BRGM ••—--—•- REGION REUNION REUNION P R O G R A M M E D ' E T U D E S ET D E R E C H E R C H E S D A N S LES D O M A I N E S D U S O L ET D U S O U S - S O L A LA REUNION CONVENTION DAPE 2/91/0369 THEME 8 : FORMATION CARTE GEOLOGIQUE DE LA REUNION ECHELLE: 1/100 OOOème (Document provisoire - minute d'auteur) 94 RKU 52 R38200 SCN BRGM - RÉUNION 4 6 bis, rue de Nice - B.P. 1 2 0 6 - 9 7 4 8 4 Tél. : 19 (262) 2 1 . 2 1 . 1 4 Saint-Denis cedex, France - Télécopieur : 19 (262) 2 1 . 8 6 . 9 6 - Télex : 9 1 6 3 7 2 RE NOV KM BRI; 1994 PREAMBULE Le Programme d'Etudes et de Recherches dans le domaine du sol et du sous-sol à la Réunion, à fait l'objet d'une convention cadre passée entre la R E G I O N - R E U N I O N et le B R G M (19/11/1991). Cette convention, qui porte sur 3 ans (1992 - 1994) comporte 8 thèmes : 1 - Bases de données régionales 2 - Matériaux 3 - Erosion,risquesgéologiques 4 - Occupation des sols 5 - Télédétection 6 - Développement méthodologie et outils d'aide à la décision 7 - Gestion des ressources du sous-sol 8 - Formation, carte géologique Le présent rapport concerne l'année 2 de la Convention (Convention d'application N ° D A P E 2/91/0369) et plus particulièrement le thème 8 : Formation carte géologique Dans ce cadre sont présentés : - la minute d'auteur relative à la carte géologique à 1/100 000 de la Réunion. - la légende de la carte géologique Ces travaux sont destinés à synthétiser l'ensemble des données géologiques relevées sur l'île (anciennes cartes à 1/100 000 - cartes à 1/50 000 - cartes inédites à 1/25 OOOème). Les contours géologiques sont reportés sur la carte topographique à 1/100 000 de l'île de la Réunion. Dans un rapport précédent (rapport B R G M R38001 de mai 1994 - convention R E G I O N B R G M N ° 1428) ont été présentés sous forme de "notice explicative" l'ensemble des données utiles à la connaissance géologique de la R E G I O N . SGN/UPE/RNG 1S.YB/94.032 BRGM CARTE GEOLOGIQUE REUNION 1/100 000 N o t e indicative d e l'épreuve des "minutes d'auteur" à l'attention d e la R é g i o n R é u n i o n Les minutes d'auteur de la carte géologique de la réunion ont été établies sur un fond topographique stable à l'humidité et à la température (Cronaflex), afin de permettre un calage extrêmement précis des futures planches couleur (1/100 de m m , quelles que soient les conditions extérieures d'hydrométrie, de température, . . . ) • Cette phase de préparation de l'édition (le "trait noir") est fondamentale : elle sépare les centaines de plages de couleur les unes des autres. C'est à partir de ce document préparatoire que s'établira la préparation de la gravure des planches couleur, qui fait partie de la phase de l'édition proprement dite (carte + notice), tranche finale de l'opération d'édition, Les contours géologiques et le dessin de la tectonique (3 planches) ont été séparés afin de rendre les documents plus lisibles à la gravure. Etablis chacun sur fond stable, ils sont parfaitement superposables (calage à 1/100 de m m ) . Les tirages fournis ici sont des documents de travail, ils sont réalisés sur papier ordinaire et n'ont pas la précision de l'original (pas de précision à la superposition). Les contours géologiques ont été tirés assez sombre pour faire ressortir à la fois les contours géologiques et le fond topographique. C e trait noir s'en trouve très empâté (0,3 à 0,4 m m ) alors qu'il est beaucoup plus fin sur l'original (0,2 m m ) et le sera encore davantage à l'impression (0,1 m m ) . L a g a m m e des coloris a été choisie en fonction du meilleur contraste possible entre les plages pour permettre la préparation des planches couleurs pour l'édition. Les teintes définitives au tirage seront différentes, établies à partir de l'échéancier couleur d e l'imprimeur, m ê m e si elles iront chercher les m ê m e s nuances. Les plages de couleurs sont affectées d'un indice (ex : F z ; pyI4) qui caractérisent la géologie ; cet indice est celui indiqué dans chaque caisson de légende. Il permet d'identifier chaque plage, indépendamment de la couleur. Certaines plages n'ont