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Thème 1 : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés depuis le milieu du
XIX
ème
siècle.
Chapitre 1 : Croissance et mondialisation
Amorce : Brainstorming à partir de la question suivante : A l’aide de la gravure 1 p. 16 et de la photo 2
p. 17 et de vos connaissances, quelles sont les caractéristiques du monde depuis 1850 ?
Dans les attendus :
- Une période d’innovations
- Une période de transformation des techniques et des moyens de production.
- Une période de croissance économique émaillée de crises plus ou moins fortes.
- Des pays qui ont dominé le monde et son économie : RU, EU puis la Triade et les puissances
émergentes aujourd’hui.
- Une période de « révolutions industrielles » (au professeur de montrer les nuances de la notion)
A l’aide de vos connaissances et du livre, donnez une définition précise des termes croissance et
mondialisation.
Croissance : Accroissement durable de la production globale d’une économie (biens et services). C’est
un phénomène qu’il est possible de mesurer en étudiant notamment les évolutions du Produit National
Brut (PIB : soit les richesses produites par un pays en un an). (livre p. 18).
Mondialisation : « Extension historique du capitalisme à l’échelle mondiale » L. Carroué, géographe.
Elle est responsable de flux d’échanges de biens et de personnes à l’échelle mondiale. Ces échanges se
font entre les Etats (échelle internationale) et entre des acteurs non étatiques (échelle supranationale).
Trois phases apparaissent pour la mondialisation : les Grandes Découvertes, la Colonisation et la
période des années 1990 à nos jours.
Problématique : Quels sont les caractéristiques, les acteurs et les cycles de la croissance économique
depuis 1850 ?
Comment expliquer la succession des économies-mondes avant de plonger dans un « monde
multipolaire » ?
I. Un siècle et demi d’évolution économique : entre croissance, crise et transformation du
monde.
A. Les caractéristiques de la croissance économique
Documents à utiliser : doc 2 p. 23, Extrait des Temps Modernes de Chaplin (atelier), doc 6 p. 21,
vidéos des pubs IBM, Air France et Danone.
Question : Quelles sont les évolutions qui permettent d’expliquer la croissance économique ?
La croissance économique s’expliquer par :
- L’ouverture, l’extension et la diversification des marchés. En effet, depuis 1850, les innovations
ont permis de toucher des marchés nouveaux : l’énergie d’abord, puis les transports avec les
premières voitures. De plus, les marchés se sont développés avec des consommateurs de plus en
plus nombreux au fil du temps avec une accélération vers la consommation de masse à partir des
années 1950, consommation de masse qui ne sera jamais remise en cause et qui explose même.
Enfin, les marchés depuis les 20 dernières années quittent les seuls horizons nationaux afin de
gagner le monde comme le montre les pubs de Danone, Air France ou IBM.
- L’essor des transports, de plus en plus rapides : le train depuis le milieu du XIX
ème
siècle, puis la
voiture au début du XX
ème
siècle, l’avion qui devient accessible à un nombre de plus en plus
importants de gens à partir des années 1950 et enfin, le train à grande vitesse depuis les années
1970 et 1980 en France et au Japon.
- La multiplication des innovations et l’accélération de leur réalisation : la machine à vapeur, le
téléphone, la radio, la voiture, l’avion, la photographie, la télévision, l’informatique puis
Internet, …
2
- La différenciation des moyens de production : introduire les notions de taylorisme et de fordisme et
accélération avec la production et la consommation de masse pendant les Trente Glorieuses (1945-
1973).
B. Mutation des acteurs et des idéologies
Documents à utiliser : La charte d’Amiens, le fonctionnement du capitalisme selon Schumpeter,
l’intervention de l’Etat selon Keynes et mondialisation et inégalités.
Document 1 : La Charte d’Amiens :
La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener
pour la disparition du Salariat et du patronat.
Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte des classes qui oppose
sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et
d’oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe
ouvrière. […] Le syndicalisme prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par
l’expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le
syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de production et de
répartition, base de réorganisation sociale.
Charte d’Amiens de la CGT, 13 octobre 1906.
Document 2 : Le fonctionnement du capitalisme selon Schumpeter
Considérons ces fluctuations de longue durée affectant l’activité économique dont l’analyse nous
révèle, davantage que celle de n’importe quel autre phénomène, la nature et le mécanisme de
l’évolution capitaliste. Chacune de ces oscillations comprend une « révolution industrielle », puis
l’assimilation des effets de cette dernière. […] De telles révolutions remodèlent périodiquement la
structure existante de l’industrie, en introduisant de nouvelles méthodes de production […], de
nouveaux biens […], de nouvelles formes d’organisation de l’économie telles que les fusions de
société –, de nouvelles sources d’approvisionnement, […] de nouvelles routes commerciales et de
nouveaux marchés pour les achats et pour les ventes. […] Pendant que ces nouveautés sont mises en
train, la dépense est facile et la prospérité est prédominante […] mais, en même temps que ces
réalisation s’achèvent et que leurs fruits se mettent à affluer, l’on assiste à l’élimination des éléments
périmés de la structure économique et la « dépression » est prédominante.
J. Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, 1942.
Document 3 : Keynes en faveur de l’intervention de l’Etat dans l’économie
Les deux vices marquants du monde économique nous vivons sont le premier que le plein emploi
n’y est pas assuré, le second que la répartition de la Fortune y est arbitraire et manque d’équité. […]
Aussi pensons-nous qu’une assez large socialisation de l’investissement s’avérera le seul moyen
d’assurer approximativement le plein emploi. […] L’élargissement des fonctions de l’Etat, nécessaire
à l’ajustement réciproque de la propension (tendance naturelle) à consommer et de l’incitation à
investir, […] nous apparaît […] comme le seul moyen d’éviter une complète destruction des
institutions économiques actuelles et comme la condition d’un heureux exercice de l’initiative
individuelle.
J.-M Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936.
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Document 4 : Mondialisation et inégalités économiques
La transition du communisme à l’économie de marché a été si mal gérée que partout sauf en Chine, au
Vietnam et dans quelques rares pays de l’Europe de l’Est, la pauvreté est montée en flèche et les
revenus se sont effondrés. Pour certains, la solution est simple : abandonnons la mondialisation
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. Ce
n’est ni possible, ni souhaitable. La mondialisation a aussi apporté d’immenses bienfaits. C’est sur
elle que l’Asie orientale a fondé son succès, notamment sur les échanges commerciaux et le meilleur
accès au marché et aux technologies. C’est elle qui a permis de grands progrès en matière de
médecine, et qui crée une société civile
2
mondiale dynamique luttant pour plus de démocratie et de
justice sociale. Le problème n’est pas la mondialisation mais la façon dont elle a égérée par les
institutions économiques internationales, le FMI, la Banque Mondiale et l’OMC qui contribuent à
fixer les règles du jeu. Elles l’ont fait trop souvent en fonction des intérêts des pays avancés et non de
ceux du monde en développement.
J. Stiglitz
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, La Grande Désillusion, 2002.
Questions :
1. Sur quelle idéologie et quels acteurs se fondent la croissance économique depuis 1850 ?
L’idéologie qui sert de fondement à la croissance mondiale depuis 1850 est le libéralisme cad une
doctrine qui affirme la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle dans le
domaine politique (liberté d’expression, de réunion, …) et dans le domaine économique (liberté
d’entreprendre, propriété privée, libre-échange, …) (définition du livre p. 36).
Les acteurs qui sont à l’origine de la croissance économique sont nombreux :
- Les Etats même si leur rôle se réduit depuis la fin des années 1970.
- Les entreprises comme les grands trusts américains : groupe Rockefeller, groupe Microsoft, …
- Les nombreuses PMI et PME qui à travers le monde permettent le fonctionnement de l’économie
- Les grandes institutions économiques internationales chargées de fixer les règles de la
mondialisation comme le FMI, la Banque Mondiale ou l’OMC.
2. Quelles sont les différentes idéologies qui définissent les formes d’organisation de la croissance
économique qui sont proposées au fil du temps ?
Plusieurs idéologies s’affrontent depuis 1850 quant à la forme que doit prendre l’économie mondiale
et la croissance qui lui est liée :
- Le libéralisme (et sa forme économique, le capitalisme) qui veut diminuer les contraintes apportées
par les Etats à la croissance économiques. Certains libéraux comme Keynes prônent cependant une
intervention de l’Etat afin de diminuer les conséquences des revers de l’économie, notamment des
phases de « dépression » telles que Schumpeter les définit.
- Le socialisme, favorable à la mise en commun des moyens de production entre les mains de tous
dans le cadre d’Etat les classes sociales n’ont plus de raison d’être. Ces idées reposent sur les
théories marxistes.
- La décroissance et la fin de la mondialisation. Certains économistes aujourd’hui pense que la survie
de la planète et de l’humanité passera par la diminution de la consommation et donc de la
croissance.
3. Quelles sont les critiques et les remises en cause du système économique mondial depuis 1850 ?
Les critiques et les remises en cause du système économiques ont été nombreuses :
- Critique de l’exploitation des masses ouvrières par le système capitaliste
- Critique de l’organisation de la mondialisation, créatrice d’inégalités.
