Atelier 1 : Apports pédagogiques de l’algorithmique Compte rendu Inter Académiques Créteil 17 et 18 novembre 2009 Animateurs : Bernard CHRETIEN ; Jean-Marc DUQUESNOY ; Marie-Christine OBERT Académie de Lille À travers une progression spiralée du programme de seconde en mathématiques, on montre comment la résolution de problèmes dans les différents champs sollicite et développe une démarche algorithmique de manière naturelle aux différents moments d’un chapitre (à l’introduction d’une notion, en application d’une notion, en approfondissement d’une notion). Le chapitre 1 « Fonctions : image, antécédent » montre aux enseignants comment un jeu « un peu de magie » sollicite une réitération d’actions similaires et amorce ainsi une démarche algorithmique. Il sert aussi à réactiver le chapitre fonction abordé en troisième. Les instructions mises en place sont les entrées et saisies de données, les sorties et affichages de données, l’affectation de données dans des variables. Les élèves sont sensibilisés au squelette d’un algorithme. Les animateurs ont choisi de détailler l’algorithme en langage machine à l’aide de différents logiciels afin de laisser le choix de l’outil aux professeurs. Deux retours d’expérimentations sont développés dans ce chapitre, ils mettent en évidence les passages délicats, des stratégies pour faciliter la compréhension des élèves, des mises en activité variées (classe entière, groupe), et enfin des évaluations parfois différenciées et un bilan sur l’apprentissage des élèves et les compétences développées. Le chapitre 2 «Géométrie : coordonnées, distance, milieu » a initialement été pensé de la même manière. L’algorithmique est sollicitée après le cours sur la géométrie repérée lors des exercices d’entraînement de ce chapitre, et l’instruction conditionnelle est mise en évidence. Après une première expérimentation, notamment sur l’algorithme à compléter, des problèmes de compréhension sont apparus. Les élèves ont éprouvé des difficultés dans l’appropriation d’un algorithme déjà bien finalisé et n’en voyaient pas l’intérêt. Les animateurs ont donc décidé de réorganiser ce chapitre en sollicitant à nouveau la démarche algorithmique de façon naturelle à l’aide du jeu du milieu. C’est cette démarche qui est exposée dans le fichier. En bilan, un point a été fait sur les compétences algorithmiques développées, sur les techniques d’appropriation de la démarche algorithmique, sur les compétences et contenus mathématiques développées et sur les compétences transversales travaillées. Ordre d’ouverture des fichiers : • Le diaporama : Atelier 1 (réactiver les liens) • La progression proposée : SpiraleDerniereVersion • Les fichiers Chapitre1-1.pdf et Chapitre2-1.pdf • Une proposition de grille d’évaluation, non expérimentée à ce jour : grille evaluation Bilan « apports de l’algorithmique » Analyser, modifier, créer un algorithme…. supports Compétences développées Partir de supports Pratiquer une activité algorithmique issus de la vie Conduire un raisonnement quotidienne (meringue…), du collège (magie…) Utiliser les outils logiciels, la calculatrice Résoudre des Faire une analyse critique d’un résultat problèmes qui sollicitent une Travailler en équipe démarche algorithmique (jeu du Communiquer à l’oral, à l’écrit milieu…) Echanges, questionnement et éléments de réponses : Les échanges ont essentiellement portés sur l’objectif de l’algorithmique en classe de seconde, sur le choix des différents logiciels, sur le passage à la programmation (quand, comment…). L’objectif est d’avoir une démarche algorithmique pour résoudre des problèmes. Il faut introduire l’algorithmique au fur et mesure dans les chapitres du programme. Le passage du langage naturel au langage algorithmique semble être facilité par l’utilisation d’Algobox pour certains élèves. Le constat qui a été fait lors des expérimentations lilloises montre qu’un temps certain est nécessaire à l’automatisation d’une situation. Les élèves doivent chercher, faire et refaire pour se convaincre de l’utilité d’une démarche algorithmique. Mais dès que cette phase est comprise, ils ont l’envie, la curiosité de voir tourner le programme, et donc il est nécessaire pour les motiver de passer rapidement à la programmation. Il s’agit de privilégier ici une pédagogie par l’erreur, on apprend quand on fait, quand on cherche, quand on essaie, quand on se trompe… La pratique d’une pédagogie différenciée avec l’algorithmique semble aussi pertinente, avec un temps plus ou moins long sur les différents langages selon les élèves.