volontairement pas été coloriées, afin de ne pas trop surcharger la lecture (en particulier les alluvions et les blocs effondrés) ; on retrouve leur nature par leur indice. Ministère de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du C o m m e r c e extérieur REGION REUNION Carte géologique de l'île de la Réunion à 1/100 000 LEGENDE Laurent Stieltjes juin 1994 BRGM Service Géologique National Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 FORMATIONS SUPERFICIELLES continentales et marines BRGM, Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 FORMATIONS SUPERFICIELLES continentales et marines GEOLOGIE éboulis de pente Perméabilité et porosité fortes infiltration immédiate. colluvions de recouvrement (CV), colluvions et alluvions (et/ou) éboulis étroitement associés (CFv) ¡ coulée de boue (CVb) Généralement peu perméables (argilisation rapide de la matrice ten-cuse) brèches d'écoulement des cirques et des grandes ravines : Réservoirs superficiels en milieu détritique, au toit des séries volcaniques imperméabilisées par hydrothermalisation. Transmissivité (T) de l'ordre de 10"2 à 10" 3 m 2 / s brèches grossières liées au glissement à l'effondrement de panneaux des flancs du volcan, ou à des avalanches de débris. TttfM? HYDROGEOLOGIE alluvions récentes derivière(Fz) : blocs, galets, sable (fraction grossière dominante) lacustres (FLc) : cendres et alluvions piégées dans des dépressions ou entre des coulées fluvio-marine ( M F ) : galets, sables, argiles ; silts (fraction fine dominante) et limons de plaine d'ennoyage à l'arrière des cônes de déjection ou de bourrelets littoraux Nappes d'accompagnement des rivières. Perméabilité de l'ordre de 10" 3 m / s Transmissivité : ÎO' 3 à 10"' m 3 / s terrasses er cônes de déjection subactuels (Fy) : galets grossiers et sables basaltiques Perméabilité et porosité élevées alluvions anciennes cônes de déjection anciens (Fx), souvent disséqués par l'érosion : galets souvent altérés. M'.Mr; * ' sable et formation de plage ; ( M ) : cordons ou bourrelets littoraux sable corallien sable basaltique Perméabilité et porosité très élevées (Mr) : provenant de la destruction des récifs (Mß) : provenant de la destruction des coulées basaltique ; souvent riche en oliv inc. sable éolien : formation de dunes calcaire récifal corallien, émergeant aux plus basses marées BRGM, Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 WSÈÈÈSÊËËËËÊÊBÊÊÊËÊÊBŒÈÊ^ BRGM, Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 VOLCAN BOUCLIER DU PITON DELA FOURNAISE de - 530 000 ans à actuel série alcaline GEOLOGIE HYDROGEOLOGIE Périodes historique et préhistorique postérieures à l'effondrement de la caldera de l'Enclos : de - 2 300 ans à aujourd'hui Coulées historiques du XVII*"* au X X * ™ siècle : - 1931 ; date d'éruption - PF6 ; coulée non datée ÏF5 • I Perméabilité générale de la série fortement anisotrope pour les premières dizaines de mètres (K horizontal > > K vertical) ; bonne perméabilité de fracture de coulées en surface (niveaux scoriacés peu perméables à imperméables). Coulées préhistoriques de -2 300 à -350 ans Périodes antérieures à l'effondrement de la caldera de l'Enclos : de - 350 000 ans à - 2 300 ans ^^^| Axes préférentiels d'écoulements souterrains : drainent les interflux qui peuvent se matérialiser par des émergences sous-marines (de la Ravine - 37 000 ans à - 170 000 ans coulées postérieures à la formation de l'effondrement Blanche à Terre Sainte). de larivièredes Remparts - 2 300 ans à - 37 000 ans : coulées postérieures à la formation de l'effondrement du rempart des Sables et de larivièrede l'Est - 170 000 ans à - 530 000 ans : coulées antérieures à la formation de l'effondrement de la rivière des Remparts ; premières émissionÜu Piton de ia Fournaise (bouclier ancien) : basaltes aphyriques (a), océanites (oc), souvent en coulées massives, des formations les plus anciennes {(PFI) aux plus récentes (ßF2). Souvent argilisées en surface sur plusieurs mètres d'épaisseur et recouvert par un manteau de cendres (pyC venant d u Piton des Neiges). Imperméabilisation de