- Critique de l’ultra-libéralisme qui ne peut permettre le plein emploi et éviter crises et dépressions.
C. Alternance de phases de croissance et de crise (CM)
Chronologie p. 17 à savoir.
1) Les périodes de croissance.
1
Certains économistes évoquent aussi la théorie de la décroissance.
2
Société civile : personnes ou groupes de personnes qui ne sont ni membres des gouvernements, ni
d’organisations de direction de la mondialisation. Il peut s’agir de simples citoyens.
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Prix Nobel d’économie en 2001, il développe une critique des modalités de la mondialisation et des inégalités
qui en résultent.
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Les pays industrialisés ont connu des périodes de forte croissance :
1850-1873 : Cette période coïncide avec la découverte de l’or californien créant une ruée vers l’or
(1846-1856). Cette période correspond aussi à l’extension du réseau ferroviaire mondial (le réseau
ferroviaire est multiplié par 5 sous le second Empire). Enfin on assiste au décollage des Etats-Unis et
du Japon (début de l’ère MEIJI en 1868).
1896-1914 : On assiste à la deuxième mondialisation symbolisée par l’ouverture du canal de Panama
en 1914, avec d’importants flux migratoire et économique. Le fordisme fait son apparition aux
Etats-Unis. En France, on parle de la Belle Epoque.
1919-1929 : les Pays Industrialisés renouent avec la prospérité. Ce sont les années folles qui marquent
le début de la société de consommation aux Etats-Unis. Cependant, la croissance reste fragile et
artificielle.
1945-1973 : Cette période porte le nom de Trente Glorieuses, expression de l’économiste français Jean
Fourastié. Durant cette période, des taux de croissance inédits apparaissent : 9 % au Japon par
exemple. Le niveau de vie s’élève et la période approche du plein emploi. Les Etats mettent en place
l’Etat Providence qui permet d’apporter des sécurités en cas de chômage, de problèmes médicaux,
Parallèlement, les sociétés sont marquées par le baby-boom c’est-à-dire l’explosion des naissances.
Cependant, un certain nombre de personnes (comme les mineurs ou les petits artisans) sont laissés sur
le bord de la route.
2) Les périodes de crise.
Depuis 1850, trois grandes périodes de crise ont touché le monde :
- La Grande Dépression (1873-1896). Cette crise est liée à un krach boursier à Vienne qui déstabilise
les économies européennes.
- La crise des années 1930 : cette crise est liée à la croissance fragile et artificielle des années 1920
aux Etats-Unis. Elle se déclenche le jeudi 24 octobre 1929 (ou jeudi noir) par un krach boursier à
Wall Street. L’économie des Etats-Unis s’effondre et entraîne avec elle les autres économies du
monde. Toute la période des années 1930 est marquée par cette crise qui ne prend véritablement fin
qu’au début des années 1940 avant une autre crise : celle de la deuxième Guerre Mondiale.
- La crise des années 1970. Elle est liée aux deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979. Les pays de
l’OPEP (Organisation des Producteurs et Exportateurs de pétrole) ont décidé de relever les prix des
barils de pétrole ce qui a entraîné un ralentissement majeur de l’économie fondée en grande partie
sur cette ressources énergétique. Depuis lors, le monde alterne des périodes de faible croissance et
de crises. Cette période a parfois été appelée les « Trente Piteuses ». Cependant, une nouvelle crise
économique est entrée en jeu en 2008 avec la crise des subprimes venues des Etats-Unis. Beaucoup
d’économistes demandent depuis lors un changement des modes de fonctionnement de la
mondialisation et une diminution de l’influence des marchés dans le domaine économique. Il
s’agirait donc de réguler la mondialisation de manière plus efficace qu’elle en l’est actuellement.
En dehors de la crise de la fin des années 2000, le mécanisme des crises est le suivant : chute de la
croissance, augmentation du chômage et frein au commerce international.
II. Les économies-mondes au cœur de la croissance depuis 1850 :
Travail de groupe : 2 groupes par économie-monde
Le terme économie-monde a été forgé par Fernand Braudel et Immanuel Wallerstein. Il a d’abord été
appliqué aux cas européens de villes-Etats comme Venise ou Gènes aux XIV
ème
-XVI
ème
siècles avant
de consacrer la primauté et l’exportation du modèle européen issu de l’industrialisation et de la
constitution des Empires coloniaux. Progressivement l’économie monde est confondue avec
l’expression d’économie mondiale, nouvelle acception qui signifie que la partie du Monde considérée
comme économie-monde est aujourd’hui pensée en termes de rôle moteur et dominant au sein de
l’espace monde. (voir livre p. 42)
Problématique : Comment la succession des économies-mondes explique-t-elle le déplacement des
centres de gravité de l’économie mondiale ?
