuvent unifiées dans le cadre du formalisme quantique mais pas la gravitation.
Dans la théorie de la RG, l’onde G propage le message de la gravitation comme le photon est le
Dans le cadre d’une théorie quantique de la gravitation, c’est l’hypothétique « graviton » qui
transporte l’information gravitationnelle.
Alors onde ou particule, quelle est donc la bonne description ?
La découverte des ondes G confirme que la Relativité opère bien comme une théorie « ondulatoire
». Comme il semble naturel d’imaginer une unification globale possible des 4 interactions, une
description complémentaire de type « corpusculaire » semble également indispensable. Dans le
cas de la lumière et la matière, les deux types de descriptions sont effectivement « superposées »
selon le type de phénomène observé. Il pourrait donc en être de même pour la gravitation. Deux
descriptions très différentes seraient alors indispensables pour décrire l'ensemble des phénomènes
observés aussi dans le domaine de la gravitation.
Une limite sur la masse du graviton
Si le graviton existe et qu’il a une masse non nulle alors il peut subir une faible interaction avec le
milieu cosmique. Dans ce cas, les caractéristiques de l’onde G pourraient être légèrement
modifiées. La comparaison dans le cas du signal GW 150914 a fourni une limite supérieure à la
masse du graviton : au maximum 2 10
Contrairement à ce qui est souvent dit, le premier à évoquer les ondes gravitationnelles n’a pas
été Albert Einstein mais Henri Poincaré. Dans un article de 1905, Henri Poincaré emploie alors le
terme de « ondes gravifiques », suggérant que la gravitation ne se propage pas de façon
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