surface ; érosion rapide par ravinement. Plusieurs niveaux perméables profonds (jusqu'à 150 m de profondeur) dans des coulées massives de fond de vallée formant des drains dans des formations hétérogènes altérées (débits spécifiques variant de 1 à 160 1/s/m) Pyroclastites j^^B Hyaloclastites basaltique récentes (éruption sous-marine , Grande Anse) Hydrothcrmalisation du verre volcanique (paJagonite) : imperméable. Lapillis et cendres projetés par les cône de scories sub-actuels (moins de - 2 300 ans) formant des andosols vitriques, discontinus et peu épais, sur cendres LapUlis projettes par les cônes de scories, formant des manteaux de recouvrement épais évoluant en andosols vitriques V U : lapillis projettes par les cônes anciens de la périphérie du volcan (plus de 170 000 ans) V12 : lapillis projetés par les cônes récents de la périphérie du volcan (de - 170 000 ans à - 2 300 ans) Perméabilité très élevée sous végétation naturelle ; peuvent absorber une très grande quantité d'eau (150 à 300%) sans ruisseler. Peuvent se déshydrater de façon irréversible (après une trop longue période de sécheresse) Cendres : VcFl épaisses, produites par les éruption de cônes anciens de la périphérie du bouclier ancien , évoluant en andosols VcF2 peu épaisses, piégées entre les coulées, produites par les éruptions récentes de la Fournaise de (-35 000 ans à 170 000 ans). BRGM, Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 AXE VOLCANIQUE DE LA PLAINES DES CAFRES de - 80 000 ans à - 20 000 ans Série alcaline GEOLOGIE Basaltes et hawaiites aphyriques ou doléritiquts (à olivine, plagioclase, pyroxene) P P C 2 : cônes et coulées terminales ; souvent des hawaiites ßPCl : cônes et coulées initiales ; basaltes en général BRGM, HYDROGEOLOGIE Très bonne conductivité hydraulique en général : perméabilité de fissure importante des coulées ; niveaux scoriacés peu altérés en surface, perméables. Zone de drainage important des eaux souterraines : collecte à la fois les eaux de certaines des pentes externes du Piton de la Fournaise et de celles de la Plaine^des Cafres. Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 VOLCAN COMPOSITE DU PITON DES NEIGES 350 000 ans à -12 000 ans (phase terminale du volcan) Série alcaline différenciée GEOLOGIE HYDROGEOLOGIE Coulées basaltiques terminales, parfois légèrement différenciées : basalte, hawaiite, mugéarite (moins de 20 000 ans) Bonne perméabilité (infiltration généralisée dépôts de cendres, d'épaisseur voisine ou supérieure à 1 m : retombées cendreuses Formation limono-argileuses (à allophane) moulant les surfaces de coulées, (de - 20 000 à - 70 000 ans) Altération en sols bruns de 0 à 400 m environ, puis en andosols souvent perhydratés au-dessus de 400 m . Bonne aptitude à l'irrigation. Pyroclastites, de composition benmoméitique à trachytique : (de - 20 000 à - 70 000 ans) T4i : ignimbrite T4p : nuées à ponces et à blocs ; faciès soudé (t4ps) T4s : pyroclastite soudée, en surface de coulée, sur les pentes hautes du Piton des Neiges : faciès souvent ignimbritique (composition : benmoréite) Produits de gigantesques éruptions de la phase terminale du Piton des Neiges ; plus de 3 k m 3 de produits éjectés recouvrant les laves des deux volcans. basaltes fracturés, souvent hydrothermalisés (sans distinction de la nature ou de l'âge) ; formation par écroulement de panneaux des flancs du volcan dans les cirques et les grandes ravines ou par transport en masse par des avalanches de débris (formation de "hummocks"). Niveaux à caractère imperméable souvent marqué (altération de la matrice vitreuse généralement développée = argilisation Souvent colmatées par hydrothermalisation (serpentines, zeolites, ...) : dans ce cas, peu perméables. trachy-syénite en intrusions (dykes, sills) : trachyte, trachyte quartzifère, comendite Coulées de laves différenciées : benmoréites (Pab<), trachytes et comendites (T4) Coulées massives, épaisses de quelques mètres à une dizaine de mètres (de- 12 000 à - 3 0 000 ans) Perméabilité de fracture, mais localement imperméabilisées en surface par les pyroclastites