A. L’économie-monde britannique : 1850-1914
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Documents à utiliser : carte 1 p. 26, doc 1 p. 28, doc 2 p. 29, doc 4 p. 31 et texte de Joseph
Chamberlain.
Document : Discours de Joseph Chamberlain
4
, 1896.
Tous les grands services de l’Etat s’occupent d’affaires commerciales. Le ministère des Affaires
Etrangères et celui des colonies ont pour tâche essentielle de trouver de nouveaux marchés et de
défendre les anciens. Le ministère de la Guerre et l’Amirauté sont avant tout voués à la préparation de
la défense de ces marchés et à la protection du commerce. Ceux de l’Agriculture et du Commerce
n’ont que le souci de ces deux grandes branches de l’activité économique. Le département de
l’Education lui-même fonde ses demandes d’argent public sur l’argument de la nécessité de maintenir
nos concitoyens bien en tête dans la lutte commerciale qu’ils doivent affronter. Il n’est pas exagéré de
dire que le commerce représente la plus importante de toutes les questions publiques. […]
Je serai tout à fait disposer à admettre que si d’autres nations voulaient bien se maintenir à l’écart de
la course aux colonies
5
, il aurait pu être plus sage pour nous de procéder moins rapidement. Je suis
fondé à affirmer que nous n’avons été ni les premiers, ni les plus ardents à aller de l’avant ; si nous
étions restés passifs, que serait-il arrivé ? N’est-il pas certain que la plus grande partie du continent
africain aurait été occupée par nos rivaux commerciaux, qui auraient commencé par fermer ce grand
marché potentiel au commerce britannique ? […]
Par notre politique commerciale, aussitôt que nous acquérons et développons un nouveau territoire,
nous, nous le développons comme les fondés de pouvoir de la civilisation pour la croissance du
commerce mondial. »
Questions (Vous pouvez vous aider du reste du livre):
1. Quelle est la raison majeure qui fait du Royaume-Uni l’économie-monde de la période
1850-1914 ?
Le Royaume-Uni a échappé aux conséquences de guerres révolutionnaires et napoléoniennes
(1792-1815) sur son territoire, guerres qui ont ravagé le continent. Le Royaume-Uni est donc le
berceau de la Première « Révolution Industrielle », commencée à la fin du XVIII
ème
siècle. Dès lors,
elle devient le premier centre manufacturier au monde avec 32 % de la production industrielle
mondiale en 1870 (elle est par exemple responsable de 53 % de la production d’acier) et 22 % des
exportations dans le commerce mondial en cette même année. Dans le même temps, sa flotte
marchande gère 60 % du trafic maritime mondial.
2. Quels sont les éléments de la puissance du Royaume-Uni ?
D’une part, la puissance du Royaume Uni repose sur la ville de Londres, capitale du Royaume-Uni
mais aussi véritable « centre d’impulsion » de la puissance britannique. A cette époque, Londres est le
premier port mondial. La City, au cœur de Londres, est le centre des finances mondiales : bourse,
banque d’Angleterre qui gère la monnaie. La Livre Sterling est une monnaie internationale (précisez
aux élèves que la référence en matière monétaire est l’or à cette époque).
D’autre part, la puissance du Royaume-Uni repose sur un son Empire colonial, premier Empire du
monde dont les possessions sont réparties sur l’ensemble des continents.
3. Montrez comment fonctionne l’économie-monde britannique.
L’économie-monde britannique repose sur des liens étroits entre la métropole et sa capitale Londres et
les principaux pays de l’Empire. Les Britanniques utilisent le système de la préférence coloniale :
obligation pour les colonies de vendre les produits bruts à la métropole qui les transforme et les revend
aux colonies qui ont obligation de les acheter aux prix fixés par cette dernière.
Le Royaume-Uni fonde également sa puissance sur le fait qu’il achète certaines matières premières
(coton par exemple) qu’il transforme en produits manufacturés à haute valeur ajoutée.
Le Royaume-Uni s’appuie aussi sur la puissance de grandes compagnies comme Lipton qui se
chargent de l’ensemble de la production d’un produit : de la récupération du thé en Inde dans des
plantations qui appartiennent à la compagnie ou par achat à des propriétaires de plantation de thé, puis
transporte le produit au Royaume-Uni il est stocké avant d’être redistribué dans l’ensemble du
monde britannique ainsi que dans le reste du monde.
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Ministre britannique des colonies de 1895 à 1903.
5
Référence faite à la France.
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