III) Les réactions nucléaires spontanées : la radioactivité.
1) Définition de la radioactivité.
C’est la transformation (ou désintégration) spontanée d’un noyau instable (le noyau père) en un autre noyau (le noyau fils).
Cette transformation est accompagnée de l’émission d’un rayonnement et de l’émission de particules.
On appelle noyaux radioactifs ou radionucléides des noyaux qui se désintègrent spontanément.
Ces transformations spontanées qui mettent en jeu des noyaux sont appelées réactions nucléaires spontanées.
Remarque : La fission et la fusion sont des réaction nucléaires forcées.
2) Propriétés fondamentales des désintégrations.
Aléatoires : Il est impossible de prévoir l’instant de la désintégration d’un noyau donné ;
Spontanées : Elles se déclenchent sans aucune intervention extérieure ;
Inéluctables : Un noyau instable se désintégrera tôt ou tard ;
Indépendantes de la combinaison chimique, de la pression et de la température dans laquelle est engagé le noyau
radioactif contrairement aux réactions chimiques.
3) La nature du rayonnement émis et des particules émises lors d’une réaction nucléaire spontanée.
Le rayonnement « gamma » γ : C’est un rayonnement électromagnétique de longueur d’onde λ 10–4 nm (il est donc invisible
pour l’Homme) ; il possède une très grande énergie ; il est très pénétrant et dangereux pour l’Homme. On s’en protège avec des
fortes épaisseurs de béton ou de plomb. Lors d’une désintégration spontanée d’un noyau père X, le noyau fils obtenu est dans un
état de grande énergie dit état excité ; il est très instable et on le note Y*. Sa désexcitation produit le rayonnement γ et le noyau fils
Y dans un état de plus basse énergie ; il est plus stable et on le note Y. L’équation « Y* Y + γ » traduit la désexcitation du noyau
fils Y* avec l’émission du rayonnement γ.
Les particules « alpha » α : Ce sont des noyaux d’hélium 4 notés He
4
2. Ces particules sont émises avec des vitesses de l’ordre de
20 000 km.s–1 et sont peu pénétrantes ; de ce fait elles sont facilement arrêtées par une feuille de papier ou quelques centimètres
d’air. Cependant, elles sont très ionisantes et donc dangereuse pour l’Homme si elles sont en contact direct avec la peau.
Les particules « béta moins » β– : Ce sont des électrons notés e
0
1. Ces particules sont émises avec des vitesses de l’ordre de
280 000 km.s–1 et sont peu pénétrantes ; de ce fait elles sont facilement arrêtées par une feuille d’aluminium de quelques
millimètres d’épaisseur et ne peuvent parcourir que quelques mètres dans l’air.
Les particules « béta plus » β+ : Ce sont des positons notés e
0
1. Le positon est l’antiparticule de l’électron (même masse et
charge opposée). Ces particules sont annihilées lorsqu’elles rencontrent des électrons dans l’air ; l’équation qui traduit cette
annihilation est : e
0
1 + e
0
1 « rien » + γ (émission d’un rayonnement γ).
4) Lois de conservation dans l’écriture d’une réaction nucléaire spontanée : les lois de SODDY-RUTHERFORD.
Soit la désintégration spontanée d’un noyau père X en : un noyau fils Y désexcité ;
une particule W caractéristique du type de désintégration.
L’équation générale de cette réaction nucléaire spontanée est : X
A1
Z1 Y
A2
Z2 + W
A3
Z3 + γ .
Lois de SODDY-RUTHERFORD :
Il y a conservation du nombre total de ……………………………………… (soit ici ………………………………………) ;
Il y a conservation du nombre total de ……………………………………… (soit ici ………………………………………).