soudées pyx3 Coulées et cônes terminaux ; ßa3 : perméabilité de fracture importante Moulent les anciens reliefs précédants : coulées de vallées de faible épaisseur (de - 30 000 à - 80 000 ans) Basaltes alcalins et laves basaltiques faiblement différenciées : hawaiites, mugéarites ßa2 : perméabilité de fractures Coulées et cônes plus récents que ßtl Moulent les anciens reliefs: coulées de vallées ... (de - 80 000 à - 230 000 ans) P»1 Coulées et cônes les plus anciens généralement basaltiques. Forment fréquemment des plateaux en léger relief (de - 230 000 à - 350 000 ans) BRGM, : faciès porphyriques à plagioclase - (bytownite) (= à grands cristaux visibles à l'oeil nu) ßai : réservoirs discontinus en milieu en milieu basaltique Transmissivité (T) : en altitude : 1 0 4 m 2 / s en zone littorale : 10' 3 à 1 m 2 / s (jusqu'à 30 m d'épaisseur environ) Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de ta Réunion, 1/100 000 VOLCAN BOUCLIER DU PITON DES NEIGES 2,1 millions d'années à 435 000 ans (phase initiale du volcan) Série tholéiitique transitionnelle GEOLOGIE •o HYDROGEOLOGIE • -o Pyroclastites marines à blocs de Saint Gilles Généralement imperméables Brèches col lu viales, marquant des horizons de sommet d'anciens panneaux tectoniques effondrés Imperméables, mais discontinus Brèches grossières soudées, marquant des gigantesques effondrements gravrtaires du coeur du volcan bouclier. La taille des blocs peut être métrique ; l'épaisseur de ces niveaux, discontinus, peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres Imperméables ; le contact avec les laves du bouclier est souvent marqué par des alignements de sources. Basaltes tholéiittques transitionnels : basaltes à olivine, oceanites. picrites ßtt2 : bouclier terminal de - 650 000 ans à - 430 000 ans ßtti : bouclier ancien de - 2,1 million d'années à - 950 000 ans Reliefs anciens, généralement fortement disséqués par l'érosion (de - 950 000 ans à - 2,1 millions d'années) Souvent argilisées sur plusieurs mètres d'épaisseur : imperméabilisation de surface, et érosion rapide par ravinement Gabbro : anciens réservoirs magmatiques, massif ou en intrusions (sills) BRGM, Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 TECTONIQUE GEOLOGIE HYDROGEOLOGIE Tectonique profonde Faille principale, visible ou cachée (avec éventuellement le sens du rejet). Effondrement de l'édifice (mouvements d'ampleur décakilométrique) ; calderas ; cratères sommicaux et cratères anciens. Fissure emissive, ouverte ou colmatée. Dykes : intrusions verticales de la lave (remontant le long des fissures et fractures du bâti volcanique). Soulignent les fracturations linéaires, circulaires, et les zones de rifts. Tectonique superficielle Peuvent jouer soit le rôle de drains verticaux (si l'orientation est dans le sens du pendage), soit le rôle d'écran à l'écoulement souterrain (si l'orientation est transversale au pendage des couches) ; dans ce dernier cas, nappe de retenue à l'arrière du dyke. (mouvements de terrains, érosion) Glissement d'ampleur kilométrique : effondrement de panneaux tectoniques formant des plateaux (ilets) A ] Panneaux effondrés, actuels des cirques et des grandes ravines. Matériau glissé, donnant des sédiments détritiques mobilisables par érosion : breches d'écroulement non consolidées, colluvions, éboulis de plateau. BRGM, Service Géologique National, juin 1994 Légende - Carte géologique de la Réunion, 1/100 000 MORPHOLOGIE VOLCANIQUE GEOLOGIE ® 0 °0 o HYDROGEOLOGIE 4 C ô n e basaltique terminal, cône de scories : scories soudées, peu soudées ou non soudées (pouzzolane), Perméabilité et porosité très élevées (scories non soudées) à très faibles (scories soudées) Produits de l'activité de fontaines de laves, de projections de scories, de lapilli ou de cendres. Coulées de lave : indication du sens de l'écoulement. A- 6° Pendage des couches (en degrés) Indique le sens de l'écoulement souterrain des eaux dans les formations superficielles (sur les premières dizaines de mètres). Contour géologique défini ou supposé. BRGM, Service Géologique National, juin 1994